mercredi 20 mai 2015

Campus T12 - Disparue


Couverture de Campus, Tome 12 : Disparue
Auteur : Kate Brian
 
Prix : 13E
 
Edition : Bayard

Résumé

Indignée par la démolition de son ancien dortoir, Reed décide de former une société secrète. Elle est déterminée à montrer au directeur d'Easton que même si leur maison n'existe plus, les filles Billings sont plus fortes que jamais. Mais bientôt, Reed apprend une terrible nouvelle: Noëlle a été enlevée. Et si Reed ne respecte pas leurs instructions, les ravisseurs tueront son amie. Elle n'ose se confier qu'à Josh, son petit ami. Ensemble, ils tentent de dresser la liste de l’ennemies potentielles de Noëlle, et ils sont nombreux !

Bientôt, Reed reçoit un SMS, le premier d'un longue série de messages qui vont la mettre à l'épreuve en lui lançant des défis de plus en plus exigeants. Jusqu'au plus terrible: si elle veut revoir son amie en vie, elle doit rompre avec Josh, le soir de la Saint Valentin, devant tous le campus.

Et si, en réalité, c'est à Reed que les ravisseurs de Noëlle voulaient s'en prendre ?

 

Mon avis

Ah Campus ! Série que je suis depuis ses débuts et qui, malheureusement, s’essouffle. C’est souvent le cas avec les séries trop longues (Les Menteuse ou La Maison de la nuit pour ne citer qu’elles). Malheureusement, Kate Brian aussi talentueuse soit-elle, n’échappe pas à la règle.

Le T11 se terminait par le constat de l’enlèvement de Noëlle après une réunion des filles Billings et le 12 reprend avec un sms de menace. Reed doit obéir aux ravisseurs de Noëlle ou ils la tuent. Reed commence à soupçonner tout le monde : après deux amies psychopathes, on n’est jamais trop prudent…

Ce tome-ci est une véritable rupture avec la série : Reed est omnibulée par l’enlèvement de sa meilleure amie et l’atmosphère de l’internat n’est plus présente. Le fait que le bâtiment Billings ait été détruit signe la fin d’une époque : fini le glamour des chambres d’internat et l’ambiance cosy que les filles avaient réussi à créer. Leur groupe est éclaté. Les fêtes ou les soucis amoureux, éléments si communs des ados, deviennent secondaires pour laisser place à la dépression de Reed, à son inquiétude et aux épreuves qu’elle doit affronter pour sauver la vie de Noëlle. Un tome plus noir que les autres, plus oppressant, moins Kate Brian. Mais ce que je reproche le plus à ce tome c’est le manque de surprise : on n’y croit pas une seule seconde et le dénouement ressemble à un truc des Feux de l’amour : improbable, trop gros pour qu’on y croit et qui sonne comme un dénouement désespéré. Bref, un espoir de relancer la flamme. 

 

Extrait

« Il me regarda soudain comme s’il me voyait pour la 1ere fois. Des plis d’inquiétude barrèrent son front. Il s’approcha d’un pas.

-          Hé ! Ca va, toi ?

Je clignai des paupières, surprise de sa sollicitude. Je me sentais tellement seule, en ce moment, que je m’étonnais que quiconque me témoigne de la sympathie. De la part de Sawyer, c’était encore plus touchant. Mes yeux s’emplirent de nouveau de larmes.

-          Je croyais que tu allais me détester pour l’éternité, avouai-je.

Il soupira.

-          Je ne t’ai jamais détestée. D’accord, je voulais… J’aurai voulu être…

Il n’acheva pas sa phrase et regarda ailleurs. Nous rougîmes à l’unisson.

-          Mais je suis passé à autre chose, conclut-il.

-          C’est vrai ?

-          Assez pour avoir les boules quand tu as cette mine-là, ajouta-t-il. »


"Je regardai autour de moi pour la première fois. La lumière de la lune qui filtrait par la fenêtre derrière moi éclairait le sol poussiéreux. A cet étage, les autres fenêtres, étaient condamnées. Je me demandai si les flics avaient verrouillé la porte en partant. "

A savoir

Mon avis sur les autres livres de Kate Brian = T1 - Privilèges : http://lecturesdunenuit.blogspot.fr/2014/06/privilege-t1.html

Un nouveau spin-off va se développer (publié en 2012) : Le Livre des Sortilèges mettra en scène une ancienne Billings dans les années folles et mêlera histoire et sorcellerie.
 
