samedi 28 février 2015

We were liars



Couverture de We Were Liars
Auteur : Emily Lockhart
 
Prix : 7E
 
Edition : Harper Teen

Résumé (traduction perso : on copie, on crédite svp)

Nous sommes des menteurs

Nous sommes beaux et privilégiés

Nous sommes dingues et brisés

Un conte d’amour et une idylle

Un conte tragique

Qui ment ? Qui dit la vérité ? Décidez

 

Mon avis

Voilà un livre que je voulais lire il y a un petit moment déjà et j’ai profité de mon contrôle d’anglais pour joindre l’utile à l’agréable. Tout le monde parlait de la chute et j’ai voulu me faire à mon tour mon avis. Honnêtement, je n’ai pas été déçue pour le coup. Comme c’est une lecture en VO, je ne vous ferai pas une chronique très détaillée parce que j’estime que comprendre l’anglais c’est une chose, mais je ne suis pas traductrice donc j’ai forcément enlevé beaucoup de charme à ce livre et je ne suis donc pas à même de le juger. Je vous fait quand même un petit résumé pour que vous puissiez vous y retrouver et si vous souhaitez un résumé plus complet avec des spoilers, laissez un commentaire et je vous raconterai la fin.

Cadence Sinclair est issue d’une famille aisée qui possède sa propre île privée dans laquelle elle passe chaque année ses étés avec ses cousins et le beau-fils de sa tante. Tous à peu près du même âge, ils font les 400 coups depuis qu’ils sont enfants et ils sont inséparables. Pourtant, l’année de ses 15 ans, quelque chose tourne mal et détruit la belle et fabuleuse famille Sinclair. Cadence est retrouvée dans l’eau et ne se souvient de rien et souffre d’affreuses migraines, ses cousins deviennent tous de plus en plus distants et leurs mères cachent véritablement des ressentiments depuis ce jour fatidique. Tout a changé depuis l’été des 15 ans, rien ne pourra jamais être pareil à commencer par le grand père de Cadence qui perd la tête, lui qui était autrefois si fort et stable. Cadence passe donc l’été de ses 16 ans à sillonner l’Europe avec son père mais, les bonnes habitudes ont la vie dure, l’été des 17 ans, elle insiste pour revenir sur l’île dans le but de revoir les Liars mais aussi de savoir ce qu’il s’est passé deux ans auparavant.  

Le livre va donc alterner les flash-back, le présent mêlant les retrouvailles et la découverte de la vérité. Cadence va devoir faire face à quelque chose que ni le lecteur, ni elle, ne pouvaient anticiper pour nous montrer l’hypocrisie de la famille Sinclair. Les membres de la famille Sinclair sont tellement réussis qu’ils avaient une consistance et que j’étais vraiment désolée de ce qu’il leur était arrivé. J'ai ressenti la même désolation que dans Revanche de Cat Clarke, d'ailleurs, la fin nous laisse pareils : séchés, bouleversés,  pensifs... Le livre, déjà court, a des chapitres encore plus courts ce qui fait qu’on a du mal à se détacher sans compter que le secret est maintenu tout au long du livre et on n’a qu’une envie : arriver à la fin pour savoir la vérité. J’ai beaucoup apprécié la richesse du livre : il y a des contes assez courts qui ont une fin vraiment marquante, mais aussi des références littéraires importantes (avis aux amateurs de Shakespeare et du Roi Lear ;) ) sur lesquelles la romance repose. C’est vraiment une œuvre dense mélangeant à la perfection l’insouciance des jeunesses dorées, l’hypocrisie d’une famille en apparence parfaite et le drame qui a l’a brisée de façon irrémédiable. Je vous le recommande vivement sachant que l’anglais est vraiment abordable vu que ce sont des phrases simples et qu’en plus l’intrigue est passionnante. Mon seul regret est qu’il ne soit pas traduit en français… Je modifie cet article et... Good news ! Il est traduit chez Gallimard sous le titre de Nous les Menteurs. C'est pas pour rien que la réputation de cette maison est si haute : ils publient toujours les meilleurs : J.K Rowling, Andrea Cremer, Christelle Dabos... Hi ! Me tarde de le relire ! :D

 

Extraits (traduction perso : on copie, on crédite svp)

CHAP 1

« Bienvenue dans la magnifique famille Sinclair.

