mardi 28 février 2017

Le blog en vacances

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Comme à mon habitude lorsque je pars en vadrouille, je ne prends pas de livres récents avec moi. Même si je ne vais pas lire beaucoup,je prends quelque chose pour patienter dans l'avion et ce sera le T4 d'Harry Potter.

Si mon avis sur le T1, T2 et T3 vous intéresse, vous pouvez les retrouver ici : 
http://lecturesdunenuit.blogspot.fr/2014/09/harry-potter-t1-lecole-des-sorciers.html
http://lecturesdunenuit.blogspot.fr/2015/07/harry-potter-2-la-chambre-des-secrets.html
- http://lecturesdunenuit.blogspot.fr/2016/07/harry-potter-t3-le-prisonnier-dazkaban.html
 

Voilà, je serai de retour le 03 mars avec sûrement des photos du Harry Potter Tour :D

Bonne semaine ;)

dimanche 26 février 2017

L’enfant du Cerf T1 - Shikanoko

 
Auteur : Lian HEARN
 
Prix : 15E
 
Edition : Gallimard Jeunesse
Résumé
Laissé pour mort dans la montagne, le jeune Shikanoko trouve refuge chez un sorcier qui lui fabrique un masque aux immenses pouvoirs magiques. Il devient « l'Enfant du Cerf ». Il parlera aux fantômes et aux esprits protecteurs, il apprendra des hommes et des femmes les plus puissants, il connaîtra le raffinement, l'amour et les sentiments les plus purs, mais aussi la bestialité, la cruauté et les machinations politiques...
 
Mon avis
Tout d’abord, je tiens à adresser tous mes remerciements aux éditions Gallimard Jeunesse pour ce service de presse.
 
J’étais trop jeune (et peu intéressée par la suite) pour avoir lu Le Clan des Otori. Aussi, quand j’ai eu un extrait de ce prequel entre les mains, je me suis dit que c’était l’occasion ou jamais de sauter sur ce livre. Je ne pourrai pas avoir un avis tranché, je m’en excuse : bien que ma lecture ait été agréable, j’avoue en garder un vague souvenir.
Shikanoko est le fils du roi d’une province japonaise, mort quand il était jeune. Son oncle, souhaitant prendre le royaume, l’a laissé pour mort à ses 16 ans lors d’une partie de chasse mais Shikanoko a été recueilli par un vieux sorcier qui l’a soigné et lui a offert un masque aux dons spéciaux. Un an plus tard, il est fait prisonnier par le clan de Sire Kiyoyori et va découvrir les guerres de clans. Entre errance et quête, c’est un véritable jeu des trônes qui se joue dans ce Japon médiéval et fantasy.
Le plus gros reproche de ce livre que je pourrai lui faire est le problème des noms. Je sais que ça ne serait pas réaliste si nos personnages japonais s’appelaient Pierre et Marie mais retenir des noms qui ne font pas partie de notre culture est un vrai challenge. Heureusement, le livre s’ouvre par une présentation géographique et généalogique de l’intrigue ! Deuxième reproche mais qui pour ce point est purement subjectif, c’est que c’est beaucoup trop poétique à mon goût. Oui, l’écriture est belle mais les actions sont vraiment perchées ce qui fait qu’une fois sur deux on me perdait. Et pourtant, tous les éléments étaient réunis pour me séduire mais cette histoire de masque, d’esprits japonais et de vieux sage me laissait perplexe. On apprécie grandement les références littéraires et historiques, Hamlet a laissé sa trace sur ce livre et c’est pour le mieux. Après, je reconnais le travail d’invention de fantasy de l’auteure et aussi sa peinture des problèmes dynastiques. Seulement, j’aurais aimé que ce dernier point soit majoritaire plutôt que les errances en forêt. Heureusement, on retrouve de manière récurrente le changement de point de vue, qui bien qu’ils nous perdent souvent, nous permet de changer d’univers et de thèmes. Je pense qu’il y a aussi une raison à mon manque d’adhésion, c’est le manque de caractérisation des personnages : si la nature nous est décrite avec précision, c’est plus dur de se faire un avis sur nos personnages. Aussi, je considère ce livre comme assez difficile à lire avec des thèmes intéressants mais peu mis en avant au profit d’une poétique trop lointaine pour moi. Mais que ceux qui sont adeptes de la fantasy et du Japon médiéval se lancent ! Ce sont des thèmes rarement abordés en littérature jeunesse et le changement est toujours bénéfique ;)
En bref
Apprécié
Non-apprécié
-          Références littéraires
-          Changement des points de vue
-          Japon médiéval
-          Guerre pour le trône
-          Fantasy originale
-          Poétique un peu trop perchée qui nous laisse un souvenir un peu trop vague
-          Manque d’adhésion car peu de caractérisation des personnages
 