1915. Elizabeth Williams, 16 ans, vient juste d'arriver à l'école Billings pour filles, l'école sœur d'Easton Academy, fondée pour transformer les filles en épouses dévoués. Les parents d'Eliza attendent d'elle qu'elle apprenne les qualités requises pour être une gracieuse et obéissante femme, mais Eliza a un dangereux secret... Elle est une sorcière ! Après avoir trouvé un poussiéreux livre relié en cuir, Eliza forme un convent secret avec 11 autres filles, déguisant leurs rassemblements comme une société de littérature pour empêcher que leurs professeurs découvre la vérité. Délimité par la fraternité, elles jettent des sorts - maudissant la directrice, donnant des cloques aux garçons aux mains baladeuses et prestidigitation avec de belle robe de chiffon. Les filles goûtent à la liberté et au pouvoir pour la première fois, mais ce qui commence comme de l'amusement innocent tourne en quelque chose plus sinistre quand un des sorts a une inexplicable - et mortelle - conséquence. Eliza réalise que la magie peut lui apporter tout ce qu'elle a toujours voulu...mais il peut aussi détruire tout ce qu'elle a chèrement obtenue.
Mais est-ce trop tard pour arrêter ce qu'elle a commencé ?
Couverture de Campus, la préquelle : The book of spells
 
 
 
 
 
 
Le tome 13, Omnious, est sorti en anglais en 2011. Laissons 5 mois à Bayard pour le publier en France x)
 
Après les révélations choquantes faites dans le prequel, The Book of Spells, Noëlle et Reed savent qu'elles sont les descendantes des filles Billings origine et leur héritage comprend un coven de sorcières mystérieuses. Mais ce n'est rien comparé à ce qui se passe ensuite.
Une par une, les filles Billings disparaissent du campus.
Toute la communauté se mobilise afin de retrouver les filles perdues, en espérant qu'elles soit toujours vivantes. Reed ne peux pas croire qu'une tragédie frappe Easton à nouveau, et elle commence à se demander si les filles du Billings sont maudites. Mais lorsque le premier corps apparaît contenant un message juste pour elle, elle craint que ses amis sont pires que maudites : elles sont condamnées.
Couverture de Campus, Tome 13 : Ominous

dimanche 17 mai 2015

Les Rois Maudits T3 – Les Poisons de la Couronne


 
Auteur : Maurice Druon
 
Beaucoup d’éditions existent très peu chères

Résumé

Les Poisons de la Couronne ressuscite, presque jour par jour, les conflits, les intrigues, les haines et les crimes du règne de Louis X le Hutin, qui ne dura que dix-huit mois, mais dont les conséquences devaient être capitales pour la monarchie française. Lorsqu'il meurt empoisonné, en juin 1316, c'est la première fois depuis plus de trois siècles qu'un roi de France décède sans laisser un héritier mâle.

 

Mon avis

A croire que je n’arrive plus à me passer de l’univers médiéval : après avoir lu Red Queen, suivie de L’Héritière, voilà que je me suis (re)lancée dans la suite de la saga historique de Maurice Druon. Et je crois que ce 3e tome est mon préféré : certes, il y a des intrigues à n’en plus finir mais le cadre est posé ce qui permet à l’ironie d’être de plus en plus présente ; les personnages deviennent aussi désespérants qu’hilarants. Que du plaisir.

On retrouve nos personnages avec leurs intrigues habituelles : le roi de France, les Lombards et le duché d’Artois. Louis X a enfin réussi à se débarrasser de Marguerite pour épouser Clémence mais aucun héritier ne vient. Or, un royaume avec un roi si faible incapable de gagner une guerre et pas d’héritier, c’est la porte ouverte aux manigances. Qui ? Mahaut d’Artois bien évidemment ! Le roi lui prend son duché et son beau-frère est le successeur direct, elle voit l’occasion de faire d’une pierre deux coups : récupérer son bien et devenir la mère de la reine. Quant à Guccio, il maintient sa volonté d’épouser Marie de Cressay bien que les parents de la jeune femme s’y opposent toujours autant.

