jeudi 8 décembre 2016

The Ones



 
Auteur : Daniel SWEREN BECKER
 
Prix : 17e
 
Edition : Hugo et Cie (coll : New Way)

Résumé

Cody a toujours été fière d'être une One. Elle et son copain James font partie du 1% de la population choisi au hasard pour subir des modifications génétiques à la naissance. Les Ones sont beaux, doués, en pleine santé. En d'autres termes, ils sont parfaits. Mais c'est loin de plaire à tout le monde. L'inquiétant mouvement Égalité persécute les Ones en les marginalisant chaque jour un peu plus. Jusqu'à remporter un procès qui rend leur existence illégale. Et tout à coup, être un One devient un danger de mort.
Face à cette menace, Cody se rapproche d'un groupe radical mené par Kai, jeune leader passionné et charismatique. Les Ones n'ont plus le choix : se battre pour défendre leur identité... ou disparaître.

 
Mon avis

Tout d’abord, je tiens à adresser tous mes remerciements aux éditions Hugo Roman pour ce service de presse.

Une petite dystopie bien écrite nous ravit toujours autant. Surtout quand comme ici il s’agit d’un futur pas si capilotracté… Dès le 1er chapitre, on est plongé dans cette ambiance où on hésite entre science-fiction et réalisme poussé à l’extrême. Et même si on sent la filiation avec Divergente, on ne peut pas s’empêcher d’apprécier la dimension clairement politique du roman.

Cody et James sortent ensemble et font partie des heureux 1% de la population génétiquement modifiée, ils sont incapables de rater ce qu’ils entreprennent. Aussi, rien ne leur est impossible : sport, étude, beauté… Ils excellent dans tout mais ce n’est pas le cas des 99% de la population. Aussi, imaginez la jalouse et la haine qui peut se développer. Ce qui devait arriver arriva et un parti radical prend le pouvoir et maltraite les Ones. Une résistance se monte alors à laquelle Cody prend activement part, autant pour la cause politique que pour suivre leur leader charismatique et terriblement attirant. Et tout cela au détriment du consentement de James, évidemment.

Je n’ai pas besoin de vous faire un dessin pour l’aspect politique, on nous en parle assez dans les médias et on voit les projets de Trump… C’est en cela que réside le charme dystopique : il s’agit d’un futur pas si lointain, ni improbable. Notre monde vire à la dystopie ! Des thèmes que nous connaissons sont alors au centre de l’intrigue : justice, discrimination, terrorisme, dérives scientifiques. Daniel SWEREN BECKER sait comment nous faire entrer dans un univers que l’on redoute. De plus, l’héroïne ressemble aux héroïnes fortes de caractère que l’on aime même si j’aurais aimé qu’elle s’émancipe du modèle Katniss. Certes, on aime l’héroïne impossible à briser et symbole de résistance, mais n’est pas Katniss qui veut et parfois on pouvait sentir un peu trop cette filiation. Cependant, le roman à double voix permet de nous varier agréablement pour ne pas être lassé des deux personnages principaux. Je regrette cependant que Kai, le charmant leader, ne soit pas plus présent mais cela a au moins permis de ne pas attirer l’attention sur le triangle amoureux. Toute l’intrigue se concentre sur la lutte même si je trouve que les actions sont un peu trop vite enchainées ou parfois invraisemblables. Mais, on oublie tout cela car une seule question nous taraude : jusqu’où Cody pourra-t-elle aller ? Et ça, on aime toujours dans un roman ;)

En bref

Apprécié
Non-apprécié
-          La dystopie très contemporaine, presque dissimulée
-          Le caractère de warrior de l’héroine
-          Le roman à double voix
-          Evènements qui s’enchainent trop vite
 

 

Extrait

« Cody se mit un objectif en tête : faire souffrir ceux qui l’avaient fait tant souffrir. Mais elle valait mieux qu’eux, et la simple douleur physique ne l’intéressait pas. Au contraire, elle voulait les frapper là où cela faisait mal. Elle voulait défendre les droits des Elus et avait décidé de se manifester dans ce but. »

« Et Cody endura tout. Elle se renforça. Elle puisait du réconfort dans leur peur. Elle accepta le fait que cela risquait de se prolonger indéfiniment sans qu'elle puisse rien y changer. Mais elle ne perdit pas espoir. »

 

dimanche 4 décembre 2016

Six of Crows



 
Auteur : Leigh BARDUGO
 
Prix : 18E
 
Edition : Milan

Résumé

Ketterdam, plaque tournante du commerce international où tout peut être acheté si on y met le prix - personne ne sait ça mieux que le criminel prodige Kaz Brekker. Kaz se voit offrir une chance à un cambriolage mortel qui pourrait le rendre riche au-delà de ses rêves les plus fous. Mais il ne peut y arriver seul...

