dimanche 6 décembre 2015

Les crevettes ont le cœur dans la tête


 
Couverture de Les crevettes ont le cœur dans la tête
Auteur : Marion Michau
 
Prix : 15E
 
Edition : Albin Michel

Résumé

« Je m’appelle Marion, je fais 1m70 (en talons) et 52 kgs (en rêve). Je suis née en 1980 – une détestable année pour le bordeaux et franchement pas terrible pour Joe Dassin qui est mort pendant les grandes vacances – et je suis célibataire, mais ça, vous oubliez, ça ne devrait pas durer : je suis enfin décidée à trouver l’homme de ma vie… Seulement les mecs bien, c’est pas comme les métros, il n’en passe pas toutes les quatre minutes. »

Mon avis

Je l’avoue, je l’avoue, je lis les Voici de ma mère. Et contrairement à elle, ce ne sont pas les potins qui m’intéressent mais le Sexy Blog à la fin du magazine. J’adore le ton léger et tellement réaliste de l’auteure. Des fois, je me dis qu’elle connait ma vie tellement ça me parle. Ok, c’est exagéré par moment mais c’est ce qui drôle ! Pour celles qui connaissent un peu cet article, je prêche des convaincues car on retrouve les mêmes personnages : Marion, Sophie, Solal, Adrien, Babeth, Léa, etc…

Marion c’est un peu notre Bridget Jones française : elle boit, elle clope et elle est désespérément célibataire. Ok, côté boulot tout va bien mais alors que toutes ses copines se casent, Marion reste la très célèbre célibataire qui n’y arrive pas. Et maintenant que les 30 ans sont passés, que l’horloge biologique est en marche et que tout le monde a les yeux rivés sur elle, il serait temps qu’elle ramène quelqu’un pour les fêtes. Ce n’est pas par manque de volonté mais les hommes qui lui plaisent semblent vouloir rester enchainer à leur célibat comme une moule à leur rocher. De mésaventures en déceptions, nous suivons le quotidien d’une femme de la génération Y.

Je le reconnais, rien d’innovant dans ce livre mais c’est tellement bien écrit et tellement vrai que dès les 1eres pages, on est embarqués avec Marion dans ses galères et on ne la lâche plus ! J’avais adoré il y a quelques années Le Journal d’Inès Charleston, et j’ai été ravie de retrouver une humoriste pareille en la personne de Marion Michau. Je ne dis pas que je lirai tout le temps ce type récit mais c’est tellement agréable quand vient l’hiver : rentrer dans sa couette et lire les petits malheurs d’une autre c’est tellement relaxant. En plus, l’héroïne a un caractère bien trempé, lucide et déterminé. Elle ne se morfond pas et semble toujours prête à rebondir. Le style clair et court en forme de journal laisse les pages s’écouler entre nos mains jusqu’à la fin. Très fille, elle nous laisse le sourire aux lèvres et l’envie de sortir de notre couette pour aller voguer vers de nouvelles aventures. Une vraie auteure de chick-lit qui sait nous parler et traiter des problèmes que les femmes rencontrent au quotidien. C’est drôle, c’est franc, c’est romantique : on se lance !

En bref

Apprécié
Non-apprécié
-          Quotidien réaliste mêlé à un humour corrosif
-          Identification avec l’héroïne
 

 

Extrait

« Sortis de l’autoroute, nous avons beaucoup tourné : tourné en épingle d’abord sur des routes meurtrières, tourné en rond ensuite sans pouvoir demander notre chemin dans cette région fantôme, tourné de l’œil enfin en arrivant devant notre gîte, une auberge délabrée scandaleusement appelée : « la château de la Rousse ». […]

Nous sommes descendus de voiture, ce qui en soi constituait déjà un acte de bravoure. […] Un couple est alors sorti pour nous accueillir. Ils avaient des têtes à alimenter les faits divers. […]

Malheureusement tout s’est avéré à l’image de nos châtelains en survêtement : notre chambre minuscule, le matelas en cuvette, la salle de bains rongée par le calcaire et l’eau tiédasse qui coulait plus par le flexible que par la pomme de douche. […]