Si le 1er tome mettait en scène le règne impitoyable de Philippe le Bel et que le second se concentrait sur Marguerite, ce 3e tome laisse toute la place à Louis et à ses échecs. Druon fait de lui un portrait caricatural et se moque de ses décisions tout comme il ridiculise la chamaillerie du comté d’Artois. On assiste aux déchirements des nobles et à leur volonté de prendre le pouvoir, tout comme on constate que derrière chaque homme se cache une femme. Ce tome-ci, c’est réellement celui de la dérision, et seule l’histoire entre Marie et Guccio semble légèrement épargnée. Heureusement, elle n’est pas aussi présente que dans les 2 tomes précédents ce qui fait que les chapitres défilent plus vite : pris dans l’engrenage des intrigues de Mahaut ou des efforts du roi, on attend avec angoisse la suite des évènements. D’ailleurs, la grande force de Druon réside dans son écriture : bien qu’ironique, aucun personnage n’est épargné et il nous laisse nous faire notre propre opinion. C’était étrange de ne pas avoir d’avis tranché sur la question : un moment Mahaut m’énervait et deux minutes après je me mordais la lèvre inférieure de peur qu’elle soit découverte. Vraiment, cette série se bonifie au fil des tomes et il me tarde d’acheter le T4 pour voir ce qu’il nous réserve !

 

Extrait

« - La pluie, la pluie ! disait Louis X avec rage. Aurai-je donc toujours toutes choses contre moi ?

Une santé incertaine, un père dont l'autorité glaciale l'avait pendant vingt-cinq ans écrasé, une épouse infidèle et scandaleuse, des ministres hostiles, un Trésor vide, des vassaux révoltés, une disette l'hiver même où commençait son règne, une tempête qui manquait d'emporter sa nouvelle femme....

 Sous quelle effroyable discorde de planètes, que les astrologues n'avaient pas osé lui révéler, fallait-il qu'il fût né, pour rencontrer l'adversité en chaque décision, en chaque entreprise, et finir par être vaincu, non pas même en bataille, noblement, mais par l'eau, par la boue où il venait d'enliser son armée ! »

 

A savoir

Vous pouvez retrouver du T1 – Le roi de fer et du T2 – La reine étranglée ici :


mercredi 13 mai 2015

The Sin Eater’s daughter T1 : L’Héritière


  Couverture de L'héritière 
Auteur : Melinda Salisbury
 
Prix : 17E
 
Edition : Gallimard jeunesse

Résumé

Je suis l’arme parfaite

Twylla est promise au prince héritier du royaume de Lormere. Mais la jeune élue possède un don maléfique. Elle a le pouvoir de tuer par son simple toucher : elle est l'arme parfaite ! La cruelle reine qui l'a adoptée la contraint à exécuter les traîtres. Nul ne peut approcher Twylla sans risquer sa vie. Jusqu'au jour où Lief, son nouveau garde, charmant et rebelle, fait vaciller la jeune fille dans sa foi et sa soumission ...

 

Mon avis

Je n’avais pas l’intention de lire ce livre au début mais ma libraire m’en a donné envie en me parlant de l’univers impressionnant qui était créé. Je me suis donc lancée et je ne le regrette pas. C’est vrai que l’univers est particulièrement bien réussi et qu’on y croit et, de ce fait, l’intrigue qui n’est pas particulièrement exceptionnelle arrive à accrocher son lecteur.

Dans le pays de Lormere, vit Twylla : incarnation de la fille des dieux, elle peut tuer par un simple toucher. Twylla est donc intégrée à la cour de la reine pour être le bourreau des traitres à la couronne. Seuls les descendants royaux, bénis des dieux, peuvent la toucher. Twylla souffre donc de la solitude : aucuns amis, isolée de sa famille, crainte par les domestiques, elle est l’arme parfaite destinée à épouser le prince. Or, son nouveau garde (Lief) arrive à éveiller des sentiments que Twylla se croyait incapable d’éprouver : rébellion, athéisme et surtout désir.