Un condamné ayant soif de vengeance.

Un tireur d'élite accro aux jeux d'argent.

Un fugitif au passé privilégié.

Un espion appelé le Spectre.

Un Heartrender utilisant sa magie pour survivre dans le bidonville.

Un voleur avec un don pour les évasions les plus improbables.

L'équipe de Kaz est la seule qui pourrait faire obstacle entre le monde et sa destruction, s'ils ne s'entretuent pas avant.
 

Mon avis

Ahah ! On tient un coup de cœur ! Là franchement, j’avais placé la barre haut au niveau de mes attentes et pourtant l’auteure a su les dépasser. Du fantastique, de l’action, une guerre, un braquage, le tout saupoudré de romance ; il n’en fallait pas plus pour me séduire. Sans compter que l’écriture de l’auteure fait vivre l’univers. Je crois que je n’ai pas autant accroché à un livre depuis Les Fiancés de l’hiver ! L’univers est sombre, l’action prenante et les personnages semblent vivants.

Kaz reçoit la mission de sauver le scientifique qui a conçu une drogue permettant de gagner la guerre opposant Kerch et Fjerda. Mais si formuler la mission est simple, l’accomplir est un véritable défi : il leur faudra se rendre dans le pays adverse, aussi froid que la Russie et pénétrer dans la prison la plus sécurisée du monde. Loin d’un esprit patriotique, Kaz est mené par l’argent et son désir de gloire. Pour 20 millions de kruge, le mercenaire ferait n’importe quoi, alors il embarque son gang vers le Grand Nord. Or, chaque membre de cette équipée est mené par un but différent qui menace la mission : Kaz souhaite vengeance, Nina souhaite se faire pardonner, Mathias veut rejoindre son pays, Inej rembourser sa dette au gang…

Difficile de caractériser le genre de ce roman : aventures, gangster, fantasy urbaine, romance… Tout y est à petite dose pour laisser place à un roman addictif et original. Il faut dire que j’avais très peur que l’auteure ne tienne pas son pari sur les antihéros ; qu’elle ns promette des héros faussement méchants, des petits Aladin en somme. Or, ce n’est pas le cas : ils ne connaissent pas les remords ni la pitié. Kaz est le plus terrible d’entre-eux mais Nina se distingue également grâce à sa magie meurtrière. Les flashbacks sur leur passé nous captivent et élucident les mystères qui les auréolent : Inej qui tente d’oublier son passé à la maison close de la Capitale, Nina qui délivre enfin celui qu’elle aime mais qu’elle a fait emprisonner, Matthias qui souhaite retrouver le soldat impitoyable qu’il était avant de la connaître, Kaz qui se bat pour honorer une vieille promesse… Tous les thèmes sont abordés durant ce voyage vers un pays empli de glace, d’armes et de mort. L’écriture est très évocatrice et nous plonge au cœur de cette lande glacée, que l’on imagine sans peine. Le public ciblé est destiné à des 15 ans et plus car on retrouve des scènes de torture, de mise à mort, d’épidémies qui sont si bien décrites qu’elles prennent vie sous nos yeux. Le fait que des illustrations ouvrent le récit permet de nous donner des repères et de stimuler notre imagination. Autre fait appréciable : la romance ne domine pas mais elle est présente par petites touches ce qui a pour conséquence que l’on attend avec impatience chaque moments et que l’on en cherche d’autres. Une totale réussite pour ce 1er tome qui tient tous ses paris et plus encore et qui vous promet de passer un agréable moment que le T2 va sans aucun doute prolonger.

