samedi 29 août 2015

Les Brumes d’Avallach


  Couverture de Les brumes d'Avallach, tome 1
Auteur : Marah Woolf
 
Prix : 8E (disponible en exemplaire gratuit pour deux Albin Michel achetés)
 
Edition : Albin Michel


Résumé

Après le décès de sa mère, Emma, dix-sept ans, quitte les États-Unis pour rejoindre la seule famille qui lui reste sur la petite île de Skye en Écosse. Là-bas, elle rencontre Calum, un étrange jeune homme. Tour à tour prévenant et glacial, il semble cacher un secret inavouable. Ce que l’adolescente ignore, c’est qu’en se rapprochant de lui elle les met tous les deux en danger de mort.

 Emma découvrira que les légendes des brumeux Highlands sont plus réelles et dangereuses qu’elle ne l’aurait imaginé. Et qu’avec Calum ils sont peut-être le dernier espoir de deux mondes que tout oppose.

 

Mon avis

Une fois de plus, un grand merci à Claire pour sa gentillesse et sa disponibilité et sans qui je n’aurai pas lu ce livre ;). En effet, Les Brumes d’Avallach ne faisait pas partie de ma PAL mais il s’y est finalement ajouté. Bien que ce ne soit pas un coup de cœur, il n’a pas été désagréable du tout à lire et m’a replongé dans mon adolescence.

Les drames semblent s’enchainer pour Emma qui vient de perdre sa mère et qui doit déménager en Ecosse, dans une famille qu’elle n’a jamais rencontrée. Pourtant, si les premiers temps sont difficiles, Emma arrive à s’intégrer et parvient même à tomber amoureuse de Calum. Mais ce dernier la traite parfois avec froideur et pourtant lui donne toujours espoir. Jusqu’à ce qu’elle découvre son secret.

Comme vous pouvez le constater avec ce résumé, l’histoire n’est pas d’une originalité extraordinaire. Le schéma rappelle même Twilight avec le mec mystérieux qui se rapproche lentement mais sûrement de la petite nouvelle tout en lui battant froid. Seul diffère le problème qui rend leur histoire impossible. C’est cette partie à laquelle j’ai accroché et qui a permis une lecture agréable ; partie qui n’est malheureusement pas assez développée. Tout comme l’univers créé dans les Highlands qui m’a donné encore plus envie d’y aller ^^. Je regrette cependant que les dialogues sonnent si creux, que le deuil soit autant éludé et plusieurs détails impossibles en Europe. Des gamines ne conduisent pas à 16 ans, par exemple x). Cette combinaison donne naissance à une histoire gentillette mais qui ne marque pas les esprits et qui semble peu travaillée par l’auteure. Un peu comme un film de série B. Par ailleurs, l’histoire d’amour m’a semblée précipitée et particulièrement sur la fin. Sans compter que le sujet a été traité et même épuisé. L’univers fantastique créé aurait permis à l’auteure de se démarquer mais elle ne semble pas avoir voulu se concentrer dessus. Cette atmosphère que Marah Woolf touche du doigt pourrait être creusée et donner lieu à un univers réellement féérique qui séduirait le lecteur. Je lui reproche donc de trop se concentrer sur la romance même si le résumé de l’éditeur ne laisse pas de doute sur cela. C’est une lecture qui aurait eu plus de succès il y a cinq ans et qui séduira les plus jeunes ; mais j’ai bien peur qu’à l’heure d’aujourd’hui les romances un peu niaises comme celles-ci ne séduisent plus la majorité du public. 

 

En bref

Apprécié
Non-apprécié
-          Le secret original
-          Le décor de l’Ecosse
-          Travail d’écrivain qui semble bâclé : dialogues puérils et niais, des erreurs sur les recherches, des contradictions dans le caractère des personnages
-          L’image donnée de la femme est archaïque : bonjour les desperate housewifes

 

Extrait

« Les bourrasques de vent se faisaient fortes pdt que je rassemblais péniblement mes affaires. Je boutonnai ma verste et marchai dans la direction par laquelle j’étais arrivée. Mais le vent me malmenait, m’empêchant presque d’avancer. Le chemin ne semblait plus finir. Le matin, j’avais marché avec aisance sans prêter attention à la montée, et j’étais incapable de me rappeler combien de temps j’avais mis. J’arrivais alors à un embranchement, mais je ne pouvais pas me permettre de réfléchir très longtemps à la direction que je devais prendre. Je continuais donc tout droit, toujours en descente. Je m’aperçus bientôt que je remontais et que la brume qui m’enveloppais s’épaississait »  

 

A savoir

Le T2 a été traduit de l’allemand à l’anglais mais il n’y a pas de date pour une éventuelle traduction française 




Le T2 s'appelle Silver Moon Magic, voici le résumé :

 Couverture de Les brumes d'Avallach, tome 2
Traduction d’Anne-Charlotte
Mon cœur se mit à battre plus vite. La pierre dans mon estomac semblait être plus grande. Il grondait un peu, éclaté en milliers de petits papillons voletant de son intérieur.
Il a vécu, il a été capturé, mais il a vécu. Ce fut la chose la plus importante. Calum était pas mort, pas inaccessible ».

