dimanche 31 janvier 2016

Minuit !


 Couverture de Minuit ! : 12 histoires d'amour à Noël
Auteurs : anthologie de nouvelles rassemblée par Stephanie Perkins avec ces auteurs :
-     Holly Black
-     Ally Carter
-     Matt de la Pena
-     Gayle Forman
-     Jenny Han
-     David Levithan
-     Kelly Link
-     Myra McEntire
-     Stephanie Perkins
-     Rainbow Rowell
-     Laini Taylor
-     Kiersten White
 
Prix : 21E
 
Edition : Gallimard jeunesse
Résumé
La neige, les fêtes, les longues soirées d'hiver... C'est le moment de tomber amoureux!
Humour, émotion, coups de foudre, étincelles... l'amour sur tous les tons par les 12 meilleurs auteurs de la littérature ado.
 
Mon avis
Avant toute chose, un grand merci aux éditions Gallimard pour leur service de presse !
Vous commencez à me connaître, j’adore Jenny Han alors il était inconcevable que je passe à côté de cette nouvelle publication, sans compter que le thème m’intéressait tout particulièrement en raison de ma nostalgie des vacances de Noël.
Comme il s’agit d’un recueil de nouvelles, je ne ferai pas de résumé. Sachez seulement que le thème commun sont les fêtes de fin d’années et notamment le Nouvel An autour des couples (Mention particulière pour celle de Matt de la Pena qui m’a rappelé les Irrésistibles de Simone Elkeles)
Franchement, la période était idéale : il fait froid, je suis fatiguée et je n’ai envie que de ma couette et de mon café. J’étais prédisposée à me plonger dans ce livre et je n’en ai été que doublement enchantée. Les histoires sont douces et loin d’être ennuyeuses : elles ne tombent pas dans le romantisme dégoulinant que je craignais et les tons sont variés. Comme les lieux et les protagonistes, d’ailleurs, vous pouvez être du point de vue masculin comme du point de vue féminin ; aux Etats-Unis comme en Islande. Tout est permis, histoire hétéro ou gay, fantastique ou réalisme. Il y en a pour tous les goûts ! Cette anthologie est vraiment une réussite et il est vrai qu’elle mêle les auteurs les plus célèbres dans le genre sentimental : Han, Gayle, Perkins… Tous sont des auteurs confirmés et dont la réputation n’est plus à faire. Mais elle ne se concentre pas que sur des auteurs de romance et vous pourrez donc retrouver/découvrir Holly Black ou Matt de la Pena. Leurs nouvelles sont efficaces pour vous montrer leur style d’écriture et vous donner envie de lire leurs livres. Ce qui a pour conséquence que je suis en train de lire Les Vivants de Matt de la Pena ^^ Mon seul petit regret est que le genre de la nouvelle ne soit pas respecté et donc qu’il n’y ait pas de chute décevante. Mais, cela reste un détail car la lecture réussit à nous transporter bien qu’il n’y ait pas une intrigue continue comme on en a l’habitude. Voilà qui change agréablement. Ce livre est donc parfait pour tous les amoureux de l’hiver et de cocooning : vous allez prendre plaisir à vous blottir sous votre couette avec votre chat et votre chocolat chaud pour être nostalgique des vacances ;)   
 
En bref
Apprécié
Non-apprécié
-     Le thème : les fêtes de Noël et les couples mais sans romantisme gnagnan qui ennuie
-     La variété des tons et des personnages
-     Les auteurs choisis : à découvrir ou redécouvrir  
-     Peu de chute caractéristique de la nouvelle
 
 
Extrait
Extrait de « Bon sang, Sophie Roth, qu’est ce qui t’a pris ? », Gayle Forman
« - On voit bien que tu viens d’une grande ville, lui avait dit une des Kaitlynn (il y en avait 3 dans son foyer) et Sophie ne savait toujours pas si c’était une insulte.
Sophie s’était imaginé que ce serait elle qui semblerait mystérieuse sur le campus – elle venait bien d’une grande ville, après tout -, mais c’étaient ces filles du Midwest qui avaient rêvé toute leur vie de venir ici, comme leurs parents, qu’elles trouvaient impénétrables.
Les garçons n’étaient pas mieux. De grands gaillards aux mâchoires carrées, qui s’appelaient soit Kyle, soit Connor. Au début du semestre, un de ces spécimens avait invité Sophie à sortir avec lui – du moins c’est ce qu’elle avait cru -, mais en réalité ils avaient retrouvé tout un groupe pour jouer au frisbee. Cela l’avait mise de mauvaise humeur et pourtant à sa grande surprise, elle s’était prise au jeu, avait marqué un point et s’était moquée de l’autre équipe. Sur le chemin du retour vers les dortoirs, Kyle/Connor avait dit :
-     Tu as l’esprit de compétition, non ?
Elle ne se demande même pas si c’était une insulte ou non. C’était son quatrième « Bon sang, Sophie Roth, qu’est-ce qui t’a pris ? » ou peut être même le cinquième. Il y en avait eu d’autres avec les garçons de la fac. Elle commençait à perdre le compte. Cela faisait longtemps qu’elle avait perdu espoir.
 
