mercredi 21 septembre 2016

Baby Daddy

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Mon avis
Deuxième visionnage très agréable et coup de cœur : la sitcom Baby Daddy. Je ne comprends pas pourquoi elle n’est pas plus plébiscitée parce qu’elle est géniale ! 20 minutes ne passent jamais aussi vite qu’en compagnie de ces acteurs. Ils sont franchement drôles (et vraiment canons, ça aide !). Sans compter que le scénario, sans être élaboré est savamment construit pour que l’on rigole et que l’on s’attache aux personnages.
La série commence par Ben, Danny et Tucker qui commencent une collocation en plein New-York. Mais leur rêve est aussitôt anéanti par l’arrivée d’Emma sur le pas de leur porte. Le problème est que Emma n’est ni une fille rencontrée quelque part, ni une des copines des garçons. C’est le bébé, jusque là inconnue de Ben. Et son job de barman et leur insouciance ne font pas d’eux des modèles d’éducation, en dépit de l’aide de Bonnie et Riley…
Très proche de Bébé, mode d’emploi on ne peut qu’aimer Emma et son entourage de fous. Ben est fêtard et adore les blagues, tandis que son meilleur ami Tucker tente désespérément de choper. Or, face au grand et fort Danny, il n’a aucunes chances même si ce dernier est fou amoureux de Riley, sa meilleure amie. Laquelle saisit l’occasion de s’occuper d’Emma pour se rapprocher de Ben, dont elle est amoureuse depuis le lycée. Vous voyez l’ambiance ? Rajoutez à cela Bonnie, la quinquagénaire qui n’était pas prête à être mère et encore moins grand-mère, mais qui donne tout son possible et vous obtenez le mélange de Baby Daddy. Honnêtement, tous les personnages passent par des phases énormes. On adore Bonnie et son franc parler qui se moque sans cesse de l’incapacité de Tucker, Danny et son romantisme qui nous fait fondre, Tucker et son côté efféminé, Ben et ses frasques et bourdes habituelles, Riley et ses tentatives désespérées... Sans compter que Baby Daddy renouvelle le genre de la sitcom tout en conservant nos habitudes grâce au mélange de Friends et de Bébé, mode d’emploi. Ok, c’est théâtral et ça n’arrive jamais dans la vie, mais quand ça détend et que c’est bien joué, on s’est fiche non ? ;)
 

dimanche 18 septembre 2016

Tobie Lolness T1 – La vie suspendue

 
Couverture de Tobie Lolness, Tome 1 : La vie suspendue
Auteur : Timothée de FOMBELLE
 
Prix : 16E
 
Edition : Gallimard jeunesse
Résumé
Tobie n'est pas un garçon comme les autres. Agé de 13 ans, portant une cicatrice horizontale sur la joue, il est le fils d'un grand homme, d'un merveilleux savant. Il vit dans un arbre et ne mesure pas plus d'un millimètre et demi.
Il est exilé avec sa famille pendant cinq ans dans les basses branches parce que son père n'a pas voulu révéler le secret d'une invention révolutionnaire. Jusqu'au jour où ses parents sont emprisonnés. Tobie est alors pourchassé par son propre peuple, obligé de se cacher et de vivre la nuit "comme ces animaux nocturnes, anonymes, invisibles".
 