Extrait
« Kazumaru ne dit adieu qu’à lui, le jour où son oncle, durant l’automne de sa 16e année, déclara qu’il allait l’emmener chasser dans les montagnes.
-          Si je ne reviens pas, tu sauras qu’il m’a tué, dit Kazumaru. L’année prochaine, je serai officiellement adulte, mais il ne s’effacera jamais devant moi. Il a trop de plaisir à être le seigneur de Kumayama. Il veut se débarrasser de moi dans la forêt.
-          J’aurais aimé venir avec toi, assura Nagatomo. Mais mon oncle me l’a expressément défendu.
-          C’est la preuve que j’ai raison. Cela dit, même s’il ne me tue pas, je ne reviendrai pas. Rien ne me retient ici. Je n’ai qu’un souvenir très vague de ce que le  domaine était avant. Je me souviens que je n’avais pas sans cesse peur, qu’on m’aimait qu’on m’adorait. Parfois, je songe à ce qui se serait passé si mon père n’était pas mort, si ma mère n’était pas partie, si les hommes m’étaient restés loyaux… mais le sort l’a voulu autrement. Ne me pleure pas. Je ne peux pas continuer de vivre ainsi, je prie chaque jour pour trouver un moyen quelconque de m’échapper. Si la mort est la seule façon d’y parvenir, autant mourir. »
 
A savoir
La saga se compose de 4 tomes d’ici fin 2017. Le T2 est prévu pour avril 2017.
 

dimanche 19 février 2017

Cœur de Loup



 Coeur de loup par Rundell
Auteur : Katherine RUNDELL
 
Prix : 14.50E
 
Edition : Gallimard Jeunesse

Résumé

Féodora a grandi parmi les loups. Ils sont tout pour elle et, bientôt, elle deviendra maître-loup, comme sa mère. Mais ce destin extraordinaire est anéanti quand surgit l'armée du tsar, dévastant tout sur son passage. Alors que sa mère est faite prisonnière, l'intrépide Féo part avec sa meute à travers les forêts enneigées de Sibérie. Bravant l'ennemi, le froid, les tempêtes, elle est prête à tout pour la sauver...

Une héroïne fougueuse et à l'âme sauvage. Une envoûtante épopée russe où souffle le vent de la liberté. Par l'auteur du «Ciel nous appartient», prix Sorcières 2015.

 

Mon avis

Tout d’abord, je tiens à adresser tous mes remerciements aux éditions Gallimard Jeunesse pour ce service de presse.

Il semble que la neige qui a recouvert la ville où je vis m’ai marquée. Après avoir lu la Russie communiste de Nina Volkovitch (http://lecturesdunenuit.blogspot.fr/2017/02/nina-volkovitch-t1-la-lignee.html ), me voilà plongée dans la Russie tsarine de Katherine RUNDELL pour un rendu tout aussi réussi.

