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Auteur :
Amy Engel
Prix :
15E
Edition :
Lumen
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Résumé
Voilà cinquante ans
qu’une guerre nucléaire a décimé la population mondiale. Un groupe de
survivants d’une dizaine de milliers de personnes a fini par se former, et ce
qui reste des États-Unis d’Amérique s’est choisi un président. Mais des deux
familles qui se sont affrontées pour obtenir le pouvoir, la mienne a perdu.
Aujourd’hui, les fils et les filles des adversaires d’autrefois sont contraints
de s’épouser, chaque année, lors d’une cérémonie censée assurer l’unité du
peuple.
J’ai seize ans cette
année, et mon tour est venu.
Je m’appelle Ivy
Westfall, et je n’ai qu’une seule et unique mission dans la vie : tuer le
garçon qu’on me destine, Bishop, le fils du président. Depuis ma plus tendre
enfance, je me prépare pour ce moment. Peu importent mes sentiments, mes
désirs, mes doutes. Les espoirs de toute une communauté reposent sur moi. Le
temps de la rébellion approche…
Bishop doit mourir. Et
je serai celle qui le tuera.
Née
pour trahir et faite pour tuer… Sera-t-elle à la hauteur ?
Mon avis
Si
vous commencez à me connaitre en lisant mes post, vous savez ce qui m’a
attiré ; la mention « née pour
trahir, faite pour tuer » est vraiment ce qui m’a convaincue de lire
ce livre aux accents de Roméo et Juliette
(pour info, même si j’adore Shakespeare mais je renie Roméo et Juliette. Un génie qui écrit Hamlet et McBeth ne peut
pas écrire Roméo et Juliette. Bref,
laissons tomber ce débat, je digresse trop).
Roméo
et Juliette donc. Une ville, 2 familles rivales et un mariage. Voilà les points
centraux. Après, le livre diverge de la pièce de théâtre : Ivy est mariée
de force à Bishop et a été élevée dans le but de le tuer pour que son père
prenne le pouvoir et instaure une démocratie. Mais comme toujours dans les
complots, les sentiments le bouleversent.
J’aime
les traitres. C’est assez logique vu j’adore les antihéros, donc il est bien
normal que j’aie été attirée par cette couverture et cette mention
publicitaire. Ivy est une vraie féministe et je dois reconnaitre que je me
suis reconnue dans ses opinions : non, elle ne veut pas devenir mère, oui elle
sait qu’elle a plus de qualités que de faire le ménage et tomber enceinte. Le
mariage, même politique, lui semble inutile. A quoi bon s’embarrasser d’un
homme qui ne voudra que procréer et son diner sur la table à 7h pétantes ?
Elle, elle aspire juste à la liberté mais son entourage ne lui laisse pas le
choix. Pour le bien de la communauté, elle sera mariée, qu’elle le veuille ou
non. La seule pensée qui lui permet de tenir c’est que dans 3 mois, son père
gouvernera la ville : elle aura libéré toutes les femmes qui subissent son
sort, elle la première en tuant son époux. Bon, je ne vais pas vous mentir, un
complot avec un cœur d’artichaut pareil était mal barré. Les sentiments étant
ce qui bouleverse le plus Ivy, on se demande dès le début qui va être
choisi : la famille ou Bishop. Voilà le cœur du problème : la vision
manichéenne et simpliste d’Ivy est bouleversée, c’est le passage à l’âge adulte
où elle remet en cause la vision de son père mais aussi ses propres opinions.
Bishop est évidement la cause de cette remise en question : loin d’être un
mari brutal, il est juste un jeune homme perdu qui a lui aussi subi les
volontés de ses parents. Mon seul regret sont les personnages
secondaires : ils ne sont pas assez travaillés et insérés dans la fiction ;
on a tord de les sous-estimer : ce sont eux qui font passer le roman d’une
lecture agréable à une lecture prenante. Passons… Plus qu’une histoire de trahison
ou d’amour, c’est avant tout les relations enfants/parents et l’émancipation
entre les deux qui sont abordées dans une ville détruite. D’ailleurs, si au
début Ivy est geignarde, elle devient à la fin une vraie warrior qui a forcé mon admiration et les dernières lignes du livre
m’ont réellement enthousiasmée pour le T2. Je n’aurai pas eu son courage et je
n’aurai pas agi aussi noblement. Je suis donc ressortie enthousiaste de ma
lecture malgré ma déception sur la figure du Judas, pas assez traitre et
perfide à mon goût ; quoiqu’il en soit, la prise de conscience des
dernières lignes me donne fortement envie de continuer l’aventure en compagnie
d’Ivy, qui a quelque chose de semblable à Katniss Everdeen.
Extrait
« Une fois que le prêtre nous a déclaré mari et femme,
Bishop n’essaye pas de m’embrasser, pas même sur la joue et je lui en suis
reconnaissante. Je ne crois pas que je l’aurai supporté. Ce type est un parfait
inconnu. Si qq’1 dans la rue m’attraper pour poser ses lèvres sur les miennes,
ce serait pareil : une agression, pas une démonstration d’affection.
Pourtant, autour de nous, des couples s’étreignent, applaudissent, et la
plupart d’entre eux n’hésitent pas à s’embrasser comme s’ils n’étaient pas des
inconnus l’un pour l’autre à peine une heure plus tôt. Ces filles seront-elles
heureuses d’ici quelques mois quand leur ventre se sera arrondi, quand elles
comprendront qu’elles sont condamnées pour la vie à dormir à côté d’un garçon
dont elles ne savent rien ?
Pour elles, pour les autres, cette cérémonie est un moyen de
maintenir la paix et la cohésion de notre nation. Ils honorent une tradition
qui permet de consolider, depuis plus de deux générations, une société menacée
de disparition. Mais contrairement à eux, je sais que cette harmonie est
fragile, qu’elle ne tient que par quelques minces liens en lambeaux qui tombent
en poussière à cet instant même. Car je ne suis en rien comme ces adolescentes
qui m’entourent. Epouser Bishop Lattimer ce n’est pas accomplir mon destin. Ma mission
n’est pas de le rendre heureux, de porter ses enfants et d’être sa femme. Ma
mission, c’est de l’assassiner. »
A savoir
Le T2 sort aux USA en novembre 2015
et s’intitulera The Révolution of Ivy.
Il n’y a pas encore de date pour la France
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Résumé => attention
aux spoilers
Trad perso : on copie, on crédite svp
Ivy
Westfall est derrière la clôture et elle est seule. Abandonnée par sa famille
et séparée de Bishop Lattimer, Ivy doit trouver un moyen de survivre par
elle-même dans un pays rempli d'innombrables dangers, à la fois humains et
naturels. Elle a échangé un type de cruauté civilisé - mariages forcés et les
parcelles de meurtre - pour la brutalité nue nécessaire pour survivre à
l'extérieur des frontières de Westfall.
Mais
il y a de l'espoir au-delà de la clôture. Et lorsque Bishop réapparaît dans
la vie d’Ivy, elle doit décider si retourner à Westfall et lutter pour ses
opinions vaut la peine de tout perdre.
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