Mon avis
Cette série étant revenue à la mode, j’ai décidé de voir les raisons de ce succès. La ressemblance avec les Minimoys a été décisive, je le reconnais. On retrouve le charme des débuts des récits jeunesse : une narration riche et une intrigue bien menée bien que rien ne soit franchement extraordinaire.
Tobie Lolness est une créature minuscule vivant dans un arbre et à qui la vie sourit. Jusqu’au jour où son père, génial inventeur, est banni avec sa famille dans les Basses Branches pour avoir refusé de livrer le secret de sa dernière découverte. Les années passent et Tobie arrive à 12 ans lorsque sa grand-mère meurt et remonte dans les Hautes-Branches pour son enterrement. Mais la rancœur de Jo Mitch vis-à-vis des Lolness ne s’est pas apaisée, tout comme sa curiosité vis-à-vis de la mystérieuse invention. Il veut savoir son secret pour détenir le pouvoir de détruire l’arbre, kidnappant les parents Lolness pour les questionner. Tobie se retrouve alors en fuite mais doit aussi trouver un moyen de sauver ses parents.
On retrouve dans ce livre les étapes du roman initiatique et d’aventure : un jeune héros qui doit découvrir le monde par ses propres moyens, une course poursuite pour sauver son peuple, l’aide d’une jeune-fille… Ce T1 plante le décor et répond à toutes les promesses du résumé. Le lecteur ne s’ennuie pas grâce à l’alternance des flash-back et de la fuite du héros que les illustrations mettent en valeur. Ces dernières sont l’un des plus gros points fort du livre : elles l’enrichissent considérablement et lui donne une véritable singularité. L’autre point fort de Tobie Lolness est la didactique. De Fombelle livre de vraies leçons de vie dont les thèmes sont revenus à la mode : l’écologie est au centre de l’œuvre et la lutte entre Sim Lolness et le personnage de Jo Mitch, caricature de la mafia, nous renvoie l’image de notre société divisée entre le progrès et l’anéantissement de la nature. L’auteur se concentre donc sur les conséquences de cette lutte plutôt que sur les personnages : on ne s’attache pas réellement à Tobie, la potentielle histoire d’amour est très secondaire, et chaque chapitre est une petite histoire que l’on peut lire avant de se coucher. Le public ciblé est donc assez jeune, dans les 8-10 ans, et tout est fait pour les sensibiliser à nos problèmes écologiques en douceur.
 
En bref
Apprécié
Non-apprécié
-          La didactique autour de l’écologie
-          Les illustrations qui démontrent un travail entre auteur et illustrateur et aèrent la lecture
-          La lecture facilitée pour le public ciblé
-          Peu d’originalité : roman initiatique et d’aventure sans surprise
-          Personnages peu attachants
 
 
Extrait
« A la fin, Limeur dit en regardant Tobie avec dégoût :
-          Le pire, c'est que les ordures, ça fait aussi des petits.
Tobie repliqua sans réflechir :
-          Des petits ? Vous n'êtes plus si petit, vous savez... »
***
« Tobie mesurait un millimètre et demi, ce qui n'était pas grand pour son âge. Seul le bout de ses pieds dépassait du trou d'écorce. Il ne bougeait pas. La nuit l'avait recouvert comme un seau d'eau.
Tobie regardait le ciel percé d'étoiles. Pas de nuit plus noire ou plus éclatante que celle qui s'étalait par flaques entre les énormes feuilles rousses.
Quand la lune n'est pas là, les étoiles dansent. Voilà ce qu'il se disait. Il se répétait aussi : «S'il y a un ciel au paradis, il est moins profond, moins émouvant, oui, moins émouvant...»
Tobie se laissait apaiser par tout cela. Allongé, il avait la tête posée sur la mousse. Il sentait le froid des larmes sur ses cheveux, près des oreilles.
Tobie était dans un trou d'écorce noire, une jambe abîmée, des coupures à chaque épaule et les cheveux trempés de sang. Il avait les mains bouillies par le feu des épines, et ne sentait plus le reste de son petit corps endormi de douleur et de fatigue. Sa vie s'était arrêtée quelques heures plus tôt, et il se demandait ce qu'il faisait encore là. Il se rappelait qu'on lui disait toujours cela quand il fourrait son nez partout : «Encore là, Tobie !» Et aujourd'hui, il se le répétait à lui-même, tout bas : «Encore là ?»
Mais il était bien vivant, conscient de son malheur plus grand que le ciel. Il fixait ce ciel comme on tient la main de ses parents dans la roule, à la fête des fleurs. Il se disait : «Si je ferme les yeux, je meurs.»
 

