jeudi 1 décembre 2016

Dis-moi si tu souris



 
Auteur : Eric LINDSTROM
 
Prix : 17E
 
Edition : Nathan

Résumé

« Bon j'y vois rien, mais remettez-vous : je suis pareille que vous, juste plus intelligente. D'ailleurs j'ai établi Les Règles :

- Ne me touchez pas sans me prévenir ;

- Ne me traitez pas comme si j'étais idiote ;

- Ne me parlez pas super fort (je ne suis pas sourde) ;

- Et ne cherchez JAMAIS à me duper.

Depuis la trahison de Scott, mon meilleur pote et petit ami, j'en ai même rajouté une dernière. Alors, quand il débarque à nouveau dans ma vie, tout est chamboulé. Parce que la dernière règle est claire : Il n’y a AUCUNE seconde chance. La trahison est impardonnable. »

 

Mon avis

Tout d’abord, je tiens à adresser tous mes remerciements aux éditions Nathan pour ce service de presse.

Il y a longtemps que je n’avais pas lu un livre au thème plutôt difficile et je n’ai jamais oublié le ton d’Hazel dans Nos Etoiles Contraires. En découvrant le résumé de ce livre, la ressemblance a été frappante alors j’ai décidé de me lancer. Sans compter que même si le ton était sensiblement le même, le résumé était totalement différent.

Parker est aveugle depuis ses 6 ans suite à un accident de voiture, qui en plus de lui avoir coûté les yeux, lui a coûté sa mère. Et voilà que son père meurt. Accident ou suicide ? Personne ne le sait. La vie lui apprend, bon gré mal gré, à se blinder ; surtout depuis que Scott s’est moqué de ses sentiments. Mais Parker réussit haut la main les épreuves que la vie lui impose : le deuil de son père, l’emménagement nouveau de sa famille lointaine et gérer le quotidien d’un aveugle. Mais voilà que son lycée est fusionné avec un autre et que Scott refait son apparition. Or, il semblerait que Parker ne réussisse pas autant qu’elle le pense à dépasser ses sentiments, ses rancœurs et ses peines.

Je reconnais que le résumé n’est pas le plus original qui soit mais ça nous change agréablement de ce qui paraît en ce moment. Sans compter que le caractère de Parker nous force à l’admiration et ça c’est rare ! Aussi, pas de pathos dans lequel elle pourrait se lamenter sur ses problèmes mais en restant tout de même une héroïne humaine et crédible. Parker arrive à avoir de l’autodérision et accepte son problème de vue. C’est en ça que repose tout le charme du roman : il ne tombe pas dans le mélo mais arrive à donner une humanité à son personnage avec son lot de doutes, déceptions et pleurs. Lindstrom arrive également à mêler des thèmes sociétaux à l’intrigue sur Parker : la volonté d’assister jusqu’à infantiliser les personnes handicapées ou en n’adaptant absolument pas des équipements. Il pose ainsi un problème que beaucoup de jeunes dans cette situation doivent ressentir. Parker est admirable car elle refuse toute assistance et nous montre qu’être aveugle est, certes handicapant, mais ce n’est pas pour autant la fin du monde. Le thème de la course à pied est un parfait exemple où l’on voit le courage de notre héroïne. L’auteur procède donc à un  mélange de thèmes graves comme cette situation de handicap à d’autres plus légers : premiers amours et trio amoureux, déception, amitiés… Le roman reste très teenage : on retrouve l’univers du lycée, des 1ers rencards et des copines conseillères. Je regrette juste qu’il n’y ait pas plus de personnages. Heureusement, le peu qui sont présents sont assez travaillés pour qu’ils acquièrent leurs caractéristiques propres : on adore Scott et toute l’attention qu’il porte à Parker. Aussi, l’auteur s’inscrit dans la lignée John Green mais sait aussi s’en détacher et inventer son propre style. Eric Lindstrom sait doser avec précision l’humour et les problèmes de Parker pour tomber juste : on aime ce livre hybride à la fois drôle et infiniment profond !

 

En bref

Apprécié
Non-apprécié
-          Personnage de Parker : ne se plaint pas et ose affronter ses problèmes. Humour corrosif
-          L’absence de pathos
-          Mélange de thèmes graves et d’autres plus légers
-          Inscription dans la lignée de John Green mais s’en détache avec brio
 

 

Extrait

Aujourd'hui, j'ai choisi un foulard en soie blanche avec une grosse croix noire sur chaque oeil. C'était soit ça, soit mon hachimaki avec "vent divin" écrit en kanji, mais je n'ai pas voulu embrouiller les nouveaux en envoyant un message contradictoire. En revanche, je crois que j'ai eu tort de laisser ma veste à la maison.

