Auteur : Erwan
JI
Prix : 17€
Edition : Nathan
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Résumé
Je m'appelle Capucine, mais on m'appelle Puce. J'ai
dix-sept ans, la peau mate et un accent de Montpellier. Enfin, l'accent, c'est
quand je parle français. Je vis aux Etats-Unis depuis que j'ai trois ans. Cette
année, il m'est arrivé un truc phénoménal. Retournement de vie, frisson géant,
secousse cosmique... Vous appelez ça comme vous voulez, mais la vérité... c'est
que j'ai avalé un arc-en-ciel.
Mon avis
Tout
d’abord, je tiens à adresser tous mes remerciements aux éditions Nathan pour ce
service de presse.
J’avoue
que j’ai été un peu niaise sur le coup et que je n’avais pas capté (malgré la
couverture arc-en-ciel) que le livre allait parler d’homosexualité. J’ai été
attirée par
le ton frais qui se dégageait
du livre. Eh bien, je vais vous avouer que c’est tout aussi bien ! Après
tout, pourquoi faudrait-il absolument spécifier qu’il s’agit d’un amour
lesbien ? Dans ce livre, il s’agit avant tout d’une histoire
d’amour et c’est tant mieux.
Puce
n’a rien d’extraordinaire : bon élève sans être major de la promo, elle
s’entend avec tout le monde mais demeure malgré tout assez anonyme au lycée.
Après sa rupture avec Ben, elle décide de tenir un blog qui devient un journal
intime de son quotidien et de sa dernière année de lycée. Dernière année où
elle va trouver l’amour sous une forme qu’elle n’imaginait absolument pas.
Le
thème du roman traite d’un sujet encore difficile
à afficher dans notre société : l’homosexualité. Pourtant
l’auteur ne délivre aucun jugement, qu’il soit
positif ou négatif : il se contente de laisser une romance se
développer, comme s’il s’agissait d’une romance homme/femme. Pour moi, ce roman
est imprégné d’une humanité formidable.
On évite les stéréotypes et autres
niaiseries dans lesquelles on tombe bien trop rapidement pour
laisser place à la naissance d’une jolie romance. De plus, la narration est
très attachante avec des apostrophes au lecteur et des chapitres brefs qui
rappellent la série Awkward. On a
sous les yeux une jeune-fille qui
est en train de se construire. Et on ne peut s’empêcher de
s’attacher à Puce et à son quotidien qui n’a vraiment rien d’extraordinaire car
elle a été comme nous : gaffeuse,
perplexe, triste à l’idée d’en finir avec le lycée et en quête d’une identité sexuelle. Bon,
j’avoue que ce récit initiatique pour nos personnages intègre un peu trop de
culture américaine avec des lieux fantasmés. J’ai eu l’impression que tous les
stéréotypes étaient rassemblés mais peut-être est-ce vraiment comme ça les
lycées américains ? Enfin, point le plus positif à mon sens : le roman ne se concentre pas sur l’histoire d’amour.
L’auteur s’en libère grâce au jeu de l’Assassin qui introduit du suspens et un
peu de dark dans le récit. En effet,
il s’agit d’un jeu qui a lieu dans le lycée de Puce dans lequel chaque élève a
une cible définie qu’il doit abattre par tous les moyens et tous les coups sont
permis. Nous ne tombons donc pas dans le huis-clos étouffant que l’on connait
trop bien pour suivre une jeune-fille qui fait écho à celle que nous avons été
et qui découvre l’amour. En bref, un roman
lumineux, dont on pourrait penser qu'il ne réserve aucune surprise, mais qui
s'avère d'une justesse et d'un humour remarquables.
En bref
Apprécié
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Non-apprécié
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-
Amour homosexuel
-
Explications claires du système scolaire américain
-
Blog qui rappelle la série Awkward avec une narration fraîche et dynamique
|
-
Quelques longueurs
-
Trop de culture américaine
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Extraits
« Dans
ce blog, je vais parler de ma vie, mais aussi de la vie. Parce que ce qui
compte quand on navigue, ce n'est pas le bateau. C'est l'océan, l'équipage, et
les étoiles au-dessus de nos têtes. »
***
« Parfois,
je m'entends parler, et je n'aime pas qui je suis. Ou plutôt, je n'aime pas la
version de moi que je suis en train d'être. Ça dépend à qui je parle. La
conversation, c'est comme le tennis, on s'adapte à l'autre. J'aime mes amis
parce qu'ils me permettent d'être une version de moi que j'apprécie. D'une
certaine façon, à travers eux, c'est moi que j'aime. »
***
« Avant,
je croyais qu'un artiste, c'était quelqu'un qui savait dessiner, peindre, ou
sculpter. J'ai compris en observant Haley ce qu'est un vrai artiste. (...) Une
sorte d'ingénieur sensible, d'inventeur romantique, de créateur moderne, qui
prend des bouts de ponts en ruine pour en faire des arcs-en-ciel. »
A savoir
Un T2 a été confirmé par l'auteure
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