mercredi 14 septembre 2016

Downtow Abbey

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Mon avis
Avec les vacances d’été je n’ai pas été très productive mais j’ai au moins eu le temps de rattraper mon retard sur les séries. Je vais donc vous faire des minis-chroniques de ces visionnages. Je commence par Downton Abbey parce que ça été mon plus gros coup de cœur et ma plus belle surprise et pourtant la série partait avec beaucoup de handicaps, de mon point de vue : domestiques, début du XXe siècle, pas de scènes de sexe ni de sang... Mais l’aspect historique est légèrement délaissé pour se concentrer sur les problèmes des aristocrates.
Avec le naufrage du Titanic, lord Grantham perd son unique héritier ; or, si ses 3 filles peuvent hériter de la richesse de leur mère, le duché et le château de Downton Abbey doit demeurer à un homme. C’est Matthew Crowley, un lointain cousin qui devient l’heureux héritier. Mais ce dernier se fiche de la fortune et du domaine, habitué à travailler et n’a jamais espéré hériter d’une telle fortune et n’a pas les mœurs d’un grand aristocrate. L’idéal  serait de le marier avec Mary, la première née du comte mais elle est décidée à faire un mariage d’amour et Matthew est d’une caste trop inférieure pour elle. Lady Violet et sa belle-fille Cora, décident de s’unir pour la première fois de leur vie, pour ne pas laisser cet étranger obtenir leur titre et leur fortune tandis que lord Grantham se prend d’affection pour Matthew et que ses filles apprennent à voler de leurs propres ailes.
Les complots sont donc au rendez-vous dans cette course aux titres et à l’argent pour les aristocrates : il est question d’héritiers et des mariages dans un monde qui refuse le progrès. Parallèlement, on suit l’ombre de cette noblesse avec pour thème principal l’ascension sociale des valets, femmes de chambre, majordome… Leur rivalité fait écho à la vie des nobles, et leurs allées et venues permettent de faire avancer l’intrigue des deux côtes pour que chaque couche sociale interfère avec l’autre. Autre fait appréciable : la romance n’est franchement pas au rendez-vous. Ok, il y a le traditionnel couple de domestique, l’amour impossible entre une lady et son serviteur ou les problèmes posés à cause de l’arrogance de Mary mais ce qui domine surtout est le calcul des intérêts du mariage. Evidemment, c’est anglais donc l’humour pince sans rire et assez noir si spécial est à l’honneur. L’actrice Maggie Smith est vraiment magistrale ; encore plus que dans Harry Potter ! Elle donne toute la touche british à la série et chacune de ses répliques prête à la moquerie. Les autres personnages sont également très bien interprétés ce qui fait qu’un épisode qui frôle les 1h nous semble durer seulement 20 minutes. Les décors sont magnifiques et les dialogues véritablement travaillés. Sans compter que l’on retrouve tous les caractères : le majordome engoncé dans les traditions, les deux vieilles cousines qui se disputent sans cesse car l’une est une nouvelle riche et l’autre est conservatrice, le duc qui souhaite vivre avec son temps tout en conservant son cachet, la plus jeune fille au physique ingrat éclipsée par sa grande sœur magnifique mais froide… Du côté des domestiques, c’est aussi varié : les machiavéliques, ceux qui acceptent l’ordre établi, les directeurs froids mais justes… Il y en a pour tous les goûts et même ceux qui aiment la violence se laisseront charmer par la vie à Downton Abbey et ses manigances dans une ambiance british enchanteresse qui nous fait regretter cette époque.
 