Ce soir, elle était entièrement responsable du : « Bon sang, Sophie Roth, qu’est ce qui t’a pris ? »

dimanche 24 janvier 2016

Les intrus


 Couverture de Les intrus
Auteur : Lauren Oliver
 
Prix : 16E  
 
Edition : Hachette romans

Résumé

Le fortuné Richard Walker vient de mourir et laisse derrière lui un vaste manoir rempli des vestiges de toute une vie. Son ex-femme et ses enfants sont là pour récupérer l’héritage.
Mais les Walker ne sont pas seuls. Alice et Sandra, les anciennes résidentes, mortes depuis longtemps, sont liées à la demeure et s’éternisent dans ses murs. Elles observent la famille et s’expriment ou le clignotement d’une ampoule.

Lorsque le monde des esprits va se heurter à celui des humains, de terribles vérités vont refaire surface et provoquer un véritable cataclysme.


Mon avis

J’avais découvert Lauren Oliver à l’époque de la folie dystopie avec sa série sur Delerium. Et même si je n’avais pas été complètement fan comme certains, j’avais bien accroché à l’intrigue. Entre-temps, d’autres livres ont été publiés et seul celui-ci m’a semblé assez intéressant pour que je me plonge dedans. Je n’ai pas été déçue même si le résumé n’est pas très fidèle. Il s’agit plus de récits de vie entrecroisés et le style n’est pas fantastique, tel que l’on pourrait le croire au 1er abord même si une certaine tonalité demeure.

A la mort de Richard Walters, sa famille vient pour se débarrasser de ses affaires et tenter de vendre sa maison. Son ex-femme, Caroline, et ses enfants Minna et Trenton doivent alors une dernière fois se confronter avec un homme qu’ils ont si peu côtoyé. Mais cette maison est également occupée par deux fantômes : Alice et Sandra. Elles ont connu la famille mariée et découvrent donc ce qu’il en reste. Caroline est devenue alcoolique, Minna toujours aussi belle mais est nymphomane et jeune mère célibataire quant à Trenton, oublié le joli petit blondinet. Il est un adolescent boutonneux, dépressif et boudeur en pleine crise identitaire. Si Minna et Caroline vouent une haine farouche au vieillard, ce n’est pas le cas de Trenton qui garde de bons souvenirs de son père. Face au deuil de la famille, Alice et Sandra doivent également enterrer le passé.

Plus qu’un récit fantastique, c’est bien un récit de vie qui nous est fait où les époques se mêlent et se cristallisent dans cette maison : celle de la IIe Guerre Mondiale, les années 60 et aujourd’hui. Si Alice et Trenton m’ont vite lassée, j’ai immédiatement accroché avec Sandra et Minna. Bien qu’elles ne soient pas identiques, elles ont un caractère indépendant et usent de leur franc-parler. Lauren Oliver aborde des thèmes graves tels que les accidents et leurs séquelles, la souffrance des femmes maltraitées et la pédophilie. Elle place également au centre les dysfonctionnements familiaux et le mal-être adolescent. Ce livre a sa place en jeunesse mais tout juste : certains passages sont franchement crus et peuvent être choquant pour certains. Le drame dans toutes ses facettes est au centre et l’intrigue ne nous offre pas une échappatoire idyllique. Mis à part cet avertissement, je dois avouer que j’ai aimé cette lecture sombre où l’ambiance était étouffante et opaque et dans laquelle je m’enfonçais à chaque nouvelle partie terminée. La polyphonie des personnages a permis de maintenir l’intrigue jusqu’au bout même si certaines histoires avaient ma préférence sur d’autres et m’ont plus facilement lassée. Dans tous les cas, vous accrocherez et serez accrochés par les secrets de la maison. Œuvre plus dramatique que fantastique, armez-vous d’un moral en béton pour entrer dans la maison des Walters !