Quand Emma apprend que Calum est encore vivant, il y a seulement une destination pour vous : Vous voulez qu'il revienne à elle ?
Mais Calum a disparu dans un autre monde. Un monde dans lequel on ne peut pas le suivre.
Emma va-t-elle réussir à sauver Calum ?
 
 

jeudi 27 août 2015

Le collège selon Olivia, demie-princesse de Meg Cabot


Souvenez-vous, au début de l’été je vous annonçais des sorties futures sur les séries de Meg Cabot : http://lecturesdunenuit.blogspot.fr/2015/07/sorties-meg-cabot.html et hier j’ai fait un post spécial pr elle et son T11 de Journal d’une Princesse. J’ai une passe très, très Meg Cabot ^^

En voilà une nouvelle, même si elle me fait un peu douter par son aspect très jeunesse et qui me rappelle beaucoup trop l’intrigue autour de Mia. Enfin, sait-on js… x)

Le spin-off de la série Journal d’une Princesse se prépare à sortir en France aux éditions Hachette le 15 sept 2015.

 
Olivia, douze ans, apprend un beau jour qu'elle est une princesse héritière. Et pas n'importe laquelle ! Elle est la demie-sœur de la célèbre princesse Mia de Genovia ! En quelques heures, la vie d'Olivia est bouleversée. Pour commencer, elle s'attire les jalousies de son ancienne amie, qui menace de la tuer à la récré (rien que ça !). Heureusement, la catastrophe est évitée. Olivia bascule dans une vie de luxe à New York. Sodas gratuits, limousines, paparazzi : quand on a douze ans, on a tôt fait de se prendre pour une star de cinéma ! Mais bientôt, elle va se rendre compte que la vie de princesse héritière est loin d'être un conte de fées. et que sa vie ordinaire d'avant lui manque aussi très souvent.
 

En attendant, si vous ne connaissez pas cette merveilleuse écrivaine (vous vous réservez une belle lecture, soit dit en passant) vous pouvez voir mes posts sur ses séries précédentes et la découvrir grâce à des extraits ici :




 

 

mercredi 26 août 2015

Journal d'une Princesse, tome 11 : Le mariage d'une Princesse

Souvenez-vous, au début de l’été je vous annonçais des sorties futures sur les séries de Meg Cabot : http://lecturesdunenuit.blogspot.fr/2015/07/sorties-meg-cabot.html
Aujourd’hui sort la suite de sa série originale, le T11, chez Hachette à 16E :D

Après vérification, l'éditeur n'a toujours pas publié le livre et il n'y a pas encore de date. Il nous faut donc nous armer de patience pour lire ce tome x)
Voilà une réponse de la part complète et officielle d'une éditrice d'Hachette :D
"Quant au MARIAGE D'UNE PRINCESSE, sa publication a été décalée à mai 2017, après que nous aurons réédité la totalité de la série, intitulée désormais JOURNAL DE MIA, PRINCESSE MALGRE ELLE, et dont les couvertures ont été confiées à Franerd dont nous aimons beaucoup le travail. J'espère que vous approuverez cette relance, qui a reçu l'aval enthousiaste de Meg Cabot, laquelle sera d'ailleurs en France et en tournée nationale fin novembre-début décembre 2016."

 
 Couverture : Journal d'une Princesse, tome 11 : Le mariage d'une Princesse
Pour Mia, ces cinq dernières années - qui ont succédé à la remise du diplôme universitaire - ont été un tourbillon d'activités : elle vit désormais à New York, gère son nouveau centre communautaire pour adolescents, est tombée follement amoureuse, et tout cela en tenant ses engagements royaux. Et à propos d'engagements, Michael a réussi à soustraire Mia à ses obligations le temps d'un interlude exotique sur une île des Caraïbes, où il l'a demandée en mariage. Bien sûr, Mia n'a pas eu besoin de consulter son journal intime pour répondre «oui». Malheureusement, un scandale vient gâcher le bonheur de Mia : sa grand-mère a livré de fausses informations sur son mariage à la presse, et Michael a pris la fuite. Pire, un politicien essaie de contraindre le père de Mia de renoncer au trône (et tout cela à cause d'un secret royal qui pourrait laisser Genovia sans roi). Mia parviendra-t-elle à prouver à tout le monde -et surtout à elle-même - qu'elle n'est pas seulement prête à se marier mais également à régner ?
 