En bref
Apprécié
Non-apprécié
-          Les personnages : bien interprétés et variés, au caractère varié
-          Les thèmes : indépendance des femmes, les mariages d’intérêts, la vie des aristocrates
-          Qualités cinématographiques : décors, dialogues, jeu des acteurs. Rien n’est laissé au hasard
 
 

dimanche 11 septembre 2016

Lady Helen T1



 Couverture de Lady Helen, tome 1 : Le Club des Mauvais Jours
Auteur : Alison GOODMAN
 
Prix : 19.50E
 
Edition : Gallimard jeunesse  

Résumé

Londres, Avril 1812

Lady Helen Wrexhall s’apprête à faire son entrée dans le monde. Bientôt, elle sera prise dans le tourbillon des bals avec l'espoir de faire un beau mariage. Mais une bonne de la maison disparait, des meurtres sanglants sont commis, la plongeant soudain dans les ombres de la Régence. Helen fait la connaissance de lord Carlston, un homme à la réputation sulfureuse. Il appartient au Club des mauvais jours, une police secrète chargée de combattre des démons qui ont infiltré toutes les couches de la société. Lady Helen est dotée d’étranges pouvoirs, mais acceptera-t-elle de renoncer à une vie faite de privilèges et d'insouciance pour rejoindre lord Carlston et basculer dans un monde terrifiant ?

 

Mon avis

Tout d’abord, je tiens à adresser tous mes remerciements aux éditions Gallimard jeunesse pour ce service de presse.

« Il est question dans ces pages de découvrir sa force et son pouvoir, de faire des choix perilleux. Et tout cela dans les merveilleuses robes de soie et les somptueux décors de la Régence ! », Alison GOODMAN

C’est la grande sortie Gallimard de septembre que j’attendais et qui a répondu à toutes mes attentes. Alison Goodman est une auteure de talent qui sait mêler fantastique et historique aussi bien Cassie Clare. Les débuts du XIXe siècle sont parfaitement retranscrits et la chasse aux démons est rendue originale par les personnages. Le suspens est donc maintenu jusqu’au bout de la lecture, tout comme le décor qui prend vie au fur et à mesure que l’on avance.

Helen fait sa 1ere saison à la Cour du roi George III, sous la Régence de Prinny. Sa mère, Catherine, a été accusée de trahison et s’est noyée plusieurs années auparavant. La jeune fille est donc priée par son oncle de faire oublier son héritage douteux pour se marier au plus vite. Mais c’est sans compter sur le caractère opiniâtre de sa nièce et Lord Carlston, qui parle de sa mère en des termes élogieux et qui l’éloigne du monde de la Cour pour un autre univers tout aussi obscur que sa mère connaissait bien…

Franchement, je crois que c’est la 1ere fois depuis le début de l’année que toutes mes attentes ont été comblées. Je m’attendais à un récit qui ressemble à celui des Origines de La Cité des Ténèbres et j’ai trouvé une héroïne plus agréable que Tessa tout en conservant son univers. Helen est courageuse, curieuse et a un humour grinçant qui nous ravit. Ses aventures ne sont pas l’occasion de se plaindre car elle sait tirer parti des situations et n’a pas peur de foncer dans le tas. Quand à Lord Carlston, il est rendu mystérieux et attachant tout en étant aussi fougueux que Helen. Leurs rencontres sont alors attendues et font avancer l’intrigue tout comme notre attachement à ce duo. De plus, les personnages secondaires ont chacun des caractères bien définis qui pimentent, eux-aussi, la narration pour la rendre vraisemblable. Le travail de l’auteure est vraiment réel : on sent qu’elle s’est immergée dans cette époque et parvient à nous ramener en 1812. De ce fait, on rentre immédiatement dans le récit et on n’en sort que lorsque l’auteure le décide, les 500 pages sont avalées et ne comportent pas de longueurs.  D’ailleurs, son travail est tel que même si d’ordinaire je n’aime pas cette époque, je vais m’y intéresser de plus près car elle a réussit à me rendre curieuse ! De plus, le mélange de fantasy et d’histoire est savamment dosé et les créatures sont innovantes tout en répondant à la mythologie des enfers biblique et à la gothic literature. Mais ce n’est pas que de la fantasy ! On a également des thèmes à la Jane Austen : la place des femmes dans la société et son hypocrisie, une héroïne qui souhaite s’affranchir des codes pour choisir son destin… Le récit est donc loin d’une chasse aux sorcières prévisible qu’un début de romance pimente. Voilà un tome qui ouvre une belle rentrée littéraire et qui ne manquera pas de vous charmer !