 

En bref

Apprécié
Non-apprécié
-          Les personnages anti-héros : peu fiables, sans scrupules, dangereux
-          L’univers peint : le Grand Nord, fantasy urbaine, gangsters
-          Le mélange des genres avec une dominante pour l’aventure
-          Les histoires d’amour bien traitées : pas omniprésentes mais suffisamment intéressantes pour que l’on cherche avec intérêt des passages
-          Les illustrations du début qui plantent bien le décor
 

 

Extrait

«  Vingt millions de kruges. De quel type de boulot pouvait-il s’agir ? Kaz ne connaissait rien à l’espionnage ou aux chamailleries politiciennes. En quoi libérer Bo Yul-Bayur du palais de Glace pouvait-il être si différent de voler des objets de valeur du coffre-fort mercurien ? Le coffre fort le mieux protégé du monde, se rappela-t-il. Il lui faudrait une équipe très spécialisée et désespérée qui ne rechignerait pas à suivre les ordres devant la probabilité très forte de ne jamais revenir. Il ne pourrait pas se contenter de recruter parmi les Dregs. Il ne trouverait pas dans leurs rangs les talents suffisants. Il devrait par conséquent se montrer encore plus vigilent que jamais.

Mais s’ils réussissaient, la part de Kaz lui permettrait enfin d’accomplir le rêve qu’il nourrissait depuis qu’il était sorti en rampant d’un port glacial, le désir de vengeance dans les tripes. Il pourrait rembourser sa dette à Jordie.

Et il gagnerait bien plus que de l’argent. Le Conseil de Kerch lui serait éternellement reconnaissant et l’invité d’honneur qu’il allait ramener établirait sa réputation. S’infiltrer dans l’imprenable palais de Glace et dérober un trophée de bastion de l’armée et de la noblesse des Fjerdan »

 

A savoir

Le tome 2 de Six of Crows est déjà paru en anglais (as always) sous le nom de Crooked Kingdom

Sa sortie est prévue en France pour mai 2017. En attendant, voici le résumé J

 
Résumé traduit par mes soins, on copie, on crédite svp
 
Kaz Brekker et son équipage viennent de faire braquage si audacieux qu’ils ne pensaient même pas y survivre. Mais au lieu d’empocher leur grosse récompense, ils sont de retour à lutter pour leur survie. Doublés et paralysés par l'enlèvement d'un membre précieux, l'équipage est faible en ressources, alliés et espoir.
Alors que des forces puissantes descendent sur Ketterdam pour obtenir les secrets de la dangereuse drogue connue sous le nom de jurda parem, de vieux rivaux et de nouveaux ennemis émergent pour défier la ruse de Kaz et tester la loyauté fragile de l'équipe.
Une guerre sera menée sur les rues sombres et tordues de la ville, une bataille pour la vengeance et la rédemption qui décidera du sort de la magie dans le monde Grisha.

 

jeudi 1 décembre 2016

Dis-moi si tu souris



 
Auteur : Eric LINDSTROM
 
Prix : 17E
 
Edition : Nathan

Résumé

« Bon j'y vois rien, mais remettez-vous : je suis pareille que vous, juste plus intelligente. D'ailleurs j'ai établi Les Règles :

- Ne me touchez pas sans me prévenir ;

- Ne me traitez pas comme si j'étais idiote ;

- Ne me parlez pas super fort (je ne suis pas sourde) ;

- Et ne cherchez JAMAIS à me duper.

Depuis la trahison de Scott, mon meilleur pote et petit ami, j'en ai même rajouté une dernière. Alors, quand il débarque à nouveau dans ma vie, tout est chamboulé. Parce que la dernière règle est claire : Il n’y a AUCUNE seconde chance. La trahison est impardonnable. »

 

Mon avis

Tout d’abord, je tiens à adresser tous mes remerciements aux éditions Nathan pour ce service de presse.

Il y a longtemps que je n’avais pas lu un livre au thème plutôt difficile et je n’ai jamais oublié le ton d’Hazel dans Nos Etoiles Contraires. En découvrant le résumé de ce livre, la ressemblance a été frappante alors j’ai décidé de me lancer. Sans compter que même si le ton était sensiblement le même, le résumé était totalement différent.