Féo vit seule avec sa mère dans la forêt de Sibérie. Toutes deux associables, elles préfèrent se passer de la compagnie des humains pour celle des loups. Elles en ont d’ailleurs fait leur métier : rendre aux loups de compagnie leur sauvagerie volée par les aristocrates russes. Leur vie aurait pu continuer ainsi de nombreuses années si le général Rakol n’avait pas fait irruption dans leur vie pour leur donner un ordre impossible à respecter : ne plus rendre les loups sauvages mais les tuer pour préserver le gibier. Pour Féo et sa mère, c’est hors de question. Mais le général Rakol ne tolère pas les refus et emprisonne la mère de Féo. Commence alors pour Féo une quête pour la liberté : la sienne, celle de ses loups, celle de sa mère mais aussi celle de tout un peuple.

Je sais, le résumé n’a rien de franchement innovant mais on accroche malgré tout. Le cadre est principalement ce que j’ai trouvé le plus séduisant : ces étendues de neige, les loups et leur sauvagerie imprévisible, les ruines où se réfugier… On est au fond de notre, lit, entre train de lire ce livre mais néanmoins, on se prend à craindre le froid comme notre héroïne et à aimer autant la beauté des loups qu’elle. Et puis, le thème central du livre n’est pas commun en littérature jeunesse : c’est une véritable lutte pour la liberté que RUNDELL nous offre. Et les personnages sont à la hauteur de ce grand idéal avec une héroïne indomptable, un ami intrépide, des loups puissants, un général gagné par la folie et par la peur. Alors non, pas de sentiments, romantiques ou non, juste une merveilleuse épopée gelée. Mon seul regret est que les personnages secondaires ne soient pas plus caractérisés. Il manque, à mon avis, des descriptions pour rendre le roman encore plus prenant. Heureusement, le récit de la quête est fluide et imagé par des illustrations tout simplement magnifiques. Le tout forme une tempête de neige qui nous emporte et nous séduit pour nous emporter de façon aussi efficace qu’une bourrasque venue de l’Oural.

 

En bref

Apprécié
Non-apprécié
-          La mise en scène avec une écriture très référencielle et des illustrations
-          Le thème central peu abordé de cette manière en littérature jeunesse : la liberté
-          Le cadre : la Sibérie
-          Manque de caractérisation pour les personnages

 

Extrait

« Le maître-loup apprendra à l'animal à redevenir intrépide, à chasser, à se battre, et à se méfier des hommes. Il lui apprendra également à hurler, car un loup qui ne sait pas hurler est comme un humain qui ne sait pas rire. »

 

« - Maman dit que pointer une arme sur quelqu'un est la preuve d'un manque total d'imagination. »

 

vendredi 17 février 2017

Nina Volkovitch T1 – La Lignée

 
 
