Le 1 er
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Ne m'appelez-pas Blanche-Neige de Gally LAUTEUR
Qui a dit que la
vie était un conte de fées ? Lorsqu’on est trahie par sa meilleure amie,
difficile d’y croire. Sous le choc, Blanche, 18 ans, préfère s’enfuir dans la
nuit parisienne, entraînée par de mystérieux fêtards rencontrés sur le réseau
social le plus populaire du moment. Si la magie devient virale, une princesse
peut-elle s’en sortir avec pour seules armes : sa répartie et son téléphone ?
Oserez-vous croquer cette pomme d’amour et découvrir le cœur des princes de
votre entourage ?
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Marquise de Joanne RICHOUX
UN CASTING
Une centaine de candidats, huit
lauréats
LEUR RÊVE ?
Intégrer une société secrète
dans un château en Écosse, où une poignée d'élus vivent comme à la cour du
Roi Soleil chez le mystérieux "Marquis".
AU PROGRAMME :
Séduction, mensonges et
manipulations...
Si Charlotte avait su comment
ça finirait... sûr qu'elle n'aurait pas suivi Billy dans cette galère !
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LE 8
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Sabat Murder de Sylvie ALLOUCHE
Comment Mia, Matthis, Sacha et
Valentin, quatre jeunes pianistes, étudiants au Conservatoire national de
musique de Paris, ont-ils pu disparaître sans laisser de trace, à un mois
d'un concours international ? Ont-ils, sous la pression, décidé ensemble de
tout plaquer ? Impossible, d'après les familles interrogées sans relâche par
Clara Di Lazio. S'agit-il d'un enlèvement ? La commissaire, réputée coriace,
a l'intuition terrible que dans cette enquête, chaque minute compte...
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La tête dans les étoiles de Melissa KEIL
Sam Kinnison est un geek et cela lui convient
parfaitement.
Il a ses films d’horreur, ses amis intellos, World of
Warcraft – et jusqu’à ce que Princesse Leia se retrouve dans sa chambre, il
n’a pas à s’inquiéter des filles.
Jusqu’au jour où il rencontre Camilla. Elle est belle,
sociale, populaire et n’a strictement rien en commun avec lui.
Sam est déterminé à l’ignorer, sauf que Camilla en a décidé
autrement.
Elle aussi a sa propre vie, mais elle est bien déterminée à
ce qu’il en fasse parti.
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Le 15
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Danger : Girl de Teresa TOTEN
Kate, une lycéenne, travaille dans un restaurant chinois pour entrer
à Yale. Elle se sert de son amie fortunée Olivia, tandis que celle-ci lui
ment afin de dissimuler un terrible secret. Ensemble elles assassinent Mark,
un de leurs camarades qui tue les femmes après les avoir séduites. Kate
plonge dans le coma, ignorant qu'elle vient de tomber dans le piège que lui
tendait son amie.
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Le 22
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Replica, tome 1 de Lauren OLIVER
Gemma, une adolescente à la santé fragile, a passé la majorité de son
existence à l'hôpital. Lorsqu'elle découvre que le nom de son père est
associé à l'institut Haven, dont la rumeur prétend qu'il s'y produit
d'inhumaines expériences scientifiques, elle décide de se rendre sur l'île où
il est situé. Elle y fait la connaissance de Lyra, la reproduction d'un être
humain.
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Shadow House T 1
: The gatering de Dan POBLOCKI
Le manoir Larkspur
Ils sont tous venus y chercher
quelque chose.
Pour Poppy, une famille.
Pour Azuma, un pensionnat.
Pour Marcus, une école de
musique.
Pour les jumeaux Dash et Dylan,
un plateau de tournage.
Mais rien de tout cela ne les attendait. Le manoir Larkspur n’est pas la maison de leurs rêves. C’est la prison où leurs pires cauchemars deviennent réalité. ENTRE DANS LA MAISON DES OMBRES… SI TU L’OSES. |
Le 30
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Les animaux fantastiques : Le texte du film de JK ROWLING
Revivez le film écrit par J. K. Rowling
avec le texte original de l’auteur : l'intégrale des dialogues, mais aussi
l'action, le jeu des personnages, les descriptions des décors, les mouvements
de la caméra... Une aventure épique et fabuleuse, une grande histoire de
magie et d'amitié.
