lundi 30 mars 2015

Toutes ces choses qui nous échappent



Couverture : Toutes ces choses qui nous échappent
Auteur : Wendy Wunder
 
Prix : 16E
 
Edition : Hachette

Résumé

Dans la lignée de Nos Étoiles Contraires de John Green, un texte réaliste et émouvant par l'auteur de La fille qui ne croyait pas aux miracles.

 

Certains ont des sœurs, des cousins. Moi, j'ai Zoé. Depuis l'année de nos sept ans, j'ai un talent pour veiller sur elle et la protéger de ses coups de tête excentriques.

En tout cas jusqu'ici j'arrivais toujours à la canaliser.

Cette fois, c'est plus compliqué : Zoé veut partir, quitter le trou où on vit. Elle dit qu'elle a besoin de prendre la route et de nous éloigner de nos vies minables; qu'elle refuse d'être considérée comme folle.

Je vais suivre Zoé.

Parce que je dois l'aider à recouvrer son état normal. Parce qu'elle est la seule personne sur qui je puisse compter dans ce monde.

Et je me dis qu'elle a raison : on doit partir pour apprendre toutes ces choses qui nous échappent et dont nous avons tant besoin : l'audace, l'insouciance et, qui sait, peut-être même le bonheur...

 

Mon avis

Alors que je ne comptais pas lire ce livre, je me suis finalement laissée tenter vu que j’avais apprécié le premier livre de Wendy Wunder. Et je l’ai d’abord regretté parce que je n’ai pas accroché avec le début. Pas du tout. J’étais vraiment dégoutée et j’ai fait quelque chose de très laid : j’ai lu la fin. Allez savoir comment, ce dernier chapitre m’a retournée et j’ai décidé de reprendre le livre du début en lui laissant sa chance. Je ne le regrette pas.

Hannah et Zoe sont inséparables depuis qu’elles sont toutes petites. Elles sont la famille qu’elles n’ont jamais eue. Surtout pour Hannah : entre son père alcoolique et sa mère dépressive, elle doit assumer une vie d’adulte et Zoe lui permet d’avoir encore un lien avec le monde adolescent encore insouciant, aussi défavorisé soit-il. Mais il n’y a qu’un hic : Zoe est bipolaire. Et lorsque l’une de ses crises se fait beaucoup plus importante, Hannah n’a d’autre choix que de la suivre afin de la protéger. Zoe commence donc un road-trip pour apprendre une leçon de vie à Hannah.

L’histoire devient captivante dès le début du road-trip, qui heureusement, commence assez vite. Chaque chapitre illustre un trait de caractère de Zoe et ce qu’elle tente d’inculquer à sa trop sage et réservée amie : la joie, l’insouciance, le plaisir… Hannah, bien que dépassée par la folie et la vivacité de Zoe accepte volontiers son jeu et Zoe lui apprend à vivre. Voilà le but de ce voyage : apprendre à lâcher prise et à suivre ses désirs. Pourtant, ce qui aurait pu être une fuite banale de deux ados devient très vite touchant, émouvant, bouleversant. Je me suis identifiée très vite aux deux héroïnes : j’ai ressenti leur désespoir, j’ai partagé leurs blagues, j’ai tremblé pour elles. J’avais envie d’être dans cette voiture. Et donner autant envie à son lecteur est une grande force qui révèle autant la puissance de l’écriture, que le travail de l’écrivain dans la création d’une psychologie des personnages mais aussi dans la force de l’intrigue. Pour une fois, ce n’est pas une histoire d’amour classique homme/femme mais une histoire d’amitié ; la fin en est d’autant plus bouleversante et marquante. Wunder l’exprime très bien, elle vous touche au cœur et vous vous retrouvez dans l’état qu’à du vivre Hannah : nostalgique, abasourdie et avec une cicatrice. Une lecture difficile à oublier qu’il serait donc dommage de laisser passer ; une lecture vraiment dans la lignée de Nos étoiles Contraires.  


Mon avis sur Nos Etoiles Contraires ici : http://lecturesdunenuit.blogspot.fr/2014/01/nos-etoiles-contraires.html

 

Extrait

« Mise au pied du mur, c’est elle que j’ai choisie.

J’observe l’adorable Danny, assoupi dans un fauteuil près de mon lit, et je songe qu’il n’a pas de savoir, il ne comprendrait pas. Il y a différentes versions de la vérité. » 

 

vendredi 27 mars 2015

Magisterium T1

[A découvrir prochainement] Le premier tome de Magisterium, L'épreuve de fer, de @[136915136378778:274:Holly Black] et @[351263854375:274:Cassandra Clare] !
Sortie le 16 avril 2015

Dans une grotte, un nouveau-né abandonné. Gravée dans la glace, une inscription de la main de sa mère : « tuez cet enfant »

Douze ans plus tard...

Callum Hunt est devenu un garçon comme les autres. Ou presque. Car il a tout fait pour ignorer la magie qu'il portait en lui. Mais à présent Cal est rattrapé par un don qu'il n'arrive pas à maîtriser, et il doit intégrer le Magisterium. Un endroit fabuleux et terrifiant, ou il va découvrir les secrets obscurs de son passé. L'Épreuve de Fer commence à peine. Le plus grand défi reste à venir...