Bien que ce soit un univers de fantasy, il pourrait tout aussi bien être complètement médiéval (engouement de Game of Throne…). Les plus pauvres sont dominés par une foi à toute épreuve, les nobles sont dominés par la crainte de la reine et la reine est dominée par la peur liée à l’épuisement de sa lignée et aux menaces de renversement. Or, elle connait Machiavel : « qui veut la paix, prépare la guerre ». Elle incarne la Reine de Cœur d’Alice au Pays des Merveilles : la moindre infraction à son règlement ridicule et elle hurle, non pas, « qu’on lui coupe la tête » mais « lâchez les chiens ! ». Ambiance garantie x). Twylla a vite compris le but du jeu : la soumission. C’est simple, net et précis. Si vous me connaissez un peu, vous allez vous dire que je vais la massacrer. Vous savez que j’aime les warrior mais, cette fois-ci, je vais faire exception : oui, elle m’a agacée car elle ne brille pas par son héroïsme mais l’univers du livre était tellement saisissant par sa réalité que je me suis dit qu’elle était une femme au XIIe siècle. Salisbury exprime très bien cela à la fin du livre en écrivant : « l’histoire de Twylla est une fiction, mais pour beaucoup de jeunes filles dans le monde, c’est la réalité. Je sais que certains seront agacés qu’elle ne se rebelle pas contre la vie qu’on lui a imposée, qu’elle ne s’insurge pas contre sa situation. Mais certains combats sont menés avec lenteur, en silence. Il est de petites rebellions, qui ne rendent pas la victoire moins héroïque. La bravoure ne consiste pas seulement à foncer sur un dragon avec une épée, mais aussi à affronter la vérité et à s’en accommoder ». Ces femmes étaient pieds et poings liés, leur rébellion ne pouvait pas se faire frontalement et je ne les blâme pas. A partir de là, Twylla ne m’a plus parue aussi cruche, elle a même réussi à me rendre fière lors du dénouement (qui a réussi à me surprendre car il s’écarte brusquement des sentiers battus). Les personnages secondaires sont assez peu présents : un triangle amoureux se forme entre le prince et le garde ; Lief est aussi attachant et charmant que le prince est froid et brisé. La reine est très peu présente mais chacune de ses apparitions est glaciale. Elle m’a évoqué Joffrey : on se tend dès qu’elle entre en scène tout en se demandant ce qu’il va (encore) arriver. Le suspens est maintenu jusqu’à la fin, on est entré dans cet univers et on n’en sortira que lorsque l’auteure l’aura décidé. Une lecture très plaisante et, qui je suis sure, en ravira plus d’un.

 

Extrait

«  Deux moissons se sont écoulées depuis que j’ai exécuté mon meilleur ami. Vingt-quatre Révélations. Vingt-quatre fois j’ai du entrer dans la pièce dont Tyrek a été sorti de force, et prendre le poison qui m’a permis de le tuer par simple contact. En vingt-quatre lunes, j’ai tué 13 traitres, en comptant Tyrek et les deux hommes d’aujourd’hui. Pour Lormere. Pour mon peuple. Pour mes dieux. »

 

A savoir

Il n’y a que très peu d’infos sur le tome 2 : ni titre, ni couverture, ni résumé. Je ne parle même pas de date x)

J’ai donc contacté Melinda Salisbury, qui m’a très gentiment répondu, malheureusement elle ne peut pas me donner de résumé officiel pour la simple et bonne raison qu’il n’est pas fait (ce qui ne serait tarder car son éditeur l’a contactée pour qu’ils le rédigent).

Mais, elle a tout de même répondu à mes questions pour que nous sachions un peu à quoi nous attendre dans le tome 2.

Voici sa réponse :

« The second book takes place in Tregellan, the neighbouring country to Lormere, and focuses on new characters and their lives, and the challenges they face. War is coming, and everyone must prepare for it, things are going to change forever because of the events in The Sin Eater's Daughter. »

Trad perso : on copie, on crédite svp

Le 2e tome a lieu dans Tregellan, le pays voisin de Lormere. Il se concentre sur de nouveaux personnages, leurs vies, et les difficultés auxquelles ils doivent faire face. La guerre arrive, et tout le monde doit s’y préparer ; les choses vont changer à tout jamais à cause des évènements du tome 1 

dimanche 10 mai 2015

Une saison goût citron T2





















Merde alors ! J'ai loupé la sortie d'Une saison goût citron T2 de Johanna Philbin. Ce tome-ci s'intitule Une saison goût orange amère
 
Voici le résumé :
Un nouvel été commence dans les Hamptons. La riche famille Rule attend Rory qui vient cette année en invitée. La saison s annonce belle : le soleil, la plage, les douces soirées... et, par-dessus tout, Rory va retrouver Connor, son merveilleux petit copain et Isabel, son amie délurée ! Mais l heure est au désenchantement. Connor n est plus le même depuis son entrée à la fac, Isabel broie du noir, incapable de se remettre de sa rupture avec Mike. Et si Rory commettait l irréparable en trouvant du réconfort dans les bras d Evan, avec qui flirte Isabel... ?