D'habitude, je porte une veste militaire usée dont j'ai coupé les manches, couverte de badges que mes amies m'ont offerts au fil des années. Aves des slogans du style "Oui, je suis aveugle ! Vous vous en remettrez!" ou "Aveugle, mais ni sourde ni demeurée", et mon chouchou : Parker Grant n'a pas besoin d'yeux pour lire en vous!" Tante Celia m'a dissuadée de la mettre ce matin en disant que ça déstabiliseraient les anciens de Jefferson, qui ne me connaissent pas. Ils ont visiblement besoin qu'on les déstabilise

 

dimanche 27 novembre 2016

French Ski


 
Auteurs :
-     Tom ELLEN
-     Lucie IVISON
 
Prix : 14e
 
Edition : Gallimard Jeunesse (Scripto)

Résumé

Ce voyage de classe dans les Alpes commence mal pour Mouse, fâchée avec ses meilleures amies. De son côté, Jack tente de mémoriser quelques mots de français et de se laisser convaincre par Max et Toddy que ce séjour au ski les aidera à améliorer leur score en matière de filles. Mais à l’hôtel, l'arrivée d'un chanteur à succès vient perturber leur rencontre et leurs plans...
Les progrès en snow ne sont pas garantis, mais côté drague, gags et fous rires, les jeunes Anglais ne seront pas déçus, et les lecteurs non plus!

Par le duo d'auteurs le plus drôle et doué pour dire les bonheurs et les affres de l'adolescence: le besoin de plaire et le manque d'assurance, les rivalités, les rires et le sortilège d'être amoureux!

 

Mon avis

Tout d’abord, je tiens à adresser tous mes remerciements aux éditions Gallimard jeunesse pour ce service de presse.

Celui qui sera mon homard avait été un vrai coup de cœur aussi je ne pouvais pas laisser ce titre m’échapper. Déjà, il y a des auteurs géniaux mais en plus ça se passe pendant les sports d’hiver. Or, j’ai un gros faible pour tout ce qui touche à la neige et même si l’intrigue n’a rien d’original, on se laisse avoir malgré tout. Exactement comme avec Celui qui sera mon homard.

     Mouse arrive en cours d’année dans son collège après avoir été remerciée par son collège spécialisé en ballerines. Et même si elle n’a pas le moral ni la moindre envie de passer du temps en compagnie de son ancienne-meilleure amie, sa mère la fait participer de force au voyage scolaire dans les Alpes. Pour Jack, c’est l’évènement qu’il attendait avec ses amis : faire du snow et trouver l’âme sœur, voilà leur programme. Mais c’était sans compter sur l’arrivée de la star française qui rafle l’attention de la seule fille qui lui plait.

Prenez garde à vous les cyniques, ce livre n’est pas pour vous. Le public est clairement pour jeunes adolescents car c’est sweety à souhait. Mais, même si je ne suis pas ce genre, je ne peux pas résister à la plume de ces auteurs. Ils ont le don pour vous amadouer et vous entrainer avec eux. Vous avez entendu parler du hygge, la recette du bonheur au Danemark ? Ca consiste à se poser, prendre un chocolat chaud, se plonger dans un bain ou un livre et se détendre. Eh ben ce livre  nous fait totalement entrer dans cette ambiance cocooning. Et même si c’est puéril et qu’il n’y a rien de transcendant, on accroche comme ce n’est pas permis. Le talent des auteurs y est aussi pour quelque chose, ils savent être touchants sans en rajouter ni nous exaspérer. Les auteurs reviennent avec brio sur les affres des jeunes adolescents et on aime ce traitement sans concession et tellement drôle ! Comme d’habitude, c’est un roman à double voix pour Jack et Mouse mais l’intérêt réside principalement dans les personnages secondaires qui sont hilarants et dosent savamment l’humour des scènes. Je regrette juste que le trio de personnages masculins ne soit pas mis autant en avant que celui-ci des filles. Bien que les chapitres soient répartis de façon égale entre la voix masculine et féminine, je trouve que Jack et ses amis étaient moins marquants tandis que dans Celui qui sera mon homard c’est l’inverse. Cela dit, l’humour anglais reste aussi présent et fait notre bonheur. Les auteurs réussissent à nous faire sentir comme de jeunes ados, excités à l’idée de leur 1er flirt. Oui, c’est hyper fleur bleue mais une fois de temps en temps ça passe, surtout avec le talent de ces deux là. Alors, prêt à « hygger » en compagnie de French Ski ?