Personne n’est criminel

Personne n’est drogué

Personne n’est un échec

Les Sinclairs sont athlétiques, grands et beaux. Nous sommes de vieilles fortunes démocrates. Nos sourires sont larges, notre menton carré, et nos baskets voyants.

Peu importe que le divorce déchire les muscles de notre cœur, ils doivent frapper lourdement sans difficulté. Peu importe que l’argent parte ; si les cartes de crédit impayées s’entassent dans la cuisine.

Peu importe si l’un d’entre nous est désespéré, désespérément amoureux.

Tellement

amoureux

que rien ne peut mesurer son désespoir.

Nous sommes les Sinclairs.

Pas un n’est dans le besoin.

Pas un n’a tort.

Nous vivons, chaque été, sur une île privée sur la côte du Massachussetts. Peut-être que c’est tout ce que vous avez besoin de savoir. » 

 

CHAP 9

« Je l’ai regardé longtemps. Chaque courbes de son visage étaient familières, et aussi, inconnues. Gat sourit.

Brillamment.

Timidement.

-          Je t’aime, Cady. Je voulais le dire.

Je me penchais et l’embrassais.

Il toucha mon visage. Laissa courir sa main jusqu’en bas de mon cou et le long de ma colonne verticale. La lumière de la fenêtre du volet se dirigea vers nous. Notre baiser était électrique et doux, indécis et certain,

terrifiant et exactement bon.

Je sentais l’amour se précipiter sur Gat et de Gat sur moi.

Nous étions chauds et frissonnants,

et jeunes et anciens,

et en vie.

Je le pensais. C’est vrai. Nous nous aimions déjà. »

mercredi 25 février 2015

Divergent raconté par Four


 
Parution française le 2 avril

 
Lors de sa cérémonie du Choix, un jeune Altruiste se dresse contre sa famille et sa faction : il choisit de rejoindre les Audacieux. Il choisit de se libérer de son passé. Il choisit un nouveau destin, et devient Quatre. Mais ce qu'il découvre chez les Audacieux peut mettre en péril son avenir, et celui de la société tout entière. Doit-il se dresser contre sa nouvelle faction ? Et si Tris, cette novice qui ne ressemble à aucune autre, était la réponse à ses interrogations ?

 

dimanche 22 février 2015

La Princesse Blanche


 

 
 Couverture : La princesse blanche
Auteur : Philippa Gregory
 
Prix : 17E
 
Edition : Hugo Romance

Résumé
Une saga digne de Game of Thrones : sexy, scandaleuse et addictive
La Princesse Blanche clôture la saga historique de Philippa Gregory sur la Guerre des Deux-Roses. Ce conflit historique de premier ordre pour la succession du trône d’Angleterre se déroule entre 1455 et 1485, entre deux maisons : les Lancastre et les York. L’emblème de la maison de Lancastre était la rose rouge, tandis que celui des York était la rose blanche, ce qui donna son nom à cette guerre, mais aussi au roman de Philippa Gregory. L’auteur raconte la fin de cette guerre et ses conséquences, à travers le regard de la princesse Elisabeth York (rose blanche) dont le mariage forcé avec Henri VII (victorieux contre Richard III, qu’elle aimait et aurait dû épouser), met fin à la guerre des Deux-Roses et la couronne reine. Son avenir ne sera pourtant pas radieux : ses deux frères Richard et Édouard, sont présumés morts. Elle doit faire face aux intrigues de cour. D’un côté, sa mère fomente des rébellions pour reconquérir le trône. De l’autre, la mère d’Henri prend toutes les décisions à la place de son fils. Plusieurs révoltes menées par des imposteurs se prétendant prince d’York viennent troubler l’équilibre si précaire de la couronne.
La fin de la Guerre des Deux-Roses, souvent considérée comme le passage entre le Moyen Âge et l’époque moderne, moment fondateur pour l’État anglais, est ici racontée avec brio par l’une des plus talentueuse romancière du genre, qui choisit de faire parler les femmes que l’Histoire a trop souvent tendance à oublier.

 

Mon avis

Enfin ! Enfin, je vais pouvoir parler de ma série coup de cœur sans avoir l’impression de faire une digression. Peut-être avez-vous entendu parler de The White Queen, la série de la BBC basée sur la série de Philippa Gregory.