"Philbin parle d amour et cela sonne juste et bien !" , Kirkus Reviews
 
 
Je vais me dépêcher de l'acheter et le lire, en attendant, vous pouvez retrouver mon post sur le T1 ici : http://lecturesdunenuit.blogspot.fr/2014/06/une-saison-gout-citron-t1.html   

La Passe-Miroir T2

Hiiiii :D
Vous pouvez retrouvez mon post sur ce coup de cœur T1 - Les Fiancés de l'Hiver ici :
http://lecturesdunenuit.blogspot.fr/2014/02/les-fiances-de-lhiver-t1-la-passe-miroir.html



"Liseuses, liseurs,
Je vous l'avais promis depuis longtemps. Voici la DATE OFFICIELLE que m'a communiquée mon éditeur pour la sortie du Livre 2 de la Passe-miroir : ce sera donc NOVEMBRE 2015.
Je suis consciente que ça représente encore beaucoup d'attente, aussi vais-je mettre ce temps à profit pour me lancer dans l'écriture du Livre 3 sans tarder. Je suis aussi en train de m'activer dans l'ombre pour mettre au point un site internet plus beau et surtout plus riche en contenu,... afin de vous permettre d'explorer le petit monde de la Passe-miroir par d'autres voies que celles des romans.

Que l'écharpe soit avec vous,
Christelle"

 

vendredi 8 mai 2015

Red Queen



 Couverture de Red Queen
Auteur : Victoria Aveyard
 
Prix : 18E  
 
Edition : MsK

Résumé

« Notre armée se lèvera, aussi rouge que l'aube. »

« Les argents n'ont rien à craindre de nous, les Rouges. Tout le monde le sait. Nous ne sommes pas leurs égaux, même si rien ne nous différencie en apparence. Le seul signe distinctif, extérieur en tout cas, est que les Argents se tiennent bien droit, tandis que nous avons le dos courbé par le travail, l'absence d'espoir et la déception inévitable face à notre sort. »

Mare Barrow, une Rouge de dix-sept ans, passe ses journées à voler pour subvenir aux besoins de sa famille, jusqu'au jour où elle se découvre un pouvoir extraordinaire digne d'un Argent, et même d'un prince argent. Dans la prison dorée du palais d'Archeon, elle apprend la duplicité pour tenter de renverser le couple royal et libérer ses semblables.

 

Mon avis

Une chose est sure : la pub de Booknode marche bien x). Je n’avais pas l’intention d’acheter ce livre car je trouvais qu’il était trop classique mais, après avoir lu un extrait, je me suis laissée tenter. Vous savez quoi ? Je ne le regrette pas une seconde. C’est un peu un nouveau Hunger Games : l’histoire d’amour n’est pas omniprésente et laisse place à la survie où le monde créé est tout aussi déprimant. Une petite pépite pour les amateurs de fantasy !

L’histoire n’est pas située dans le temps : il n’est pas question de monde détruit, ni de technologie. On est dans une société assez médiévale, sans l’être tout à fait. En tout cas, on retrouve clairement la féodalité : les sangs-rouges sont les serfs des sangs-argents. Ces Argents sont considérés comme supérieurs car ils possèdent des pouvoirs magiques tandis que les Rouges sont, comme nous, humains. C’est sur ce constat que repose l’esclavage mis en place. Mare est une rouge mais, un concours de circonstance, fait qu’elle se découvre dotée d’un pouvoir digne d’un prince Argent. Elle est donc un problème pour la reine : le constat justifiant l’esclavage des Rouges ne tient plus… Mais, qu'à cela ne tienne ! Elle y remédie à ce petit problème en la présentant comme une princesse Argent et en l’incorporant à sa Cour. Or, Mare n’est pas corruptible et voit l’occasion de sortir les Rouges de l’enfer dans lequel ils sont plongés.