En bref

Apprécié
Peut déplaire
-     Thème : romance teenage aux sports d’hiver
-     Alternance des points de vue entre Jack et Mouse
-     Humour  anglais et style d’écriture caractéristique de ces auteurs
-     Fleur bleue
-     Très jeunesse : 12-13 ans
 

 

Extrait

« Soudain, la porte du placard s’est ouverte à toute volée et Jack a traversé la pièce comme un ouragan.

-     Il y a un rat ! s’est-il écrié en sautant sur place. Là-dedans ! UN rat énorme, gigantesque !

-     Quoi ? a demandé Keira, hilare.

Gigotant dans tous les sens, il s’est ébouriffé les cheveux, le visage rouge vif ; on aurait dit qu’il transpirait.

-     Il m’a mordu ! En plein sur la cheville ! Je vous assure qu’il y a un rat là-dedans !

Bien qu’encore un peu sous le choc, Connie s’est mise à 4 pattes sans un mot et est entrée dans le placard, sa queue de lion remuant derrière elle. Puis elle a réapparu, Monsieur Jambon dans la main.

-     Mon hamster n’est pas un rat. »

 

A savoir

Vous pouvez retrouver mon avis sur Celui qui sera mon homard ici : http://lecturesdunenuit.blogspot.fr/2015/04/celui-qui-sera-mon-homard.html

Et si le thème vous plait autant qu’à moi, jetez-vous sur Flocons d’amour : http://lecturesdunenuit.blogspot.fr/2016/09/flocons-damour.html

jeudi 24 novembre 2016

Les Animaux Fantastiques


 
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Auteur :
-     David YATES
-     JK ROWLING
 
Mon avis
Le film que l’on attendait tous ! Et pour cause : l’univers de notre enfance qui revient. Je dois vous avouer que rien qu’en entendant la musique, j’ai eu des frissons. Je me suis revue, quelques années plus tôt, frissonner dans mon fauteuil en attendant de connaître les aventures des héros de mon enfance. Bon, ok, certains diront que ce n’est pas un vrai Harry Potter. Et alors ? Qu’est ce qu’on aime dans ce film ? La bataille contre Voldemort ou l’univers ? Personnellement, j’ai un vrai penchant pour le deuxième. Alors oui, c’est vrai, pas de Poudlard ou d’école de sorcellerie. Mais, on apprend à se remettre de ce choc pour se concentrer sur l’intrigue. Parce que oui, tout est nouveau : des personnages au pays, JK Rowling redémarre à 0.
Robert Dragonneau est anglais et a été viré de Poudlard pour une raison mystérieuse. Plus mystérieux encore, il vient aux Etats-Unis avec une valise remplie d’animaux magiques. Or, dans le Nouveau Monde, les sorciers se cachent encore plus des Moldus qu’en Angleterre et exterminent les Créatures Fantastiques. Passionné par les animaux, Robert n’a cure de leur interdiction et voilà qu’il fait la connaissance d’un Moldu alors que ses créatures s’échappent. Pour l’auror déchu, Porpentina, ces deux infractions sont l’occasion rêvée de récupérer son poste au ministère de la magie. Les voilà tous lancés dans une course poursuite qui les mèneront droit vers les obscuriales, ces forces maléfiques incontrôlables qui menacent New-York.
Franchement, je dois avouer que le synopsis n’a rien de transcendant mais le duo Yates/Rowling permet de nous faire revivre l’aventure Harry Potter. Plus important que ses personnages, la maman du sorcier n’a rien oublié de son univers et le recrée dans le New York des années folles. Et même si il manque la touche de magie de Poudlard, on veut laisser toutes ses chances à ce nouvel univers de nous séduire. Le film est d’ailleurs conçu et pensé pour cela : entièrement 3D, c’est une merveille sur le plan de la réalisation. Et je vous passe la description des plans qui sont réellement très bien colorisés. Sans compter que les créatures fantastiques sont fidèles à l’imagination de notre auteure préférée. Mais qu’en est-il des personnages et de l’intrigue ? Bien que le suspens n’en soit pas vraiment un, les personnages sont à la hauteur du rôle qu’on leur prête. Même si je dois avouer que le trio de personnages, très ressemblant à celui de Harry Potter, ne fonctionne pas aussi bien que l’originel. Robert Dragonneau est vraiment trop sérieux, l’acteur qui l’incarne est d’ailleurs plus habitué à des rôles dramatiques. Heureusement, reste Connie et Jacob qui apportent l’humour nécessaire aux scènes. J’ai regrette que le monde que l’on connait, notamment Dumbledore, ne soit pas plus évoqué. Mais, cela ne tardera parait-il ! Le film pose les bases d’une nouvelle intrigue qui nous entraine bien malgré nous. Je crois que notre génération n’est pas prête à dire adieu à ses héros et le marketing à dire adieu à sa poule aux œufs d’or. Ce qui me laisse un espoir pour un spin­-off sur la vie de Jedusor ;D  
 
