Auteur :
Meg Cabot
Plusieurs
éditions sont disponibles (dont des poches) à des prix vraiment peu élevés vu
la date de sortie
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Mon avis
Vous
l’avez peut être remarqué, mais je poste de moins en moins vu que je suis en
pleine phase terminale des lectures obligatoires pour les
cours. Même si je continue à lire des livres hors cursus, je dois
avouer que je suis vite lassée ayant déjà 2h et quelques de lecture dans les pattes (et la
lassitude de ces satanés romantiques qui font trainer l’intrigue en longueur
avec leurs descriptions). Comme je ne veux pas laisser tomber le blog, je
vais tenter de chroniquer des livres que j’ai lus il y a longtemps et pour qui
j’ai eu un véritable coup de cœur. Comme je vous rabats les oreilles avec elle,
je vais commencer par la génialissime
Meg Cabot.
Je
ne vais pas faire un résumé des cinq livres de la série (je ne serai pas
fidèle) mais je vais tâcher de vous en donner une vue d’ensemble. Il faut
savoir que cette série était celle
qui me tentait le moins et dont j’ai longtemps différé la lecture mais qui est,
selon moi, la plus réussie.
L’héroïne principale, Jessica, est une héroïne
crâne-brûlé comme je les aime : forte,
indépendante, osée, drôle… Mais, dans son lycée, son franc-parler n’est pas
apprécié de tous. Jess s’en fiche. Elle n’a besoin que d’une moto et de sa meilleure amie. Ah et si
elle arrivait à choper le canon Rob,
ce serait parfait. Un jour qu’elle finissait une colle, elle rentre à pied chez
elle malgré l’orage. Dieu seul sait comment, elle est frappée par la foudre et a des visions étranges qu’elle ne comprend
pas. Puis, plus l’intrigue avance, plus la situation s’éclaire : Jess est capable de situer les personnes disparues
en voyant simplement leur photo. Voilà le cadre. Les cinq tomes tournent autour de cinq enquêtes visant à retrouver une
cible en particulier, enfin sauf le dernier qui développe surtout l’histoire
Rob/Jess.
Le
résumé a l’air bateau comme ça, mais ce qui est étonnant c’est que l’enquête ne
prédomine pas. On suit Jess au lycée,
ses débâcles avec Rob et ses mésaventures
de justicière. C’est donc un récit
rythmé, haletant mais qui reste extrêmement drôle et léger. Jess s’adresse à son lecteur, lui fait des blagues
et ne se plaint jamais. Que demander de plus ? Sans compter que les scènes
sont aussi variées que nombreuses. Vous pouvez suivre les conflits avec sa mère
qui souhaiterait voir sa fille un peu plus féminine et enchainer avec une
vision qui éclaire Jess. Ou bien encore, vous pouvez suivre l’évolution de ses
relations (houleuses) avec le FBI et enchainer avec une dispute des deux ados. Au
fil des pages, on devient plus accro et
chaque tome nous semble encore meilleur que le précédent. Les deux derniers
tomes sont vraiment caricaturaux et
chaque page tournée nous fait éclater de
rire tout en se demandant ce qui va encore arriver à la pauvre Jess. Chose
exceptionnelle, aucun tome ne nous
ennuie et je ne regrette qu’une chose : qu’il y ait seulement cinq
tomes x)
En bref
Apprécié
|
Non-apprécié
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-
Humour : situations,
personnages, dialogues
-
Les protagonistes :
Jess et Rob
-
Les intrigues
variées : pas de schéma récurrent
|
Rien !!
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Extraits
T1
« — Je te jure que je n’en vois pas d’autre, a affirmé
Ruth. C’est la seule.
— Tu es sûre ?
Je me tenais debout au milieu de ma chambre, complètement à poil,
après ce qui avait dû être un dîner délicieux. Je suppose, car j’avais été
incapable d’apprécier quoi que ce soit, trop excitée à l’idée d’avoir été réellement
foudroyée. La brûlure en forme d’étoile était là pour le prouver. C’était le
point d’impact dont avait parlé Doug. Mon problème, c’est que je n’arrivais pas
à trouver le point de sortie. J’avais forcé Ruth à m’accompagner chez moi pour
m’aider à m’examiner sur toutes les coutures. Hélas, elle se révélait
totalement inutile. Allongée sur mon lit, elle feuilletait un exemplaire de La
Critique de la raison pure (rien qu’une petite lecture qu’elle avait emportée
au cas où).