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Opération Pantalon de Cat ClARKE
Liv Spark, 11 ans, est un
garçon transgenre élevé au sein d’une famille ouverte d’esprit. Avoir deux
mamans, c’est vraiment le pied, et Liv est impatient de commencer le collège
et de s’y faire de nouveaux amis. Garçon ou fille, la question ne s’est
jamais posée pour le moment, ses parents le laissant s’habiller et s’exprimer
comme il le souhaitait. Mais tout va basculer lorsqu’il découvre qu’il lui
faudra porter une jupe.
Liv n’a aucune envie de se plier à la politique stricte de son école concernant l’uniforme, mais il n’est pas encore prêt non plus à partager son secret. Il lance alors l’Opération Pantalon, une campagne qui vise à permettre aux filles de porter un pantalon. Si tout le monde pense qu’il est une fille, eh bien, il fera semblant… pour le moment. Pendant cette campagne, Liv va être victime de harcèlement scolaire, d’un deuil familial et des remarques désagréables du proviseur. Après s’être fait jeter par son meilleur ami, Liv va devoir réapprendre à faire confiance. Trouvera-t-il le courage de partager son secret, et de dire à sa famille et à ses amis qui il est vraiment ?
Vous pouvez retrouver mes avis sur les lectures précédentes de
Clarke ici :
A kiss in the
Dark : http://lecturesdunenuit.blogspot.fr/2014/07/a-kiss-in-dark.html
Perdue et retrouvée
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dimanche 5 mars 2017
Mars
mardi 28 février 2017
Le blog en vacances
Comme à mon habitude lorsque je pars en vadrouille, je ne prends pas de livres récents avec moi. Même si je ne vais pas lire beaucoup,je prends quelque chose pour patienter dans l'avion et ce sera le T4 d'Harry Potter.
Si mon avis sur le T1, T2 et T3 vous intéresse, vous pouvez les retrouver ici :
- http://lecturesdunenuit.blogspot.fr/2014/09/harry-potter-t1-lecole-des-sorciers.html
- http://lecturesdunenuit.blogspot.fr/2015/07/harry-potter-2-la-chambre-des-secrets.html
- http://lecturesdunenuit.blogspot.fr/2016/07/harry-potter-t3-le-prisonnier-dazkaban.html
Voilà, je serai de retour le 03 mars avec sûrement des photos du Harry Potter Tour :D
Bonne semaine ;)
dimanche 26 février 2017
L’enfant du Cerf T1 - Shikanoko
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Auteur : Lian
HEARN
Prix : 15E
Edition :
Gallimard Jeunesse
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Résumé
Laissé pour mort dans la montagne, le jeune Shikanoko
trouve refuge chez un sorcier qui lui fabrique un masque aux immenses pouvoirs
magiques. Il devient « l'Enfant du Cerf ». Il parlera aux fantômes et aux
esprits protecteurs, il apprendra des hommes et des femmes les plus puissants,
il connaîtra le raffinement, l'amour et les sentiments les plus purs, mais
aussi la bestialité, la cruauté et les machinations politiques...
Mon avis
Tout
d’abord, je tiens à adresser tous mes remerciements aux éditions Gallimard
Jeunesse pour ce service de presse.
J’étais
trop jeune (et peu intéressée par la suite) pour avoir lu Le Clan des Otori. Aussi, quand j’ai eu un extrait de ce prequel entre les mains, je me suis dit
que c’était l’occasion ou jamais de sauter sur ce livre. Je ne pourrai pas
avoir un avis tranché, je m’en excuse : bien que ma lecture ait été
agréable, j’avoue en garder un vague souvenir.
Shikanoko
est le fils du roi d’une province japonaise, mort quand il était jeune. Son
oncle, souhaitant prendre le royaume, l’a laissé pour mort à ses 16 ans lors
d’une partie de chasse mais Shikanoko a été recueilli par un vieux sorcier qui
l’a soigné et lui a offert un masque aux dons spéciaux. Un an plus tard, il est
fait prisonnier par le clan de Sire Kiyoyori et va découvrir les guerres de clans. Entre errance et quête, c’est un véritable jeu des trônes qui se joue dans ce Japon médiéval et
fantasy.