En attendant, si vous ne connaissez pas cette merveilleuse écrivaine (vous vous réservez une belle lecture, soit dit en passant) vous pouvez voir mes posts sur ses séries précédentes et la découvrir grâce à des extraits ici :
 


 

 

 

dimanche 23 août 2015

La série Missing de Meg Cabot


 Couverture de Missing, Tome 2 : Nom de Code : Cassandre
Auteur : Meg Cabot
 
Plusieurs éditions sont disponibles (dont des poches) à des prix vraiment peu élevés vu la date de sortie   
Mon avis
Vous l’avez peut être remarqué, mais je poste de moins en moins vu que je suis en pleine phase terminale des lectures obligatoires pour les cours. Même si je continue à lire des livres hors cursus, je dois avouer que je suis vite lassée ayant déjà 2h et quelques de lecture dans les pattes (et la lassitude de ces satanés romantiques qui font trainer l’intrigue en longueur avec leurs descriptions). Comme je ne veux pas laisser tomber le blog, je vais tenter de chroniquer des livres que j’ai lus il y a longtemps et pour qui j’ai eu un véritable coup de cœur. Comme je vous rabats les oreilles avec elle, je vais commencer par la génialissime Meg Cabot.
Je ne vais pas faire un résumé des cinq livres de la série (je ne serai pas fidèle) mais je vais tâcher de vous en donner une vue d’ensemble. Il faut savoir que cette série était celle qui me tentait le moins et dont j’ai longtemps différé la lecture mais qui est, selon moi, la plus réussie. L’héroïne principale, Jessica, est une héroïne crâne-brûlé comme je les aime : forte, indépendante, osée, drôle… Mais, dans son lycée, son franc-parler n’est pas apprécié de tous. Jess s’en fiche. Elle n’a besoin que d’une moto et de sa meilleure amie. Ah et si elle arrivait à choper le canon Rob, ce serait parfait. Un jour qu’elle finissait une colle, elle rentre à pied chez elle malgré l’orage. Dieu seul sait comment, elle est frappée par la foudre et a des visions étranges qu’elle ne comprend pas. Puis, plus l’intrigue avance, plus la situation s’éclaire : Jess est capable de situer les personnes disparues en voyant simplement leur photo. Voilà le cadre. Les cinq tomes tournent autour de cinq enquêtes visant à retrouver une cible en particulier, enfin sauf le dernier qui développe surtout l’histoire Rob/Jess.
Le résumé a l’air bateau comme ça, mais ce qui est étonnant c’est que l’enquête ne prédomine pas. On suit Jess au lycée, ses débâcles avec Rob et ses mésaventures de justicière. C’est donc un récit rythmé, haletant mais qui reste extrêmement drôle et léger. Jess s’adresse à son lecteur, lui fait des blagues et ne se plaint jamais. Que demander de plus ? Sans compter que les scènes sont aussi variées que nombreuses. Vous pouvez suivre les conflits avec sa mère qui souhaiterait voir sa fille un peu plus féminine et enchainer avec une vision qui éclaire Jess. Ou bien encore, vous pouvez suivre l’évolution de ses relations (houleuses) avec le FBI et enchainer avec une dispute des deux ados. Au fil des pages, on devient plus accro et chaque tome nous semble encore meilleur que le précédent. Les deux derniers tomes sont vraiment caricaturaux et chaque page tournée nous fait éclater de rire tout en se demandant ce qui va encore arriver à la pauvre Jess. Chose exceptionnelle, aucun tome ne nous ennuie et je ne regrette qu’une chose : qu’il y ait seulement cinq tomes x)
 
En bref
Apprécié
Non-apprécié
-          Humour : situations, personnages, dialogues 
-          Les protagonistes : Jess et Rob
-          Les intrigues variées : pas de schéma récurrent
Rien !!
 