— J’ignorais que ta poitrine avait autant poussé, a-t-elle
remarqué. Fini, les bonnets A. C’est arrivé quand ?
— Et mon dos ?
Il y a quelque chose, dans mon dos ?
— Non. C’est quoi,
ta taille, maintenant ? Un 85 B ?
— Aucune idée, je ne mets jamais de soutien-gorge. Et mes fesses ?
Rien sur mes fesses ?
— Non. Est-ce qu’il
existe quelque chose entre le 85 A et le 85 B ? Parce que je crois que tu
te situes au milieu. Et tu devrais commencer à mettre des soutifs, si tu veux
mon avis. Sinon, tu vas t’avachir. Comme ces Africaines en photo dans le
National Géographic.
— Tu ne me sers vraiment à rien, tu sais !
— Mais qu’est-ce que tu attends de moi, Jess ? a-t-elle
bougonné en retournant à son livre. Que ta meilleure amie te demande d’inspecter
son corps est un peu étrange, non ? Limite homo.
— Il ne s’agit pas de me tripoter, idiote ! ai-je répliqué
en enfilant un pantalon de survêtement. Je veux juste que tu me dises si tu
vois un point de sortie. Pas la peine d’en faire un plat. »
***
T2
« Pas question de me rendre sans lutter cependant. Tant que
la bouteille ne m’avait pas assommée, je résisterais. J’ai sauté et me suis accrochée
au sommet de la clôture, me plantant des tonnes d’échardes dans les doigts au
passage. Grâce à mon élan, je n’avais plus qu’à enjamber l’obstacle, et… le
type a agrippé ma chaussure. La gauche. Il essayait de me ramener en bas.
— Pas si vite, sale gosse ! a-t-il grondé.
De son autre main, il a saisi la ceinture de mon jean. Visiblement,
il avait laissé tomber sa bibine, ce qui était plutôt positif, finalement. À
condition d’oublier que, dans moins d’une seconde, il allait me faire
dégringoler de cette barrière, me jeter sur le sol et m’écraser avec un de ses
panards monstrueux chaussés de godasses mortelles.
— Jess ! m’a hélée Rob, dans la ruelle.
Rapplique ! Ben voyons ! T’inquiète, mon pote,
j’enclenche le turbo. Désolée pour ces précieuses minutes gaspillées, mais tu
comprends, je me mets juste un peu de rouge à lèvres… »
***
T3
« Tatie Rose, elle, ne s’est pas laissé attendrir.
-
Une pom-pom girl, a-t-elle reniflé. Elle ne l’a pas volé ! Ça
lui apprendra à sautiller de ts les côtés ds une jupette indécente. Tu devrais
en prendre de la graine, Jessica, sinon tu y passeras toi aussi.
-
Tatie Rose ! s’est exclamée ma mère, outrée.
-
En quoi, a grommelé la vieille toquée. Ce n’est pas exclu.
Surtout si tu continues de l’autoriser à se fagoter comme une dégoutante !
J’ai estimé que j’avais eu mon compte de mondanités.
-
Ça a été un plaisir, tatie, ai-je rétorqué en me levant de ma
chaise, mais je crois que je vais aller dire bonjour à Douglas. Il dormait,
quand je suis…
-
Douglas ! a craché le démon en levant les yeux au ciel. Je
voudrais bien savoir quand il ne dort pas celui-là.
Ce qui m’a permis de deviner comment mon frère avait réussi à
supporter la compagnie du fléau quinze jours durant sans personne pour l’épauler. »
***
T4
« — Tout va bien, ai-je murmuré à Rob en écartant doucement
ses cheveux de son front et en l’embrassant. Je suis là. Tout va s’arranger.