 
Auteur : Carole TREBOR
 
Prix : 15e
 
Edition : Ricochet  
Résumé
Envoyée à l’orphelinat de Karakievo parce que ses parents sont considérés comme des « ennemis du peuple », Nina Volkovitch a fait le serment de s’enfuir et de retrouver sa mère, emprisonnée dans un goulag de Sibérie. Mais comment s’enfuir d’un tel lieu quand on a quinze ans, et qu’on en paraît douze ? Ce qu’elle ne sait pas, c’est que sa mère a pris soin de dissimuler de précieux indices pour l’aider à s’échapper, mais aussi pour lui révéler les dons particuliers qu’elle possède sans le savoir. Car Nina est la descendante des Volkovitch, une illustre famille qui détient des pouvoirs aussi prodigieux que terrifiants. Et c’est elle, Nina, qui représente le dernier espoir face à un ennemi plus menaçant que la dictature soviétique…
Mon avis
L’une de mes amies ne faisait que me vanter cette série et j’ai donc décidée de la lire. Je dois dire que même si rien n’est exceptionnellement original, on adhère de manière irrémédiable à cette série. Carole TREBOR sait nous amener aux côtés de Nina et nous faire vivre ses tourments. Et quels tourments !
1948. Nina a 15 ans mais elle en parait 8 à cause des carences subies pendant la guerre. Si seulement ce n’était que des formes qu’il lui manquait, elle s’en remettrait. Malheureusement, il y a eu pire que la IIe Guerre Mondiale en URSS : le régime de Staline a été aussi répressif et meurtrier que celui d’Hitler. La pauvre Nina voit sa mère enfermée au goulag car celle-ci a refusé de procéder à la table rase culturelle ordonnée par « Le Petit Père des Peuples ». Nina se retrouve donc enfermée dans un orphelinat mais sa mère ne l’a pas oubliée et lui laisse des indices pour la retrouver mais aussi pour éclairer le passé de sa lignée.
A la croisée des genres, ce tome 1 introduit avec brio une quête à la fois tragique et fantastique tout en restant réaliste. Histoire tragique d’abord parce que TREBOR sait très bien nous dépeindre les drames de la guerre : les deuils successifs, les privations, la souffrance d’un peuple… Nina incarne ce peuple russe qui a subi la guerre et ses ravages que ce soit physiquement ou mentalement. Je ne vous cache pas que l’on voit dans le début un parallèle avec Jane Eyre dans le stéréotype de l’orpheline mais la ressemblance s’arrête là. TREBOR sait prendre exemple des classiques mais aussi s’en affranchir et c’est à ça que l’on reconnait la plume d’un bon romancier. Quête fantastique ensuite parce qu’au travers de sa volonté de retrouver sa mère, Nina va découvrir l’histoire de sa famille qu’elle était loin de pouvoir imaginer. Ses errances vont la mener au centre du système soviétique qui est loin d’être aussi exemplaire qu’il le dit. Le récit des aventures de Nina reste malgré tout réaliste et profondément touchant. Il faut dire aussi que l’auteure est historienne, donc le récit sait sonner vrai et redonner vie à cette URSS post-guerre. Et, cerise sur le gâteau dans Nina Volkovitch, il n’y a pas que des drames : des histoires d’amour et d’amitié se développent tout au long du récit et nous redonnent confiance dans le devenir de ce peuple russe. Les personnages secondaires se succèdent tout au long de l’œuvre mais nous gardons les yeux rivés sur la protagoniste qui grandit à vue d’œil. Franchement, Nina est un personnage que l’on ne peut qu’aimer : elle est lucide sur le système dont elle est victime, maligne, courageuse mais aussi terriblement humaine. Oui, elle a peur et n’a pas honte de la dire. Mais rien d’étonnant à ce que l’héroïne soit aussi réussie dans un livre où l’ambiance est si savamment étudiée.  On ne peut s’empêcher de penser au Sel de nos Larmes qui est tout aussi bouleversant.
 
En bref
Apprécié
Non-apprécié
-          L’héroïne qui évolue tout au long du texte en étant humaine et exemplaire
-          Une intrigue qui se complexifie au fil des pages
-          La narration historique à la fois réaliste et fantastique
-          Inspiration de la tradition des orphelins à la DICKENS ou BRONTE
 
 
Extrait
« Ma mère était laïque, elle détestait les orthodoxes, le mysticisme, l'intolérance du clergé. Pour elle, les hommes d'Eglise abêtissent les êtres humains de leur superstition pour mieux les asservir. Ils oublient de réfléchir par eux-mêmes et laissent aux religieux le pouvoir de décider ce qui est bien ou mal pour eux: "La religion est l'opium du peuple, m'avait-elle dit un jour. Ce n'est pas de moi, c'est de Karl Marx, un philosophe [...] »
 
A savoir
Si vous aimez le côté historique mêlé au drame mais sans overdose de larmes, je vous conseille Le Sel de nos larmes qui est dans la même veine que Nina Volkovitch : http://lecturesdunenuit.blogspot.fr/2016/08/le-sel-de-nos-larmes.html 

samedi 11 février 2017

Marquer les Ombres T1

 
Auteur : Veronica ROTH
 
Prix : 18E
 
Edition : Nathan
Résumé
Dans une galaxie dominée par une fédération de neuf planètes, certains êtres possèdent un “don”, un pouvoir unique. Akos, de la pacifique nation de Thuvhé, et Cyra, soeur du tyran qui gouverne les Shotet, sont de ceux-là. Mais leurs dons les rendent, eux plus que tout autre, à la fois puissants et vulnérables.
Tout dans leurs origines les oppose. Les obstacles entre leurs peuples, entre leurs familles, sont dangereux et insurmontables. Pourtant, pour survivre, ils doivent s’aider – ou décider de se détruire.
 