En bref

Apprécié
Non-apprécié
-          Le cadre historique savamment peint sans descriptions lourdes et ennuyeuses
-          Les personnages : tous réels et attachants. Mention particulière pour Helen qui souhaite briser les carcans et pour Lord Carlston aussi mystérieux qu’attirant
-          La fantasy noire qui innove tout en s’inspirant des grands classiques de la gothic literature
 

 

Extraits

« Londres, aux derniers jours d’avril 1812. L’agitation sociale était à son comble, on se battait avec férocité sur le continent et toute la jeune nation américaine semblait prête à passer à l’attaque. Ce fut également ce mois d’avril que la reine Charlotte choisit, après deux ans d’interruption, pour reprendre les cérémonies de présentation à la cour des jeunes filles de l’aristocratie. Encore un champ de bataille, mais d’un autre genre. »

***

« Helen ploya son genou gauche et fit sa révérence, la tête baissée. Ses gestes étaient aisés, sans rien de vacillant. Elle respira – tante Leonore serait contente. Sous ses yeux, la main gantée de la souveraine était crispée sur l’accoudoir sculpté. Dans un bruissement de soie bleue, elle vit s’approcher le corsage cousu d’étoiles d’or et parsemé de diamants de Sa Majesté qui se penchait pour lui donner le baiser royal. Helen leva son visage vers un suave parfum de girofle et l’éclat de diamants brillant sur une peau tachée par la vieillesse. Puis elle sentit des lèvres desséchées se poser doucement sur son front.

-          Vous êtes la fille de la comtesse de Hayden ? demanda Sa Majesté d’une voix si basse que Helen ne sentit guère qu’une haleine tiède sur sa peau.

Elle avait donc posé la question fatale. Helen sentit sa gorge se serrer et n’eut que la force de hocher la tête.

-          Mon enfant, ne croyez pas tout ce qu’on dit de votre mère »

 

A savoir

Ce tome est le 1er d’une trilogie – The Days Dark Pact dont le T2 est annoncé en France pour août 2017 et le T3 en 2018.

 Couverture de Lady Helen, tome 2 : The Dark Days Pact

The Days Dark Pact

Eté 1812
Après les évènements scandaleux du bal marquant son entrée dans le monde, lady Helen s’est réfugiée à Brighton, station balnéaire à la mode où elle suit l’entrainement indispensable pour devenir une Vigilante du Club des Mauvais Jours.
Tnadis qu’elle se débat pour oublier son éducation de jeune fille du monde et se consacrer à sa nouvelle vocation de guerrière, Helen se rend compte que son mentor, Lord Carlston, mène son propre combat intérieur. L’énergie pernicieuse des Abuseurs a-t-elle empoisonnée son âme ou une autre force le conduit-elle à ces violents accès de folie ? Quelle que ce soit la réponse, Helen est déterminée à aider cet homme auquel elle se sent atachée par un lien profond mais interdit…
Mais Lady Helen doit aussi obéir aux ordres de l’oraganisation secrète. La mission qui lui est confiée l’amènera-t-elle à le trahir ?

 

Alison GOODMAN a déjà été publiée en France en 2019 avec un dyptique, Eon et Eona. Une chose est sûre, il est entré dans ma PAL ! ;)

 Couverture de Eon et le douzieme dragon

Eon

Au cœur d'une Chine impériale mythique, Eon s'entraîne avec d'autres jeunes garçons pour être choisi comme apprenti par l'un des douze dragons qui protègent le pays. Mais il porte un dangereux secret. Dans ce monde plein de fausses identités, d'alliances incertaines mais aussi d'amitiés loyales, Eon est en grand péril. Un récit fascinant, une aventure flamboyante, dans la tradition du Clan des Otori de Lian Hearn

 

samedi 10 septembre 2016

Nerve (film)


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Résumé
Retrouvez la bande annonce ici : https://youtu.be/uJI9eLEKBDg
 