Parker est aveugle depuis ses 6 ans suite à un accident de voiture, qui en plus de lui avoir coûté les yeux, lui a coûté sa mère. Et voilà que son père meurt. Accident ou suicide ? Personne ne le sait. La vie lui apprend, bon gré mal gré, à se blinder ; surtout depuis que Scott s’est moqué de ses sentiments. Mais Parker réussit haut la main les épreuves que la vie lui impose : le deuil de son père, l’emménagement nouveau de sa famille lointaine et gérer le quotidien d’un aveugle. Mais voilà que son lycée est fusionné avec un autre et que Scott refait son apparition. Or, il semblerait que Parker ne réussisse pas autant qu’elle le pense à dépasser ses sentiments, ses rancœurs et ses peines.

Je reconnais que le résumé n’est pas le plus original qui soit mais ça nous change agréablement de ce qui paraît en ce moment. Sans compter que le caractère de Parker nous force à l’admiration et ça c’est rare ! Aussi, pas de pathos dans lequel elle pourrait se lamenter sur ses problèmes mais en restant tout de même une héroïne humaine et crédible. Parker arrive à avoir de l’autodérision et accepte son problème de vue. C’est en ça que repose tout le charme du roman : il ne tombe pas dans le mélo mais arrive à donner une humanité à son personnage avec son lot de doutes, déceptions et pleurs. Lindstrom arrive également à mêler des thèmes sociétaux à l’intrigue sur Parker : la volonté d’assister jusqu’à infantiliser les personnes handicapées ou en n’adaptant absolument pas des équipements. Il pose ainsi un problème que beaucoup de jeunes dans cette situation doivent ressentir. Parker est admirable car elle refuse toute assistance et nous montre qu’être aveugle est, certes handicapant, mais ce n’est pas pour autant la fin du monde. Le thème de la course à pied est un parfait exemple où l’on voit le courage de notre héroïne. L’auteur procède donc à un  mélange de thèmes graves comme cette situation de handicap à d’autres plus légers : premiers amours et trio amoureux, déception, amitiés… Le roman reste très teenage : on retrouve l’univers du lycée, des 1ers rencards et des copines conseillères. Je regrette juste qu’il n’y ait pas plus de personnages. Heureusement, le peu qui sont présents sont assez travaillés pour qu’ils acquièrent leurs caractéristiques propres : on adore Scott et toute l’attention qu’il porte à Parker. Aussi, l’auteur s’inscrit dans la lignée John Green mais sait aussi s’en détacher et inventer son propre style. Eric Lindstrom sait doser avec précision l’humour et les problèmes de Parker pour tomber juste : on aime ce livre hybride à la fois drôle et infiniment profond !

 

En bref

Apprécié
Non-apprécié
-          Personnage de Parker : ne se plaint pas et ose affronter ses problèmes. Humour corrosif
-          L’absence de pathos
-          Mélange de thèmes graves et d’autres plus légers
-          Inscription dans la lignée de John Green mais s’en détache avec brio
 

 

Extrait

Aujourd'hui, j'ai choisi un foulard en soie blanche avec une grosse croix noire sur chaque oeil. C'était soit ça, soit mon hachimaki avec "vent divin" écrit en kanji, mais je n'ai pas voulu embrouiller les nouveaux en envoyant un message contradictoire. En revanche, je crois que j'ai eu tort de laisser ma veste à la maison.

D'habitude, je porte une veste militaire usée dont j'ai coupé les manches, couverte de badges que mes amies m'ont offerts au fil des années. Aves des slogans du style "Oui, je suis aveugle ! Vous vous en remettrez!" ou "Aveugle, mais ni sourde ni demeurée", et mon chouchou : Parker Grant n'a pas besoin d'yeux pour lire en vous!" Tante Celia m'a dissuadée de la mettre ce matin en disant que ça déstabiliseraient les anciens de Jefferson, qui ne me connaissent pas. Ils ont visiblement besoin qu'on les déstabilise

 

dimanche 27 novembre 2016

French Ski


 
Auteurs :
-     Tom ELLEN
-     Lucie IVISON
 
Prix : 14e
 
Edition : Gallimard Jeunesse (Scripto)

Résumé

Ce voyage de classe dans les Alpes commence mal pour Mouse, fâchée avec ses meilleures amies. De son côté, Jack tente de mémoriser quelques mots de français et de se laisser convaincre par Max et Toddy que ce séjour au ski les aidera à améliorer leur score en matière de filles. Mais à l’hôtel, l'arrivée d'un chanteur à succès vient perturber leur rencontre et leurs plans...
Les progrès en snow ne sont pas garantis, mais côté drague, gags et fous rires, les jeunes Anglais ne seront pas déçus, et les lecteurs non plus!