On s’est dit qu’on allait se rattraper sur la visite de la région, preuve qu’on ne connaissait pas du tout le coin. A part un lac à l’eau boueuse où j’ai pris un coup de soleil carabiné et une ferme où on a failli se faire empaler par un bouc, il n’y avait rien à moins de vingt kilomètres de tournants. Même bouquiner sur la petite terrasse devant notre chambre relevait de la performance, le gite étant construit près d’une porcherie, dès que le vent soufflait on avait l’impression de vivre dans une maison en andouillette. »

A savoir

D’autres livres de cette auteure ont déjà été publiés

Apocalipstick

 Couverture de Apocalipstick
Nom : Charlotte Malère.
Âge : Trente ans, tendance trentenaire à vif.
Profession : Critique de cinéma.
Signe particulier : Lui arrive toujours l’impensable.

Charlotte se réveille seule et menottée au lit de son amant, le célèbre réalisateur Richard Bouvier. Pour éviter de prendre le petit déjeuner avec l’épouse en titre, elle se détache, saute dans la rue et s’engouffre nue dans la voiture d’un inconnu. Elle lui pique sa veste et détale… sans se douter que, cinq heures plus tard, ils se retrouveront face à face, à chanter en chœur dans une kermesse d’école. Les premières notes d’une nouvelle histoire d’amour ?
 
Éternelle optimiste, excessive et passionnée, Charlotte, c’est un grain de folie qui débarque dans votre vie pour vous surprendre, vous émouvoir et qui, forcément, vous ressemble.

 

Mensonges d’une nuit d’été

 Couverture de Mensonge d'une nuit d'été
Pour son retour d’Inde, les amis de Charlotte lui organisent une fête surprise. Martin, son ex dont elle est encore raide love, s’est incrusté. Piquée au vif par son attitude « j’arrive-très-bien-à-vivre-sans-toi », elle lui dit qu’elle va se marier. Cette annonce inespérée se propage comme un feu de pinède : tout le monde s’emballe… surtout sa mère. Le lendemain, Charlotte essaie d’effacer cet horrible mensonge, mais malheureusement, la vie n’est pas un écran magique. Sa mère lui avoue qu’elle a un cancer et que ce mariage est sa nouvelle raison de vivre. Terrassée, Charlotte lui laisse carte blanche pour tout organiser. Maintenant il lui faut un mari à tout prix ! Elle se lance à contrecœur dans ce mariage au bout de l’enfer, elle qui ne rêve que d’une chose : reconquérir Martin.

 

jeudi 3 décembre 2015

Beautiful Obvilion de Jamie Mc Guire

Pour voir mes chroniques précédentes sur la série :



Un spin-off sur la série des Frères Maddox sortira le 20 janvier 2016 en France. Il s’agira de l’histoire du frère de Travis, Trenton

 Beautiful Oblivion de Jamie McGuire
Férocement indépendante, Cami a laissé son enfance derrière elle avant qu'il ne soit trop tard. Elle a commencé à travailler avant même de savoir conduire, et a emménagé dans son propre appartement juste après sa première année d'université. Désormais, Cami travaille comme barman au Red Door et n'a pas vraiment le temps pour quoi que ce soit en dehors du boulot et des cours, jusqu'à ce son voyage pour aller rendre visite à son copain soit annulé, la laissant avec un premier weekend de liberté depuis plus d'un an.
Trenton Maddox était le roi de l'université d'Eastern State, sortant avec des étudiantes avant même d'avoir terminé le lycée. Mais après un tragique accident qui a bouleversé son monde, Trenton a quitté le campus pour tenter de maîtriser sa culpabilité écrasante.
Dix-huit mois plus tard, Trenton vit avec son père veuf et travaille à temps-plein chez un tatoueur pour aider à payer les factures. Juste au moment où il pensait que sa vie reprenait son cours normal, il remarque Cami, assise seule à une table de The Red.
En temps que la petite sœur de quatre frères, Cami est persuadée qu'elle n'aura aucun problème à garder sa nouvelle amitié avec Trenton Maddox strictement platonique. Mais lorsqu'un Maddox tombe amoureux, il aime pour toujours - même si elle est la seule raison pour laquelle sa famille brisée pourrait bien s'effondrer complètement.
 

dimanche 29 novembre 2015

Nous les Menteurs


 Couverture de Nous les Menteurs
Auteur : Emily Lockhart

Prix : 15e

Edition : Gallimard
Résumé
Une famille belle et distinguée. L'été. Une île privée. Le grand amour. Une ado brisée. Quatre adolescents à l'amitié indéfectible, les Menteurs.
Un accident. Un secret. La vérité.
Un drame familial époustouflant où culmine le suspense. Une lecture qui, à peine terminée, donne envie de retourner à la première page pour recommencer...
«Un roman choc, foudroyant de beauté et d'intelligence, "Nous les Menteurs" est absolument inoubliable.»