Mon avis
Tout d’abord, je tiens à adresser tous mes remerciements aux éditions Nathan pour ce service de presse.
Ah Veronica ROTH ! A jamais dans mon cœur avec sa série Divergent et sa fin. Aussi, il était normal que je me précipite sur son nouveau petit bébé qui est tout aussi génial que Divergent mais dans un registre assez différent. Ne me demandez pas quelle série j’ai préféré, je ne saurai pas le dire. Nous sommes toujours dans un futur dystopique où le continent est divisé en 4 peuples dont 2 sont des antithèses : les Shotet et les Thuvhé.
Cyra est la princesse du royaume de Shotet et représente bien ce peuple guerrier qui écrase les 3 autres autres nations du continent mais tous deux sont dominés par Ryzeck. Sous ses ordres, Cyra est une arme redoutable grâce à son don qui lui permet de faire souffrir la personne qu’elle touche. Pourtant malgré sa toute puissance, Ryzeck craint lui aussi quelque chose : une prophétie selon laquelle un fils Kereseth le tuerait. Aussi, il a décidé de contrer le destin et de kidnapper les enfants de cette famille.
Selon les oracles, le destin d’Akos Kereseth est de mourir en servant son ennemi. Kidnappé par Ryzeck et résigné à son sort, il est entrainé à devenir un soldat shotet mais la manifestation de son sort le fait entrer au service de Cyra. En neutralisant les dons, il la soulage des douleurs dont elle est constamment victime. Mais Akos n’a jamais oublié son pays, sa famille laissée à Thuvhé et le danger que court son frère en restant si près de Ryzeck, gagnés par la folie. Il est l’heure d’agir pour Akos, peu importe ses sentiments ou son destin.
Avec ce long résumé, ceux qui ont lu Divergent reconnaitront des éléments phare : la notion de destinée, les peuples divisés en grandes catégories, une héroïne guerrière, des relations frères/sœurs difficiles… Il y en a également d’autres que l’on redécouvre avec plaisir au fil de la lecture et qui sont plus subtils : la volonté de marquer sa peau, les relations houleuses ou fusionnelles entre une mère et son enfant, une révolte menée contre un système… ROTH maîtrise tous ces thèmes et a bien raison de les exploiter au maximum. Se rajoute quand même des petits éléments très spécifiques à Marquer les Ombres. Tout d’abord, l’ambiance du roman est issue de la science-fiction mais elle ressemble à s’y méprendre à celle d’un roman historique avec les clans qui tournent autour de Ryzeck pour le séduire, les manigances, les trahisons et les intimidations incessantes. Il incarne le mauvais roi terrifié par la mort et qui ne sait que prendre des décisions cruelles et injustes créant ainsi une tension et une révolte qui doit se cacher. Cyra doit évoluer dans cet environnement et a dû apprendre à se montrer aussi implacable qu’un glaçon pour se faire respecter au milieu de ces serpents. Autre atout vis-à-vis de Divergent, c’est l’inversion des rôles : Akos est assez inoffensif et plein d’illusions en arrivant au service de Cyra mais avec son aide, il arrive à se rendre aussi combatif que la princesse qu'il doit aider. On a donc un certain héritage du roman de chevalerie mais il est détourné : Cyra n’est pas la princesse sans défense et c’est elle qui est une aide indispensable à la quête d’Akos. Et au moins, elle est bien moins énervante que Tris : elle sait ce qu’elle veut, accepte son destin et fait preuve d’abnégation pour s’imposer. On sent que l’auteure a mûri et cela se ressent dans son écriture, les thèmes qu’elle aborde et l’évolution de son héroïne. Alors oui, l’ambiance est réussie, l’histoire d’amour touchante, les héros admirables mais là où le roman acquiert sa profondeur c’est en posant continuellement la question de la destinée. Y-a-t-il vraiment un destin qui orchestre la vie de nos protagonistes ? J’espère que le T2 sera là pour y répondre ;)
 