Le
plus gros reproche de ce livre que je pourrai lui faire est le problème des noms. Je sais que ça ne
serait pas réaliste si nos personnages japonais s’appelaient Pierre et Marie
mais retenir des noms qui ne font pas partie de notre culture est un vrai
challenge. Heureusement, le livre s’ouvre par une présentation
géographique et généalogique de l’intrigue ! Deuxième reproche
mais qui pour ce point est purement subjectif, c’est que c’est beaucoup trop poétique à mon goût. Oui, l’écriture est belle mais les actions sont vraiment perchées ce qui
fait qu’une fois sur deux on me perdait. Et pourtant, tous les éléments étaient
réunis pour me séduire mais cette histoire de masque, d’esprits japonais et de
vieux sage me laissait perplexe. On apprécie grandement les références
littéraires et historiques, Hamlet a
laissé sa trace sur ce livre et c’est pour le mieux. Après, je reconnais le travail d’invention de fantasy de
l’auteure et aussi sa peinture des
problèmes dynastiques. Seulement, j’aurais aimé que ce dernier point
soit majoritaire plutôt que les errances en forêt. Heureusement, on retrouve de
manière récurrente le changement de
point de vue, qui bien qu’ils nous perdent souvent, nous permet de changer d’univers et de thèmes. Je pense
qu’il y a aussi une raison à mon manque
d’adhésion, c’est le manque de caractérisation des personnages :
si la nature nous est décrite avec précision, c’est plus dur de se faire un
avis sur nos personnages. Aussi, je considère ce livre comme assez difficile à lire avec des thèmes intéressants
mais peu mis en avant au profit d’une poétique trop lointaine
pour moi. Mais que ceux qui sont adeptes de la fantasy
et du Japon médiéval se lancent ! Ce sont des thèmes rarement
abordés en littérature jeunesse et le changement est toujours bénéfique ;)
En bref
Apprécié
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Non-apprécié
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-
Références littéraires
-
Changement des points de vue
-
Japon médiéval
-
Guerre pour le trône
-
Fantasy originale
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-
Poétique un peu trop perchée qui nous laisse un
souvenir un peu trop vague
-
Manque d’adhésion car peu de caractérisation des personnages
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Extrait
« Kazumaru
ne dit adieu qu’à lui, le jour où son oncle, durant l’automne de sa 16e
année, déclara qu’il allait l’emmener chasser dans les montagnes.
-
Si
je ne reviens pas, tu sauras qu’il m’a tué, dit Kazumaru. L’année prochaine, je
serai officiellement adulte, mais il ne s’effacera jamais devant moi. Il a trop
de plaisir à être le seigneur de Kumayama. Il veut se débarrasser de moi dans
la forêt.
-
J’aurais
aimé venir avec toi, assura Nagatomo. Mais mon oncle me l’a expressément
défendu.
-
C’est
la preuve que j’ai raison. Cela dit, même s’il ne me tue pas, je ne reviendrai
pas. Rien ne me retient ici. Je n’ai qu’un souvenir très vague de ce que
le domaine était avant. Je me souviens
que je n’avais pas sans cesse peur, qu’on m’aimait qu’on m’adorait. Parfois, je
songe à ce qui se serait passé si mon père n’était pas mort, si ma mère n’était
pas partie, si les hommes m’étaient restés loyaux… mais le sort l’a voulu
autrement. Ne me pleure pas. Je ne peux pas continuer de vivre ainsi, je prie
chaque jour pour trouver un moyen quelconque de m’échapper. Si la mort est la
seule façon d’y parvenir, autant mourir. »
A savoir
La saga se compose de 4
tomes d’ici fin 2017. Le T2 est prévu pour avril 2017.
dimanche 19 février 2017
Cœur de Loup
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Auteur : Katherine
RUNDELL
Prix : 14.50E
Edition :
Gallimard Jeunesse
|
Résumé
Féodora a grandi parmi les
loups. Ils sont tout pour elle et, bientôt, elle deviendra maître-loup, comme
sa mère. Mais ce destin extraordinaire est anéanti quand surgit l'armée du
tsar, dévastant tout sur son passage. Alors que sa mère est faite prisonnière,
l'intrépide Féo part avec sa meute à travers les forêts enneigées de Sibérie.
Bravant l'ennemi, le froid, les tempêtes, elle est prête à tout pour la
sauver...