Mon avis
J’avais tellement entendu parler de ce livre que je l’avais lu en anglais (http://lecturesdunenuit.blogspot.fr/2015/02/we-were-liars.html vous y trouverez des extraits) mais comme j’avais eu un gros coup de cœur, j’avais décidé de le relire.
Cadence et ses cousins surnommés par leur famille les Liars, les enfants Sinclair ont tout pour eux : ils sont beaux, ils sont riches et ils ont l’avenir devant eux. Enfin, jusqu’à l’été 15… Retrouvée à moitié noyée sur la résidence de vacances, en état de choc et amnésique, Cadence souffre de migraines et découvre une famille bouleversée qui refuse de répondre à ses questions. Si elle n’a pas l’occasion de voir ses cousins à l’été 16, ce n’est pas le cas de l’été 17. Elle veut savoir la raison du bouleversement de la merveilleuse famille Sinclair.
Comme j’ai aimé replonger dans ce livre ! Comme en anglais, on est immédiatement happé par le style. Tant d’ironie dans ses phrases, et bien que courtes, tellement percutantes. Bien que je l’ai lu en anglais et connaisse la fin qui a fait tant parler, je ne me suis pas ennuyée une seule minute. J’ai adoré cette ambiance de plage, de secrets familiaux et de drames. Et pourtant, je n’ai pas accroché outre mesure avec Cadence, si éclipsée par les autres membres de la famille. Emily Lockhart a vraiment du talent : plus j’avançais dans ma lecture et plus j’étais accro. Les deux dernières parties m’ont tout simplement empêchée de dormir ! Et pourtant, je connaissais la fin ! Mais il y a des livres comme ça qui nous happent. J’ai été bluffée par la faculté de Lockhart pour peindre une famille qui se déchire ; je mourrais d’envie d’entrer dans la pièce et de leur hurler leurs quatre vérités. Tout comme, j’étais tout aussi frustrée de voir Cadence tenter d’obtenir des réponses. Quand à la fin, elle m’a scotchée, un peu moins que lors de la 1ere lecture certes, mais assez pour me laisser aussi mélancolique que Cadence et me pousser à relire le chapitre 1 x). Quelle chose rare de ne pas être déçue par la traduction et ne pas être ennuyée une seule minute par la relecture. Je n’ai plus qu’une question en tête : à quand un autre livre de cette auteure ?


En bref
Apprécié
Non-apprécié
      -          Style d’écriture : court, percutant, ironique
      -          Les secrets de famille
    -          L’ambiance à la fois légère par les flashbacks et dramatique
     -          Communion des émotions avec l’héroïne
-          Des questions non résolues sur la possibilité de l’intrigue


Extrait
« La vie parait si belle, ce jour-là.
Nous les Menteurs ensemble, tous les quatre, comme on l’a tjs été.
Comme on le sera toujours.
Peu importe ce qui arrivera quand nous irons à la fac, que nous deviendrons adultes et ferons chacun notre vie ; peu importe si Gat et moi finissons ensemble ou non. Peu importe l’endroit où nous irons, nous nous retrouverons toujours sur le toit de Cuddledown pour contempler la mer.
Cette île nous appartient. Ici, d’une certaine manière, nous resterons éternellement jeunes »


dimanche 22 novembre 2015

Captive T1 – Les Nuits de Shérérazade



 Couverture de Captive, tome 1 : Les nuits de Shéhérazade
Auteur : Renée Ahdieh
Prix : 18E
Edition : Hachette roman

Résumé

Chaque soir,

le jeune calife du Khorassan prend une nouvelle épouse; chaque matin il la fait assassiner. Consciente du terrible sort qui l'attend, Shéhérazade se porte pourtant volontaire : elle est prête à tout pour venger les récentes épousées, et en particulier son amie d'enfance Shiva.