En bref
Apprécié
Non-apprécié
-          Ambiance divisée entre un héritage historique fait de complots et de SF avec un univers inventé
-          Des personnages bien travaillés et attachants qui personnalisent l’intrigue
-          La réactualisation du roman de chevalerie
-          L’interrogation sur les prophéties
 
 
Extrait
« Le lendemain, je me réveillai lorsque le calmant cessa d’agir, juste après le lever du soleil, alors que la lumière était encore pâle. Je sortis du lit comme je le faisais toujours, par à-coups, en m’arrêtant pour reprendre mon souffle telle une vieille femme. J’enfilai ma tenue d’entraînement, en tissu synthétique de Tepes, léger et flottant. Personne ne savait conserver la fraîcheur du corps comme les Tepesit, dont la planète était si brûlante que nul n’en avait jamais foulé le sol pieds nus. Je tressai mes cheveux le front appuyé contre un mur de ma chambre, les yeux fermés, en tâtonnant pour saisir chaque mèche. Je ne brossais plus mes épais cheveux bruns, du moins plus comme lorsque j’étais enfant, méticuleusement, dans l’espoir que la brosse les amadouerait pour former des boucles parfaites. La douleur m’avait volé ces petits plaisirs. Quand j’eus fini, je pris une petite lame-flux – éteinte, pour éviter que les vrilles noires du flux ne s’enroulent autour du métal affûté –, et me rendis dans le petit cabinet d’apothicaire au bout du couloir, là où Akos avait installé son lit. Je me penchai sur lui et appuyai la lame sur sa gorge.
Ses yeux s’ouvrirent, puis s’agrandirent. Il se débattit, avant de s’immobiliser lorsque j’augmentai la pression sur sa peau. Je lui décochai un sourire goguenard.
 – Vous êtes folle ? me dit-il d’une voix encore enrouée par le sommeil.
– Bien sûr ! répondis-je gaiement. Tu as dû entendre les rumeurs ! Mais j’ai une autre question, plus importante : Toi, es-tu fou ? Tu es là, à dormir à poings fermés sans même avoir pris soin de te barricader, alors que l’un de tes ennemis loge au bout du couloir ? Si ce n’est pas de la folie, c’est de la bêtise. Je te laisse choisir. Il plia vivement la jambe pour me frapper le flanc. Je parai avec le coude et pointai la lame sur son ventre.
– Tu avais déjà perdu avant de te réveiller, signalai-je. Première leçon : le meilleur moyen de gagner un combat est de l’éviter. Si ton ennemi a le sommeil lourd, tranche-lui la gorge pendant qu’il dort. S’il a bon cœur, fais appel à sa compassion. S’il a soif, verse du poison dans son verre. Tu me suis ?
– En résumé, jette ton honneur par la fenêtre.
– Ah, l’honneur, ricanai-je. Celui qui veut survivre doit oublier l’honneur.
Cette citation, extraite d’un livre ogran – traduit en shotet, bien sûr ; personne ne lisait l’ogran –, parut chasser toute trace de sommeil de son regard plus efficacement que ne l’avait fait mon attaque.
 – Maintenant, lève-toi. Je me redressai, glissai la lame dans ma ceinture et quittai la pièce pour le laisser se changer. »
 
A savoir
Armons-nous de patience pour la sortie du tome 2 : pas de titre, date ou résumé en anglais…

mercredi 8 février 2017

Février

 
Le 1er
 
Celle dont j'ai toujours rêvé de Meredith RUSSO
Amanda Hardy arrive dans un nouveau lycée. Comme beaucoup, elle souhaite avant tout s'intégrer. Mais malgré sa popularité, un secret l'empêche de s'ouvrir aux autres. 
Sa rencontre avec Grant remet tout en question. Il est le premier garçon qui parvient à lui faire baisser sa garde. Amanda comprend que pour être heureuse, elle doit se révéler, au risque de tout perdre.
Car le secret d'Amanda c'est qu'avant, elle s'appelait Andrew.
 