Découvrez dès maintenant un extrait du roman: 
http://bit.ly/1yhO8s8

Qui est intéressé par ce roman?

Sortie : 16 avril 2015

Dans une grotte, un nouveau-né abandonné. Gravée dans la glace, une inscription de la main de sa mère : « tuez cet enfant »...
Douze ans plus tard...
Callum Hunt est devenu un garçon comme les autres. Ou presque. Car il a tout fait pour ignorer la magie qu'il portait en lui. Mais à présent Cal est rattrapé par un don qu'il n'arrive pas à maîtriser, et il doit intégrer le Magisterium. Un endroit fabuleux et terrifiant, ou il va découvrir les secrets obscurs de son passé. L'Épreuve de Fer commence à peine. Le plus grand défi reste à venir...

Découvrez dès maintenant un extrait du roman: http://bit.ly/1yhO8s8

jeudi 26 mars 2015

Les amours de Lara Jean, T1 : A tous les garçons que j’ai aimés


 
 Couverture de Les Amours de Lara Jane, Tome 1 : À tous les garçons que j'ai aimés
Auteur : Jenny Han
 
Prix : 16E
 
Edition : Panini Books (coll : Scarlett)  

Résumé

« Chaque fois que je prends la plume, je me laisse complètement aller, comme si personne n'allait jamais me lire. C'est le cas, d'ailleurs. Je couche dans ces lettres mes pensées les plus secrètes, mes observations les plus fines, tout ce que j'ai gardé au fond de moi. Quand j'ai fini, je ferme l'enveloppe, je note l'adresse et je range la missive dans ma boîte à chapeaux bleu turquoise. Il ne s'agit pas de lettres d'amour au sens strict du terme. Je les écris pour arrêter d'être amoureuse. Ce sont des lettres d'adieu. Dès que je mets le point final, ma passion dévorante s'estompe. Je peux manger mes céréales tranquillement, sans me demander s'il met lui aussi des bouts de banane dans ses Cheerios. Je peux brailler des chansons d'amour sans qu'elles lui soient adressées. Si l'amour est une forme de possession, ces lettres sont mes exorcismes maison. Elles me libèrent. Enfin, en théorie. »

 

Lara Jean écrit des lettres d'amour. Mais elle ne les envoie pas.

Lorsqu'elle est amoureuse, Lara Jean Song écrit une lettre à celui qu'elle aime, qu'elle cache ensuite dans une boîte à chapeau que sa mère lui a offerte...

Un jour, elle découvre que ses lettres ont été envoyées à son insu. Lara va alors devoir faire face à tous ses amours du passé : son premier baiser, son amour de vacances, et même le petit ami de sa sœur Josh. Malgré la confusion, elle commence à entrevoir qu'elle peut tirer quelque chose de bon de cette mésaventure...

 

Mon avis

Si vous me suivez depuis un moment, vous savez que j’adore Jenny Han et que je ne trouve rien à lui reprocher. Sa trilogie, Le Pacte, écrite avec Siobhan Vivian m’a réellement enthousiasmée ; de même que sa toute première série L’été où je suis devenue jolie. Il était donc normal que je lise sa dernière parution et, comme d’habitude, je suis tout à fait satisfaite de ma lecture : c’était drôle, léger, touchant. Que demander de plus quand c’est ce que le livre annonce ?

Lara Jean est une littéraire : quand quelque chose ne va pas, elle le couche par écrit. Et, elle a une vieille méthode pour ses problèmes amoureux : écrire une lettre d’adieu à celui qui faisait l’objet de son attention. Elle ne les envoie pas, elle les garde, mais ça lui permet de tourner la page. C’est ce qu’elle a fait quand Margot, sa grande sœur, est sortie avec leur voisin. Josh, leur ami d’enfance, pour lequel Lara Jean craquait secrètement depuis des années. Malheureusement, le temps qu’elle se décide à lui avouer son attirance, il sortait déjà avec sa sœur. Cela fait donc deux ans que Lara a écrit sa lettre mais, Josh et Margot ont rompus à cause du départ de celle-ci. Lara se laisse donc envahir par ses anciens sentiments et actualise sa lettre. Comme si la situation n’était pas assez compliquée, ses lettres ont disparues car envoyées aux destinataires. Ainsi, Josh sait ce qu’elle ressent pour lui, tout comme Peter, son premier amour. Peter, le mec populaire de son lycée, qui ne la regarde plus depuis des années. Et pourtant, c'est ce dernier qui va la sortir d'affaire en lui proposant un pacte pour se sortir de ce mauvais pas : ils vont faire semblant sortir ensemble pour échapper aux fantômes de leur passé.