Extraits
T1
« — Je te jure que je n’en vois pas d’autre, a affirmé Ruth. C’est la seule.
— Tu es sûre ?
Je me tenais debout au milieu de ma chambre, complètement à poil, après ce qui avait dû être un dîner délicieux. Je suppose, car j’avais été incapable d’apprécier quoi que ce soit, trop excitée à l’idée d’avoir été réellement foudroyée. La brûlure en forme d’étoile était là pour le prouver. C’était le point d’impact dont avait parlé Doug. Mon problème, c’est que je n’arrivais pas à trouver le point de sortie. J’avais forcé Ruth à m’accompagner chez moi pour m’aider à m’examiner sur toutes les coutures. Hélas, elle se révélait totalement inutile. Allongée sur mon lit, elle feuilletait un exemplaire de La Critique de la raison pure (rien qu’une petite lecture qu’elle avait emportée au cas où).
— J’ignorais que ta poitrine avait autant poussé, a-t-elle remarqué. Fini, les bonnets A. C’est arrivé quand ?
 — Et mon dos ? Il y a quelque chose, dans mon dos ?
 — Non. C’est quoi, ta taille, maintenant ? Un 85 B ?
— Aucune idée, je ne mets jamais de soutien-gorge. Et mes fesses ? Rien sur mes fesses ?
 — Non. Est-ce qu’il existe quelque chose entre le 85 A et le 85 B ? Parce que je crois que tu te situes au milieu. Et tu devrais commencer à mettre des soutifs, si tu veux mon avis. Sinon, tu vas t’avachir. Comme ces Africaines en photo dans le National Géographic.
— Tu ne me sers vraiment à rien, tu sais !
— Mais qu’est-ce que tu attends de moi, Jess ? a-t-elle bougonné en retournant à son livre. Que ta meilleure amie te demande d’inspecter son corps est un peu étrange, non ? Limite homo.
— Il ne s’agit pas de me tripoter, idiote ! ai-je répliqué en enfilant un pantalon de survêtement. Je veux juste que tu me dises si tu vois un point de sortie. Pas la peine d’en faire un plat. »
***
T2
« Pas question de me rendre sans lutter cependant. Tant que la bouteille ne m’avait pas assommée, je résisterais. J’ai sauté et me suis accrochée au sommet de la clôture, me plantant des tonnes d’échardes dans les doigts au passage. Grâce à mon élan, je n’avais plus qu’à enjamber l’obstacle, et… le type a agrippé ma chaussure. La gauche. Il essayait de me ramener en bas.
— Pas si vite, sale gosse ! a-t-il grondé.
De son autre main, il a saisi la ceinture de mon jean. Visiblement, il avait laissé tomber sa bibine, ce qui était plutôt positif, finalement. À condition d’oublier que, dans moins d’une seconde, il allait me faire dégringoler de cette barrière, me jeter sur le sol et m’écraser avec un de ses panards monstrueux chaussés de godasses mortelles.
— Jess ! m’a hélée Rob, dans la ruelle.
Rapplique ! Ben voyons ! T’inquiète, mon pote, j’enclenche le turbo. Désolée pour ces précieuses minutes gaspillées, mais tu comprends, je me mets juste un peu de rouge à lèvres… »
***
T3
« Tatie Rose, elle, ne s’est pas laissé attendrir.
-          Une pom-pom girl, a-t-elle reniflé. Elle ne l’a pas volé ! Ça lui apprendra à sautiller de ts les côtés ds une jupette indécente. Tu devrais en prendre de la graine, Jessica, sinon tu y passeras toi aussi.
-          Tatie Rose ! s’est exclamée ma mère, outrée.
-          En quoi, a grommelé la vieille toquée. Ce n’est pas exclu. Surtout si tu continues de l’autoriser à se fagoter comme une dégoutante !
J’ai estimé que j’avais eu mon compte de mondanités.
-          Ça a été un plaisir, tatie, ai-je rétorqué en me levant de ma chaise, mais je crois que je vais aller dire bonjour à Douglas. Il dormait, quand je suis…
-          Douglas ! a craché le démon en levant les yeux au ciel. Je voudrais bien savoir quand il ne dort pas celui-là.
Ce qui m’a permis de deviner comment mon frère avait réussi à supporter la compagnie du fléau quinze jours durant sans personne pour l’épauler. »
***
T4
« — Tout va bien, ai-je murmuré à Rob en écartant doucement ses cheveux de son front et en l’embrassant. Je suis là. Tout va s’arranger.
Ben tiens ! La seconde d’après, Brutus a grondé. Relevant les yeux, j’ai découvert un homme debout près de la fourgonnette, un sauvage à la figure dissimulée derrière une longue tignasse emmêlée. Bon, d’accord, je sais bien que les sauvages n’existent pas, mais c’est ce à quoi il ressemblait. De plus, il était couvert de neige, avait les bras écartés… Bref, il m’a flanqué une telle frousse que je me suis mise à hurler comme une possédée.
Brutus se serait sans doute jeté à sa gorge si le nouveau venu n’avait agité les mains en braillant :
— C’est moi, Jessica ! Le docteur Krantz !
J’ai attrapé le cabot par son collier de cuir afin de l’empêcher de tailler en pièces l’agent du FBI.
— Bon Dieu ! me suis-je emportée. Qu’est-ce qui vous prend, Krantz, de surgir sans prévenir dans le dos des gens ?
Ôtant sa capuche bordée de fourrure, il m’a contemplée derrière ses lunettes.
— Vous allez bien, Jessica ? Je me suis fait beaucoup de souci. Quand ces voyous ont débarqué avec leurs motoneiges, j’ai cru que vous étiez morte…
— Un peu de respect, mon vieux. Ces voyous sont de notre côté. Et d’abord, qu’est-ce que vous fichez ici ? Je vous avais pourtant dit de rentrer chez vous, non ? »
***
T5
« — Va te faire foutre !
(Excusez mon langage.)
Vlan ! Ses mains ont recommencé à me serrer le kiki.
— Tu n’es pas très polie, a grogné Randy. Bon Dieu, il va la boucler, ce clébard ?
À cet instant, une drôle de chose s’est produite : la tête de l’affreux s’est volatilisée. Du moins, c’est l’impression que j’ai eue, sur le coup. Ce n’est que quand, libre soudain, je me suis écroulée sur le sol en haletant, que je me suis rendu compte que la caboche de Randy était toujours attachée à son cou. Si elle avait disparu, c’était à cause de la mandale que Rob venait de lui assener. Une fois par terre, je me suis retrouvée dans une position idéale pour voir Rob marteler d’une volée de horions Randy Whitehead Junior, et les dents de ce dernier sauter les unes après les autres – un spectacle fort satisfaisant, croyez-moi. Par conséquent, j’ai été en mesure d’expliquer à mes parents quelque peu ahuris – et enfin tirés de leur lit par le vacarme que faisait Brutus – que si Rob était en train d’assassiner Randy, c’est parce que celui-ci avait auparavant tenté de me zigouiller.
C’est tout à son honneur, mon père a tenté de séparer les adversaires, ce qui a donné lieu à une scène plutôt comique – imaginez un quinquagénaire en boxer et maillot de corps essayant d’arracher un costaud à un pornographe ivre ayant abusé de la sœur dudit costaud. En réalité, celui qui a réussi à arrêter le pugilat a été le type qui a déboulé à grands pas dans le jardin en beuglant :
— Que personne ne bouge ou je tire ! FBI !
— Oh ! a murmuré ma mère qui était penchée sur moi. Bonjour, docteur Krantz.
— Bonjour, Toni, a répondu l’interpellé sans cesser de pointer son arme sur le malheureux Randy (qui ne semblait pourtant pas vouloir aller où que ce soit). J’avais peur d’être arrivé trop tôt pour que vous m’offriez un café. Mais je constate que je suis là juste à l’heure. Alors, Jessica, vous avez remis ça ?
Entre-temps, mon père avait réussi à éloigner Rob de sa victime. Mon chéri a tamponné sa lèvre ensanglantée et m’a adressé un immense sourire. »
 