 

 

 
 


 

 

Voici la bande annonce : http://youtu.be/ydneyl2S30o

Comme j’avais beaucoup apprécié, j’avais décidé de la lire mais je ne voulais pas lire une œuvre que j’avais vu à la télé (j’ai eu le même problème avec Harry Potter) et je m’étais donc lancée dans la lecture d’Hérétiques. Si cette lecture vous intéresse, vous pouvez retrouver mon avis sur les 2 premiers tomes ici :



Mais, alors que j’allais me résoudre à lire les débuts de cette série, que vois-je ? La suite parait en livre ! Je ne vous explique pas ma joie, je pense qu’elle se sent ^^

Bon, malgré quelques hésitations du type : « et si c’était moins bien ? », « C’est le T5 après tout, il y a surement des passages que je ne vais pas comprendre et des personnages qui me seront inconnus parce la série les a occultés », je me suis lancée… Et mes aprioris n’étaient absolument pas fondés : j’ai pu suivre comme si j’avais lu tous les tomes car la série est très fidèle. La connaitre a même été un atout : je n’avais pas besoin d’imaginer les personnages, les décors ou quoi que ce soit. Si je peux vous recommander quelque chose, c’est d’abord de voir la série puis de lire les livres plusieurs mois après.

Attention, spoilers pour ceux qui ne connaissent pas la série ou la Guerre des Deux Roses.

D’abord, un petit rappel sur cette guerre (qui a d’ailleurs inspiré Game of Thrones) : la famille royale anglaise des Plantagenêts est divisée en 2 entre les :

-         Lancastre : rose rouge dont les représentants directs ont été tués par les Yorks mais il reste une branche cousine plus éloignée : les Tudors

-         Yorks : rose blanche qui a pris le pouvoir grâce à la jeunesse vigoureuse d’Edouard IV sur le déclin des Lancastre

Depuis, les Lancastre tente de récupérer le trône mais échouent malgré la mort du roi Edouard IV. En effet, c’est son frère, Richard III, qui reprend le royaume malgré les ordres de son prédécesseur. Comme toujours dans les guerres de succession, il y a le problème des héritiers et des mariages. Edouard avait 2 fils : Edouard et Richard mais ils ont disparus et personne ne sait qui les a tués ; Lancastre ou York ? La question demeure entière aujourd’hui. Le 1er problème étant réglé, il reste la question du mariage. Souvent, ils assurent la paix et Richard va faire succomber sa propre nièce, fille d’Edouard, pour assurer sa stabilité et assurer l’unité de la famille York malgré les fiançailles d’Elisabeth avec l’adversaire. Mais si les Yorks sont calmés, il reste la rose rouge tenue par les Tudors. Richard part donc au combat contre Henri et est vaincu.

Le livre démarre donc avec la victoire d’Henri Tudor qui part récupérer sa promise pour assurer son trône. Et oui ! Elisabeth, ancienne maitresse du roi, a été fiancée au prétendant au trône par sa mère. Cette dernière voulait s’assurer que quoi qu’il arrive, la maison York serait sur le trône. Déjà qu’être femme à cette époque c’était pas folichon, alors avoir été la maitresse de Richard III puis la femme d’Henri VII, c’est encore moins enviable… Sans compter qu’Henri a peut-être gagné une bataille et est assis sur le trône mais pas la guerre et c’est loin d’être gagné avec les prétendants qui fleurissent en se déclarant être les enfants disparus d’Edouard IV et qui connaissent les rouages de la société féodale…