Mon avis
Aujourd’hui, je vous fais un petit point sur le film de Henry Joost et Ariel Schulman. Cela faisait longtemps que j’attendais sa sortie, d’autant plus que le livre me plaisait vraiment. J’ai fait le choix de ne pas lire le livre avant de voir le film pour ne pas être déçue. Il me sera donc difficile de parle de son adaptation mais je peux tout de même vous parler des mon ressenti sur le film. Il tiendra en un mot : EXULTANT ! L’adrénaline était présente du début à la fin et on se demandait où cela allait s’arrêter. Les personnes dans la salle murmuraient des « putain… », d’autres étaient comme les personnages : pris entre fascination et répulsion et d’autres encore étaient excités par les défis et prêts à les relever. Bref, il y en a pour tous les goûts mais on est tous unis par la volonté de voir jusqu’où notre héroïne est capable d’aller.
Il faut dire que le résumé est assez innovant même si on a des embryons de ces jeux avec Pokémons Go ^^ Imaginez qu’en 2030 un jeu en ligne puisse vous influencer dans votre vie quotidienne. C’est le cas de Nerve qui sépare la population en 2 : d’un côté les joueurs et de l’autres les voyeurs. Ces derniers payent pour voir les joueurs réaliser les défis qu’ils leur ont imposés. 2000E pour montrer ses fesses en public, 500E pour essayer une robe,… Ca semble de l’argent facile mais plus les Voyeurs vous aiment, plus les défis vont loin. Et une fois rentrés dans le jeu, on ne peut plus en sortir sans récupérer l’argent. Continuer ou abandonner jusqu’à ce qu’il n’en reste que deux…
On sent bien que l’auteure s’adresse à un public d’ados en leur montrant les dangers d’internet et des réseaux sociaux. A ce titre, le film reste assez jeunesse : l’histoire d’amour, la fin prévisible quelques minutes avant le grand dévoilement, le méchant qui poursuit nps tourteaux, les meilleurs amis qui aident… Cette intrigue intègre les étapes d’un bon film adolescent et est à la croisée de plusieurs livres. Vous avez des références à la dystopie avec 1984Big Brother is watching you avec les Joueurs qui connaissent vos points faibles et où vous êtes en permanence filmés et surveillés. Mais on retrouve aussi Hunger Games : la ville devient une arène et où seuls deux candidats s’affronteront pour qu’un seul demeure vainqueur. Mais Jeanne Ryan rajoute une touche un peu plus flippante avec la question de l’addiction. Le protagoniste comme le personnage est pris dans le jeu et n’arrive pas à s’arrêter de relever les défis. La seule question pour lui et pour nous est alors : « jusqu’où on peut aller ? ». Sans compter que les plans du film sont assez réalistes pour que l’on ressente le vertige ou la vitesse lors des défis, le jeu des acteurs convainquant et les dialogues en français bien doublés. Réelle réussite selon moi et je suis sure que le livre est encore mieux ! A voir et à lire donc J

mercredi 7 septembre 2016

Dragon de glace


 Couverture de Dragon de glace
Auteur : George R.R. MARTIN
 
Prix : 13E
 
Edition : Flammarion
Résumé
Le dragon de glace est une créature légendaire ne laissant dans son sillage que peur et désolation. Il est si terrifiant qu'aucun homme n'a jamais réussi à le dompter. Pourtant Adara n'a pas peur : le dragon a toujours fait partie de sa vie. Tous les deux vont sauver le monde de la destruction.
 