 
 
L’amour au subjonctif  de Pascal RUTER
Un voyage scolaire en Italie tout à fait ordinaire... Sauf si tout explose en cours de route. L'autorité, le planning, les profs... et les sentiments.
 
 
 
Le 9
 
 Un palais d'épines et de roses, Sarah J MASS
Partie chasser pour subvenir aux besoins de sa famille, Feyre, 19 ans, abat un loup. Sans le savoir, elle vient de tuer un Immortel et les conséquences ne se font pas attendre. Un être terrifiant se présente chez elle et lui ordonne de la suivre à Prythian, le royaume des Immortels.
Feyre y découvre que son ravisseur n’a rien d’un monstre. Tamlin, c’est son nom, est un puissant seigneur Fae qui peut aussi bien prendre l’apparence d’un humain que celle d’une bête. Chez lui, Feyre est traitée comme une princesse et rien ne lui est refusé. Mais dans sa prison dorée, elle fait d’étranges découvertes et commence à se poser des questions. Pourquoi tout le monde au château dissimule-t-il son visage derrière un masque ? Quel est ce mal qui a gagné les terres des Immortels et menace de s’étendre au monde des hommes ?
Alors que ses sentiments pour Tamlin grandissent, la présence d’une humaine sur les terres des Immortels sème le trouble parmi ses gardiens. Pour sauver sa vie, Feyre devra percer les mystères de Prythian.
Retrouvez mon avis sur la série précédente de cette auteure : Keleana :
 
 
Inaccessibles – T1 de Katharine McGEE
Une tour gigantesque qui défie le ciel.
Une vision scintillante du futur, où tout est possible.
BIENVENUE A MANHATTAN, EN 2118.
New York est à la pointe de l'innovation et du rêve. La ville est désormais une tour de mille étages où les plus aisés vivent à son sommet. Tout semble parfait, lisse et idéal.
Jusqu'au jour où une jeune femme tombe du millième étage... Meurtre ou accident ? Les suspects sont nombreux.
La belle et riche ERIS, qui découvre un secret familial terrible ? RYLIN, qui travaille pour un garçon des étages supérieurs ? WATT, qui espionne tout le monde grâce à une IA qu'il a créée ? LEDA, qui cache une addiction ? Ou AVERY, la plus parfaite de toutes, qui habite le penthouse du millième étage ? Entre soirées débridées, glamour et petits secrets entre amis, la Tour aux milles étages va révéler ses mystères.
PLUS DURE SERA LA CHUTE...
 
 
Le 16
 
#Famous de Jillie GAGNON
Rachel n’est pas vraiment l’archétype de la fille populaire. Plutôt branchée théâtre, elle ne se sent pas concernée par les préoccupations de ses camarades de lycée. Sauf peut-être quand il s’agit de Kyle Bonham… Mais elle est assez lucide pour savoir que le beau gosse ne la regardera sans doute jamais !  Kyle est bien le seul garçon qui a le pouvoir de rendre son uniforme de serveur au Burger Ban sexy. Mais entre la cuisson des frites et le flot ininterrompu d’histoires de coeur désastreuses, sa vie est peu excitante.  Ces deux-là étaient loin d’imaginer qu’une simple photo de Kyle, prise en cachette par Rachel et postée sur Twitter avec le hastag #cuteboy, allait changer leur vie à tout jamais. En quelques heures, alors que le nombre de retweets ne cesse d’augmenter, Kyle et Rachel sont connus à travers tous les États-Unis. Une chaîne de télévision va même les contacter pour rapporter leur histoire. Mais forcément, cette célébrité soudaine attise les jalousies, et les haters ne les épargnent pas, surtout Rachel.
 