Pour ceux qui connaissent la série du Pacte et qui ont apprécié, vous allez être ravis parce qu’on retrouve plusieurs thèmes dans ce livre déjà abordés. En plus, Peter c’est un peu Reeve : populaire, charismatique, sur de lui, sportif mais en même temps terriblement sensible… Autant vous dire que je l'ai immédiatement adoré. Et Lara c’est Lillia si on lui enlève le coté cheerleader. Kat, c’est Chris, la meilleure amie de Lara. Bref, il y a pleins de ressemblances avec le Pacte. C’est à la fois identique et différent. J’étais vraiment ravie de cette ressemblance : l’ambiance du lycée, le petit secret, les premières amours… Bref, du Jenny Han dans toute sa splendeur ! Pour les connaisseurs, je pense que je n’ai pas besoin de plus développer, vous allez vous jeter dessus ^^ En revanche, pour ceux qui ne connaissent pas, je vais essayer de vous donner envie de le lire. Je pourrai parler de l’écriture très fluide d’Han ou de l’histoire d’amour touchante mais ce tome ne se limite pas à ça : il y a aussi le côté vie quotidienne qui vraiment très présent et empêche de sombrer dans la mièvrerie ridicule. J’ai vraiment eu l’impression de me revoir au lycée ce qui montre bien que l’héroïne a une vraie personnalité ; elle arrive à nous happer dans son univers et un bon roman repose sur cette faculté. Sans compter que l’auteure aborde des thèmes assez graves comme  apprendre à se débrouiller sans une mère, avec un père dépassé, une grande sœur absente et une petite sœur omniprésente. Le quotidien de Lara avait quelque chose de terriblement attendrissant et de reposant. J’enviais ses activités moi qui suis plutôt du genre à courir partout et ne jamais rester à la maison ! En plus, Lara ne va nous saouler avec des regrets ou autre. Ses lettres se sont envolées, elle assume et plutôt que de se lamenter ou de chercher le coupable, elle se concentre sur la façon dont elle peut gérer les conséquences ; sa mère est morte, elle soit éduquer sa petite sœur. Et alors ? C'est la vie. Elle gère sans pleurs et sans se plaindre et grandit véritablement tout au long du récit. Le lycée est présent mais il n’est pas omniprésent ce qui contribue à créer une additivité : on a envie de savoir la suite, comment l’ex de Peter va-t-elle réagir ? Comment Lara va-t-elle pouvoir faire pour conserver sa routine après l’envoi de cette lettre ? Comment intégrer Peter dans son quotidien ? Bref, la routine d’une jeune fille en passe de devenir une jeune femme qui découvre ce que le monde peut lui offrir. Une belle découverte pour ma part !

 
Extrait

« Peter s’arrête constamment pour saluer des gens. Je reste à côté de lui, tout sourire, comme si notre relation était la chose la plus naturelle du monde.

A un moment, j’essaie de le lâcher – ma main commence à devenir moite – mais il resserre son étreinte.

-          Ta main est trop chaude je proteste à mi-voix

-          Non, c’est la tienne réplique-t-il entre ses dents

Je suis sure que la main de Geneviève ne transpire jamais, et qu’il peut la tenir plusieurs jours d’affilée sans problème.

Arrivés devant mon casier, on se lâche enfin pour que je range mes livres. Je m’apprête à le refermer lorsque Peter se penche tout d’un coup pour m’embrasser. Je suis tellement stupéfaite que je détourne le visage, et on se cogne la tête.

-          Aies !

Peter me fusille du regard en se massant le front.

-          Ne me prends pas comme ça, par surprise ! je proteste

-          Parle moins fort, andouille, dit-il, la mâchoire serrée

-          Ne me traite pas d’andouille. C’est toi, l’andouille, je chuchote »

 

A savoir

_ Le T2 de la série est prévu pour les pays anglophones le 26 mai 2015. La sortie en France devrait donc être pour la fin de l’année.
Ce T2 s’intitulera PS : I Still Love You, je vous ai traduit le résumé (trad perso : on copie, on crédite svp. Attention aux SPOILERS)

 Couverture de P.S. I still love you
Lara Jean ne s’attendait pas à tomber réellement amoureuse de Peter.
Elle et Peter faisaient juste semblant. Sauf que soudainement, ce n’était plus le cas. Maintenant Lara Jean est plus confuse que jamais.
Quand un autre garçon de son passé revient dans sa vie, les sentiments de Lara Jean pour lui reviennent aussi.
Une fille peut-elle aimer deux garçons à la fois ?

 

_ Mon avis sur Le Pacte



_ Mon avis sur le one-shot de Siobhan Vivian, La Liste : http://lecturesdunenuit.blogspot.fr/2014/06/la-liste.html
 
 

dimanche 22 mars 2015

Les éditions MOSAIC (suite de Darkiss) : programme 2015


 Le 27 mai :
- Partagez un moment avec Rachel et Isaiah les nouveaux héros du roman de Katie McGarry et embarquez pour une romance fraîche et sexy. 
Plus d'infos ici : http://lecturesdunenuit.blogspot.fr/2015/02/breaking-rules-t3-katie-mcgary.html
 - Avec son récit en forme de road movie, Hannah Harrington vous embarquera dans un roman initiatique plein de mélancolie et d’espoir.
 
Le 2 septembre, Robin Talley marquera la rentrée avec un premier roman fort.
 