Chaque aube,

est une menace de mort mais la jeune fille échappe jour après jour à l'exécution en narrant des contes à rallonge au calife.

Chaque jour,

Shéhérazade tisse une stratégie pour tuer celui qui est désormais son époux. Mais ce qui se trame aussi, c'est l'amour qu'elle se met peu à peu à éprouver pour lui...


Mon avis

Pour la première fois que je tiens ce blog je vais écrire quelque chose de rarissime : mes attentes ont été comblées et bien au-delà ! J’attendais de lire ce livre depuis un bon moment en me disant que ça allait être génial : des contes, de la haine, un cadre oriental, du tragique. J’étais excitée comme tout – et, oh miracle et tous les ingrédients y étaient ! C’est vraiment un livre à la hauteur de la réputation d’Hachette et de ce que la maison d’édition a été.

On connait tous de près de loin l’histoire de cette pauvre Shérérazade : mariée au calife psychopathe, elle réussi à survivre en lui racontant des histoires qui donnent lieu aux contes des Mille et Une nuit. Ici, elle se porte volontaire et on ne se concentre pas sur la référence littéraire mais sur la vie de cette pauvre Shazi. Les nuits sont éludées pour montrer un palais mystérieux au roi tout aussi énigmatique où les intrigues et malédictions foisonnent. La pauvre risque sa vie à tout instant entre ce roi ombrageux et cette menace inconnue. Tout ça pour quoi ? Pourquoi s’être portée volontaire ? Au centre de l’intrigue, une amitié fraternelle que l’on connait tous et que l’on serait dévastés de perdre. Et comme si la situation n’était pas si compliquée, ajoutez-y l’amour d’enfance de Shérérazade qui refait surface pour la sauver de cette mission suicide.

Dès la 3e page, j’ai accroché : le prologue mystérieux puis une héroïne glaçante qui n’a qu’une envie : la vengeance, ont touché mon cœur. Shérérazade se fiche de mourir, elle veut juste approcher le calife d’assez près pour le tuer et venger sa meilleure amie. Le reste lui importe peu. Une héroïne déterminée et guerrière, il n’en fallait pas plus pour j’accroche et ne veuille plus lâcher ce bouquin. Alors imaginez mon engouement quand l’auteure a ajouté des éléments historiques pour nous peindre un palais réaliste et dangereux où le roi tente de contrôler les nobles et leurs petites trahisons. On ne se refait pas, je suis juste fan de cette série x) Je me croyais dans les couloirs du palais, j’avais envie de voir le désert de Tariq, j’étais sur mes gardes et aussi perplexe que Shazi face à sa quête de vérité. Puis, je me suis détendue quand la situation a paru trouver une issue, j’ai souri d’indulgence avec les personnages secondaires, je me suis inquiétée pour eux. Et je me suis finalement retendue à la fin du livre pour n’avoir qu’une envie : connaitre la suite, et vite ! Un vrai sismographe d’émotions. Bien évidemment, je n’ai pas accroché avec Tariq, trop enfantin et niais, mais qu’importe ? C’était si bien écrit que je suis passé au dessus de ce dernier et que lorsque son point de vue arrivait, je n’étais même pas exaspérée. Après tout, il faut bien savoir comment l’intrigue évolue ^^. C’est vraiment un beau livre dans tous les sens du terme : des cartes, des dessins ornant les chapitres et une intrigue en or.

En bref

Apprécié
Non-apprécié
-          L’héroïne
-          La référence aux Mille et Une nuit et la capacité à s’en éloigner tout en restant dans le bon ton et passionnant
-          Le cadre oriental : réaliste et historique qui nous éloigne de notre lieu de lecture prouvant le talent de l’auteure
-          Tariq : seul détail qui s’oublie très facilement


Extrait

«Khalid ibn al-Rashid, le calife du Khorassan.

Le Roi des rois.

Un monstre qui hante mes cauchemars.

Au fur et à mesure qu’elle s’en rapprochait, Shéhérazade sentait sa haine bouillonner et raviver une inextinguible soif de vengeance.

Elle marchait sur le calife dont elle distinguait déjà les traits, car il avait un port de tête altier et le regard qui portait loin. Il était également grand, mince et musclé, et avait l’air martial. Ses cheveux sombres et raides étaient coiffés à la perfection.