Mon avis
Voilà un moment déjà que je voudrais lire Game of Throne mais j’avoue que les extraits sur internet m’ont découragée. Il paraît que les livres sont mal traduits et je veux bien le croire… L’écriture a l’air dense et peuplée de descriptions, or, je sors de lettres modernes et je veux faire une pause avec ce type de récits (sans compter que je suis plus théâtre et poésie que narration longue). Bref, je n’ai jamais osé tenter l’aventure mais l’occasion s’est présentée et me voici assez mitigée. L’intrigue n’est pas à la hauteur de ce que j’attendais du créateur de GoTh, c’est un peu trop convenu à mon goût.
Adara est née de l’hiver : elle a les yeux bleus glacés, les cheveux blond-blanc et une peau de la couleur du givre. Son corps gelé est à l’image de son esprit : elle ne sourit que très peu et semble n’aimer personne. Seul l’hiver lui réchauffe le cœur : chaque année elle l’attend avec impatience pour construire ses châteaux de givre et voir le terrible dragon de glace que nul ne peut approcher, ni dompter. Mais lorsque sa vie et celle de son village sont menacées par une invasion de dragons de feu, elle n’a d’autre choix que de se lancer dans la bataille.
Cette nouvelle, plus un conte qu’autre chose d’ailleurs, est vraiment trop courte. Le décor est à peine planté que déjà on saute à une autre étape. D’ailleurs, si je devais faire un schéma narratif de l’intrigue, j’aurais beaucoup de mal car le récit se concentre presque que sur la bataille de type fantasy. Autre reproche : il y a eu trop peu de connexions avec la série. Je m’attendais à des petits clins d’œil mais rien mis-à-part la couleur des dragons de Daenerys. Merci du cadeau… C’est vraiment très décevant. Sans compter qu’il n’y a pas de carnage comme dans la série : la bataille est très elliptique au final et se contente des blessures de guerre habituelles. On a pourtant l’habitude du pire avec HBO ! Quant à la fin, on se demande d’où elle sort : des questions sont en suspend et je dois avouer que j’ai franchement été mouchée face à tant de consensus. Lisez un petit conte et vous obtiendrez une fin assez semblable. Je critique, je critique, mais ça semble destiné à des enfants donc… Le travail de l’auteur semble surtout reposer dans la coopération entre le dessinateur et l’auteur. La qualité des illustrations donne tout le charme au récit et sont en réel lien avec les descriptions : l’impression de lire un conte est donc accentuée et les dessins subliment le récit. Aussi, il ne vous reste pas une impression négative de lecture, vous restez juste sur votre faim…
 
En bref
Apprécié
Non-apprécié
-          La coïncidence entre le récit et les illustrations pour donner l’image d’un conte
-          La qualité des illustrations
-          La bataille fantasy et la qualité des descriptions
-          Peu de liens avec l’univers de la série
-          Récit trop court avec des questions laissées en suspend
-          Une fin trop consensuelle
 
 
Extrait
"Non, se dit Adara. Quiconque régnerait sur la contrée, le dragon de glace resterait le sien, à elle."
 

lundi 5 septembre 2016

Bad Kitty

 Couverture de Bad Kitty
Auteur : Michele JAFFE
 
Prix : 14E
 
Edition : Hachette (coll : Fashionnista)
Résumé
Jasmine a une caractéristique dont elle se passerait bien: elle a la poisse ! Quoiqu'elle fasse, elle se retrouve toujours mêlée à des histoires impossibles ! Alors qu'elle est en vacances à Las Vegas avec sa famille, elle se retrouve malgré elle plongée au coeur d'une enquête policière : un célèbre mannequin et son fils sont menacés. Aidée par son trio d'amis venus à la rescousse, et après de multiples péripéties, Jasmine parviendra à faire éclater la vérité.
 