 

En bref

Apprécié
Non-apprécié
-          Thèmes graves abordés donnant à la littérature jeunesse un ton plus mature
-          Les secrets maintenus jusqu’au bout suivant les flash-back
-          Quelques longueurs avec les personnages non-appréciés
 

 
Extrait
« Quelle langue parlons- nous? Celle des craquements et des murmures, des grognements et des frémissements. Mais vous le savez. Vous nous avez entendus. Simplement , vous n'avez pas su interpréter ces sons. »
 
 

jeudi 21 janvier 2016

Divergent 2 (film)

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Mon avis

Comme j’étais en période de révisions d’anglais, j’ai enchainé les films et cette fois-ci, c’est tombé sur un que je repousse depuis longtemps : l’adaptation de la série de Veronica Roth. Me voilà face au même problème que j’ai rencontré dans ma chronique de Hunger Games : je ne me souviens plus assez du livre. Ok, j’ai un vague souvenir de ce qu’il s’y passe mais pas assez pour parler de la fidélité de l’adaptation. Eux-aussi, ont été rajoutés sur ma PAL, soit dit en passant.

Nous retrouvons donc Tris et ses compagnons après leur évasion de la ville. Ils sont toujours poursuivis par Jeannine et doivent aller dans ce qui est désormais la faction des sans-factions… Où Four, en plus de devoir faire face à son passé, doit gérer un nouveau dilemme posé par Jeannine : voir des sans-factions tués ou livrer Tris.

Encore plus que pour la seconde partie d’Hunger Games, j’étais dans le flou ce qui a eu le bénéfice de me faire redécouvrir la série. J’avais totalement occulté certains épisodes et j’ai donc été agréablement surprise. Même si le film est un peu lourd par moments, on est dans un blockbuster pour ados, faut pas s’étonner, il a réussi à garder mon intérêt actif lors de scènes capitales. Par exemple, je croyais toujours à des illusions et j’ai véritablement été happée lors de la 1ere simulation. De plus, j’ai trouvé que l’action était plus dense que dans le livre. Il me semble qu’ils ont écourtés les moments dans la prison pour véritablement se concentrer sur des scènes plus vivantes. Honnêtement, si vous avez envie d’un petit film jeunesse, pas trop mal joué (je ne sais pas ce qu’il en est des doublages), je vous le recommande. On se laisse porter par l’illusion et c’est le plus important.

 

A savoir

Le 3e film, Au-delà du mur, est en cours de promotion : des affiches apparaissent et il devrait être sur nos écrans au printemps 2016.

Vous pouvez également retrouver mon avis sur le T3 ici : http://lecturesdunenuit.blogspot.fr/2014/07/divergente-t3-allegeance.html  

dimanche 17 janvier 2016

L’Association T1 – La pâle lumière des Ténèbres


 
Auteur : Erik l’Homme
 
Prix : 8E
 
Edition : Gallimard jeunesse / Rageot éditeur

Résumé

Première mission pour Jasper: trafic de drogue chez les vampires.

Jasper vit à Paris, va au lycée et joue de la cornemuse dans un groupe de rock médiéval. Bon, mais depuis peu, il fréquente aussi le 13, rue du Horla, l'adresse ultra secrète de L'Association. L'organisation a repéré chez lui certaines aptitudes pour la magie et lui a proposé de devenir agent stagiaire.

Et les stages de L'Association ne se passent pas vraiment autour de la photocopieuse! Armé d'une bombe lacrymogène au jus d'ail, Jasper est envoyé chez les vampires pour enquêter sur un trafic de drogue.

Attention au retour du jet d'ail !

Mon avis

C’est en lisant un extrait du T3 que j’ai eu envie de découvrir la série d’Erik l’Homme car le style me semblait semblable à Missing de Meg Cabot. Je ne me suis pas trompée, c’est ironique, décalé, drôle. Bon, pas autant qu’elle, on parle de Meg Cabot tout de même mais à la hauteur. Début prometteur, non ? J

Je ne vais pas vous faire de résumé car je trouve que c’est indescriptible. Et le résumé de l’éditeur correspond parfaitement au récit. Honnêtement, le plaisir de la lecture ne repose pas dans l’intrigue mais plutôt dans l’écriture et dans le caractère du protagoniste. Alors, je vous laisse la découvrir, surtout que le livre est très court (à peine 150 pages) alors tout renseignement supplémentaire est un spoil.