Une héroïne fougueuse et à l'âme
sauvage. Une envoûtante épopée russe où souffle le vent de la liberté. Par
l'auteur du «Ciel nous appartient», prix Sorcières 2015.
Mon avis
Tout
d’abord, je tiens à adresser tous mes remerciements aux éditions Gallimard
Jeunesse pour ce service de presse.
Il
semble que la neige qui a recouvert la ville où je vis m’ai marquée. Après
avoir lu la Russie communiste de Nina Volkovitch (http://lecturesdunenuit.blogspot.fr/2017/02/nina-volkovitch-t1-la-lignee.html
), me voilà plongée dans la Russie
tsarine de Katherine RUNDELL pour un rendu tout aussi
réussi.
Féo
vit seule avec sa mère dans la forêt de Sibérie. Toutes deux associables, elles
préfèrent se passer de la compagnie des humains pour celle des loups. Elles en
ont d’ailleurs fait leur métier : rendre aux loups de compagnie leur
sauvagerie volée par les aristocrates russes. Leur vie aurait pu continuer
ainsi de nombreuses années si le général Rakol n’avait pas fait irruption dans
leur vie pour leur donner un ordre impossible à respecter : ne plus rendre
les loups sauvages mais les tuer pour préserver le gibier. Pour Féo et sa mère,
c’est hors de question. Mais le général Rakol ne tolère pas les refus et
emprisonne la mère de Féo. Commence alors pour Féo une quête pour la liberté : la sienne, celle de ses
loups, celle de sa mère mais aussi celle de tout un peuple.
Je
sais, le résumé n’a rien de franchement innovant mais on accroche malgré tout.
Le cadre est
principalement ce que j’ai trouvé le plus séduisant : ces étendues de neige, les loups et leur sauvagerie
imprévisible, les ruines où se réfugier… On est au fond de notre,
lit, entre train de lire ce livre mais néanmoins, on se prend à craindre le
froid comme notre héroïne et à aimer autant la beauté des loups qu’elle. Et
puis, le thème central
du livre n’est pas commun en littérature jeunesse :
c’est une véritable lutte pour la liberté que RUNDELL nous offre. Et les
personnages sont à la
hauteur de ce grand idéal avec une héroïne indomptable, un ami
intrépide, des loups puissants, un général gagné par la folie et par la peur. Alors
non, pas de sentiments, romantiques ou non, juste une merveilleuse épopée gelée. Mon seul
regret est que les personnages secondaires ne soient pas plus caractérisés. Il
manque, à mon avis, des descriptions pour rendre le roman encore plus prenant.
Heureusement, le récit
de la quête est fluide et imagé par des illustrations tout
simplement magnifiques. Le tout forme une tempête
de neige qui nous emporte et nous séduit pour nous emporter de façon aussi
efficace qu’une bourrasque venue de l’Oural.
En bref
Apprécié
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Non-apprécié
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-
La mise
en scène avec une écriture très référencielle et des illustrations
-
Le thème
central peu abordé de cette manière en
littérature jeunesse : la liberté
-
Le cadre :
la Sibérie
|
-
Manque de caractérisation
pour les personnages
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Extrait
« Le maître-loup
apprendra à l'animal à redevenir intrépide, à chasser, à se battre, et à se
méfier des hommes. Il lui apprendra également à hurler, car un loup qui ne sait
pas hurler est comme un humain qui ne sait pas rire. »
« - Maman dit que
pointer une arme sur quelqu'un est la preuve d'un manque total d'imagination. »
vendredi 17 février 2017
Nina Volkovitch T1 – La Lignée
Auteur : Carole
TREBOR
Prix : 15e
Edition :
Ricochet
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Résumé
Envoyée à l’orphelinat de Karakievo parce que ses parents
sont considérés comme des « ennemis du peuple », Nina Volkovitch a fait le
serment de s’enfuir et de retrouver sa mère, emprisonnée dans un goulag de
Sibérie. Mais comment s’enfuir d’un tel lieu quand on a quinze ans, et qu’on en
paraît douze ? Ce qu’elle ne sait pas, c’est que sa mère a pris soin de
dissimuler de précieux indices pour l’aider à s’échapper, mais aussi pour lui
révéler les dons particuliers qu’elle possède sans le savoir. Car Nina est la
descendante des Volkovitch, une illustre famille qui détient des pouvoirs aussi
prodigieux que terrifiants. Et c’est elle, Nina, qui représente le dernier
espoir face à un ennemi plus menaçant que la dictature soviétique…
Mon avis
L’une
de mes amies ne faisait que me vanter cette série et j’ai donc décidée de la
lire. Je dois dire que même si rien n’est exceptionnellement original, on adhère de manière irrémédiable à
cette série. Carole TREBOR sait nous amener aux côtés de Nina et nous faire
vivre ses tourments. Et quels tourments !