Par le duo d'auteurs le plus drôle et doué pour dire les bonheurs et les affres de l'adolescence: le besoin de plaire et le manque d'assurance, les rivalités, les rires et le sortilège d'être amoureux!

 

Mon avis

Tout d’abord, je tiens à adresser tous mes remerciements aux éditions Gallimard jeunesse pour ce service de presse.

Celui qui sera mon homard avait été un vrai coup de cœur aussi je ne pouvais pas laisser ce titre m’échapper. Déjà, il y a des auteurs géniaux mais en plus ça se passe pendant les sports d’hiver. Or, j’ai un gros faible pour tout ce qui touche à la neige et même si l’intrigue n’a rien d’original, on se laisse avoir malgré tout. Exactement comme avec Celui qui sera mon homard.

     Mouse arrive en cours d’année dans son collège après avoir été remerciée par son collège spécialisé en ballerines. Et même si elle n’a pas le moral ni la moindre envie de passer du temps en compagnie de son ancienne-meilleure amie, sa mère la fait participer de force au voyage scolaire dans les Alpes. Pour Jack, c’est l’évènement qu’il attendait avec ses amis : faire du snow et trouver l’âme sœur, voilà leur programme. Mais c’était sans compter sur l’arrivée de la star française qui rafle l’attention de la seule fille qui lui plait.

Prenez garde à vous les cyniques, ce livre n’est pas pour vous. Le public est clairement pour jeunes adolescents car c’est sweety à souhait. Mais, même si je ne suis pas ce genre, je ne peux pas résister à la plume de ces auteurs. Ils ont le don pour vous amadouer et vous entrainer avec eux. Vous avez entendu parler du hygge, la recette du bonheur au Danemark ? Ca consiste à se poser, prendre un chocolat chaud, se plonger dans un bain ou un livre et se détendre. Eh ben ce livre  nous fait totalement entrer dans cette ambiance cocooning. Et même si c’est puéril et qu’il n’y a rien de transcendant, on accroche comme ce n’est pas permis. Le talent des auteurs y est aussi pour quelque chose, ils savent être touchants sans en rajouter ni nous exaspérer. Les auteurs reviennent avec brio sur les affres des jeunes adolescents et on aime ce traitement sans concession et tellement drôle ! Comme d’habitude, c’est un roman à double voix pour Jack et Mouse mais l’intérêt réside principalement dans les personnages secondaires qui sont hilarants et dosent savamment l’humour des scènes. Je regrette juste que le trio de personnages masculins ne soit pas mis autant en avant que celui-ci des filles. Bien que les chapitres soient répartis de façon égale entre la voix masculine et féminine, je trouve que Jack et ses amis étaient moins marquants tandis que dans Celui qui sera mon homard c’est l’inverse. Cela dit, l’humour anglais reste aussi présent et fait notre bonheur. Les auteurs réussissent à nous faire sentir comme de jeunes ados, excités à l’idée de leur 1er flirt. Oui, c’est hyper fleur bleue mais une fois de temps en temps ça passe, surtout avec le talent de ces deux là. Alors, prêt à « hygger » en compagnie de French Ski ?

En bref

Apprécié
Peut déplaire
-     Thème : romance teenage aux sports d’hiver
-     Alternance des points de vue entre Jack et Mouse
-     Humour  anglais et style d’écriture caractéristique de ces auteurs
-     Fleur bleue
-     Très jeunesse : 12-13 ans
 

 

Extrait

« Soudain, la porte du placard s’est ouverte à toute volée et Jack a traversé la pièce comme un ouragan.

-     Il y a un rat ! s’est-il écrié en sautant sur place. Là-dedans ! UN rat énorme, gigantesque !

-     Quoi ? a demandé Keira, hilare.

Gigotant dans tous les sens, il s’est ébouriffé les cheveux, le visage rouge vif ; on aurait dit qu’il transpirait.

-     Il m’a mordu ! En plein sur la cheville ! Je vous assure qu’il y a un rat là-dedans !

Bien qu’encore un peu sous le choc, Connie s’est mise à 4 pattes sans un mot et est entrée dans le placard, sa queue de lion remuant derrière elle. Puis elle a réapparu, Monsieur Jambon dans la main.