Le véritable atout de cette série, je ne le dirai jamais assez, est l’humour : corrosif et plein d’autodérision. D’ailleurs, celle-ci est double : on a une parodie du roman d’action et fantastique. Jasper, alors en train de se faire à moitié dévorer, nous décrit la situation avec un recul comique et il se moque du fantastique avec des stéréotypes sur les vampires. Vous avez lu Insatiable de Meg Cabot ? C’est comparable. L’écriture fait donc tout. C’était un pari risqué mais réussi ! Jasper et le lecteur n’ont pas une seule minute de répit et on accroche dès la 1ere ligne jusqu’à la dernière sans voir les pages défiler. Pour moi, il appartient bien aux débuts de la vague de littérature pour ados, pleine de qualités et d’humour, que l’on a tendance à perdre aujourd’hui.

En bref

Apprécié
Non-apprécié
-          Le protagoniste : ado mais mature qui pourrait avoir 30 ans
-          L’humour omniprésent de la narration : dans les dialogues, dans les actions, dans les personnages
-          Trop court

 

Extrait

« Je roule sur le côté (...) et me redresse en brandissant l'aérosol relevé au jus d’ail spécialement concocté par le Sphinx à l'usage des méchants vampires.

- Fini de rire, Séverin ! je lande en regrettant immédiatement de n'avoir pas dit quelque chose de plus à propos (il ne riait pas).

Son regard devient méfiant.

Je ne dois pas lui laisser le temps de comprendre. Je presse le bouton, libérant un nuage de gouttelettes sur la figure du vampire. Pour faire bonne mesure, j'en rajoute une couche. Le retour du jet d’ail, en quelque sorte. »
 
 « Le vampire n'a pas le temps de se relever : je me jette sur lui et le maintiens plaqué contre le bitume. Je lui fourre ma carte d'Agent de l'Association sous les yeux, pour qu'il sache à qui il a affaire autant que pour grappiller les minutes indispensables au contrôle de ma respiration.
- Je suis l'Afent Jaspent, je finis par dire d'une voix rauque. Je veux dire, l'Afent Jasper. Et je suis contraint de procéder à votre interpellation. J'espère que vous n'en garderez par une dent contre moi.
Une dent contre moi... Pathétique. Dans la famille "Je mets toutes les chances de mon côté pour me faire des amis", je demande le fils. Désolé je suis le roi du mauvais calembour et du jeu de mots foireux. Je ne peux pas m'en empêcher et le pire, c'est que je ne m'entraine même pas. Je fais de l'esprit comme monsieur Jourdain faisait de la prose, c'est une seconde nature. »
 
A savoir
Il existe toute une série sur en co-écrite avec Pierre Bottero (La Quête d'Ewilan). Le T2 est donc sur Ombe
 

 
Elle s’appelle Ombe, habite à Paris et adore la moto. Elle a aussi l’incroyable pouvoir d’être incassable ou presque. C’est pourquoi L’Association l’a recrutée comme agent stagiaire.
Une stagiaire de
choc, qui fait des débuts remarqués comme top model mais aussi en neutralisant une bande de gobelins. Le problème ?
La discrétion est une obligation absolue au sein de L’Association, comme le lui rappelle Walter, son directeur. Et à force de foncer la tête la première, Ombe l’incassable risque fort de comprendre ce que « ou presque » veut dire

 
 

lundi 11 janvier 2016

La Princetta et le Capitaine


 Couverture de La princetta et le capitaine
Auteur : Anne-Laure Bondoux
 
Prix : 8E
 
Edition : J’ai Lu

Résumé

Malva, héritière du trône de Galnicie, refuse de se marier à celui qui lui a été promis et décide de s'enfuir. Une stupéfiante aventure l'entraine aussitôt dans le tumulte des guerres et des tempêtes. Son destin finit par croiser celui du Capitaine Orfeus Mac Bott . Les deux héros et leurs six compagnons de fortune vont subir mille épreuves pour avoir osé se lancer dans ce voyage au-delà du monde connu.

Mon avis

Allez savoir comment et pourquoi, j’avais classé ce livre dans une catégorie bien plus jeunesse que ce que je lis habituellement. Je suppose que la couverture et le résumé n’aidaient pas x). Bref, j’ai une passe voyages et ce livre correspondait à mes envies. Et moi qui n’aie pas l’habitude des récits d’aventures, je dois dire que je suis agréablement surprise.