 Une fois sous le dais, elle resta bien droite, le front hautain. Il était roi ? Qu’à cela ne tienne, elle refusait de courber le front.

Donc elle le dévisagea. Ses yeux d’un brun clair aux reflets jaunes rappelaient l’or et l’étrangeté des prunelles des tigres et, pour l’heure, étincelaient sous ses sourcils sombres froncés par la perplexité.

Il la scrutait aussi, gardant une immobilité de statue. Dans son visage d’une fascinante beauté, ce regard étrange aux reflets d’ambre transperçait.

Enfin, il tendit la main. Shéhérazade l’imita et se souvint, à temps, qu’elle devait s’incliner.

Ainsi fit-elle, empourprée par la rage.

Mais elle se redressa vite.

Face à sa superbe, ostensible, il ne put réprimer un mouvement de surprise.

— Mon épouse.

— Mon roi.

Je vivrai ! Je verrai le soleil se coucher demain. Je le jure. Je garderai la vie sauve, je reverrai l’aube et le crépuscule, tant que je vivrai. 

Longtemps ! Mais toi… toi, je te tuerai.

De mes propres mains. »


A savoir

Il existe un tome 2The Rose and the Daguer. 
Il clôturera cette merveilleuse sérieThe Wrath and the Dawn
Bon, pas encore publié mais dont la sortie est prévue aux USA pour le 3 mai 2016.

 Couverture de Captive, tome 2 : The Rose and the Dagger
Trad perso : copie, on crédite svp
Dans un pays au bord de la guerre, Shérérazade a été enlevée à l'amour de son mari, Khalid, le calife de Khorasan. Elle le prenait pour un monstre, mais ses secrets ont révélé un homme tourmenté par la culpabilité et par une malédiction si puissante qui pourrait les séparer à jamais. Réunie avec sa famille - réfugiés avec des ennemis de Khalid - et son amour d'enfance Tariq, elle devrait être heureuse. Mais Tariq commande les forces unies pour détruire l'empire de Khalid. Shérérazade est presque une prisonnière prise entre des loyautés envers ceux qu’elle aime. Mais elle refuse d'être un pion et conçoit un plan.
Alors que son père, Jahandar, continue à jouer avec des forces magiques qu’il ne comprend pas encore, Shérérazade tente de découvrir les pouvoirs sommeillent en elle. Avec l'aide d'un vieux tapis en lambeaux et d’un jeune homme impétueux mais sage, Shérérazade va tenter de briser la malédiction pour être réunie avec son seul amour.


samedi 21 novembre 2015

Nouveautés Cat Clarke


Mon avis sur ses livres précédents :

-          Perdue et retrouvée : http://lecturesdunenuit.blogspot.fr/2015/05/perdue-et-retrouvee.html

-          A kiss in the Dark : http://lecturesdunenuit.blogspot.fr/2014/07/a-kiss-in-dark.html


Girlhood est prévu pour septembre 2016 en anglais. Pour ce qui est de la sortie en France, il nous faudra un peu attendre pour la sortie en France (surement dans la collection R)

The Pants Project est prévu pour 2017 et sera l’occasion de changer de registre dans un genre plus jeune et moins noir tout en démarrant une série. A suivre !  

The Pants Project

 
Je m'appelle Liv et "être une fille" n'est pas mon fort. Si ma vie ressemblait à un film américain ringard, mon histoire aurait probablement été différente. Comme par magie, j'aurais découvert mon soi-disant côté féminin (le tout agrémenté de la bande-originale enjouée qui convient). Et bien désolé (ou pas) de vous décevoir mais ma vie n'est pas un film américain ringard. On est dans la vraie vie. Ma vie.
J'ai une mission que je dois accomplir et comme toute mission qui se respecte, elle a même son propre nom (pas très original)... Mission : Pantalon. Vous voyez, dans ma nouvelle école, on m'interdit de porter un pantalon. Et c'est un GROS problème. Pourquoi ? Pour répondre à cette question, je vais devoir vous confier mon petit secret, mais seulement si vous me promettez de ne le répéter à personne. D'accord ? OK alors... Techniquement, je ne suis pas une fille. Je suis transgenre. Ce qui peut s'apparenter à être un robot Transformers mais sans être aussi cool puisque je ne sauverais sans doute jamais le monde. Un Transformers est un robot déguisé. Moi, je suis un garçon déguisé. De toute façon, si la Mission : Pantalon se déroule sans accroc, ça pourrait être le premier pas d'un voyage passionnant ! Et je vais devoir réfléchir à un nom pour ça aussi. Mais pour le moment, baptisons la la Mission : Moi.