Ben tiens ! La seconde d’après, Brutus a grondé. Relevant
les yeux, j’ai découvert un homme debout près de la fourgonnette, un sauvage à
la figure dissimulée derrière une longue tignasse emmêlée. Bon, d’accord, je
sais bien que les sauvages n’existent pas, mais c’est ce à quoi il ressemblait.
De plus, il était couvert de neige, avait les bras écartés… Bref, il m’a
flanqué une telle frousse que je me suis mise à hurler comme une possédée.
Brutus se serait sans doute jeté à sa gorge si le nouveau venu
n’avait agité les mains en braillant :
— C’est moi, Jessica ! Le docteur Krantz !
J’ai attrapé le cabot par son collier de cuir afin de l’empêcher
de tailler en pièces l’agent du FBI.
— Bon Dieu ! me suis-je emportée. Qu’est-ce qui vous
prend, Krantz, de surgir sans prévenir dans le dos des gens ?
Ôtant sa capuche bordée de fourrure, il m’a contemplée derrière
ses lunettes.
— Vous allez bien, Jessica ? Je me suis fait beaucoup
de souci. Quand ces voyous ont débarqué avec leurs motoneiges, j’ai cru que
vous étiez morte…
— Un peu de respect, mon vieux. Ces voyous sont de notre
côté. Et d’abord, qu’est-ce que vous fichez ici ? Je vous avais pourtant
dit de rentrer chez vous, non ? »
***
T5
« — Va te faire foutre !
(Excusez mon langage.)
Vlan ! Ses mains ont recommencé à me serrer le kiki.
— Tu n’es pas très polie, a grogné Randy. Bon Dieu, il va la
boucler, ce clébard ?
À cet instant, une drôle de chose s’est produite : la tête de
l’affreux s’est volatilisée. Du moins, c’est l’impression que j’ai eue, sur le
coup. Ce n’est que quand, libre soudain, je me suis écroulée sur le sol en haletant,
que je me suis rendu compte que la caboche de Randy était toujours attachée à
son cou. Si elle avait disparu, c’était à cause de la mandale que Rob venait de
lui assener. Une fois par terre, je me suis retrouvée dans une position idéale
pour voir Rob marteler d’une volée de horions Randy Whitehead Junior, et les
dents de ce dernier sauter les unes après les autres – un spectacle fort
satisfaisant, croyez-moi. Par conséquent, j’ai été en mesure d’expliquer à mes
parents quelque peu ahuris – et enfin tirés de leur lit par le vacarme que
faisait Brutus – que si Rob était en train d’assassiner Randy, c’est parce que
celui-ci avait auparavant tenté de me zigouiller.
C’est tout à son honneur, mon père a tenté de séparer les
adversaires, ce qui a donné lieu à une scène plutôt comique – imaginez un
quinquagénaire en boxer et maillot de corps essayant d’arracher un costaud à un
pornographe ivre ayant abusé de la sœur dudit costaud. En réalité, celui qui a
réussi à arrêter le pugilat a été le type qui a déboulé à grands pas dans le
jardin en beuglant :
— Que personne ne bouge ou je tire ! FBI !
— Oh ! a murmuré ma mère qui était penchée sur moi. Bonjour,
docteur Krantz.
— Bonjour, Toni, a répondu l’interpellé sans cesser de pointer son
arme sur le malheureux Randy (qui ne semblait pourtant pas vouloir aller où que
ce soit). J’avais peur d’être arrivé trop tôt pour que vous m’offriez un café.
Mais je constate que je suis là juste à l’heure. Alors, Jessica, vous avez
remis ça ?
Entre-temps, mon père avait réussi à éloigner Rob de sa victime.
Mon chéri a tamponné sa lèvre ensanglantée et m’a adressé un immense sourire. »
A savoir
_ Il y a donc 5 cinq tomes pour cette série dont voici
l’ordre :
-
T1 : Coup de Foudre
-
T2 : Nom de Code Cassandre
-
T3 : La Maison du Crime
-
T4 : Sanctuaire
-
T5 : Retrouvailles
_ Il existe une série TV qui s’inspire très librement
de la série
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