|
Auteur : Ally
CONDIE
Prix : 14,5€
Edition :
Gallimard jeunesse
|
Résumé
LA MAGIE D'UN ETE SOUS LE SIGNE DE L'AMITIE ET DU
THEATRE
Un an
déjà que le père et le plus jeune frère de Cedar ont disparu dans un accident
de voiture. Ce premier été après le drame, l'adolescente, sa mère et son frère
s'installent dans leur nouvelle maison de vacances, dans la petite ville d'Iron
Creek, et tentent de se reconstruire. Très vite, les mystères se succèdent :
qui est ce garçon bizarrement costumé qui passe jour à vélo devant la maison ?
Qui peut bien déposer des objets sur le rebord de la fenêtre sans explication ?
Dans les coulisses de Summerlost, un festival de théâtre, Cedar se laisse
entraîner par Leo sur les traces d'une actrice disparue dans d'étranges
circonstances...
Mon avis
Tout
d’abord, je tiens à adresser tous mes remerciements aux éditions Gallimard
Jeunesse pour ce service de presse.
Habituée
à lire Allie CONDIE, je ne pouvais pas passer à côté de sa nouvelle sortie. Et
j’aurais eu tort de le faire d’ailleurs, ce roman est le plus mature de tout ce
qu’elle a pu publier mais aussi le plus touchant.
Cedar
s’installe dans une nouvelle ville à la suite de l’accident qui a coûté la vie
de son père et de son frère. Sa mère et son petit-frère sont tous les deux
aussi dévastés qu’elle mais chacun va gérer le deuil différemment et pour Cédar
cela va consister à travailler dans un festival et à présenter le matin la vie
d’une actrice de théâtre en compagnie de Léo. L’objectif étant de gagner assez
d’argent pour qu’il puisse rendre visite à son père à Londres.
C’est
donc un roman très différent du style d’Allie CONDIE car beaucoup plus
spirituel à ce dont elle nous a habitué. Nous sommes loin de Promise et Atlantia. Cette fois-ci, le fantastique n’est pas présent ;
seuls des signes discrets et à double interprétation sont présents. Mais ils sont
les manifestations du déni de Cédar et de sa douleur de savoir ses proches
partis. Pour autant, on évite les
stéréotypes du deuil : ni mélancolie, ni dépression, ni lamentation.
Le roman est une ode à la vie.
Bien que ce livre soit destiné à un lectorat plus jeune que ce à quoi je suis
habituée pour les livres jeunesse (à partir de 10 ans selon la couverture), ce
roman ne se destine absolument pas à
un public aussi jeune. C’est un roman qui est plein de maturité avec des personnages
émouvants qui font leur deuil à leur
façon : la mère qui construit une véranda, la fille qui est employée dans
un festival shakespearien, le petit frère passionné par un soap-opéra. Aussi, le
roman ne se cristallise pas sur la perte et l’explosion de la famille mais,
bien au contraire, sur la réunification d’une famille grâce au personnage
de Cédar qui veut aller en Angleterre voir son père. Une jolie histoire de vie !
En bref
Apprécié
|
Non-apprécié
|
-
Ni mélancolie, ni dépression, ni lamentation pour
une ode à la vie
-
Une histoire sur le deuil qui ne se concentre pas
dessus
|
-
Quelques longueurs
|
Extrait
VISITE
GUIDEE SUR LISETTE CHAMBERLAIN
MARCHEZ
SUR LES TRACES DE LISETTE ET APPRENNEZ TOUT SUR SA VIE
POUR
PLUS D’INFORMATIONS APPELEZ LE 555-1234 ENTRE 9H ET MIDI
5$
par personnes en espèces uniquement
-
C’est
de la folie, ai-je dit
-
Comme
on ne peut pas rentrer tard, on devra faire ça tôt le matin. Mais vraiment tôt,
pour éviter de se faire prendre. Et puis, il faudra que je monte la garde à
côté du téléphone tous les matins pour m’assurer que personne d’autre ne
réponde. Ce sera facile. Mes parents sont au travail à cette heure-là et mes
frères à l’entrainement. J’ai pensé à tout.
-
Je
vois ça. Qu’est ce qui t’a décidé à prendre une partenaire ?
-
Notre
rencontre
Flirtait-il ?
Se moquait-il de moi ? M’en avait-il parlé parce qu’il avait de la peine
pour moi après ce qui était arrivé à ma famille ? Il était forcément au
courant. Tout le monde l’était. Et au cours de l’année qui venait de
s’écrouler, de nombreuses personnes avaient fait des choses gentilles pour moi,
principalement par pitié.
-
On
se partagera les gains, a-t-il repris. On se retrouvera chez moi à 7h moins le
quart et on marchera ensemble jusqu’à l’Everett Building. C’est là-bas que
notre visite commencera ; à l’endroit où elle est née.
Lisette
me dévisageait depuis le prospectus et son portrait sur le mur.
-
Alors
qu’en dis-tu ?
-
D’accord
Je
ne savais pas pourquoi j’avais accepté. Mais si j’avais dû deviner, j’aurais
dit que c’était parce que j’aimais discuter avec Léo. Il semblait toujours avoir
quelque chose en tête. Son cerveau était très occupé.
Je
voulais suivre le mouvement, monter à bord de son esprit telle une
auto-stoppeuse, afin que mon cerveau soit occupé, lui-aussi. »
A savoir
Vous pouvez retrouver mon
avis sur un autre livre d’Allie CONDIE ici : http://lecturesdunenuit.blogspot.fr/2015/11/atlantia.html