En lisant ce résumé, vous avez dû faire un rapprochement évident avec Katniss : fille du peuple, obstacle au gouvernement, incarnation de la révolte, volonté de libérer les siens… Mare et Katniss ont également le même caractère bien trempé que j’apprécie tant : langue pendue, warrior, attitude franche et inflexible. Elles viennent de la rue ; les fioritures, elles ne connaissent pas. Elles sont lucides, ne pleurent pas sur leur sort car elles savent que ça ne servirait à rien et tentent de survivre dans ce monde de vipères où elles ont plongé sans le vouloir. Le monde de Mare m'a même paru plus passionnant : on est à la Cour, elle doit jouer le jeu et chaque erreur peut lui être fatale. Un triangle amoureux est également présent mais il est loin de dominer l’intrigue. Dans ce livre, c’est véritablement les intrigues et la lutte qui mènent le jeu, il n’y a pas de place pour les histoires de cœur. Leur monde est cruel : rien, ni personne ne sera épargné. Les personnages attachants se multiplient, mais aucun n’est à l’abri d’un assassinat. Cette cour, c’est celle des Lannister dans Game of Throne. Dés le début, on est tenu en haleine et jusqu’à la dernière ligne, on halète. Jusqu’au bout on se dit : « non, ça ne peut pas être vrai, elle ne va pas oser ». Puis, après on ressent sa résignation et on compte les pages en étant divisés entre l’envie de se dépêcher de finir le livre ou de le faire durer pour le savourer. Jusqu’au bout, il y a des rebondissements et les derniers mots vous donne envie de faire quelque chose. Agir : entrer dans ce livre et les aider. La fin reste à la hauteur du livre : elle n'est pas bâclée et sait susciter le suspens et même plus. Mais, comme Mare, on est impuissants et on reste étonnés en se posant la question fatidique qui signale que le livre a su marquer son lecteur : « qu’est ce qu’on fait maintenant ? Quand sort le T2 ? ». 


Extrait

« - Qu’attendez-vous vraiment de moi ? Même dans ma tête, ma propre voix tremble.

Je n’aurai pas d’autre réponse que son rire à l’écho interminable.

-         Rappelle-toi bien celle que tu es censée être, poursuit-elle en ignorant ma question. Tu as été élevée comme une Rouge, mais tu es une Argent de naissance. Désormais, tu es Rouge dans la tête et Argent dans le cœur.

Un frisson me parcourt

-         A compter d’aujourd’hui et jusqu’à la fin de tes jours, tu devras mentir. Ta vie en dépend, petite faiseuse d’éclairs. »

lundi 4 mai 2015

Double sens : un road-trip avec mon ex


  
 Couverture de Double sens : un road-trip avec mon ex
Auteur : Lauren Barnholdt
 
Prix : 15E
 
Edition : Castelmore

 

Résumé

Leur road trip aurait dû être parfait… s’ils n’avaient pas rompu quelques jours plus tôt !

Courtney n’avait absolument pas prévu de tomber amoureuse de Jordan. Ni Jordan de Courtney, à vrai dire. Elle est obsédée par l’ordre et les listes et lui est incapable de prendre quoi que ce soit au sérieux. Ils forment un couple improbable… et génial !

 Jusqu’au jour où Jordan rompt. Courtney ne l’a pas vu venir non plus. Hors de question de rester en présence de ce traître une minute de plus ! Sauf que les amoureux avaient prévu de faire la route ensemble jusqu’à l’université, dans lavoiture de Jordan. Trois jours d’enfer assis à moins d’un mètre l’un de l’autre…

Attention, mauvaise foi et règlements de comptes à l’horizon !

 

Mon avis

J’avais envie de lire ce livre, malgré le titre pourri, non pas pour son originalité, mais pour me détendre. Et les petites histoires comme ça sont plutôt efficaces ; Double Sens ne déroge pas à la règle : il est léger, pas prise de tête, drôle… Il sent l’été, quoi !!

Jordan et Courtney sont l’exact opposé : elle aime l’organisation, lui se prépare au dernier moment. Pourtant, il se surprend à rechercher la compagnie de cette fille psychorigide. Tout se passait à merveille, jusqu’à ce qu’il rencontre son père. Et là… Désastre ! Il découvre qu’il est aussi l’amant de sa mère. Jordan essaye de continuer mais il se trouve dans une impasse et rompt en s’inventant une petite copine afin de ne pas révéler les infidélités du père de Courtney. La pauvre, qui avait prévu qu’ils fassent le trajet jusqu’à la fac dans la voiture de Jordan, se retrouve coincée : il est trop tard pour changer les plans.

