dimanche 23 août 2015

La série Missing de Meg Cabot


 Couverture de Missing, Tome 2 : Nom de Code : Cassandre
Auteur : Meg Cabot
 
Plusieurs éditions sont disponibles (dont des poches) à des prix vraiment peu élevés vu la date de sortie   
Mon avis
Vous l’avez peut être remarqué, mais je poste de moins en moins vu que je suis en pleine phase terminale des lectures obligatoires pour les cours. Même si je continue à lire des livres hors cursus, je dois avouer que je suis vite lassée ayant déjà 2h et quelques de lecture dans les pattes (et la lassitude de ces satanés romantiques qui font trainer l’intrigue en longueur avec leurs descriptions). Comme je ne veux pas laisser tomber le blog, je vais tenter de chroniquer des livres que j’ai lus il y a longtemps et pour qui j’ai eu un véritable coup de cœur. Comme je vous rabats les oreilles avec elle, je vais commencer par la génialissime Meg Cabot.
Je ne vais pas faire un résumé des cinq livres de la série (je ne serai pas fidèle) mais je vais tâcher de vous en donner une vue d’ensemble. Il faut savoir que cette série était celle qui me tentait le moins et dont j’ai longtemps différé la lecture mais qui est, selon moi, la plus réussie. L’héroïne principale, Jessica, est une héroïne crâne-brûlé comme je les aime : forte, indépendante, osée, drôle… Mais, dans son lycée, son franc-parler n’est pas apprécié de tous. Jess s’en fiche. Elle n’a besoin que d’une moto et de sa meilleure amie. Ah et si elle arrivait à choper le canon Rob, ce serait parfait. Un jour qu’elle finissait une colle, elle rentre à pied chez elle malgré l’orage. Dieu seul sait comment, elle est frappée par la foudre et a des visions étranges qu’elle ne comprend pas. Puis, plus l’intrigue avance, plus la situation s’éclaire : Jess est capable de situer les personnes disparues en voyant simplement leur photo. Voilà le cadre. Les cinq tomes tournent autour de cinq enquêtes visant à retrouver une cible en particulier, enfin sauf le dernier qui développe surtout l’histoire Rob/Jess.
Le résumé a l’air bateau comme ça, mais ce qui est étonnant c’est que l’enquête ne prédomine pas. On suit Jess au lycée, ses débâcles avec Rob et ses mésaventures de justicière. C’est donc un récit rythmé, haletant mais qui reste extrêmement drôle et léger. Jess s’adresse à son lecteur, lui fait des blagues et ne se plaint jamais. Que demander de plus ? Sans compter que les scènes sont aussi variées que nombreuses. Vous pouvez suivre les conflits avec sa mère qui souhaiterait voir sa fille un peu plus féminine et enchainer avec une vision qui éclaire Jess. Ou bien encore, vous pouvez suivre l’évolution de ses relations (houleuses) avec le FBI et enchainer avec une dispute des deux ados. Au fil des pages, on devient plus accro et chaque tome nous semble encore meilleur que le précédent. Les deux derniers tomes sont vraiment caricaturaux et chaque page tournée nous fait éclater de rire tout en se demandant ce qui va encore arriver à la pauvre Jess. Chose exceptionnelle, aucun tome ne nous ennuie et je ne regrette qu’une chose : qu’il y ait seulement cinq tomes x)
 
En bref
Apprécié
Non-apprécié
-          Humour : situations, personnages, dialogues 
-          Les protagonistes : Jess et Rob
-          Les intrigues variées : pas de schéma récurrent
Rien !!
 
