Auteur :
Jessica Martinez
Prix :
16E
Edition :
Hachette (collection : Black Moon)
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Résumé
Carmen, 17 ans, mène
une vie passionnante. Considérée comme l’une des meilleurs violonistes de sa
génération, elle vient de gagner un Grammy. Poussée par sa mère, ancienne
chanteuse d’opéra à la carrière brisée, elle travaille sans relâche pour gagner
le prix Guarneri, un concours de violon dont le vainqueur remporte une tournée
mondiale. La pression de ce coach maternel impitoyable, le stress de la
compétition, l’abus de bêtabloquants pour éviter le trac sur scène… Carmen est
au bord du « burnout ». Sans compter que la partie va être difficile avec pour
rival l’énigmatique Jeremy King.
Mon avis
VoilÃ
un livre qui change agréablement de mes lectures habituelles. L’univers,
complètement inconnu pour moi, est envoutant et très plaisant tout autant qu’il
est fascinant. Carmen est une violoniste de renom et tente de gagner un
prestigieux concours. Sa mère est intransigeante car elle revit sa carrière Ã
travers sa fille et ne lui laisse aucune liberté. Tant et si bien qu’à 17 ans
elle n’a qu’une seule amie qui se trouve être son professeur particulier (car
évidemment pas de lycée pour elle), ne sort jamais si ce n’est pour rendre
visite à son professeur de musique. Le violon est tout ce qu’elle a dans la vie
jusqu’au jour où elle rencontre son insolent rival. Jérémy, même s’il est
passionné de violon est moins obsessionnel et semble beaucoup plus doué qu’elle
ne l’est. Mais, il veut gagner tout autant que Carmen si ce n’est plus… Aussi,
quand les deux protagonistes se rencontrent, ils ne savent pas quoi faire car Carmen
est attirée par Jérémy mais plusieurs questions se posent et l’une est la plus
importante : est-il vraiment sincère ou cherche-t-il à la
déconcentrer pour gagner ?
Comme
je l’ai laissé entendre au début de cette chronique, c’est vraiment l’univers
de la musique classique qui m’a attiré car il me semble raffiné et m’est
totalement inconnu. L’écriture de l’auteure est prenante et elle mêle Ã
merveille l’histoire d’amour et les réflexions de Carmen sur le violon et ses
envies d’avenir. Le dilemme consistant à choisir entre sa carrière de
violoniste ou une vie sociale digne de toute personne de son âge. Il y a peu de
personnages ce qui donne lieu à un huis clos étouffant réellement représentatif
de l’univers clos dans lequel vit Carmen. Ce huis-clos créé peut aussi être
représentatif de l’univers professionnel de Carmen qui doit donc se démener
pour s’imposer dans cet univers clos et impitoyable qu’est la musique classique.
Vous l’aurez compris, j’ai beaucoup apprécié cette lecture et je pense que je
lirais d’autres livres du genre si j’en trouve.
Extraits
« Ses deux yeux se posèrent sur moi, attirant les miens
comme deux aimants. Il avait la mines impénétrable des inconnus que l'on croise
dans un ascenseur ou sur le trottoirs. J'aurais encore pu me détourner,
profiter de son impassibilité, avant qu'il soit trop tard. J'étais trop
abasourdie, pourtant. C'était effectivement Jeremy King. Il changea alors
d'expression, réduisant ses yeux à deux fentes tout en affichant un sourire
narquois.
Incapable de me
contrôler, je me cachai le visage derrière une main.
-Qu'est ce que tu
fabriques ? me souffla Heidi.
J'avais oublié sa
présence.
-Rien. Je ne sais pas.
Qu'est ce que je
fabriquais au juste?
-Je ne veux pas qu'il me
voie, repris-je
-Trop tard, grosse
maligne
-Il me regarde encore ?
-Oui. Ce n'est pas par ce
que tu ne le vois pas qu'il ne peut pas te voir. Arrête de te cacher.
-Il va comprendre que je
l'espionnais.
-Crois- moi, il l'a déjÃ
compris. »
« -Ne sois pas triste, me murmura-t-il à l'oreille. Regarde-moi.
Je lui obéis.
-On t'a appris à tout sacrifier
à la musique, mais nous voulons tous les deux la même chose, non ?
Je lui adressai mon plus
beau sourire. «On ne peut pas tout avoir ! On ne peut pas gagner tous les deux
!» Au lieu de lui crier mes pensées, je me penchai vers lui et pressai mes
lèvres contre les siennes »
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