Je vous ai fait un résumé assez long car il est assez difficile de se repérer avec tous ces cousins qui portent le même nom et comme c’est une époque que je connais sur le bout des doigts, je ne peux pas vous dire si Philippa Gregory a été claire ou non. Si vous souhaitez vous lancer dans cette série et que vous avez peur, laissez un commentaire et j’expliquerai de façon plus approfondie les tenants et les aboutissants, les liens de parenté des différents personnages ; il serait dommage de ne pas lire ce livre juste par crainte de se perdre. Sans compter que la série est très bien faite. Et puis, honnêtement, je pense que Gregory est assez claire sur le sujet mais si ça vous effraie, je peux le faire sans aucun problème. Bien, cela posé, passons au livre qui a un gros point fort : une écriture simple, fluide, pour traiter un sujet aussi complexe et une époque aussi obscure.  La vérité historique est respectée : le caractère ombrageux d’Henri, la folie des Beauforts, la détermination des Yorks, la patience d’Elisabeth… Les guerres ne s’arrêtent pas, les trahisons non plus et le mystère sur les enfants York est très bien rendu Cependant, il ne faut pas oublier que c’est plus une romance qu’un livre historique (même si Gregory a su trouver un juste milieu pour ne pas lasser le lecteur), aussi, il y a quelques petites entorses dans les bio mais elles sont vraiment minimes. Comme par exemple la liaison entre Richard III et Elisabeth qui est vraiment perturbante vu qu’ils sont parents directs et qui est un peu trop idéalisée à mon goût : je ne pense pas qu’Elisabeth ou même Richard étaient si amoureux que cela mais juste qu’ils trouvaient un intérêt politique à être ensemble. Aussi, sa tristesse au début du livre me semblait exagérée et contribuait à la rendre plus romanesque que véritablement historique et accentuait l’horreur d’être mariée à l’ennemi du royaume, un Tudor qui plus est. De même, j’ai eu l’impression que Gregory plaquait les défauts du plus célèbre des Tudors sur Henri VII : il adorait sa femme, vraiment, et n’a jamais eu de maitresse à la différence d’Henri VIII. Quand elle est morte, il a été dévasté et son fils et lui se détestaient parce que Henri a toujours préféré son premier né au second donc il me semble peu probable qu’il allait jouer avec lui à la nurserie. Ceci dit, je vous énumère des petits défauts et je me montre tatillon parce qu’il s’agit de mon époque. Un autre point fort dans l’écriture : l’ambiance angoissante dans laquelle on sait qu’il y a un traitre mais il est impossible à débusquer dans le jeu de faux semblants de la Cour. Comme Henri, on se sent toujours menacé par quelque chose sans savoir ce qui va nous tomber dessus ; on s’attend au pire lorsqu’il est avec Elisabeth : sera-t-il doux ou violent ? Tous les personnages inspirent quelque chose : du respect, de l’énervement, de l’attachement, de la pitié, de la frustration. Il est impossible de lire ce livre en n’étant pas impliqué et au bout d’un moment, on n’a qu’une envie : secouer le roi par les épaules et tenter de lui ouvrir les yeux (tentative vaine puisque les Tudors sont complètement allumés). J’ai vraiment passé un bon moment en compagnie de ce roman et j’espère que la suite paraitra bientôt. Ironie du sort : j’ai apprécié ce livre qui je pense reprendre la série depuis le T1 x)     

 

Extrait

« L’Histoire ne se souviendra de moi que comme l’épouse d’un roi et la mère d’un autre. »

vendredi 20 février 2015

Pushing Limits (Hors Limites) T4, Katie McGary


Voici le résumé traduit du tome 4 de la série Breaking the Rules (Hors Limites en français) de Katie McGary.

La date de publication française du T3, Pas sans toi, ne devrait pas tarder (je table sur juin pour ma part) ; plus d’infos ici :http://lecturesdunenuit.blogspot.fr/2015/02/breaking-rules-t3-katie-mcgary.html  

Pour ceux qui ne connaissent pas cette série, ne vous laissez pas décourager par le résumé apparemment culcul car les fans de Simone Elkeles seront ravis.

Vous retrouverez mon avis sur le T1 et 2 ici :  



 

Trad perso : on copie, on crédite svp

Pour la nouvelle diplômée, Echo Emerson, un roadtrip dans l'Ouest avec son petit ami est un moyen de s’éloigner et oublier ce qui la rend si ... différente.
 
Cela signifie voir de nouvelles choses tout en vendant ses peintures dans des galeries le long du chemin. Et surtout, cela signifie près de trois mois seule avec Noah Hutchins, le sexy, intelligent, jeune homme à l'âme-battue qui ne la juge jamais.
Echo et Noah partagent tout - sauf une seule chose pour laquelle Echo ne se sent pas prête.
 
Mais quand la source de ses cauchemars constants revient dans sa vie, elle doit prendre des décisions difficiles au sujet de ce qu'elle veut vraiment - alors même que la recherche de famille de Noah pour ses voir ses derniers parents les obligent à faire face à quelques vérités graves sur la vie, l'amour et eux-mêmes.
 
Maintenant, avec une semaine avant l'orientation de la fac, le boulot et la vie réelle, Echo doit décider si sa relation avec Noah est plus qu’une liaison avec le mauvais garçon que tout le monde avait prédit. Et la dernière étape d'un voyage sur la route étonnante deviendra ... sérieusement épique.

