samedi 18 janvier 2014

Plus encore que la vie, T2 : Que la mort nous sépare


Couverture de Revenants, tome 2 : Que la mort nous sépare
Auteur : Amy Plum
Editeur : Milan Macadam
Prix : 16,5E

Résumé

Kate a choisi. Elle a choisi Vincent.

Une humaine et un revenant.

Une mortelle et un immortel.

Par amour pour Kate, Vincent a promis d'éviter la mort, de ne plus donner sa vie pour sauver celle des autres. Mais lutter contre sa nature n'est pas sans risques ni souffrances, même quand on est immortel...


Mon avis

Honnêtement, je pense que je n’ai pas su apprécier ce livre à sa juste valeur. Je m’explique : j’avais adoré le tome 1 et il fallait l’attendre 3 mois pour le tome 2. Le temps passant, je ne l’ai pas acheté et ainsi 2 ans ont passés. Vous vous en doutez, l’intrigue est devenue de plus en plus floue jusqu’à ce que je n’en garde qu’un vague souvenir. C’est dans ces conditions que j’ai repris le récit des aventures de Vincent et Kate. Même si je n’ai pas été autant happée dans l’histoire que pour le tome 1, je dois avouer qu’il était divertissant et que la fin a tout cela même réussi à me surprendre.

Cependant, si le tome 1 privilégie l’histoire d’amour, dans le tome 2, les Numa (ennemis immortels des revenants) sont de plus en plus présent au profit de Vincent. Nous retrouvons une Kate endurcie qui fait son possible pour trouver une issue à son couple. Vincent, lui, fait de son mieux pour résister à ses pulsions mais ce n’est pas concluant. En effet, étant un revenant, ils ressent le besoin de sauver des humains même si il doit y laisser la vie. En sa qualité d’immortel, il renaîtra 3 jours plus tard. Mais, voilà le problème : Kate est mortelle et Vincent, chaque fois qu’il cède à une pulsion, rajeunit jusqu’à l’âge de sa 1ere mort (19 ans). Ainsi, Kate vieillira et mourra alors que lui, s' il continue à se sacrifier et à renaitre, sera toujours un beau jeune homme. Ce tome se concentre donc sur ce problème et la quête de nos deux héros pour découvrir comment enrayer ce processus. Parallèlement et sans le savoir, un autre protagoniste va lui aussi mener sa quête pour devenir tout puissant, peut importe les conséquences.

En conclusion, c’est 1 livre divertissant qui se lit assez vite et facilement car l’écriture de Plum est fluide et prenante. La fin nous donne envie de lire la suite et cette fois-ci, je ne vais pas tarder avant d’acheter le tome 3.


Extrait

« - Tu l'as dit toi-même : ma vie sera courte, un grain de sable à l'échelle des siècles, qui sait, des millénaires qu'il te reste à vivre. Je ne veux pas que tu les mettes en périls pour moi. [..] Vincent m'entraîna à l'écart et me prit pas les épaules.

 - Sans toi, cette existence, comme tu l'appelles, n'est rien d'autre qu'une forme de survie. C'est ce qu'elle a toujours été pour moi. Avec toi, Kate, j'ai enfin l'impression de vivre. Je n'échangerais pas cette seconde avec toi, dit-il en effleurant mes lèvres, contre ses siècles de solitude. Et si cette seconde pouvait s'étendre dans quelques décennies, eh bien, la perte de l'immortalité serait un prix bien faible à payer. »

Nos étoiles contraires


Couverture de Nos Étoiles Contraires
Auteur : John Green
Prix : 16,50 E
Edition : Nathan


Mon avis

Je me rends compte d’une chose : faire une chronique sur un livre qu’on a adoré est bien plus difficile que je ne le croyais et je comprends pourquoi la 4ème de couverture n’a mis que des citations : ce livre est si bouleversant qu’on rencontre des difficultés à faire une présentation classique. Sachez juste que c’est l’histoire d’une jeune fille, Hazel, victime du cancer mais qui rencontre l’amour. Vous voyez si on le résume, il semble tellement banal que ça ne donne aucune envie de le lire… C’est d’ailleurs la raison pour laquelle je ne l’ai pas lu plus tôt et je le regrette !