La Princetta est héritière du royaume de Galnicie et comme toute femme destinée à régner, elle connait le désespoir de sa condition. Son père est cruel avec elle pour la préparer à régner, sa mère sèche et indifférente et elle ne trouve réconfort qu’auprès des serviteurs. Mais, la veille de son mariage, elle décide de prendre sa liberté et s’échappe du château vers un ailleurs bien plus prometteur, croit-t-elle. Mais c’est par son périple et au travers de ses amitiés qu’elle va découvrir les trahisons, la cruauté, les meurtres et les rancœurs.


Voilà pourquoi je ne classe pas ce livre pour les pré-ados ; malgré ce que le résumé annonce, il n’est que peu question de romance et amitié. Ce qui domine est sauver sa peau et les rites initiatiques où les trahisons et les violentes confrontations au monde se succèdent pour éclairer l’héroïne. Et malgré toutes les épreuves subies, nul pathos inutile grâce à la polyphonie de la narration. D’ailleurs, l’auteure mêle différents caractères qui sont indispensables afin de ne pas nous lasser du huis-clos créé. Sans compter que l’univers magique est réellement très réussi : on s’échappe sans être perdu car les noms des pays sont modifiés mais on reconnait notre monde. Bondoux donne donc une touche exotique à son univers qui nous ravi et nous emporte. La fin, quant à elle, est restée (ô miracle !) à la hauteur du livre, loin d’être bâclée, elle répond à toutes nos interrogations, introduit la notion de drame indispensable à tout roman d’aventures et clôture si bien le livre qu’elle nous laisse un sentiment de mélancolie. Aussi, si vous avez envie d'un peu de nouveautés et d'évasions dans le rayon jeunesse, je vous conseille fortement La Princetta et le Capitaine, qui malgré le titre ringard est un joli roman d'aventures.

En bref

Apprécié
Non-apprécié
-          La multitude des personnages
-          Genre : initiatique et aventures
-          L’univers créé : assez dépaysant pour s’évader mais pas trop pour nous bouleverser
-          La fin : audacieuse, elle ne se termine pas par le traditionnel happy end
-          Quelques longueurs au début
-          Résumé et couverture trompeurs


Extrait

« La Princetta fit tomber sa capuche en arrière, découvrant sa tête de hérisson.
- Je refuse définitivement ce mariage, affirma-t-elle.


- Tu renonces aussi au trône, précisa Filomène.


- Je renonce au trône.


- Tu ne vivras plus jamais dans la Quiétude et l'Harmonie, continua-t-elle d'une voix sévère


- Je sais.


A chaque mot prononcé, Filomène serrait plus fort les mains de sa maîtresse. Ces paroles, elles les avaient déjà répétées tant et tant de fois dans le secret de l'alcôve... Elles sonnaient comme une ultime prière, comme un serment qu'on récite."

lundi 4 janvier 2016

PS : Je t’aime toujours - Les amours de Lara Jean T2



 Couverture de Les Amours de Lara Jean, Tome 2 : Ps : Je T'Aime Toujours
Auteur : Jenny Han
 
Prix : 16E
 
Edition : Panini Books (édition : Scarlett)

Résumé

Au départ, c’était juste pour rire…jusqu’au moment où cela devint sérieux et où Lara Jean découvrit ce que ça signifiait d’avoir un petit copain, un vrai. Mais lorsqu’un autre garçon surgit du passé, les sentiments que Lara Jean éprouvait pour lui refont surface. Une fille peut-elle aimer deux garçons à la fois ?

Mon avis

Je ne m’attendais pas à autant apprécier le T1, je le reconnais, et c’est donc naturellement que j’ai enchainé avec le T2. Et je dois avouer que je ne suis pas aussi enchantée que pour le T1 ; rien de grave, il subit juste la malédiction du T2. Heureusement, Jenny Han est vraiment géniale et une fois qu’on a commencé à la lire, je pense qu’on ne peut plus s’arrêter. Donc, le temps est passé très vite en compagnie des personnages mais pas autant que dans le T1. Pourquoi ? Je pense que ça tient au fait que les personnages sont installés dans une relation, ça devient tout de suite plus lassant.

Lara Jean et Peter sont officiellement en couple. Un vieux rêve devenu réalité pour elle mais cette période bénite tourne vite court : Gen est toujours présente dans la vie de Peter. Lara pourrait être déprimée s’il n’y avait pas les lettres de son amour de jeunesse : John Ambrose McClaren… Il est tout ce que Peter n’est plus : attentionné, doux, calme. Voilà Lara confrontée à un choix difficile : laisser son amour de jeunesse et tenter son second choix du collège ou tenter malgré tout avec Peter.