-     Mon hamster n’est pas un rat. »

 

A savoir

Vous pouvez retrouver mon avis sur Celui qui sera mon homard ici : http://lecturesdunenuit.blogspot.fr/2015/04/celui-qui-sera-mon-homard.html

Et si le thème vous plait autant qu’à moi, jetez-vous sur Flocons d’amour : http://lecturesdunenuit.blogspot.fr/2016/09/flocons-damour.html

jeudi 24 novembre 2016

Les Animaux Fantastiques


 
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Auteur :
-     David YATES
-     JK ROWLING
 
Mon avis
Le film que l’on attendait tous ! Et pour cause : l’univers de notre enfance qui revient. Je dois vous avouer que rien qu’en entendant la musique, j’ai eu des frissons. Je me suis revue, quelques années plus tôt, frissonner dans mon fauteuil en attendant de connaître les aventures des héros de mon enfance. Bon, ok, certains diront que ce n’est pas un vrai Harry Potter. Et alors ? Qu’est ce qu’on aime dans ce film ? La bataille contre Voldemort ou l’univers ? Personnellement, j’ai un vrai penchant pour le deuxième. Alors oui, c’est vrai, pas de Poudlard ou d’école de sorcellerie. Mais, on apprend à se remettre de ce choc pour se concentrer sur l’intrigue. Parce que oui, tout est nouveau : des personnages au pays, JK Rowling redémarre à 0.
Robert Dragonneau est anglais et a été viré de Poudlard pour une raison mystérieuse. Plus mystérieux encore, il vient aux Etats-Unis avec une valise remplie d’animaux magiques. Or, dans le Nouveau Monde, les sorciers se cachent encore plus des Moldus qu’en Angleterre et exterminent les Créatures Fantastiques. Passionné par les animaux, Robert n’a cure de leur interdiction et voilà qu’il fait la connaissance d’un Moldu alors que ses créatures s’échappent. Pour l’auror déchu, Porpentina, ces deux infractions sont l’occasion rêvée de récupérer son poste au ministère de la magie. Les voilà tous lancés dans une course poursuite qui les mèneront droit vers les obscuriales, ces forces maléfiques incontrôlables qui menacent New-York.
Franchement, je dois avouer que le synopsis n’a rien de transcendant mais le duo Yates/Rowling permet de nous faire revivre l’aventure Harry Potter. Plus important que ses personnages, la maman du sorcier n’a rien oublié de son univers et le recrée dans le New York des années folles. Et même si il manque la touche de magie de Poudlard, on veut laisser toutes ses chances à ce nouvel univers de nous séduire. Le film est d’ailleurs conçu et pensé pour cela : entièrement 3D, c’est une merveille sur le plan de la réalisation. Et je vous passe la description des plans qui sont réellement très bien colorisés. Sans compter que les créatures fantastiques sont fidèles à l’imagination de notre auteure préférée. Mais qu’en est-il des personnages et de l’intrigue ? Bien que le suspens n’en soit pas vraiment un, les personnages sont à la hauteur du rôle qu’on leur prête. Même si je dois avouer que le trio de personnages, très ressemblant à celui de Harry Potter, ne fonctionne pas aussi bien que l’originel. Robert Dragonneau est vraiment trop sérieux, l’acteur qui l’incarne est d’ailleurs plus habitué à des rôles dramatiques. Heureusement, reste Connie et Jacob qui apportent l’humour nécessaire aux scènes. J’ai regrette que le monde que l’on connait, notamment Dumbledore, ne soit pas plus évoqué. Mais, cela ne tardera parait-il ! Le film pose les bases d’une nouvelle intrigue qui nous entraine bien malgré nous. Je crois que notre génération n’est pas prête à dire adieu à ses héros et le marketing à dire adieu à sa poule aux œufs d’or. Ce qui me laisse un espoir pour un spin­-off sur la vie de Jedusor ;D  
 
En bref
Apprécié
Non-apprécié
-     Film conçu entièrement pour la 3D qui rend hommage à la qualité des décors et aux animaux 
-     Les animaux fantastiques parfaitement fidèles au talent de JK Rowling
-     Jeu des acteurs formidable (notamment le personnage du Moldu)
-     Des schémas récurrents qui ne peuvent pas dépasser les originels
-     Une intrigue somme toute assez banale mais que l’on a hâte de développer