Girlhood

 
Pas de résumé encore disponible.
 
Girlhood abordera plusieurs thèmes : les filles, l’amitié, et plus généralement les questions de la redemption et de l’identité.

 

dimanche 15 novembre 2015

Roi de pique


 Couverture de Roi de Pique
Auteur : Kat Spears

Prix : 17E

Edition : Nathan
Résumé

Jesse est Sway.
Il est le roi du lycée, ado de dix-sept ans, capable de résoudre tous les problèmes du lycée : besoin d’alcool ? d’une dissertation ? de faire virer un élève ? Jesse peut tout arranger. Ses combines sont habiles et il a la manipulation facile. Avec lui pas de morale, et surtout jamais de sentiments.
Sauf que… lorsque Ken, footballeur américain et notoirement crétin, lui demande de lui arranger un rendez-vous avec une dénommée Bridget, la belle mécanique va s’enrayer. Parce que Jesse va tomber immédiatement amoureux de Bridget. Fou amoureux.

Mon avis

Ah que j’aime ce genre de lectures ! Douces, légères, toujours intemporelles ! On se replonge dans nos 16 ans si facilement… Il est vrai que je n’attendais pas grand-chose de cette lecture si ce n’est me divertir et je suis totalement ravie. J’ai retrouvé l’atmosphère du lycée, un protagoniste consistant et j’ai ris pendant les dialogues. Une vraie lecture chick-lit comme il y avait longtemps que je n’avais pas lue.

Jesse est le roi du lycée, mais pas au sens où on l’entend habituellement. Il n’est ni footballeur, ni rédacteur en chef du lycée, il est dealeur. Voilà qui explique sa popularité. La fête ne commence jamais sans lui et tout le monde sait que tant qu’on a de l’argent, Jesse vous obtient tout. Bref, le mauvais garçon aspect mafia. Les commandes sont diverses et variées : de disserts au cannabis, Jesse fournit tout et tient d’une main de fer son petit commerce florissant. Jusqu’au jour où il reçoit une commande plus difficile à gérer : Ken paie Jesse pour qu’il réussisse à faire tomber amoureuse de lui Bridget.

On voit l’intrigue se dérouler tout de suite, et bien qu’elle n’ait rien d’original, on est charmés pr ce couple vieux comme Hérode : la fille parfaite et le bad boy au cœur enfui profondément dans sa poitrine. Pour les amateurs de Simone Elkeles, cela vous rappellera sans aucun doute Irrésistible Attraction et autres mais la romance n’est pas ce qui prédomine. Même si je cherche souvent de la nouveauté en lecture, allez savoir pourquoi, une lecture de temps en temps comme celle-ci ne me dérange pas. J’apprécie de retrouver mes habitudes tant que le livre est bien écrit et qu’il est léger. Ici, les critères sont bien présents et en plus on a une satire explicite des personnages stéréotypés du High School. A travers le cynisme de Jesse, Kat Spears en profite pour aborder des thèmes divers et variés et nous montre l’envers du décor américain. La morale est sacrifiée au profit de l’argent ; réalisme parfois perturbant mais terriblement vrai. Cerise sur le gâteau : on a uniquement le point de vue masculin. Je ne sais pas pourquoi, dans la litté jeunesse, les garçons sont toujours plus caustiques que les femmes… Je suis souvent enthousiaste quand j’ai une héroïne qui aime l’ironie, la caustique, qui a du répondant, etc. Bref, il a été évident que j’ai immédiatement accroché avec Jesse. Je suis sure que si le point de vue avait été celui de Bridget, je vous aurais fait une chronique bien moins élogieuse. Sans compter que le duo entre Jesse et le frère de Bridget ou Mr D occupait la majeure partie du texte et était extrêmement bien réussi : à la fois touchant et fatiguant, drôle et grave. Il permettait à l’auteure d’aborder des thèmes plus difficiles de façon ludique avec un humour corrosif. Le livre est très court et même si on peut regretter que certains passages ne soient pas développés, je pense que c’est une bonne idée de l’avoir laissé tel quel, cela évite des moments de longueur ou de tomber dans la romance bête et méchante. Je garde donc un souvenir très agréable de ma lecture, et c’est avec un grand plaisir que je relirai un livre de Kat Spears. Toutes mes félicitations pour ce 1er tome !