1948.
Nina a 15 ans mais elle en parait 8 à cause des carences subies pendant la
guerre. Si seulement ce n’était que des formes qu’il lui manquait, elle s’en
remettrait. Malheureusement, il y a eu pire que la IIe Guerre Mondiale en
URSS : le régime de Staline a été aussi répressif et meurtrier que celui
d’Hitler. La pauvre Nina voit sa mère enfermée au goulag car celle-ci a refusé
de procéder à la table rase culturelle ordonnée par « Le Petit Père des
Peuples ». Nina se retrouve donc enfermée dans un orphelinat mais sa mère
ne l’a pas oubliée et lui laisse des indices pour la retrouver mais aussi pour
éclairer le passé de sa lignée.
A
la croisée des genres, ce tome 1 introduit avec brio une quête à la fois tragique et fantastique tout en restant
réaliste. Histoire tragique d’abord parce que TREBOR sait très bien
nous dépeindre les drames de la guerre :
les deuils successifs, les privations, la souffrance d’un peuple… Nina incarne ce peuple russe qui
a subi la guerre et ses ravages que ce soit physiquement ou mentalement. Je ne
vous cache pas que l’on voit dans le début un parallèle avec Jane Eyre dans le stéréotype de
l’orpheline mais la ressemblance s’arrête là. TREBOR sait prendre exemple des classiques mais
aussi s’en affranchir et c’est à ça que l’on reconnait la plume d’un bon
romancier. Quête fantastique ensuite parce qu’au travers de sa volonté de
retrouver sa mère, Nina va découvrir l’histoire
de sa famille qu’elle était loin de pouvoir imaginer. Ses errances vont la
mener au centre du système soviétique
qui est loin d’être aussi exemplaire qu’il le dit. Le récit des aventures de Nina reste malgré tout réaliste
et profondément touchant. Il faut dire aussi que l’auteure est historienne, donc le récit sait sonner
vrai et redonner vie à cette URSS
post-guerre. Et, cerise sur le gâteau dans Nina Volkovitch, il n’y
a pas que des drames : des histoires d’amour et d’amitié se
développent tout au long du récit et nous redonnent confiance dans le devenir
de ce peuple russe. Les personnages secondaires se succèdent tout au long de
l’œuvre mais nous gardons les yeux rivés sur la protagoniste qui grandit à vue
d’œil. Franchement, Nina est un personnage que l’on ne peut qu’aimer :
elle est lucide sur
le système dont elle est victime, maligne,
courageuse mais aussi terriblement humaine. Oui, elle a peur et
n’a pas honte de la dire. Mais
rien d’étonnant à ce que l’héroïne soit aussi réussie dans un livre où l’ambiance
est si savamment étudiée. On
ne peut s’empêcher de penser au Sel de
nos Larmes qui est tout aussi bouleversant.
En bref
Apprécié
|
Non-apprécié
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-
L’héroïne qui évolue tout
au long du texte en étant humaine et exemplaire
-
Une intrigue
qui se complexifie au fil des pages
-
La narration
historique à la fois réaliste et fantastique
-
Inspiration de
la tradition des orphelins à la DICKENS ou BRONTE
|
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Extrait
« Ma mère était laïque, elle détestait les orthodoxes, le
mysticisme, l'intolérance du clergé. Pour elle, les hommes d'Eglise abêtissent
les êtres humains de leur superstition pour mieux les asservir. Ils oublient de
réfléchir par eux-mêmes et laissent aux religieux le pouvoir de décider ce qui
est bien ou mal pour eux: "La religion est l'opium du peuple, m'avait-elle
dit un jour. Ce n'est pas de moi, c'est de Karl Marx, un philosophe [...] »
A savoir
Si vous aimez le côté
historique mêlé au drame mais sans overdose de larmes, je vous conseille Le Sel de nos larmes qui est dans la
même veine que Nina Volkovitch : http://lecturesdunenuit.blogspot.fr/2016/08/le-sel-de-nos-larmes.html
samedi 11 février 2017
Marquer les Ombres T1
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Auteur :
Veronica ROTH
Prix : 18E
Edition :
Nathan
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Résumé
Dans
une galaxie dominée par une fédération de neuf planètes, certains êtres
possèdent un “don”, un pouvoir unique. Akos, de la pacifique nation de Thuvhé,
et Cyra, soeur du tyran qui gouverne les Shotet, sont de ceux-là. Mais leurs
dons les rendent, eux plus que tout autre, à la fois puissants et vulnérables.