 

Breaking the Rules (Hors Limites) T3, Katie McGary


Malgré l’annonce de l’arrêt des éditions Darkiss, la série Hors Limites continuera aux éditions Mosaic et le T3 sera bientôt publié en France (en juin 2015, je pense)

Pour ceux qui ne connaissent pas cette série, ne vous laissez pas décourager par le résumé apparemment culcul car les fans de Simone Elkeles seront ravis.

Vous retrouverez mon avis sur le T1 et 2 ici :  



Et pour ceux qui connaissent déjà la série, vous pouvez trouver des infos sur le T4 qui reprend Echo et Noah ici : http://lecturesdunenuit.blogspot.fr/2015/02/breaking-rules-t4-katie-mcgary.html

Voici donc le résumé traduit de ce tome 3 :

La fille qui a des 20/20 et une vie parfaite, c'est ce à quoi les gens s'attendent concernant Rachel Young. Alors la jeune fille cache des choses à sa riche famille... et elle vient d'en ajouter deux à sa liste. L'un a été de faire la course dans sa Mustang GT avec des étrangers sur de sombres routes de campagne. L'autre ? Isaiah Walker, 17 ans, un gars à qui elle ne devrait pas parler. Mais ce garçon en famille d'accueil avec ses tatouages et ses intenses yeux gris l'a sauvée, et elle ne peut l'oublier.
 
La dernière chose dont ait besoin Isaiah est de se mêler avec une fille riche qui a envie d'ajouter un peu de piment à sa vie. Mais lorsque leur amour partagé pour les courses de rue met leurs vies en danger, Isaiah et Rachel ont 6 semaines pour trouver un moyen de se sortir du pétrin. 6 semaines pour découvrir jusqu'où ils sont prêts à aller pour sauver l'autre.

 

mercredi 18 février 2015

Half Bad T1



Couverture de Half Bad, tome 1 : Traque Blanche
Auteur : Sally Green
 
Prix : 17E
 
Editions : Milan

Résumé

Tu ne sais ni lire ni écrire, mais tu guéris vite, pour un sorcier.

Tu ne supportes pas de rester enfermé une fois la nuit tombée.

Tu détestes les sorciers blancs, mais tu aimes Annalise.

Tu es enfermé dans un cage depuis tes quatorze ans.

Maintenant tu n'as pas le choix: tu dois fuir et retrouver Mercury, la sorcière noire qui dévore les petits garçons.

Et tout ça avant ton dix-septième anniversaire.

Facile...

 

Mon avis

Tout d’abord, je tiens à remercier Audrey qui m’a prêté son livre mais aussi ma libraire qui a réussi à lui donner envie de le lire. Je vous avoue que sans elles, j’aurai loupé cette lecture et ça aurait été vraiment dommage ! Bien que ce ne soit absolument pas mon genre d’histoire : point de vue masculin et écriture quasi-automatique, j’ai accroché et passé un bon moment même si je ne peux pas empêcher ma petite voix de me murmurer que 17E pour 300 pages c’est cher.

L’histoire est pourtant bien simple et pas très originale : la communauté des sorcciers est divisée entre les « blancs » et les « noirs ». Et, bien évidemment, les deux clans se livrent une guerre sans merci. La vie serait bien simple pour tout le monde si les parents de Nathan s’étaient contentés de rester chacun dans leurs clans en se détestant comme tout bon sorcier le ferait. Mais s’ils avaient fait cela, il n’y aurait pas d’histoire. Non, le problème est que Nathan est né de leur union et personne ne sait quoi en faire : ce n’est qu’un enfant à demi blanc et noir et tout le monde, même lui, attend de savoir quelle part l’emportera. Encore plus problématique, Nathan est le fils du sorcier noir le plus sanguinaire d’Angleterre qui devore le cœur de ses victimes pour s’emparer de leur pouvoir. Autannt vous dire que les blancs ne vont pas contenter de le regarder grandir en espérant qu’il tienne plus de sa mère que de son père… Quant à Nathan, il ne va pas subir cette oppression toute sa vie et attend le moment opportun pour prendre son envol.