En bref
Apprécié
Non-apprécié
-     Film conçu entièrement pour la 3D qui rend hommage à la qualité des décors et aux animaux 
-     Les animaux fantastiques parfaitement fidèles au talent de JK Rowling
-     Jeu des acteurs formidable (notamment le personnage du Moldu)
-     Des schémas récurrents qui ne peuvent pas dépasser les originels
-     Une intrigue somme toute assez banale mais que l’on a hâte de développer
 
 

dimanche 20 novembre 2016

Enael T2 – La rivale



 
Auteur : Helen FALCONER
 
Prix : 12E
 
Edition : Flammarion

Résumé

Enael est de retour : Folle, ils la croient tous folle depuis qu’elle est rentrée chez elle, parmi les humains. Ce serait plus simple à supporter si Shay était auprès d’elle. Mais effrayé à l’idée de lui faire du mal, il s’est écarté d’Enael. Elle ne renonce pas à lui pour autant, et lorsque Shay se fait piéger et capturer par une démone, Enael retourne au royaume des fées, au péril de sa vie, pour sauver celui qu’elle aime.
 

Mon avis

Tout d’abord, je tiens à adresser tous mes remerciements aux éditions Flammarion pour ce service de presse.

Je vous ai chroniqué récemment le T1 et bien que sa fin n’appelle pas à une suite, j’ai eu le plaisir de découvrir que c’était le cas. Helen Falconer m’avait séduite avec sa mythologie celtique et laissée sur ma faim. Ici, je ne ferais pas le même reproche. Et même si je trouve que ça manque de descriptions, le second tome est moins rapide et nous approchons plus de l’univers.

Après être rentrée de son voyage dans le Pays de la Jeunesse éternelle, Enael est bien décidée à laisser ces quelques jours derrière elle. Le problème est que ces quelques jours au Pays des Fées sont devenus des mois chez les mortels. Et le monde a changé en son absence. Bien que ses amies la croient folle, elle a Shay pour se confier. Le problème est le comportement de ce dernier. Et quand Dorocha revient pour se venger et emporter Shay, Enael est obligée de redescendre dans le monde qu’elle évitait avec tant d’ardeur.

Même si les deux schémas narratifs de ces tomes sont assez proches, on aime moins l’intrigue que la mythologie qui est évoquée. Et si dans le T1 elle était évoquée mais pas assez développée, j’ai trouvé le second tome plus complet. Sans compter que l’héroïne a grandi : elle est moins naïve et sait désormais se défendre contre les monstres qui peuplent le pays des fées. Le fait que ce soit Carla, sa meilleure amie, qui l’accompagne donne une touche plus humoristique grâce à ses réactions franches et rigolotes. Je pense que j’ai préféré ce tome parce que Shay et Eva étaient absents du roman, ils apportaient une touche de niaiserie insupportable. De plus, les pages consacrées à Dorocha s’allongent ; or, son personnage apporte la touche de cruauté que l’on associe aux fées. De même, la légende de la démone qui a enlevé Shay apporte également sa touche de noirceur au livre. Ainsi, plus mature que le précédent, ce T2 nous plonge dans un récit captivant, où la course contre la montre se renouvelle.

En bref

Apprécié
Non-apprécié
-          Thèmes : fantasy et fées qui créent un univers sombre et mystérieux
-          Périple au royaume des fées
-          Un huis-clos trop enfermant qui ne nous laisse pas voir les créatures qui peuplent le pays de la jeunesse éternelle

 

Extrait

« - Les chevaux sont emballés ! On va droit sur la maison !

-          Je croyais que tu ne voulais pas la rater, fit remarquer Dorocha. Et de tout façon, qui construit une maison en plein milieu du pays des fées ?

-          Mais on fonçe sur le mur !!! 