A savoir
_ Il y a donc 5 cinq tomes pour cette série dont voici l’ordre :
-          T1 : Coup de Foudre
-          T2 : Nom de Code Cassandre
-          T3 : La Maison du Crime
-          T4 : Sanctuaire
-          T5 : Retrouvailles
_ Il existe une série TV qui s’inspire très librement de la série

jeudi 20 août 2015

La Reine Clandestine



 

 
Auteur : Philippa Gregory
 
Prix : 9E
 
Edition : Archipel (collection : archipoche)

Résumé

1464. L'Angleterre est en guerre. La maison d'York, avec à sa tête le roi Édouard IV, s'oppose à la maison de Lancastre, qui souhaite lui reprendre le trône.

Le jeune roi fait alors la connaissance d'Élisabeth Woodville, veuve de Sir John Grey et mère de deux garçons, Richard et Thomas. Séduit, il l'épouse secrètement. Mais Richard Neville, comte de Warwick, cousin et principal conseiller du roi, voit d'un très mauvais œil cette union qui contrecarre ses desseins politiques. Il voit de plus en plus son influence décroître au profit des proches d'Élisabeth. Neville passe alors à l'ennemi et rejoint la maison de Lancastre...

Luttes fratricides, complots et trahisons, secrets de palais... Philippa Gregory nous entraîne dans les méandres d'une histoire royale, vue par les yeux d'une femme prête à tout pour l'honneur des siens…

 

Mon avis

Souvenez-vous, il n’y a pas si longtemps, je vous faisais la chronique d’un livre qui avait été un tel coup de cœur que j’avais décidé de reprendre la série du début. C’est chose faite avec ce T1 qui met en scène le début de la dynastie Tudor. Peut-être connaissez-vous la série de la BBC, The White Queen, adaptée (très fidèlement) des romans de Philippa Gregory ? Si c’est le cas, voilà la chronique du 1 bien que j’ai commencé par le 4. Si dans celui-ci, on suivait l’évolution d’Elisabeth d’York et la mise en place durable de la paix dans l’Angleterre du XVe siècle, ce n’est pas le cas avec ce premier tome qui place les intrigues et les guerres entre cousins au centre de l’intrigue.

