Blacklistée

Auteur : Cole GIBSEN   Prix : 17E   Edition : Hugo Roman

Résumé

En allant vers mon casier, j’aperçu de loin quelque chose sur la porte : un mot écrit au marqueur noir. Plus j’approchais, plus je voyais nettement l’inscription. Elle me criait, claire comme de l’eau de roche : « SALOPE »

La vie de Regan bascule le jour où, en arrivant en cours, elle découvre ses messages privés placardés sur tous les murs du lycée. Vacheries, mensonges, insultes, manipulations : tout est là, exposé aux yeux de chacun.
En une seconde et quelques clics, la vie de Regan bascule…
Elle devient une véritable paria. Ses amies lui tournent le dos, et les autres élèves du lycée commencent à lui faire vivre un enfer.
Du jour au lendemain, Regan n’a plus d’autre choix que de devenir transparente. Mais qui, parmi ses soi-disant fidèles alliées a pu la trahir ainsi ? Et pourquoi Nolan, mystérieux jeune homme au charme trouble, est-il toujours sur son chemin ? La chut de Regan n’est qu’un début. Et personne n’en sortira indemne…

Mon avis

C’est un thème qui a pris du temps à se développer mais qui arrive (enfin) chez nous : l’harcèlement au collège ou au lycée. Vous avez une vidéo suédoise qui dénonce les violences verbales faites aux jeunes-filles, le roman La Vérité sur Alice mais aussi Blacklistée qui s’intéressent à ce problème. Ce dernier élargit les thèmes, certes les violences verbales pour les filles et le harcèlement sont au centre, mais on retrouve aussi les problèmes d’homophobie et de phobie scolaire.

Regan est fille de député ; elle doit donc être irréprochable. Pompon girl et 1ere de la classe, Regan multiplie les sourires et les faux-semblants pour rester dans les petits papiers des lycéens. Cela suppose donc de connaître les secrets de chacun et de les exploiter au maximum sans qu’ils s’en rendent compte… Jusqu’au jour où tous ses messages de garce sont diffusés dans le lycée. La gentille Regan a disparu et est devenue la garce manipulatrice. Prenant conscience de son hypocrisie, ses amies se détournent d’elle. Tous sauf Nolan, déjà paria, qui va lui montrer la voie à suivre et l’inutilité de sa quête à la popularité mais aussi la mener sur des sentiers jamais battus.

Comme c’est Hugo Roman qui publie ce livre, il y a forcément une histoire d’amour. La trame est avant tout chick-lit : la garce tombée, l’artiste provocateur, leur antagonisme qui se transforme progressivement… Bref, pas besoin de vous faire un schéma. Mais malgré ce fond très teenage, on retrouve des thèmes d’actualité difficiles comme les harcèlements par réseaux sociaux, l’homophobie et les phobies sociales ou scolaires. Je vous avoue que je ne suis que très peu sensible à ce genre de problèmes car je ne l’ai pas vécu et je trouve qu’il ne faut pas s’apitoyer sur son sort, et encore moins abandonner. Heureusement, ce n’est pas le cas de Regan même si elle aurait tendance à laisser tomber. Mis-à-part, le drame trop présent pr moi et donc des longueurs, c’est une lecture agréable. Cependant, Gibsen peint une ambiance réaliste où le lycée prend vie, comme les personnages. Regan n’est pas le stéréotype de la cheerleader sans cervelle et est courageuse ; seule Blake m’a exaspérée mais heureusement celle-ci n’est pas trop présente. Quand à Nolan, il est très touchant et attachant bien qu’un peu trop efféminé pour moi. C’est une lecture pour les plus jeunes, vers les 13 ans où l’intrigue est bien menée, les personnages travaillés et le cadre est réaliste avec des thèmes d’actualité. Allez, on l’emprunte à sa bibliothèque pour se remettre ds le bain avant la rentrée au lycée ;)

 

En bref

Apprécié	Non-apprécié
-          La protagoniste qui se relève de ses épreuves et ne geint pas -          L’ambiance teenage associée à des thèmes difficiles qui font écho au lecteur grâce au cadre réaliste -          Une intrigue bien menée ac des thèmes contemporains	-          Du mélodrame : des actions rares omniprésentes dans le livre -          La fin : trop de happy-end

 

Extrait

« - Honnêtement, je ne savais pas que tu en avais un, Flay.

Je croisai les bras.

- Que j'avais quoi ?

Il sourit largement avant de tourner au coin du couloir et de disparaître à ma vue. Sa réponse, cependant, résonna longtemps après son départ :

- Un coeur. »