Tout
dans leurs origines les oppose. Les obstacles entre leurs peuples, entre leurs
familles, sont dangereux et insurmontables. Pourtant, pour survivre, ils
doivent s’aider – ou décider de se détruire.
Mon avis
Tout
d’abord, je tiens à adresser tous mes remerciements aux éditions Nathan pour ce
service de presse.
Ah
Veronica ROTH ! A jamais dans mon cœur avec sa série Divergent et sa fin. Aussi, il était normal que je me précipite sur
son nouveau petit bébé qui est tout aussi génial que Divergent mais dans un registre assez différent. Ne me demandez pas
quelle série j’ai préféré, je ne saurai pas le dire. Nous sommes toujours dans
un futur dystopique où le continent est divisé en 4 peuples dont 2 sont
des antithèses : les Shotet et les Thuvhé.
Cyra est la princesse du royaume de Shotet
et représente bien ce peuple guerrier qui écrase les 3 autres autres nations du
continent mais tous deux sont dominés par Ryzeck. Sous ses ordres, Cyra est une
arme redoutable grâce à son don qui lui permet de faire souffrir la personne
qu’elle touche. Pourtant malgré sa toute puissance, Ryzeck craint lui
aussi quelque chose : une prophétie selon laquelle un fils Kereseth le
tuerait. Aussi, il a décidé de contrer le destin et de kidnapper les enfants de
cette famille.
Selon les oracles, le destin d’Akos
Kereseth est de mourir en servant son ennemi. Kidnappé par Ryzeck et résigné à
son sort, il est entrainé à devenir un soldat shotet mais la manifestation
de son sort le fait entrer au service de Cyra. En neutralisant les dons, il la
soulage des douleurs dont elle est constamment victime. Mais Akos n’a jamais
oublié son pays, sa famille laissée à Thuvhé et le danger que court son frère
en restant si près de Ryzeck, gagnés par la folie. Il est l’heure d’agir pour
Akos, peu importe ses sentiments ou son destin.
Avec
ce long résumé, ceux qui ont lu Divergent
reconnaitront des éléments phare : la notion de destinée, les peuples
divisés en grandes catégories, une héroïne guerrière, des relations
frères/sœurs difficiles… Il y en a également d’autres que l’on redécouvre avec
plaisir au fil de la lecture et qui sont plus subtils : la volonté de marquer
sa peau, les relations houleuses ou fusionnelles entre une mère et son enfant,
une révolte menée contre un système… ROTH maîtrise tous ces thèmes et a
bien raison de les exploiter au maximum. Se rajoute quand même des petits
éléments très spécifiques à Marquer les
Ombres.