Nous suivons donc une nouvelle Elisabeth, la mère d’Elisabeth d’York, grand-mère maternelle de mon cher Henry VIII. Elisabeth, ou une Circé en devenir. Jeune veuve, elle trahit sa famille Lancastre et réussit à gagner les faveurs d’un prétendant d’York. Edouard IV, que rien ne prédestinait à être roi, force le destin et mène de nombreuses batailles jusqu’à s’assoir de force sur le trône. Son mariage avec Elisabeth est un mariage d’amour car il n’en tire aucun avantage. Ses compagnons s’en indignent et souhaitent destituer la reine. Elisabeth rencontre donc autant d’obstacles que son ambitieux époux pour conserver sa place. Se pose alors une question constante : va-t-elle réussir à s’imposer sur un trône taché du sang de ses prédécesseurs ou subira-t-elle le sort de sa maison originelle ?

Je me rends compte à quel point il est difficile de faire une chronique d’un livre que l’on a adoré. Je ne veux pas trop vous en dire mais j’ai du mal à ne pas trop parler. Gregory a une interprétation toute personnelle de l’énigme de la Tour bien que sur le fond historique je sois totalement d’accord. Sa touche personnelle, du fantastique, reste assez légère (et très originale) pour que l’on adhère à son idée sans aucun problème. Elle sait flirter avec les limites et j’apprécie que le récit soit aussi fidèle à l’Histoire. De plus, Gregory ne développe pas l’histoire d’amour entre ses personnages et se concentre sur le côté militaire et géopolitique avec les alliances. Elle démontre clairement l’utilité des femmes à cette époque et l’intérêt des mariages. Le lecteur comprend qu’après la guerre, assurer un bon mariage et une descendance importante est toute aussi importante que la bataille. Mais elle ne réduit pas leur rôle à une dimension reproductrice. Elle montre également que derrière chaque grand homme, se cache une grande femme : Elisabeth devient une manipulatrice et on a l’impression de voir Circé se définir sous nos yeux. Je me suis régalée dans ses guerres intestines où les enjeux et les protagonistes sont clairement exposés. Rien n’est flou et tout concorde parfaitement, elle pousse même le vice à annoncer le grand problème d’Henri et semble faire des clins d’œil à son lecteur. Pour autant, ce n’est pas un livre à visée réellement historique car de nombreux détails autour des relations sentimentales ne sont pas vraiment historiques. Une part est romancée et l’interprétation du personnage par l’auteure est totalement personnelle. Un seul trait m’a perturbée : les personnages sont tous beaux et ne présentent aucun défauts physiques (allez regarder le squelette de Richard III, vous allez comprendre ^^). De même, j’ai regretté que la présence d’Edouard soit si mineure… Bon, ça et le fait que la série TV est entièrement narrée dans ce T1 ce qui fait que les évènements s’emblent s’enchainer trop rapidement. Pour autant, cela ne m’a perturbé et n’a absolument pas gâché le plaisir de la lecture. Elisabeth et ses contemporains prennent vie sous nos yeux et on s’attache à certains personnages tout en se méfiant d’autres.  Comme quoi, il n’y a pas qu’à la cour des Tudors et des Borgias que les intrigues font rages, que les complots se multiplient et que les têtes tombent. Quand les exécutions sont publiques, évidemment…

 

En bref

Apprécié
Non-apprécié
-          Peinture du Moyen-Age tardif de façon fantasmée : guerres familiales, complots, alliances, exécutions, sorcellerie…
-          Interprétation personnelle audacieuse et originale
-          Ambiance sombre des dernières pages et le suspens créé
Parfois, trop de fantasme sur l’époque

 

Extraits

« Notre présence à la cour est maintenant requise. Les ordres du roi partiront demain. Ma sœur, écoutez mon conseil : venez vêtue modestement et accompagnée d’une faible escorte. Cela n’étouffera point la jalousie mais évitera d’empirer une situation déjà délicate. Nous comptons désormais des ennemis au sein de chaque famille du royaume, même celles que nous ne connaissons pas. Toutes maudiront notre bonne fortune et nous voueront aux gémonies. Les pères ambitieux de jolies demoiselles ne vous pardonneront jamais ce succès. Nous passerons le reste de nos vies sur nos gardes. Les immenses opportunités que nous fournit votre position n’auront d’égales que les innombrables risques qui nous menacent. Quoique le beau-frère du souverain d’Angleterre, je ne nourris ce soir que l’ambition de m’éteindre dans mon lit, paisiblement, comme un vieil homme. »

***

«  - Pourquoi les frères du roi se montreraient-ils hostiles ?