Et pour la fin d’année, nous vous réservons deux très belles surprises :
Un roman d’Amy Reed qui nous racontera l’histoire émouvante d’un amour invincible.
Et le retour de Gena Showalter avec le tant attendu tome 3 de la série Chroniques de Zombieland.
De très belles lectures en perspective!
Bonjour à tous, le catalogue MOSAIC s'est enrichi d'un nouveau genre en 2015 : les romans jeunes adultes. Les premiers titres de ce programme font leur apparition dès le 27 mai. Voici dès à présent un petit avant goût de cette programmation.
Nous espérons que cela vous plaira ! 
Le 27 mai, 2 nouveautés à découvrir :
Partagez un moment avec Rachel et Isaiah les nouveaux héros du roman de Katie McGarry et embarquez pour une romance fraîche et sexy. 
Avec son récit en forme de road movie, Hannah Harrington vous embarquera dans un roman initiatique plein de mélancolie et d’espoir.
Le 2 septembre, Robin Talley marquera la rentrée avec un premier roman fort.
Et pour la fin d’année, nous vous réservons deux très belles surprises :
Un roman d’Amy Reed qui nous racontera l’histoire émouvante d’un amour invincible.
Et le retour de Gena Showalter avec le tant attendu tome 3 de la série Chroniques de Zombieland.
 De très belles lectures en perspective!

L'équipe MOSAIC

Nous serons présents au salon du livre de Paris du 20 mars au 23 mars 2015. N'hésitez pas à venir nous rendre visite sur le stand M57. Des surprises vous y attendent!

vendredi 20 mars 2015

Fangirl



  Couverture : Fangirl 
Auteur : Rainbow Rowell
 
Prix : 17E
 
Edition : Castelmore

Résumé

Cath ne vit que par et pour l’écriture. Elle est une inconditionnelle de la série à succès Simon Snow… au point de rédiger elle-même les aventures de son héros préféré, en attendant a parution du dernier tome ! Elle vit dans une bulle qu’elle ne partage q’avec Wren, sa jumelle, loin de toute vie sociale.

Pourtant, c’est désormais en solo qu’elle devra affonter le moonde extérieur. Wren vient de lui annoncer l’impensable : cette année, à la fac, elles feront chambre à part.

Cath saura-t-elle s’ouvrir aux autres et profiter de sa vie d’étudiante ?

 

Mon avis

Voilà une lecture que j’attendais depuis longtemps et qui a été dure à apprécier : je n’ai pas de suite accroché avec l’héroïne mais ça a fini par coller… Au bout d’un moment x) Il est vrai que son caractère et le mien, bien que semblables sur de nombreux points, étaient en même temps totalement incompatibles et il m’a fallu un  temps d’adaptation.

Cath est une geek. Vraiment : elle vit sur internet en écrivant une fanfiction sur Simon Snow. Quand l’heure est arrivée de devenir une adulte et d’entrer à l’université, c’est la panique. D’autant plus que sa jumelle Wren la laisse totalement tomber. Je pense que c’est dur d’être abandonné par sa sœur mais particulièrement encore quand il s’agit de sa jumelle avec qui elle avait une relation fusionnelle. Bref, la grande vie de la fac n’est pas aussi géniale qu’elle le pensait. Heureusement, le copain de sa coloc lui facilite vraiment la tâche même si elle va faire des rencontres qui vont la confronter au monde réel et faire éclater sa bulle.

Ce que je ne peux vraiment pas reprocher à l’auteure, c’est de ne pas peindre à merveille le monde de la fac : les profiteurs, les fêtards, le manque d’amitié… On est vraiment loin de l’ambiance des universités des films américains et je remercie Rainbow Rowell. Non, vraiment : ceux qui croit qu’on se fait ses amis pour la vie sont bien loin du compte ; on se fait des compagnons de révision. Je vous avoue que ce contexte n’était pas le meilleur pour que j’adhère : j’y vais tous les jours, je connais x). Passé cela, j’ai eu beaucoup de mal avec le côté geek de Cath : il a fallu que je tienne le blog pour être sur Facebook. Je ne suis pas accro aux technologies et j’avais vraiment du mal avec son délire Simon Snow. Je ne savais même si c’était réel ou non et il a fallu que je fasse une recherche pour découvrir qu’effectivement, il y avait une série de ce nom. Bref, au début, je lisais les extraits de cette série pour découvrir que cet univers fantastique me passait complètement au dessus. Une fois ce constat fait, j’ai réellement pu apprécier le livre vu je loupais les passages de fantasy bizarres avec des lapins, des Mages et la Mélancolie mais qu’en plus, la phase solitaire touchait à sa fin. Autant vous dire que je me suis enfin sentie plus proche de Cath quand elle a enfin grandi. L’univers de la fac est devenu un arrière plan agréable et j’ai enfin su apprécier cette héroïne à sa juste valeur. Je l’ai même admirée : comment faisait-elle pour tenir ? Une vraie battante pour le coup. Dés que j’ai eu passé cette étape, j’ai vraiment bien adhéré à l’histoire et j’ai enfin pu l’avancer. J’ai beaucoup apprécié la fin qui me semble la plus réaliste des romans que j’ai lus jusqu’ici. Je trouve que c’était vraiment une bonne idée, réellement innovante pour le coup. Bon, je sens qu’il est temps de conclure sinon je vais vous endormir : si vous aimez les romans qui reflètent vraiment l’univers de la fac mais qui en même temps mettent une romance au centre, alors, jetez-vous sur ce livre, j’ai rarement lu plus fidèle.
A SAVOIR : je ne pense pas qu'il y ait un tome 2, du moins, il n'a pas été publié encore dans les pays anglo-saxons et le projet n'est pas abordé sur internet.
En revanche, vous pouvez trouver un genre de spin-off de la série grâce à la publication de Carry On
 