Comme vous pouvez le constater, c’est plus un livre sur la sorcellerie qu’une histoire damour. Certes, cette dernière est présente mais elle est loin de dominer tout le livre. Et c’est tant mieux pour le réalisme de l’intrigue parce que Nathan a d’autres chats à fouetter que de courir après son amour de jeunesse. Il doit s’endurcir autant physiquement que mentalement pour pouvoir survivre à ceux que lui font subir les blancs. Mais il doit également préparer son avenir et décider dans quel camp il va se battre : celui de sa mère qui le rejette et souhaite l’utiliser quand bon lui semble ou celui de son père qui l’a abandonné alors qu’il n’était encore qu’un nouveau né et qui continue à ne pas l’aider ? Outre ce dilemme que je pourrais qualifier ironiquement de celui de l’enfant divorcé, j’ai totalement adhéré à la personnalité de Nathan qui est à la fois effrayant et drôle, et surtout (oh bonheur !) ne s’apitoie pas sur son sort alors qu’il serait en droit de le faire. Non, Nathan est courageux et semble nous dire « merde ! » à chaque fois qu’on pense qu’il ne pourra pas se relever. En fait, si je devais être honnête, j’avouerai que j’ai adhéré à tous les personnages car ils sont construits de telle manière qu’ils pimentent à la fois l’histoire, tout en rendant Nathan plus sympathique, mais qu’ils font planer le doute : qui est le traitre ? Y a-t-il un traitre d’ailleurs ?

Je change radicalement de sujet, mais je me dois de vous parler de l’écriture : surtout ne vous laissez pas décontenancer pas les 20 premières pages !! Surtout pas ! En fait, ces 20 premières pages font parties du milieu du livre mais elles ouvrent le livre. Donc, pas d’étonnement : vous ne comprendrez rien, mais continuez et ça ira. L’écriture si bizarre du début va s’estomper pour devenir plus traditionnelle et vous oublierez ce moment de confusion des 20 premières pages jusqu’au moment où vous reconstituerez les morceaux. Outre ce petit avertissement, je n’ai qu’un regret : que le livre ne soit pas plus long.

 

Extrait

« Le truc, c’est de s’en moquer. Se moquer de la douleur, du reste, de tout. L’indifférence, voilà la clé. »

 

A savoir

Le T2 de Half Bad sortira en France le 20 mai 2015 et s’intitulera Nuit Rouge

Couverture de Half Bad, Tome 2 : Nuit rouge
Traduction perso, on copie on crédite svp
Attention spoilers
 
« Tu auras un don puissant, mais c’est la façon dont tu l'utilisera qui montrera si tu es bon ou mauvais »
 
Dans une Angleterre moderne, où deux factions belligérantes de sorcièrs vivent parmi les humains, Nathan, dix-sept ans, est une abomination : car il est le fils illégitime du sorcier noir le plus puissant et violent du monde.
Nathan est chassé de tous les côtés : nul endroit n’est sûr et il ne peut avoir confiance en personne.
Maintenant, Nathan a reçu son don, et il est sur ​​la route - mais les chasseurs ne sont pas loin derrière et ils ne reculeront devant rien jusqu'à ce qu'ils aient capturé Nathan et détruit son père.

 

dimanche 15 février 2015

Into the Woods, Promenons-nous dans les bois



 

Résumé

La bande annonce : http://youtu.be/Q_VKl5GjbW8

 

Mon avis

Aujourd’hui, une chronique un peu spéciale car je ne parle pas de livre mais d’un film. Rassurez-vous, je ne parlerai pas de 50 Nuances de Grey, je fais déjà une overdose et je vais plutôt considérer cette petite chronique comme un acte de résistance ^^. Cela dit, pour ceux qui me suivent depuis quelques temps, vous savez que je n’ai pas pour habitude de parler de mes séries préférées ou des derniers films que j’ai vus car je ne le juge pas nécessaire dans un blog destiné à chroniquer des livres. Pourtant, pour ce film, je ne pouvais pas ne pas en parler. Sérieusement, c’est un gros coup de cœur ! J’ai ri et j’ai été (pour une fois) ravie de l’adaptation qui a été faite du conte.

Into the Woods est une comédie musicale qui reprend plusieurs contes et les mixe au moyen d’une intrigue centrale à laquelle les contes vont se rattacher. Voilà le topo : un boulanger et sa femme désirent un enfant mais ils semblent être stériles et se résignent à ne pas en avoir quand une sorcière leur redonne espoir. Elle lèvera la malédiction qui pèse sur eux à condition qu’ils trouvent 4 ingrédients :

-          Une vache blanche comme le lait

-          Un capuchon rouge comme le sang

-          Une chaussure dorée comme l’or

-          Une mèche de cheveux aussi blonde que le maïs

Les braves gens partent donc dans les bois afin de trouver ces ingrédients et c’est là que nous allons rencontrer les différents acteurs des contes : Cendrillon, Raiponce, Jack et Le Petit Chaperon Rouge.  