 
The Curse T1 de Marie RUTKOSKI
Fille du plus célèbre général d'un empire conquérant, Kestrel n'a que deux choix devant elle : s'enrôler dans l'armée ou se marier. Mais à dix-sept ans à peine, elle n'est pas prête à se fermer ainsi tous les horizons. Un jour, au marché, elle cède à une impulsion et acquiert pour une petite fortune un esclave rebelle à qui elle espère éviter la mort. Bientôt, toute la ville ne parle plus que de son coup de folie. Kestrel vient de succomber à la " malédiction du vainqueur " : celui qui remporte une enchère achète forcément pour un prix trop élevé l'objet de sa convoitise.
Elle ignore encore qu'elle est loin, bien loin, d'avoir fini de payer son geste. Joueuse hors pair, stratège confirmée, elle a la réputation de toujours savoir quand on lui ment. Elle croit donc deviner une partie du passé tourmenté de l'esclave, Arin, et comprend qu'il n'est pas qui il paraît... Mais ce qu'elle soupçonne n'est qu'une infime partie de la vérité, une vérité qui pourrait bien lui coûter la vie, à elle et à tout son entourage.
 
 
Tout pour se déplaire de Jen KLEIN
June, l'intello, n'a qu'une envie : que le lycée se termine pour que la vraie vie commence enfin. Oliver, le sportif, savoure chaque instant de cette année de Terminale qu'il juge essentielle. Ils ont grandi non loin l'un de l'autre, sans vraiment se connaître. Mais leurs mères ont décidé qu'Oliver, qui conduit, emmènerait June au lycée tous les matins. C'est ainsi que deux univers opposés sont contraints de se rencontrer, dans l'intimité d'une voiture, et de débattre sur les sujets qui les séparent, au son de leur playlist commune (musique underground et Acid house pour June, rock romantique des années 80 et chansons mélodieuses pour Oliver). Et si Oliver n'était pas le bellâtre naïf et sans cervelle catalogué par June ? Et si June était autre chose que la jeune fille prétentieuse et blasée qu'elle laisse paraître ?
 
 
La Faucheuse, Tome 1 : Futur parfait de Neal SHUSTERMAN
MidMerica, milieu du 3e millénaire.
Dans un monde où la maladie a été éradiquée, on ne peut plus guère mourir qu’en étant tué aléatoirement (« glané ») par un faucheur professionnel (une « Serpe »). Citra et Rowan sont deux adolescents qui ont été sélectionnés pour devenir apprentis-Faucheurs ; et, bien qu’ils aient cette vocation en horreur, ils vont devoir apprendre l’art de tuer et comprendre en quoi cette mission est bel et bien une nécessité. Mais seul l’un des deux adolescents sera choisi comme apprenti à part entière, et lorsqu’il devient clair que la première tâche du vainqueur sera de glaner la vie du perdant, Citra et Rowan se retrouvent dressés l’un contre l’autre bien malgré eux…
 
 
Blue Gold de Elisabeth STEWART
AMÉRIQUE
Fiona vit à Vancouver. Après une fête arrosée, elle envoie à son petit ami un selfie dénudé qu’elle pourrait bientôt regretter… car là où le téléphone portable est roi, les lois de la réputation sont impitoyables.
 
AFRIQUE
Sylvie a fui le Congo avec sa famille. Son père a été tué dans le conflit autour du coltan, le minerai qui sert à la fabrication des téléphones portables. Dans un camp en Tanzanie, l’avenir des siens repose désormais sur ses épaules : doit-elle se marier ? Ou tenter de fuir ?
 
CHINE
Laiping débarque dans la grande ville de Shenzen. Venue de la campagne, elle rêve de travailler dans une usine de fabrication de téléphones. Mais la réalité est tout autre : le travail est épuisant, et Laiping va vite apprendre qu’il vaut mieux ne pas protester…