Extrait

« Lévi refusait de poser le panier de linge sale de Cath.

     — Je peux le porter, insista Cath.

Elle pensait encore trop à Mme Piper pour être en mesure d’affronter… eh bien, Lévi. Lévi et sa gentillesse crasse. Si ce dernier avait été un chien, il aurait été un golden retriever. S’il avait été un jeu ? Le tennis de table : survolté, bondissant, léger. Le fait est que Cath avait envie de tout sauf de jouer au ping-pong avec un chien.

     — Je m’en charge, dit-il. Toi, tu t’occupes de la porte.

     — Je suis sérieuse : je peux m’en charger.

Lévi la regardait, charmé et tout sourires.

     — Ouvre-moi la porte, ma puce. Je me charge du linge.

Cath lança ses doigts sur ses tempes.

     — C’est moi ou tu viens de m’appeler « ma puce » ?

Il sourit jusqu’aux oreilles.

     — C’est sorti tout seul…, et je trouve que ça sonne bien.

     — « Ma puce » ?

     — Tu préfères « mon cœur » ? Ça me rappelle ma mère… Et pourquoi pas « bébé » ? Non… « Ma petite babou » ? « Mon chaton » ? « Mon petit canard en sucre » ? proposa Lévi, avant de réfléchir quelques secondes. Tu sais quoi ? Je reste sur « ma puce ».

     — Je ne sais même pas par où entamer ma diatribe.

     — Commence par la porte.

     — Lévi, je peux porter moi-même mon linge puant et crasseux.

     — Cath, je ne te laisserai pas le faire.

     — Tu n’as pas ton mot à dire : c’est mon linge sale.

     — La possession, c’est un concept un brin surfait, si tu veux mon avis.

     — Je n’ai pas besoin que tu m’aides à porter des trucs : j’ai deux bras tout à fait fonctionnels.

     — Ce n’est pas la question, rétorqua Lévi. Quel genre d’enfoiré laisse sa copine porter un truc lourd pendant qu’il marche peinard à côté d’elle, les bras ballants ?

Ta copine ?

     — Le genre qui respecte ses envies, dit-elle. Et sa force physique, et… ses bras.

Lévi sourit davantage, ne comprenant manifestement pas que Cath était sérieuse.

     — J’ai énormément de respect pour tes bras : j’adore cette façon qu’ils ont de s’accrocher au reste de ton corps.

     — Tu me donnes le sentiment d’être en sucre, voire carrément handicapée. Rends-moi mes fringues.

Cath tendit la main vers le panier. Lévi recula d’un pas.

     — Cather, je sais pertinemment que tu es capable de porter ce truc : c’est moi qui suis incapable de te laisser faire. Il me serait rigoureusement impossible de marcher à côté de toi, les mains vides. Ne le prends pas personnellement, je ferais ça pour n’importe quel être humain avec deux chromosomes X.

     — Tu t’enfonces. »

 

lundi 16 mars 2015

Les Cœurs Brisés T1



Auteur : Amelia Kahaney
 
Prix : 17E
 
Edition : Robert Laffont (collection : R)
 

Résumé

Fille de la haute société de Bedlam, ballerine talentueuse, Anthem ne sait pas encore qu'elle sera bientôt arrachée à son cocon doré.

Tic... tac... tic.... tac... tic... tac... tic...

 Elle va payer de sa vie sa passion aussi brève qu'intense pour un jeune homme des bas-fonds...

Tac...

 Et lorsqu'elle se réveille avec un coeur hybride, la rendant capable de prouesses surhumaines, le désespoir laisse vite place à la fureur vengeresse.

Tic-tac-tic-tac-tic-tac !

 L'apprentissage d'Anthem ne fait que commencer. L'espoir s'apprête à renaître. Le Syndicat du crime de Bedlam n'a qu'à bien se tenir.