Extraits
T1
« — Je te jure que je n’en vois pas d’autre, a affirmé Ruth. C’est la seule.
— Tu es sûre ?
Je me tenais debout au milieu de ma chambre, complètement à poil, après ce qui avait dû être un dîner délicieux. Je suppose, car j’avais été incapable d’apprécier quoi que ce soit, trop excitée à l’idée d’avoir été réellement foudroyée. La brûlure en forme d’étoile était là pour le prouver. C’était le point d’impact dont avait parlé Doug. Mon problème, c’est que je n’arrivais pas à trouver le point de sortie. J’avais forcé Ruth à m’accompagner chez moi pour m’aider à m’examiner sur toutes les coutures. Hélas, elle se révélait totalement inutile. Allongée sur mon lit, elle feuilletait un exemplaire de La Critique de la raison pure (rien qu’une petite lecture qu’elle avait emportée au cas où).
— J’ignorais que ta poitrine avait autant poussé, a-t-elle remarqué. Fini, les bonnets A. C’est arrivé quand ?
 — Et mon dos ? Il y a quelque chose, dans mon dos ?
 — Non. C’est quoi, ta taille, maintenant ? Un 85 B ?
— Aucune idée, je ne mets jamais de soutien-gorge. Et mes fesses ? Rien sur mes fesses ?
 — Non. Est-ce qu’il existe quelque chose entre le 85 A et le 85 B ? Parce que je crois que tu te situes au milieu. Et tu devrais commencer à mettre des soutifs, si tu veux mon avis. Sinon, tu vas t’avachir. Comme ces Africaines en photo dans le National Géographic.
— Tu ne me sers vraiment à rien, tu sais !
— Mais qu’est-ce que tu attends de moi, Jess ? a-t-elle bougonné en retournant à son livre. Que ta meilleure amie te demande d’inspecter son corps est un peu étrange, non ? Limite homo.
— Il ne s’agit pas de me tripoter, idiote ! ai-je répliqué en enfilant un pantalon de survêtement. Je veux juste que tu me dises si tu vois un point de sortie. Pas la peine d’en faire un plat. »
***
T2
« Pas question de me rendre sans lutter cependant. Tant que la bouteille ne m’avait pas assommée, je résisterais. J’ai sauté et me suis accrochée au sommet de la clôture, me plantant des tonnes d’échardes dans les doigts au passage. Grâce à mon élan, je n’avais plus qu’à enjamber l’obstacle, et… le type a agrippé ma chaussure. La gauche. Il essayait de me ramener en bas.
— Pas si vite, sale gosse ! a-t-il grondé.
De son autre main, il a saisi la ceinture de mon jean. Visiblement, il avait laissé tomber sa bibine, ce qui était plutôt positif, finalement. À condition d’oublier que, dans moins d’une seconde, il allait me faire dégringoler de cette barrière, me jeter sur le sol et m’écraser avec un de ses panards monstrueux chaussés de godasses mortelles.
— Jess ! m’a hélée Rob, dans la ruelle.
Rapplique ! Ben voyons ! T’inquiète, mon pote, j’enclenche le turbo. Désolée pour ces précieuses minutes gaspillées, mais tu comprends, je me mets juste un peu de rouge à lèvres… »
***
T3
« Tatie Rose, elle, ne s’est pas laissé attendrir.
-          Une pom-pom girl, a-t-elle reniflé. Elle ne l’a pas volé ! Ça lui apprendra à sautiller de ts les côtés ds une jupette indécente. Tu devrais en prendre de la graine, Jessica, sinon tu y passeras toi aussi.
-          Tatie Rose ! s’est exclamée ma mère, outrée.
-          En quoi, a grommelé la vieille toquée. Ce n’est pas exclu. Surtout si tu continues de l’autoriser à se fagoter comme une dégoutante !
J’ai estimé que j’avais eu mon compte de mondanités.
-          Ça a été un plaisir, tatie, ai-je rétorqué en me levant de ma chaise, mais je crois que je vais aller dire bonjour à Douglas. Il dormait, quand je suis…
-          Douglas ! a craché le démon en levant les yeux au ciel. Je voudrais bien savoir quand il ne dort pas celui-là.
Ce qui m’a permis de deviner comment mon frère avait réussi à supporter la compagnie du fléau quinze jours durant sans personne pour l’épauler. »