Je sais parfaitement pourquoi je n’ai pas autant adhéré : le triangle amoureux ; trop typique des romans pour ados et d’un second tome. Heureusement, l’héroïne ne nous développe pas ses sentiments sur des pages mais préfère agir puis juger. Si ce n’est cela, je dois dire que ce livre est parfait pour les fêtes. Il s’agit réellement du livre cocooning : on le lit sous la couette avec un chocolat, on se prend pas la tête et on attend tranquillement de savoir la fin. Pour sa défense, Jenny Han a parfaitement su maintenir la résolution de l’intrigue et parvient même à retourner la situation. Je ne m’y attendais pas et j’ai été ravie de cela. Mais, même si l’histoire d’amour domine, une autre histoire réussit à se faire une place : l’amitié qui animait Gen et Lara. Le passage final illustre le passage de l’enfance à l’adulte qui était attendu dans ce livre. Je vous décris ce livre comme léger mais il traite également d’un thème plus grave : celui du harcèlement vidéo par les ados sur d’autres ados. Quant aux personnages, ils sont à la mesure du T1 : Kitty toujours aussi espiègle, Peter toujours aussi attachant et Lara Jean toujours aussi douce. Le petit nouveau, John Ambrose McClaren, apporte une touche vraiment craquante et désuète tout à fait bienvenue. Quand à Stormy, elle porte bien son nom : elle et Chris sont vraiment des étincelles. Des personnages aussi variés que vivants, une petite intrigue mignonette et l’écriture addictive : on rentre dans ce livre comme on rentre dans son vieux pyjama préféré. Avec un délice routinier, on aime se mettre sous sa couette en compagnie des écrits de Han, quel que soit le tome.

En bref

Apprécié
Non-apprécié
-          Le cocooning : ambiance chaleureuse appréciée pendant les fêtes
-          Les personnages : toujours aussi vivants et réussis
-           Des thèmes plus graves abordés
-          L’écriture prenante et la fin qui réussit à être surprenante dans une intrigue aussi banale
-          Triangle amoureux


Extrait

«  - Je m’en souviens, murmure Genevieve en inclinant la tête. Tu es sorti du terrain pour venir m’embrasser devant ta mère. Tu te rappelles ?

-          Heu… Pas vraiment, marmonne Peter.

Il regarde fixement la balle en la faisant tourner dans sa main, comme fasciné. Je n’arrive pas à le croire. Vraiment pas.

-          Malaaaaaise, glousse Trevor.

-          Je peux la garder ? demande Gen d’une voix douce, comme s’ils n’étaient que tous les deux.

Les oreilles de Peter rougissent et il me regarde d’un air paniqué.

-          Covey, tu la veux ?

-          Non.

[…] Je suis furieuse. Seule une bouche pleine de chips peut encore m’empêcher de lui hurler dessus.

-          Bon, alors je la garde, dit-il en la glissant dans sa poche de manteau. Owen en voudra peut-être. Désolé Gen.

Il s’empare de la capsule et fouille dedans. Il sort une vieille casquette de base-ball aux couleurs des Orioles de Baltimore. Il s’exclame un peu trop fort :

-          McClaren, regarde ce que j’ai là !

Un sourire illumine le visage de John comme un soleil se levant lentement. […] Genevieve sort ensuite le trésor de Chris : une enveloppe avec un billet de vingt dollars dedans.

-          Ouais ! s’exclame Chris. J’étais vraiment un petit génie. »

***

« Adieu, Genevieve, adieu les années de collège, adieu cabane dans l’arbre et tout ce qui comptait pour moi cet été là.

Les gens entrent et sortent de votre vie. Pendant un moment, ils font partie de votre monde, ils sont tout pour vous. Puis, un jour ils ne sont plus rien. Rien ne vous dit combien de temps ils seront près de vous. Il y a un an, je n’aurais pu imaginer que Josh ferait partie de mon quotidien. Je ne pouvais pas concevoir combien ce serait du de ne plus voir Margot chaque jour, à quel point je me sentirais perdue sans elle, comme il serait facile pour Josh de prendre de la distance sans même que je m’en aperçoive. Ce sont les adieux les plus durs. »


A savoir

Je n’ai pas trouvé de nouvelles sur un éventuel tome 3. La fin n’appelle de suite, je me demande donc si il y en aura une… Je continue à garder un œil sur cette série et je vous tiens au courant J