L’intrigue est ingénieuse car tous les personnages se croisent et mêlent encore plus, si cela est possible, les intrigues. Mais la grande force de ce film repose dans l’autodérision : les princes sont de vrais idiots, les princesses indécises car elles ne cherchent pas de prince charmant, les sorcières sont impuissantes ; et la fin traditionnelle des contes n’est pas respectée. Le : « ils se marièrent et eurent beaucoup d’enfants » est brisé et c’est d’autant plus extraordinaire que c’est Disney qui fait cela. Alors comment se finissent les contes ? Comme l’ont voulu Perrault, Grimm et Andersen ! Il y a du sang, de la vengeance et des morts, ça change des dessins animés. Bon, on est dans un Disney alors il faut dire que c’est assez édulcoré mais je trouve que c’est un pas de plus vers le progrès. D’autant plus que les femmes ont un statut plus important que les hommes, nette coupure avec les dessins animés des années 50 où ce sont de vraies cruches. Je le répète une fois encore : on est toujours dans Disney alors ne vous attendez pas à un massacre à la Game of Thrones ou un drame comme Nos Etoiles Contraires, nos yeux restent secs. Autre point fort, et non des moindres dans une comédie musicale, les musiques vous restent dans la tête (j’ai vu ce film mardi soir et j’ai toujours les airs en tête). Cependant, comme toujours je vais être franche, ça devient parfois lassant de les entendre gazouiller et le film est bien trop long ; la dernière demi-heure a vraiment pesé et je crois que c’est le seul reproche que l’on peut lui faire car les acteurs sont merveilleux, l’intrigue est vraiment bien ficelée et je ne compte plus toutes les fois où j’ai éclaté de rire.

 

Extrait

Les princes parlent de leurs princesses respectives et de leur incapacité à pouvoir les approcher :  http://youtu.be/wrggORKra2k

samedi 14 février 2015

Arrêt des éditions Darkiss

Une bien mauvaise nouvelle aujourd'hui : il n'y aura plus de nouveautés publiées chez Darkiss...

C'est dommage car elle avait publié Maria V. Snyder dont la première série reste encore à ce jour un véritable coup de cœur. J'avais d'ailleurs chroniqué sa seconde série :
- http://lecturesdunenuit.blogspot.fr/2014/06/le-pouvoir-des-lys-t2-magique.html
-  http://lecturesdunenuit.blogspot.fr/2015/01/le-pouvoir-des-lys-t3.html

Heureusement, certains auteurs qu'ils ont publiés vont aller aux éditions MOSAIC comme Katie Mc Gary (qui publiera son 3e tome). Sa série Hors Limites est véritablement passionnante, vous retrouverez mes chroniques ici :
- http://lecturesdunenuit.blogspot.fr/2014/08/hors-limites-t1.html
- http://lecturesdunenuit.blogspot.fr/2014/08/hors-limites-t2-prets-tout.html
Et des infos sur les T3 et 4 ici :
La date de sortie précise en mars. Je vous tiens donc au courant dès que je vois quelque chose

jeudi 12 février 2015

Les Rois Maudits T2 : La Reine étranglée



 
 
 
 
Auteur : Maurice Druon
 
Plusieurs éditions très peu chères sont disponibles


Mon avis

Je vous avais déjà parlé du T1 de l’œuvre de Maurice Druon ( http://lecturesdunenuit.blogspot.fr/2014/12/les-rois-maudits-t1-le-roi-de-fer.html ) et je vous avais laissé entendre que je continuerai la série. C’est chose faite après cet achat du T2, bien plus court que le 1 mais tout aussi intense.