En bref
Apprécié
Non-apprécié
-          Histoire américaine banale : lycée, histoire d’amour, couple opposé

-          Les dialogues et les réflexions intérieures du protagoniste : regard cynique sur le monde  

-       La complicité du protagoniste et des personnages secondaires 

-          Le point de vue masculin et l’absence de sens moral
-          L’héroïne : trop niaise


Extrait

«  - Je voudrais que tu me trouves une fille

-          A vrai dire, ce n’est pas trop mon rayon. C’est pas que ça me pose problème sur le plan moral ou légal, ai-je précisé en écartant les mains dans un geste défensif. Mais je ne tiens pas à avoir des histoires avec des prostituées.

-          Je ne parle pas de ça. Juste une fille normale, a-t-il rectifié. Il avait l’air un peu vexé à l’idée que je puisse penser qu’il en était réduit à payer pour ça.

-          Et tu veux que je fasse quoi ? Que je la kidnappe  ? 

-          T’es un comique, toi.
J’ai remarqué qu’il rougissait un peu. Tiens, intéressant.

-          C’est bien ta spécialité, de dégoter des trucs aux gens, non ? Et moi, ce que je veux, c’est une fille précise

-          Je préfère être clair : ce ne sera pas donné

-          Pas de problème. Ton prix sera le mien.
J’ai réprimé un soupir

-          Vas-y, je t’écoute
Il a jeté un nouveau coup d’œil derrière lui, à gauche, à droite, partout.

-          Elle s’appelle Bridget Smalley, je veux sortir avec elle »

A savoir

Good news ! Breakaway est un autre livre de Kat Spears, publié le 15 septembre 2015 en anglais (comme d’habitude, pas encore de dates pour la VF, mais l’annonce ne devrait pas tarder. Be brave !)


 Breakaway
Trad perso : on copie, on crédite svp

Quand un groupe de quatre meilleurs amis commencent à partir à la dérive, que faudrait-il faire pour les ramener ensemble?

Lorsque la jeune sœur de Jason Marshall meurt, il sait qu'il peut compter sur ses trois meilleurs amis et coéquipiers de football - Mario, Jordie, et Chick.
Avec une mère en deuil et un père qui n’est pas présent, il en a besoin plus que jamais. Mais quand Mario commence à traîner avec un groupe d'amis brutal et que Jordie se pose enfin  avec la fille de ses rêves, Jason est laissé à lui-même, tout en maintenant une relation tendue avec Chick. Puis Jason rencontre Raine, une fille qu'il ne pense pas mériter, mais qui le voit tel qu'il veut être, il se retrouve aspiré entre la construction d'une relation saine et stable avec une fille dont il pourrait être amoureux, le deuil de sa sœur, et essayer de garder les amitiés sur lesquelles il a toujours compté.


samedi 14 novembre 2015

Attentats

"NOUS ALLONS MENER LE COMBAT, IL SERA IMPITOYABLE", F. Hollande

Me voilà sans voix et dans une colère froide suite aux attentats de Paris. Nous revivons le choc de Charlie Hebdo et l'effroi qui accompagne ce type de nouvelles, l'année 2015 s'est ouverte et se ferme dans un bain de sang. 

Toutes mes pensées se tournent vers les victimes de cette boucherie, restons unis dans la barbarie.

Nous sommes blessés mais nous ne sommes pas pour autant détruits, nous lutterons contre DAESH et ses attaques perfides. Regardons le passé : ce n'est pas la première fois qu'un Etat fantôme, créé par la folie religieuse, commet des exactions. Ce n'est pas la première fois que nous sommes ainsi touchés. Mais unissons nous et assurons nous que ce soit la dernière, sur le territoire français ou ailleurs. Pour que ces pertes civiles, ces deuils et cette destruction infâme soient les derniers. 
Certains disent que nous avons créé le monstre en supprimant les tyrans qui maintenaient ces extrémistes. Peut-être ; à nous de nous assurer maintenant de détruire ce que nous avons créé.