***
T4
« — Tout va bien, ai-je murmuré à Rob en écartant doucement ses cheveux de son front et en l’embrassant. Je suis là. Tout va s’arranger.
Ben tiens ! La seconde d’après, Brutus a grondé. Relevant les yeux, j’ai découvert un homme debout près de la fourgonnette, un sauvage à la figure dissimulée derrière une longue tignasse emmêlée. Bon, d’accord, je sais bien que les sauvages n’existent pas, mais c’est ce à quoi il ressemblait. De plus, il était couvert de neige, avait les bras écartés… Bref, il m’a flanqué une telle frousse que je me suis mise à hurler comme une possédée.
Brutus se serait sans doute jeté à sa gorge si le nouveau venu n’avait agité les mains en braillant :
— C’est moi, Jessica ! Le docteur Krantz !
J’ai attrapé le cabot par son collier de cuir afin de l’empêcher de tailler en pièces l’agent du FBI.
— Bon Dieu ! me suis-je emportée. Qu’est-ce qui vous prend, Krantz, de surgir sans prévenir dans le dos des gens ?
Ôtant sa capuche bordée de fourrure, il m’a contemplée derrière ses lunettes.
— Vous allez bien, Jessica ? Je me suis fait beaucoup de souci. Quand ces voyous ont débarqué avec leurs motoneiges, j’ai cru que vous étiez morte…
— Un peu de respect, mon vieux. Ces voyous sont de notre côté. Et d’abord, qu’est-ce que vous fichez ici ? Je vous avais pourtant dit de rentrer chez vous, non ? »
***
T5
« — Va te faire foutre !
(Excusez mon langage.)
Vlan ! Ses mains ont recommencé à me serrer le kiki.
— Tu n’es pas très polie, a grogné Randy. Bon Dieu, il va la boucler, ce clébard ?
À cet instant, une drôle de chose s’est produite : la tête de l’affreux s’est volatilisée. Du moins, c’est l’impression que j’ai eue, sur le coup. Ce n’est que quand, libre soudain, je me suis écroulée sur le sol en haletant, que je me suis rendu compte que la caboche de Randy était toujours attachée à son cou. Si elle avait disparu, c’était à cause de la mandale que Rob venait de lui assener. Une fois par terre, je me suis retrouvée dans une position idéale pour voir Rob marteler d’une volée de horions Randy Whitehead Junior, et les dents de ce dernier sauter les unes après les autres – un spectacle fort satisfaisant, croyez-moi. Par conséquent, j’ai été en mesure d’expliquer à mes parents quelque peu ahuris – et enfin tirés de leur lit par le vacarme que faisait Brutus – que si Rob était en train d’assassiner Randy, c’est parce que celui-ci avait auparavant tenté de me zigouiller.
C’est tout à son honneur, mon père a tenté de séparer les adversaires, ce qui a donné lieu à une scène plutôt comique – imaginez un quinquagénaire en boxer et maillot de corps essayant d’arracher un costaud à un pornographe ivre ayant abusé de la sœur dudit costaud. En réalité, celui qui a réussi à arrêter le pugilat a été le type qui a déboulé à grands pas dans le jardin en beuglant :
— Que personne ne bouge ou je tire ! FBI !
— Oh ! a murmuré ma mère qui était penchée sur moi. Bonjour, docteur Krantz.
— Bonjour, Toni, a répondu l’interpellé sans cesser de pointer son arme sur le malheureux Randy (qui ne semblait pourtant pas vouloir aller où que ce soit). J’avais peur d’être arrivé trop tôt pour que vous m’offriez un café. Mais je constate que je suis là juste à l’heure. Alors, Jessica, vous avez remis ça ?
Entre-temps, mon père avait réussi à éloigner Rob de sa victime. Mon chéri a tamponné sa lèvre ensanglantée et m’a adressé un immense sourire. »
 
A savoir
_ Il y a donc 5 cinq tomes pour cette série dont voici l’ordre :
-          T1 : Coup de Foudre
-          T2 : Nom de Code Cassandre
-          T3 : La Maison du Crime
-          T4 : Sanctuaire
-          T5 : Retrouvailles
_ Il existe une série TV qui s’inspire très librement de la série

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