 

Mon avis

Décidément, soit je suis d’une humeur exécrable, soit je n’ai pas de chance dans mes lectures parce que je ne suis pas encore satisfaite. Ou alors, ce n’est plus de mon âge (je sais, je répète ça à chaque fois mais je ne veux pas m’y résoudre). Bref, cette fois-ci c’était parce que la vengeance était trop light et le mystère trop évident. Ou alors c’est moi qui suis parano. Pr le coup, je ne serai pas contre que l’un d’entre vous tranche cette épineuse affaire ^^

Anthem vit dans une capitale aux accents assez distopiques mais malheureusement fondés : divisée en deux, la ville maintient les nantis d’un côté et délaisse ceux qui sont moins bien lotis dans une autre partie de la ville. Anthem a la chance de vivre dans les quartiers riches et incarne la fille modèle : major de sa promo, ballerine étoile, sage et calme, elle s’assure un bel avenir en sortant avec le fils du maire. Bref, ses parents sont ravis de son comportement mais le petit rat de l’opéra ne va pas tarder à changer après sa rencontre avec la zone sud de la ville. Sa rencontre avec Gavin la mène sur des sentiers inconnus mais c’est le drame de son enlèvement qui déclenche tout. Désormais, la fille fétiche du nord de la capitale n’est plus ; elle incarne autre chose : la vengeance et la justice. L’espoir.

Je vous avoue que c’est la phrase « l’heure d’une vraie justice au féminin a sonné » qui m’a, de prime, attirée vers ce livre. Je n’avais pas du tout l’intention de le lire mais au dernier moment, j’ai cédé. Même s’il n’a pas été à la hauteur de mes espérances, je ne peux pas dire que cette lecture soit totalement une déception. Certes, l’héroïne aurait pu être un peu moins naïve et lente, mais bon, c’est ce qui la rendait humaine après tout… Les personnages secondaires ne sont très pas présents et je le regrette : un super-héros est rarement seule, or, même si elle reçoit de l’aide dans ce livre, ce n’est pas non plus le top. Pourtant, ce serait à creuser car les personnages secondaires contribuent à étoffer l’intrigue, la diversifier et lui donner une épaisseur réaliste beaucoup plus impressionnante que toute narration. De même, la mafia n’était pas assez effrayante à mon goût, elle se montrait très conciliante… La fin a miraculeusement remonté tout le livre dans mon estime car elle est bien plus noire que le reste du T1 et, outre l’agréable rupture crée, l’annonce d’un tome 2 avec une véritable évolution psychologique de l’héroïne se fait sentir. Si je devais résumer ce 1er tome, ce serait : « jamais mieux servi que par soi-même et jamais mieux trahi que par les siens ». Si vous aimez les thrillers pas trop angoissants mais prenants malgré tout et les héros Marvel, vous pouvez vous lancer, vous passerez un moment distrayant.

 

Extrait

« Je regarde mes yeux verts luisants faiblement dans le miroir et souris tristement, faisant le deuil de celle que j’étais auparavant. L’ancienne Anthem Fleet n’existe plus. Je ne suis la petite fille timide qui virevoltait en cercles parfaits dans une salle tout en miroirs. C’est maintenant à moi de trouver un moyen de battre les ravisseurs, de tournoyer assez vite pr libérer Gavin. […]

Mon cœur vrombit d’un espoir stupide et impétueux.

Après une douzaine de coups de pied, je porte une main à ma cicatrice. L’avertissement de Serge le revient en mémoire. Je suis prête à tout risquer si cela signifie que Gavin reste en vie »

 

A savoir

-         Ce 1er tome inaugure un dyptique, bientôt adapté au cinéma par Charlize Theron

-         Le T2 est paru dans les pays anglophone en oct 2014, il ne devrait donc pas tarder à être publié en France

Résumé du T2 (traduction perso : on copie, on crédite svp)

 Couverture : Brokenhearted, Tome 2 : The Invisible
Dans la suite de l'histoire de la super-héroïne au cœur brisé, Anthem fait quelques découvertes surprenantes de sa famille et son passé.
 
Reprenant là où le T1 s’est terminé, Anthem tente de revenir à une vie normale après une chirurgie expérimentale qui l'a laissée avec un cœur de colibri bionique et une nouvelle force terrifiante. Mais elle ne peut ébranler ses soupçons sur la connexion entre son père et le Syndicat, ni ignorer les appels à l'aide dans la ville, en proie à la criminalité de Bedlam. Elle trouve une nouvelle promesse dans sa relation avec Ford, mais après son opération de sauvetage, Ford se dérobe.
 
Quand un nouveau groupe mystérieux appelé "The Invisible" commence à attaquer les privilégiés, Anthem doit être le nouvel espoir de Bedlam ou Bedlam va tomber... une fois pour toutes.

 

jeudi 12 mars 2015

Lola et le garçon d’à côté



 Couverture de Lola et Le garçon d'a côté
Auteur : Stephanie Perkins
 
Prix : 15E
 
Edition : La Martinière Jeunesse

Résumé

À 17 ans, Lola Nolan rêve de devenir styliste. Avec Max, son copain musicien, elle vit  à 100 à l’heure, et plus se tenues sont excentriques, mieux elle se sent.

Mais quand Cricket Bell, son ancien voisin, s’installe à nouveau dans la maison d’à côté après plusieurs années d’absence, Lola est troublée. Pourtant, elle en gardait un bien mauvais souvenir. Et Cricket est si éloigné de l’univers qu’elle fréquente… Se pourrait-il qu’elle se soit trompée ? Que les concerts, les perruques et les paillettes masquent en réalité ses véritables désirs ? 