-          Votre influence restreint celle dont ils jouissent auprès du souverain. Orphelins de père, ces trois garçons ont combattu côte à côte. Édouard les a nommés les trois fils d’York, il a même aperçu un signe qui les identifiait dans les cieux. Toutefois, c’est à vous qu’il réservera le plus clair de son temps, à présent. En outre, il vous accordera des titres et des terres qu’il eût sans vous attribués à ses frères. Souvenez-vous que Georges héritait de la couronne après Édouard, et Richard après Georges ; ils reculeront d’une case aussitôt que vous enfanterez un garçon.

Effrayée par ses paroles, je proteste :

-          Je m’apprête à devenir reine d’Angleterre, vous semblez insinuer que je m’engage dans une lutte sans merci.

-          C’est de cela qu’il s’agit, confirme-t-elle. Vous n’êtes point Mélusine jaillissant des eaux pour embrasser le bonheur, ni seulement la plus jolie femme de la cour. La route que vous avez choisie sera pavée de combats, de brouilles, d’intrigues. Notre tâche consistera à vous en faire triompher. »

***

« Les fils d’York se détruiront les uns les autres – frères contre frères, oncles contre neveux, pères contre fils. Cette famille ne se repaît que de sang ; elle versera le sien propre si celui de l’ennemi lui fait défaut.

Je pose sur mon ventre une main protectrice, comme pour prémunir mon enfant à naître contre une si terrible prédiction.

-          Ne prononcez point de telles paroles, Anthony.

-          Elles sont le reflet de la vérité, rétorque-t-il, assombri. La maison d’York connaîtra la ruine ; rien de ce que nous tenterons ne l’en sauvera, car ses propres enfants l’auront causée »

 

 

A savoir

La série TV

 
 

Voici la bande annonce : http://youtu.be/ydneyl2S30o

 

Ses livres

Philippa Gregory a écrit une série très importante et complète allant des débuts du XVe siècle jusqu’au début du XXe siècle.

Elle fait donc un tour des principaux rois d’Angleterre en se concentrant principalement sur les York et les Tudors. Il n’y a donc pas besoin de commencer par le T1 pour tout comprendre.

Il doit y avoir une vingtaine de livres et tous ne sont pas parus en France, je ne vais donc pas traduire les résumés et me contenter de vous donner ceux qui l’ont été x)

 
La fille du faiseur de rois
Angleterre, 1465, les grandes familles de Lancastre et York se disputent depuis plus de 10 ans le trône. À cette époque un homme œuvre dans l'ombre pour faire et défaire les dynasties, au gré de ses intérêts personnels : Richard Neville, comte de Warwick, surnommé le " faiseur de rois". Celui- ci, sans héritier homme, s'est servi de ses deux filles, Isabelle et Anne, comme des pions sur l'échiquier politique. L'histoire est racontée ici par Anne Neville. Mariée très jeune, Anne perd très vite son époux, ainsi que son père en 1471. Sa mère est enfermée au sanctuaire et sa sœur mariée à l'ennemi. Elle s'en sort en épousant Richard, le frère du roi, mais doit affronter la puissante famille royale, notamment la reine. Après la mort de sa sœur et de son seul fils, Anne finira par réaliser le rêve de son père en montant sur le trône aux côtés de Richard. Malheureusement, celui-ci s'éprend de sa nièce Élisabeth (future reine et femme d'Henri VII, la Princesse Blanche)...
 
La Guerre des Deux-Roses, souvent considérée en Angleterre comme le passage entre le Moyen Âge et l'époque moderne, moment fondateur pour l'État anglais, est ici racontée avec brio par l'une des plus talentueuse romancière du genre, qui choisit de faire parler les femmes que l'Histoire a trop souvent tendance à oublier.
 
