Ce que j’ai oublié de te dire

Auteur : Joyce Carol Oates Prix : 15 E Edition : Albin Michel (collection Wiz)

Résumé

C’est la dernière année de lycée pour Merissa et Nadia. Les deux filles ont plus que jamais besoin de leur meilleure amie, la singulière, l'étrange et abrupte Tink qui s'est suicidée six mois plus tôt. Chacune est seule avec des secrets qu'elles ne pouvaient partager qu'avec Tink. Des secrets inavouables qui ont mis en péril leur amitié, mais qui les ont également mises en danger. Tink aussi avait un secret, un secret très lourd mais jamais elle ne leur a confié son tourment... Comment continuer à vivre avec ses silences quand la seule personne qui vous comprenait est morte ?

Mon  avis 

Une chose est sûre : les éditions Albin Michel savent vendre ! J’attendais ce livre avec beaucoup d’impatience grâce au résumé alléchant. Comme j’adore Les menteuses (ou Pretty Little Liars) de Sara Shepard, je croyais retrouver un peu ce genre d’intrigue, mais en moins girly. Il faut avouer que le résumé laisse place à cette interprétation. Même la couverture est trompeuse avec son journal intime. En effet, peu avant leur dernière année de lycée, la fille la plus adulée du groupe le plus populaire des terminales se suicide. Et en plus, elle leur a caché un secret… Alléchant hein ? Ce qu’ils oublient de dire c’est que le deuil que les amies de la défunte va être est très perturbant : elles se l’imaginent, lui parle… Bon, encore ca je veux bien. Elles sont tristes et tout ca, mais bon…

Et en plus, comme si ça ne suffisait pas, l’écriture de l’auteure est vraiment très dérangeante. On n’adhère pas à l’histoire à cause de cette écriture, mais aussi parce que les personnages sont complètement imbéciles. Non je n’exagère pas, elles ont 17 ans mais elles pourraient aussi bien en avoir 12. L’histoire se divise en 3 parties. La 1ere nous montre Merissa. Belle, grande et intelligente mais qui doit faire face au divorce de ses parents. Pour y faire face, elle se scarifie. Je vous l’accorde : c’est plausible, mais bon ce n’est qu’un divorce quoi… La 2eme partie est pas mal, je dois le reconnaitre. Quant à la 3eme partie, elle nous raconte l’histoire de Nadia. Alors, celle-ci est mal dans sa peau car elle est grosse (1m60 pour 50 kg). Ah oui, j’avais oublié, en plus de leurs problèmes scolaires et familiaux, elles sont toutes anorexiques. Mais pas seulement le groupe populaire. Tout le lycée !! Complètement irréaliste. Je ne veux pas dire, mais elles en ont des problèmes ces gosses... Donc en plus d’avoir un physique ingrat, selon elle, elle est amoureuse de son prof et pour lui souhaiter son anniversaire, elle décide de voler un tableau de son père à 3 millions de dollars. Ridicule ! S’ensuit alors tout un micmac qui tourne autour de ce béguin idiot. J’ai lu des livres plus passionnants…

Vous l’aurez compris, je ne recommande absolument pas ce livre, il nous montre tout un lycée d’anorexiques dont certaines sont fascinées et complètement soumises et leur père (à un point où se demande si cette fascination est bien normale) et où d’autres se sont éprises de leur prof. Quant à la suicidée, c’était un personnage bien évidement dépressif et ses amies ne l’avait pas compris, ni même anticipé son geste. Bref, les idiotes dans toute leur splendeur trop occupées à se peser et à regarder leur nombril. Par pitié, épargnez-vous la lecture de ce livre, trop exaspérant pour être édité selon moi.