 

Mon avis

J’avais été agréablement surprise par le T1 de cette série (http://lecturesdunenuit.blogspot.fr/2014/06/anna-et-le-french-kiss.html) et j’ai voulu continuer l’expérience. J’ai eu tort… Je me suis ennuyée et j’ai détesté les personnages. Bon, je reconnais que ce dernier point n’est pas vraiment un argument vu d’habitude ça ne me dérange pas parce que j’arrive à accrocher avec des personnages secondaires mais là, j’ai détesté TOUS les personnages. Autant vous dire, qu’il est difficile de lire un livre quand vous ne faites que lever les yeux au ciel.

Je ne vais pas vous faire de résumé, celui de l’éditeur est complètement en accord avec le livre mais plutôt me contenter de vous expliquer mes griefs :

-          Lola était trop excentrique et l’identification est difficile quand vous êtes du genre jean alors qu’elle est avec ses faux-cils orange et perruques bleues pour aller en cours. Surtout quand la fille n’a aucune réelle personnalité mais qu’elle se revendique tout de même comme étant une rebelle…  

-          Cricket semble attendre que quelque chose arrive mais n’agit pas. Et comme Lola fait de même, ça tourne vite en rond.

-          Les parents de Lola ont des réactions disproportionnées pour une gamine de 17 ans. Je pense que les punitions du genre « privée de sorties pendant un mois » sont totalement ridicules.

-          Ah et le copain de Lola est complètement taré (pour ne pas dire autre chose) : 22 ans et 17 ans ? Sérieusement ? Il ne voit pas le problème ?

Bon, déjà que les personnages ne sont pas passionnants, ajoutez-y une absence totale de vie sociale et vous obtenez un mélange bien mou et bien gluant de romance qui n’avance pas. C’est étrange mais des fois je me demandais si les personnages avaient 10 ans ou 17… Si je devais résumer le livre, ce serait : « un pas en avant, deux pas en arrière ». Il faut attendre les dernières pages pour s’écrier : « Dieu merci » (personnellement, la fin ne m’a pas particulièrement touchée mais ce cri du cœur était parce que je savais la fin de mon calvaire – et donc du livre- proches). Un seul point positif de ce micmac : on revoit Anna et St-Clair, toujours aussi craquants. En parlant d’eux, j’ai relu en vitesse Anna et le French Kiss et je ne comprends pas ce qui s’est passé. Le T1 était vraiment bien, les personnages quoiqu’un peu lassants au milieu du livre étaient tout de même attachants. Ce n’est vraiment pas ce T2 que je vous conseille, il ne s’y passe rien, les questions que l’héroïne se pose sont connues d’avance et aucun rebondissement digne de ce nom n’arrive.

lundi 9 mars 2015

Sans prévenir



 Couverture : Sans prévenir
Auteur : Matthew Crow
 
Prix : 12E
 
Edition : Gallimard jeunesse (coll : Scripto)

Résumé

A quinze ans, Francis Wootton est passionné de vieux films, de musique rock et de lectures romantiques. Mais avant tout, il ne se prend pas au sérieux. Pas plus que les excentricités de sa mère et la désinvolture de son adulte de frère.

 Lorsqu'on lui diagnostique une leucémie, ses priorités changent. Il y a l'horreur d'être retardé d'une année au lycée, la menace d'une calvitie imminente, la nécessite de retrouver sa plus belle chemise au cas ou une pop star lui rendrait visite pour une photo...

 Mais il n'imaginait pas rencontrer Ambre, son caractère de chien son humour féroce, sa vulnérabilité désarmante et irrésistible.

 

Mon avis

Je n’avais lu que du bien sur ce livre et même si le début m’a réellement enthousiasmé, je ne peux pas en dire autant du reste de l’histoire… Pourquoi ? Déjà parce qu’il s’agit d’un livre sur le cancer et que ce dernier est beaucoup trop euphémisé. Je ne demande pas un rapport d’autopsie mais c’est embêtant quand vous vous demandez si c’est bien d’un cancer qu’on parle… J’ai bien conscience que c’est le but de l’auteur mais je ne trouve pas ce principe réaliste. Il faut un minimum de cohérence et je trouve que ce bouquin peignait le cancer en mauvaise grippe. Je suis d’accord sur le principe de ne pas tomber dans le mélodrame mais pas sur celui de minimiser totalement. Il faut savoir trouver un juste milieu (ce qui explique d’ailleurs le succès de John Green, si vous voulez mon avis).

Francis est un ado de 15 ans qui vit avec sa mère complètement déjantée. En fait, toute la famille est folle. Bref, il a eu une phrase tout à fait juste : « je suis la fleur qui a poussée au milieu d’un bloc de ciment ». Ni sa mère, ni son frère, ni sa grand-mère ne sont sentimentaux envers les autres tandis que Francis adore la poésie, rêve du grand amour et est très sensible. La phrase de Francis démontre son côté profondément romantique : les membres de cette famille s’aiment, simplement, ils ne le montrent pas.  Mais leur petit microcosme est changé le jour où on apprend que Francis est atteint d’une leucémie. Il doit aller à l’hôpital pour se faire soigner mais, si le cancer aurait pu le bouleverser, c’est sa rencontre avec Ambre qui va le faire irrémédiablement. Ambre, aussi caustique et tranchante qu’un couteau, va pourtant tomber amoureuse de lui jusqu’à ce que le cancer les rattrape.