 
La princesse blanche
La Princesse Blanche clôture la saga historique de Philippa Gregory sur la Guerre des Deux- Roses. Ce conflit historique de premier ordre pour la succession du trône d'Angleterre se déroule entre 1455 et 1485, entre deux maisons : les Lancastre et les York. L'emblème de la maison de Lancastre était la rose rouge, tandis que celui des York était la rose blanche, ce qui donna son nom à cette guerre, mais aussi au roman de Philippa Gregory. L'auteur raconte la fin de cette guerre et ses conséquences, à travers le regard de la princesse Elisabeth York (rose blanche) dont le mariage forcé avec Henri VII (victorieux contre Richard III, qu'elle aimait et aurait dû épouser), met fin à la guerre des Deux-Roses et la couronne reine. Son avenir ne sera pourtant pas radieux : ses deux frères Richard et Édouard, sont présumés morts. Elle doit faire face aux intrigues de cour. D'un côté, sa mère fomente des rébellions pour reconquérir le trône. De l'autre, la mère d'Henri prend toutes les décisions à la place de son fils. De plus, plusieurs révoltes menées par des imposteurs se prétendant prince d'York viennent troubler l'équilibre si précaire de la couronne.
 
Vous pouvez retrouver mon avis sur ce tome ici : http://lecturesdunenuit.blogspot.fr/2015/02/la-princesse-blanche.html  
 
 
La malédiction du roi
Angleterre, 1499. Margaret Pole, fille de Georges, duc de Clarence, et d'Isabelle Neville, devient après l'assassinat de son frère Edouard Plantagenêt, sur ordre du roi Henri VII, la seule survivante de la dynastie des Plantagenêt. Marié à Sir Pole, cousin du roi, elle sera veuve en 1505, avec cinq enfants. Destituée de ses terres et de ses titres, elle tombe dans la pauvreté. Sa vie change avec l'arrivée de la princesse espagnole Catherine d'Aragon et son mariage avec Henri VIII. Margaret est alors restaurée : elle obtient de titre de comtesse de Salisbury, devient première dame de compagnie de la reine et gouvernante de la princesse Marie. Mais il s'avère que le roi n'a pas de fils et donc pas d'héritier. On parlera alors de la "malédiction du roi", qui aurait été jetée par Elisabeth Woodville et sa fille La Princesse Blanche contre les Tudors. Malédiction ou pas, cette question provoquera la rupture d'Henri VIII avec l'Église de Rome, celui-ci souhaitant divorcer de Catherine et épouser Anne Boleyn. Notre héroïne Margaret devra choisir entre son allégeance au roi et sa loyauté envers la reine et la princesse. Du fait de ses liens avec la famille royale, elle se retrouvera avec ses fils au centre des intrigues, au point que sa liberté et sa vie seront menacées...
 
A paraître : 8 octobre 2015
 
Deux sœurs pour un roi
« Je serai sombre, française, à la mode et difficile ; vous serez douce, ouverte, anglaise et belle. Quelle paire nous formerons ! Quel homme pourra nous résister ? » Tels sont les premiers mots prononcés par Anne Boleyn à l'endroit de sa sœur Marie quand elle la rejoint, en 1522, à la cour d'Angleterre. Introduite au palais de Westminster, à l'âge de 14 ans, Marie Boleyn séduit le roi Henri VIII auquel elle donnera deux enfants. D'abord éblouie par le souverain, elle comprend qu'elle sert d'appât au milieu des complots dynastiques. Quand l'intérêt du roi pour elle s'émousse, Anne est chargée de le séduire à son tour.
 
Désir, haine, ambitions, trahisons. Se déroulant sur quinze ans, cette fresque historique, racontée à la première personne par Marie Boleyn, dépeint les rivalités au sein de la dynastie des Tudor. Une histoire qui se terminera dans le sang.
 
 
L'héritage Boleyn
En 1536, Henry VIII, roi d'Angleterre, a fait décapiter pour adultère, inceste et haute trahison sa deuxième épouse, Anne Boleyn, qui n'a pas enfanté l'héritier mâle qu'il espérait.
Quelques jours plus tard, il épouse Jane Seymour, qui lui donnera un fils - le futur Edouard VI - mais décèdera en couches en 1537. Moins de trois ans plus tard, il se marie avec Anne de Clèves dans le cadre d'une alliance avec les Protestants. Mais, incapable de consommer son mariage, il décide d'en obtenir l'annulation pour convoler avec la très jeune Katherine Howard, nièce de l'ambitieux Thomas, duc de Norfolk. Malgré la vigilance de Jane Boleyn, sa dame d'atour alliée du duc, la nouvelle reine noue une liaison avec Thomas Culpepper. En 1542, cette infidélité causera sa perte. Elle aussi subira le sort réservé à sa cousine Anne 6ans plus tôt.

Trois épouses, trois destins tragiques...Avec brio, Philippa Gregory nous plonge dans les arcanes de la cour, où machinations, intrigues et complots pour accéder ou conserver le pouvoir se succèdent, et dont les femmes sont souvent les premières victimes...

 

 

Vous pouvez retrouver mon avis sur sa série jeunesse ici :