Plutôt que d’expliquer l’histoire entre Hazel et Augustus, je vais vous expliquer pourquoi la critique est aussi enthousiaste et pour une fois elle a bien raison ! Tout d’abord, sachez que ce n’est pas l’histoire stéréotypée de la jeune cancéreuse malheureuse dans un hôpital. Ici, nous avons une héroïne forte, drôle et courageuse. Mais elle n’est pas le seul personnage comme ça, tous les,autres le sont ! Quand les blogs disaient que l’on passait du rire aux larmes, je me disais qu’ils exagéraient mais pas du tout ! C’est exactement ça ! Le pathétique qui n’est pas au rendez-vous, je vous en donne même une preuve : Isaac, un ami d’Hazel, a un cancer de l’œil. On lui en a enlevé un et on s’apprête à faire de même avec la 2eme. Lisez maintenant comment il évoque le fait d’être aveugle : « ce matin, je suis allée à la clinique et j’ai dit au chirurgien : « je préférerai être sourd qu’aveugle ». Et lui m’a répondu : « ça ne marche pas comme ça ». Et moi : « oui, je sais que ca ne marche pas comme ça. Je disais juste que si, j’avais le choix, que je n’ai pas, je préfèrerai être sourd qu’aveugle ». Et lui : « la bonne nouvelle, c’est que vous ne serez pas sourd ». Et moi : « Merci de m’expliquer que mon cancer de l’œil ne va pas me rendre sourd. J’ai vraiment de la chance qu’une sommité intellectuelle telle que vous daigne de m’opérer ». Vous voyez ? Sujet délicat et tragique mais on rigole tout de même grâce à cette écriture magique dont fait preuve Green. Et les personnages sont tous drôles, aucun ne nous ennuie ou ne nous exaspère. Quand Entrainement Weekly le dit: « drôle , poignant, lumineux » ce n’est absolument pas exagéré. Le livre se termine trop vite et je comprends mieux la citation de la 4eme de couverture : « on rit, on pleure, et on en redemande ».

Je ne vois aucun défauts à ce livre : faire passer son lecteur des rires au larmes démontre la qualité de la plume et l'attachement créé par l'auteur aux personnages. On parle souvent de la "magie d'un livre", spontanément je désigne Harry Potter (http://lecturesdunenuit.blogspot.fr/2014/09/harry-potter-t1-lecole-des-sorciers.html) mais maintenant, je peux parler de John Green. Je ne dirai qu’une chose : lisez-le, vous ne le regretterez pas. Vous serez bouleversés mais pas parce que Green appuie sur le pathétique. Non, loin de là, il fait une œuvre réaliste en nous montrant deux jeunes gens qui veulent oublier la maladie mais il ne nous décrit pas en long, en large et en travers leurs souffrances. Attention, il ne les minore pas non plus. Elles sont présentes sans être omniprésentes. Ici, le stéréotype du cancéreux souffrant mais se battant vaillamment est abandonné : ce sont deux ados parfois détestables avec leurs parents et qui veulent simplement vivre leur vie.  


Extrait

Bon je ne peux pas résister, voilà un échange entre Hazel et Augustus.


« - J’espère seulement, a-t-elle ajouté en se tournant vers Gus, qu’ils deviendront des jeunes gens aussi réfléchis et intelligents que toi.


 J’ai résisté à l’envie d’avoir un haut-le-cœur sonore.


 - Il n’est pas aussi intelligent que ça, ai-je dit à Julie.


 - Hazel a raison. C’est juste que la plupart des mecs canon sont stupides. Par conséquent, je me situe au-delà des espérances.


 - Oui, il est avant tout sexy, ai-je déclaré.


 - C’en est parfois aveuglant, a-t-il renchéri.


 - D’ailleurs, Isaac, un de nos copains, est devenu aveugle à cause de ça.


 - Quelle tragédie ! Mais comment puis-je m’empêcher d’être mortellement beau ?


 - Tu ne peux pas.


 - Ah, c’est un fardeau d’avoir un visage sublime.


 - Sans parler de ton corps.


 - Ne me lancez pas sur le sujet de mon corps parfait. Il faut éviter de me voir nu, Dave. Hazel m’a vu nu et ça lui a coupé le souffle, a-t-il dit avec un petit signe de tête en direction de ma bombonne d’oxygène. »