Alors que je ne m’attendais pas à revoir Marguerite et Blanche, j’ai eu la bonne surprise de découvrir qu’elles étaient toujours au centre de l’œuvre. La narration commence donc en nous les montrant dans leur prison, dans un état lamentable et au bord de la folie. Pourquoi continuer à nous montrer deux pauvres femmes adultérines enfermées à vie ? Parce que Philippe le Bel (leur beau-père) est mort. Vous connaissez tous la formule de sacrement typiquement francaise : « le roi est mort, vive le roi ». Et oui, Louis X a succédé à son père et Marguerite devient reine de France. Une reine qui a humilié son mari en public en le trompant avec son écuyer et qui est désormais en prison… Voilà qui ne simplifie pas les affaires de Louis X, véritable imbécile de son état. Déjà contesté pour ses capacités à régner, il est en plus sali par la réputation de sa femme et il veut à tout prix obtenir une annulation de mariage. Mais Marguerite rêve encore de sortir de sa prison et refuse de l’aider dans les démarches nécessaires. Pour ceux qui connaissent les Tudors, vous savez bien que l’annulation de mariage est longue et couteuse au souverain sans l’aide de la femme. C’est là que tout se lie : l’oncle de Louis, Charles de Valois, attendait la mort de son frère depuis qu’il était jeune et il ne compte pas se faire voler le trône par ce jeune idiot obsédé par son orgueil. Quant au cousin de Louis, Robert d’Artois, il voit l’occasion d’obtenir les faveurs du nouveau roi et de se venger de sa tante Mahaut. Robert et Charles s’allient donc pour obtenir cette annulation. Mais il y a toujours quelqu’un pour mettre les bâtons dans les roues à cette entreprise et qui souhaite maintenir sa main mise sur le pouvoir. Enguerrand de Marigny représente la petite noblesse mise au pouvoir par Philippe le Bel et qui a obtenu leur richesse par le travail mais désormais menacés directement par les aux hauts aristocrates qui siègent de droit auprès du roi et contre qui Valois a une dent particulière. La course à l’annulation est donc lancée et chaque partie fait ce qu’elle peut pour contrer l’autre. Mais, comme toujours, il n’y aura qu’un seul vainqueur… 

J’ai eu plaisir de retrouver celles que j’appelle les « princesses captives » car elles me sont les plus sympathiques, surtout Marguerite que j’admire pour sa force de caractère. Ma plus grande déception a été de ne pas retrouver Isabelle de France, fille de Philippe le Bel et mariée à un Plantagenet. Comme Marguerite, elle est dotée d’une force de caractère implacable et représente à merveille la malédiction qui touche la femme durant le Moyen-âge : consciente de ses capacités de souveraine mais limitée par son état de naissance. L’ironie est toujours aussi présente que dans le tome 1 et il y avait des passages où l’envie de rire me prenait à la gorge tant Louis était naïf, bête et, disons-le, inapte à régner. Les seuls passages qui m’ont parus un peu longs sont ceux qui traitent de Gucio et Marie car l’amour courtois n’est pas tellement mon truc. Heureusement, ces passages sont peu nombreux et l’histoire tourne principalement autour des « princesses captives » et de la course à l’annulation. Autre aspect que j’ai apprécié : pouvoir faire un rapprochement entre Henri VIII et Louis X, comme quoi les choses ne changent vraiment jamais… Bien que je n’aie pas fait suivre ma lecture du T2 immédiatement après le T1,  je n’ai pas été perdue car Maurice Druon fait en sorte que les choses soient claires tout en s’appuyant sur des fondements historiques. Je crois que c’est en cela que repose la force de son écriture : la capacité à raconter de manière passionnante et avec une écriture simple une intrigue véridique complexe.

 
Extrait

« Depuis le début de sa captivité, elle n’avait pas versé une seule larme, ni exprimé non plus une seule pensée de remords. Le chapelain, qui la confessait chaque semaine, était effrayé de la dureté de cette âme.

Pas un moment Marguerite n’avait consenti à se reconnaitre responsable de son malheur ; pas un moment elle n’avait admis que, lorsqu’on est petite fille de Saint Louis, fille du duc de Bourgogne, reine de Navarre et future reine de France, se faire la maitresse d’un écuyer constituait un jeu périlleux, répréhensible, qui pouvait coûter l’honneur et la liberté. Elle s’était fait justice d’avoir été mariée à un homme qu’elle n’aimait point.

Elle ne se reprochait pas d’’avoir joué ; elle haïssait ses adversaires ; c’était uniquement contre eux que se tournaient ses inutiles colères, contre sa belle-sœur d’Angleterre qui l’avait dénoncée, contre sa famille de Bourgogne qui ne l’avait point défendue, contre le royaume et ses lois, contre l’Eglise et ses commandements. Et quand elle rêvait de liberté, elle rêvait aussitôt de vengeance. »