Une lumière s’alluma automatiquement devant le porche. Pendant un instant, la calèche lancée à tout allure sembla prête à filer entre les colonnades du perron, lais elle vira à la dernière seconde pour monter sur la pelouse, renversant une fontaine au passage. Des visages épouvantés apparurent à la fenêtre du salon.

-          La pelouse ! hurla Lois

Dorocha se pencha à la portière pour ordonner au cocher :

-          Sors de la pelouse !

Obéissant aussitôt, le dullahan fit dévier la calèche brusquement sur la droite, droit sur les portes-fenêtres de la véranda…

-          Non ! Pas la maison !

Dans un fracas terrible de verre cassé, l’équipage se fraya un chemin au milieu des palmiers en pot, entre la télévision et le bar….

-          Nooooooon ! »

 

A savoir

Vous pouvez retrouver mon avis sur le T1 ici : http://lecturesdunenuit.blogspot.fr/2016/11/enael-t1-lappat.html

Je n’ai trouvé aucune information sur un éventuel T3, mais il n’est pas à exclure. Dorocha est toujours dans les parages et la romance entre Shay et Enael peu développée. Je ne serais pas étonnée d’une suite.

jeudi 17 novembre 2016

Enael T1 - L'Appât

 
Auteur : Helen FALCONER
 
Prix : 12E
 
Edition : Flammarion
Résumé
Enael est différente :
Des visions l'obsèdent et elle développe de mystérieux pouvoirs. Quand elle apprend qu'elle est en réalité la fille d'une fée, elle décide de partir à la recherche de ses origines dans le pays de l'éternelle jeunesse. Commence alors pour elle un étrange voyageau pays des elfes et des maléfices où pour l'amour semble le plus attrant des poisons....
Mon avis
Il est assez rare de trouver le thème des fées dans la littérature alors quand je suis tombée sur ce titre, je n’ai pas hésité. Ce genre de fantastique promet toujours son lot de tragique et de sang, il n’en faut pas plus pour me séduire bien que le résumé ne soit pas franchement le plus original.
A bientôt 16 ans, Enael a d’étranges visions et subit des changements étranges. Mais c’est en embrassant Shay qu’elle découvre un autre don et son pays. Plongés au pays des fées, ils vont devoir affronter les démons et leur héritage pour tenter de revenir chez les humains.
Je déplore que le livre soit si court, je trouve que les actions s’enchaînaient trop vite et le livre manquait de descriptions. C’est dommage car l’univers abordé est vraiment riche en paysages et imaginaire qui méritent d’être creusés. Mis à part cela, on retrouve l’habituelle mythologie des banshee, lenanshee, reine des fées, etc… Toujours aussi mystérieuse et fascinante. Mais c’est la romance qui domine largement l’intrigue : place est faite à la mièvrerie et aux états amoureux adolescents. L’héroïne est aussi exaspérante qu’on en a l’habitude et Shay est touchant tout en étant trop lointain. Rien de nouveau sous le soleil. Heureusement, le voyage au pays des fées rompt cette ambiance trop douce pour introduire son lot de drame et une ambiance dangereuse avec des créatures étrangères que l’on sait menaçantes avec le thème du temps qui passe, de la cruauté et des trahisons. Nous sommes comme les protagonistes : méfiants et tâtonnants face à ce nouvel univers que le T2 promet d’approfondir. A lire pour les amoureux de fantastique mais ne vous attendez pas à quelque chose de merveilleux.
En bref
Apprécié
Non-apprécié
-          L’univers mythologique peu traité
-          Les thèmes : temps qui passe, immortalité, trahisons
-          La trame : voyage au pays des fées pour se trouver
-          Roman trop court qui ne va pas en profondeur des actions, de l’univers mis en place et de ses personnages
 
Extrait
« Ils ont semé derrière eux la terreur, et les hauts faits,
Dans le sillage des combats de l’enfer
Sur la montagne Conmaicne de Connacht…
Sans vaisseaux ils poursuivent leur course infernale
Et la vérité n’apparut jamais sous les étoiles
Personne ne sut s’ils venaient du ciel ou de la Terre »
***
« C’est un monde très beau, où personne ne vieillit et ne meurt jamais. La vie est éternelle parce que la mort a été vaincue »
 
A savoir
Le tome 2 a été publié en octobre
 
Envoutée par une fée, Shay s’éloigne d’Enael avant d’être entraîné dans le royaume souterrain.
Enael parviendra-t-elle à retrouver et à sauver son amour retenu captif ?