Comme vous pouvez le constater : l’originalité n’est pas ce qui marque le livre, mais je ne vais pas le lui reprocher, je savais dans quoi je m’engageais en l’achetant. La narration alterne les points de vue et elle est très fraiche, elle s’approche du style oral et elle est, par moments, assez sarcastique. Ce qui a pour conséquence que l’on enchaine les chapitres facilement sans voir le temps passer. Le livre suit le schéma classique de ce genre : on sourit quand ils se disputent, on râle quand ils se tournent autour, on rigole franchement avec les histoires secondaires… Pourtant, Barnholdt prend un petit peu ses distances avec les codes car elle propose 2 récits enchâssés : l’histoire de Courtney et Jordan au lycée et leur road-trip. Les flashbacks empêchent de tomber dans le stéréotype et fournissent un répit dans le huis-clos rompant ainsi avec l’ambiance étouffante qu’on aurait pu ressentir. D’ailleurs, je ne peux que saluer le travail que l’auteure a fait car, elle ne s’est pas contentée de travailler les protagonistes, elle a aussi mis un peu de vie dans les personnages secondaires et ce sont qui apportent la touche d’humour et de ridicule nécessaire dans ces romances. Une chose est sure : je sors détendue de ma lecture et je relirai des romances écrites par Barnholdt. C’est vraiment une lecture agréable qui aurait dû être publiée en juin : pour la plage, elle est parfaite.

 

Extrait

«  - Sérieux, ils ont des plages nudistes, ici ! dit BJ avec un grand sourire

Il porte un short kaki et un tee-shirt qui dit : « Salut ! Tu feras l’affaire. »

-          Parfait, dit Jocelyn en retirant son débardeur rose pour révéler son haut de bikini blanc. Dans ce cas, ça ne te dérange pas que je me mette topless ? […]

Elle croise les bras d’un air satisfait. BJ fronce les sourcils, et j’échange un regard nerveux avec Courtney.

Au mieux, BJ et Jocelyn sont comme un produit inflammable. Il y a entre eux une tension qui surgit aux pires moments. Le soir du bal de promo, ils ont eu une énorme dispute au sujet de Katelyn Masters, avec qui BJ avait passé du temps en 1ere année. Au milieu de la dispute, BJ a voulu changer de station de radio et Jocelyn a hurlé : « Si tu touches à la musique, je te pète les doigts ! ». Je commence à soupçonner Jocelyn d’être un peu folle.  […]

-          Je refuse que tu montres tes seins à tous les types de cette plage, proteste BJ.

Nous sommes à Miami, dans la maison de l’ami de mon père, dans la chambre que je partage avec Courtney. Nous préparions à aller à la plage, puis BJ a parlé de seins, ce qui nous a mis des bâtons dans les roues. […]

-          En fait, interviens-je, c’est une plage privée, alors n’y a probablement pas grand monde

-          On y va ! Vous avez votre crème solaire ?  lance joyeusement Courtney […]

-          Pas moi ! m’écrié-je. Je n’ai pas ma crème solaire !

Je suis à deux doigts de crier. J’ai l’air d’un imbécile, mais c’est nécessaire si nous voulons éviter la catastrophe. […]

-          Jocelyn ? appelle Courtney en lui montrant la bouteille. Tu as besoin de crème solaire ?

-          Oui, répond calmement Jocelyn. Tout à fait.

Merci, mon Dieu ! Catastrophe évitée. Un point pour Courtney et Jordan.

-          Tiens, dit Courtney en lui tendant la bouteille.

Jocelyn s’en empare puis passe la main dans son dos, défait son haut de maillot de bain et commence à étaler la crème solaire sur ses seins nus.

-          Seigneur ! s’écrie BJ. Qu’est ce que tu fous ?

Courtney se tourne vers moi, et je cesse aussitôt de regarder les seins nus de Jocelyn.

-          Je me prépare pour aller à la plage ! répond Jocelyn

Je passe de l’autre coté du lit et m’assieds face au mur. Je n’ai aucune envie de voir les seins nus de la meilleure amie de ma petite amie. Ce ne serait vraiment pas une bonne idée d’autant que c’est aussi la petite amie de mon meilleur ami. Ca commence à devenir incestueux tout ça, surtout avec le père de Courtney qui se tape ma mère. »