Tout d’abord, l’ambiance du roman est issue de la science-fiction mais elle
ressemble à s’y méprendre à celle d’un roman historique avec les clans qui
tournent autour de Ryzeck pour le séduire, les manigances, les trahisons et les
intimidations incessantes. Il incarne le mauvais roi terrifié par la mort et
qui ne sait que prendre des décisions cruelles et injustes créant ainsi une
tension et une révolte qui doit se cacher. Cyra doit évoluer dans cet
environnement et a dû apprendre à se montrer aussi implacable qu’un glaçon pour
se faire respecter au milieu de ces serpents. Autre atout vis-à-vis de Divergent, c’est l’inversion des
rôles : Akos est assez inoffensif et plein d’illusions en arrivant au
service de Cyra mais avec son aide, il arrive à se rendre aussi combatif que la
princesse qu'il doit aider. On a donc un certain héritage du roman de
chevalerie mais il est détourné : Cyra n’est pas la princesse sans défense
et c’est elle qui est une aide indispensable à la quête d’Akos. Et au moins,
elle est bien moins énervante que Tris : elle sait ce qu’elle veut, accepte
son destin et fait preuve d’abnégation pour s’imposer. On sent que l’auteure a
mûri et cela se ressent dans son écriture, les thèmes qu’elle aborde et
l’évolution de son héroïne. Alors oui, l’ambiance est réussie, l’histoire
d’amour touchante, les héros admirables mais là où le roman acquiert sa
profondeur c’est en posant continuellement la question de la destinée. Y-a-t-il
vraiment un destin qui orchestre la vie de nos protagonistes ? J’espère que le T2 sera là pour y
répondre ;)
En bref
Apprécié
|
Non-apprécié
|
-
Ambiance divisée entre un héritage historique fait
de complots et de SF avec un univers inventé
-
Des personnages bien travaillés et attachants qui
personnalisent l’intrigue
-
La réactualisation du roman de chevalerie
-
L’interrogation sur les prophéties
|
|
Extrait
« Le
lendemain, je me réveillai lorsque le calmant cessa d’agir, juste après le
lever du soleil, alors que la lumière était encore pâle. Je sortis du lit comme
je le faisais toujours, par à-coups, en m’arrêtant pour reprendre mon souffle
telle une vieille femme. J’enfilai ma tenue d’entraînement, en tissu
synthétique de Tepes, léger et flottant. Personne ne savait conserver la
fraîcheur du corps comme les Tepesit, dont la planète était si brûlante que nul
n’en avait jamais foulé le sol pieds nus. Je tressai mes cheveux le front
appuyé contre un mur de ma chambre, les yeux fermés, en tâtonnant pour saisir
chaque mèche. Je ne brossais plus mes épais cheveux bruns, du moins plus comme
lorsque j’étais enfant, méticuleusement, dans l’espoir que la brosse les amadouerait
pour former des boucles parfaites. La douleur m’avait volé ces petits plaisirs.
Quand j’eus fini, je pris une petite lame-flux – éteinte, pour éviter
que les vrilles noires du flux ne s’enroulent autour du métal affûté –, et
me rendis dans le petit cabinet d’apothicaire au bout du couloir, là où Akos
avait installé son lit. Je me penchai sur lui et appuyai la lame sur sa gorge.
Ses
yeux s’ouvrirent, puis s’agrandirent. Il se débattit, avant de s’immobiliser
lorsque j’augmentai la pression sur sa peau. Je lui décochai un sourire
goguenard.
– Vous êtes folle ? me dit-il d’une
voix encore enrouée par le sommeil.
– Bien
sûr ! répondis-je gaiement. Tu as dû entendre les rumeurs ! Mais j’ai
une autre question, plus importante : Toi, es-tu fou ? Tu es là, à
dormir à poings fermés sans même avoir pris soin de te barricader, alors que
l’un de tes ennemis loge au bout du couloir ? Si ce n’est pas de la folie,
c’est de la bêtise. Je te laisse choisir. Il plia vivement la jambe pour me
frapper le flanc. Je parai avec le coude et pointai la lame sur son ventre.
– Tu
avais déjà perdu avant de te réveiller, signalai-je. Première leçon : le
meilleur moyen de gagner un combat est de l’éviter. Si ton ennemi a le sommeil
lourd, tranche-lui la gorge pendant qu’il dort. S’il a bon cœur, fais appel à
sa compassion. S’il a soif, verse du poison dans son verre. Tu me suis ?
– En
résumé, jette ton honneur par la fenêtre.
– Ah,
l’honneur, ricanai-je. Celui qui veut survivre doit oublier l’honneur.
Cette
citation, extraite d’un livre ogran – traduit en shotet, bien
sûr ; personne ne lisait l’ogran –, parut chasser toute trace de
sommeil de son regard plus efficacement que ne l’avait fait mon attaque.
– Maintenant, lève-toi. Je me redressai,
glissai la lame dans ma ceinture et quittai la pièce pour le laisser se changer. »
A savoir
Armons-nous de patience pour la sortie du tome 2 : pas de titre,
date ou résumé en anglais…
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