Mon avis
J’ai découvert Michele JAFFE avec Fleur de Fantôme (http://lecturesdunenuit.blogspot.fr/2014/07/fleur-de-fantome.html) que j’avais beaucoup apprécié et je suis tombée par hasard sur ce live. Il est complètement différent de Fleur de Fantôme mais tout aussi intéressant. Ici, humour et enquête policière sont au rendez-vous.
Jasmine, Jaz pour les intimes, est en vacances à Las Vegas en train d’admirer les abdos d’un charmant jeune homme quand un chat lui saute sur la poitrine et qu’un gamin lui demande de le sauver. Sans le vouloir, et alors que ça n’en a pas l’air, elle met la main sur une enquête tenue secrète par l’hôtel où elle réside. Fred, le petit garçon, et sa mère sont poursuivis par un tueur et Jaz fourre si bien son nez dans leurs affaires que le tueur l’a également dans le collimateur. La voilà donc plongée dans une enquête, coincée entre le beau gosse aux abdos en béton et un tueur introuvable, et plus qu’heureuse de tester ses compétences de détective.
Le livre s’ouvre sur un hommage à Meg CABOT. Le style d’écriture est donc un peu dans le même ton : des aventures rocambolesques, une héroine très sarcastique et qui n’a pas froid aux yeux, de la romance enrobée par l’humour. Bon, je ne vous promets pas les barres de rire que l’on peut trouver dans les livres de Cabot, mais ça s’en rapproche. On adhère bien à l’héroïne et ses mésenvatures sont si inattendues que l’on est pris comme dans une sitcom. Vous savez, on sait que c’est impossible mais on regarde en ricanant malgré tout. Sans compter que les personnages secondaires apportent du piment dans la course au tueur de Jaz ; vous retrouvez tout ceux que l’on aime : le beau gosse au cœur tendre, la meilleure amie complètement barrée, la latina sexy, les pestes débiles… Ca c’est pour les amis de Jaz mais on a aussi les « méchants » qui sont irrésistibles entre le grand russe et le mec mystérieux qui fait craquer Jaz. Tout est calculé par Jaffe pour que ce soit léger, drôle et intéressant. Résultat : on se concentre plus sur le cocasse de la situation et on ne regarde plus l’intrigue sur laquelle Jaz est censée enquêter. Sans compter que dans les passages qui devraient être sérieux, vous pouvez trouver des astérisques où les personnages commentent l’action par messagerie instantanée, comme s’ils lisaient eux-aussi le roman. C’est très innovant comme mode de mise en page et franchement très appréciable. Mon seul reproche portera sur le traitement  l’intrigue, que finalement on ne suit pas et qui n’est pas très claire. Cela dit, je pense que c’est une volonté de l’auteure. Le lecteur, comme Jaz, est pris dans un tel tourbillon qu’il ne sait pas où donner de la tête. C’est bien un livre dans la filiation de Meg Cabot qui nous détend et nous fait rire. Mission réussie pour Michèle Jaffe !
En bref
Apprécié
Non-apprécié
-          La mise en forme originale qui donne la tonalité humoristique en commentant le récit rétrospectivement
-          Les personnages qui possèdent leurs propres caractéristiques (et sont complètement barrés)
-          L’écriture proche de celle de Meg CABOT
-          L’intrigue qui n’est pas très claire
 
Extrait
« Lorsque mon humiliation de ne pas avoir été embrassée s’est dissipée, j’ai été obligée de considérer les faits suivants :
1.      Jack était un très mauvais garçon
2.      Jack avait menacé Fred
3.      A l’idée qu’il allait m’embrasser, ça m’a picoté de partout.
4.      Comme ça ne me l’avait jamais fait pour aucun garçon avant
5.      Alors que nos bouches ne s’étaient même pas touchées
6.      Ce qui voulait dire que
7.      Si jamais cela se produisait
8.      Alors là, ce serait le délire !
9.      Mais cela n’avait aucune importance,
10.  Du tout.
11.  Parce qu’il complotait contre Fred
12.  Et que je serais complice de ce qu’il projetait si je ne disais rien à Mr Curtis
13.  Et j’étais coincée dans un bateau avec un gondolier qui bramait des complaintes débiles
 
A savoir
Si vous vous intéressez à Meg Cabot, vous êtes tombés sur une grande fan. Voici mes posts vers des livres chroniqués :
Et pour les connaisseurs, des infos sur la sortie du T11 du Journal d’une Princesse – Le  Mariage d’une princesse : http://lecturesdunenuit.blogspot.fr/2015/08/journal-dune-princesse-tome-11-le.html