Je vous le disais plus tôt : le cancer est vraiment minoré à tel point que je crois que le mot n’est pas dit plus de deux fois dans tout le livre… Un autre reproche aussi : je n’ai pas accroché avec les personnages principaux : Ambre me rappelait trop Alaska et Francis était trop romantique à mon goût. Cependant, j’ai adoré l’humour : typiquement anglais, décalé, il rehausse considérablement le livre. Les personnages secondaires sont particulièrement réussis : drôles, décalés, attachants… Sans Julie (la mère de Francis) le roman aurait été fade : elle est en constante opposition avec tout le monde et elle ne représente absolument pas la mère minée par la maladie de son enfant ; non, elle se bat et ne montre pas ses faiblesses à ses enfants. Honnêtement, je ne connais personne frappé du cancer donc je ne saurais dire si ce livre est insultant pour les malades : en minorant le cancer, l’auteur est-il plus offensant envers ceux qui souffrent en leur dénuant leur calvaire ou montre-t-il, au contraire, que le malade ne se réduit pas à sa maladie ? C’est la même question pour l’entourage… Spontanément, j’aurai tendance à dire que la famille est brisée et que Julie aurait bien eu du mal à cacher autant ses émotions mais je ne veux pas généraliser, ni parler de ce que je ne connais pas. Je me demande si le but de l’auteur n’était pas de montrer à quel point les personnages sont minés par le cancer et quelle est l’importance de l’entourage. Contrairement à Nos Etoiles Contraires, je n’étais pas aussi navrée par le sort des personnages mais pour les conséquences pour l’entourage. Etait-ce le but de l’auteur ? Dans l’ensemble, il s’agit d’un roman très hétéroclite et qui peut déstabiliser : on adhère, mais jamais totalement. Honnêtement, on est loin du bouleversement de Nos Etoiles Contraires et de la morgue d’Hazel. Heureusement que les personnages secondaires étaient présents sinon ce n’aurait été qu’une réécriture ratée de John Green. A ne pas lire un dimanche pluvieux ; et si vous connaissez Nos Etoiles Contraires, pourquoi ne pas aller faire connaissance avec Julie et sa famille ?

 

Chroniques sur John Green ici :

-          Nos Etoiles Contraires : http://lecturesdunenuit.blogspot.fr/2014/01/nos-etoiles-contraires.html

-          Qui es-tu Alaska ? : http://lecturesdunenuit.blogspot.fr/2014/06/qui-es-tu-alaska.html

 

Extraits

« Mon premier souvenir, c’est la mort de Kurt Cobain. J’avais 4 ans. Chris en avait 13. Pendant 3 jours, on n’a rien entendu d’autre à la maison que Smells Like Teen Spirit et mon frère qui sanglotait dans sa chambre.

-          Mon chéri, je sais que c’est dur, mais la vie continue, lui a dit maman.

-          Pas si on est mort.

-          Par pitié, Christopher, lève-toi, au moins.

-          Non.

-          Je te payerai.

-          CAPITALISTE ! »

 

 

«  -… Bien sur, quant Olivia est née, je connaissais beaucoup mieux mon corps et je voulais vraiment être là,  à chaque minute de l’accouchement, alors nous avons choisi une naissance dans l’eau.

Grand-mère s’est éclairci la gorge. Elle gardait les yeux baissés sur ses chaussures. Ma mère avait la bouche ouverte.

-          Qu’est ce qui se passe ? a demandé Chris.

-          Oh, dit Colette, nous faisions connaissance. Un petit résumé de l’histoire familiale… Nous parlions des origines… de la joie qu’offre une nouvelle vie.

-          Oh, j’ai dit.

-          Et toi, alors, maman ?  a demandé Chris

Grand-mère lui a donné un coup de coude discret mais il l’a ignorée. Maman avait l’air prête à lui envoyer son poing dans la figure.

-          Est-ce que la joie d’une nouvelle vie t’a permis de supporter la douleur ?

Maman l’a fusillé du regard en soupirant.

-          Je ne sais pas, tu as été adopté.

Elle lui a fait un sourire qui n’en était pas vraiment un. Grand-mère a éclaté d’un rire nerveux en faisant de grands signes de dénégation.

-          Il n’a pas été adopté du tout, a-t-elle dit à Colette.

Puis elle a encore éclaté d’un rire faux et elle s’est adressée à Chris comme si elle voulait le rassurer :

-          Tu n’as pas été adopté mon lapin.

-          En tout cas, je n’ai rien senti…, a conclu maman. Rien à partir de la taille du moins. J’ai demandé une péridurale, c’était le bonheur. Evidemment, c’était pour les vingt et quelques années qui ont suivi que j’aurais eu besoin d’une anesthésie générale. »