Un
garçon de trop
Auteur : Abbi Glines
Prix : 14E
Edition : La Martinière jeunesse
|
Résumé
Entre le garçon idéal
et le très séduisant bad boy, le coeur d’Ashton balance.
Quand ils étaient
enfants, Beau, son cousin Sawyer et Ashton formaient un trio inséparable. Mais
les choses ont changé. Sawyer est devenu un garçon parfait et Beau un bad boy
peu fréquentable. Ashton s’est mise à sortir avec Sawyer et a alors perdu de vue
Beau.
Pourtant, au cours d’un
été, alors que Sawyer est en vacances avec ses parents, Ashton et Beau se
retrouvent, se redécouvrent et leurs certitudes vacillent. Ashton a-t-elle pris
la bonne décision en choisissant celui qui fait l’admiration de tous ? Est-elle
vraiment heureuse à ses côtés ? Beau, lui, ne veut surtout pas trahir son
cousin qu’il admire.
Le retour de Sawyer les
ramènera un temps sur le droit chemin... Mais combien de temps l’illusion
durera-t-elle ?
Une romance sur la
difficulté d’assumer ses sentiments face au poids des conventions.
Mon avis
Vous
avez sûrement entendu parler de ce nouveau genre appelé « new-adult »
représenté par des auteurs souvent auto-publiés qui ont eu du succès sur
internet et qui ensuite été publiés chez des maisons d’éditions plus
classiques. Genre qui peut produire des livres vraiment addictifs même si on ne comprend pas pourquoi mais
extrêmement rares (ex : Beautiful
Disaster : http://lecturesdunenuit.blogspot.fr/2014/02/beautiful-disaster.html), les autres étant plutôt synonyme d’ennui. Car ce
genre s’attache à montrer principalement un amour difficile entre deux ados
tournant autour des 18 ans dont quelques scènes sont érotiques. Quand je donne
cette définition, je pense à Te succomber
de Jessica Wilder que j’ai
préféré ne pas chroniquer tant il m’avait énervée. La plupart du temps c’est
très guimauve et fleur bleue. Mais bon au vu du résumé, on s’y attend. Pourtant, ce livre a réussi un exploit : ce n’est pas que la plupart du temps, c’est tout le temps ! Je ne
sais pas quel personnage était le plus romantique tant ils étaient tous
dégoulinants et mièvres de sentimentalisme. Honnêtement, quand je ne m'ennuyais pas, j'étais exaspérée et
je ne comprends pas que l’on destine ce livre à des lecteurs qui ont la
vingtaine. Il se veut transgressif mais rien ne choque le lecteur : il n’y a
pas de scènes érotiques, ou alors, rien de choquant et les dialogues pourraient
se résumer à « je t’aime/ moi aussi, mais je ne veux pas que tu
souffres ». Rien de très palpitant en somme...
L’écriture n’a rien de
spécial, son seul atout est qu’elle alterne les points de vue. Heureusement,
d’ailleurs ; sans ça, l’ennui m’aurait consumé. Et pour couronner le
tout, les personnages n’ont pas de réel caractère qui permettrait de rendre
l’intrigue plus prenante. L’héroïne est surement la protagoniste la plus idiote
et soumise que j’ai rencontré de toute ma vie, un parfait stéréotype de la mère
au foyer. Quant au soit disant bad-boy, je l’attends toujours ! Car oui,
je m’attendais à des répliques mordantes, un mec sexy, bref un genre de nouveau
Patch. Pff ! Que nenni ! Je n’ai eu droit qu’à des miauleries et des
jérémiades de la part dudit bad-boy. Pour la défense de Glines, il était
surement difficile de donner une épaisseur et un relief à ses personnages avec
une intrigue pareille, la trame était trop pauvre : une pom-pom girl qui
sort avec la star de l’équipe de foot et enfant chéri de la ville mais qui est secrètement amoureuse
du cousin de son copain et également son ex-meilleur ami, le bad-boy de la
ville. Alors, autant vous dire que quand le gentil petit copain part en
randonnée avec sa famille, les deux tourtereaux se rapprochent très vite. Car
oui, bien évidement, du côté de Beau (le bad-boy), les sentiments sont depuis longtemps
partagés mais il se retient vu que son cousin a mis la main sur la seule fille
qu’il ait jamais aimée.
Ainsi, la partie romance qui représentait l’aspect le plus attractif du roman, est bien trop vite traitée et c’est le dilemme des personnages qui domine : d’un côté Ash qui ne veut décevoir personne et qui fait gentiment tout ce que l’on exige d’elle ; et de l’autre, Beau qui est divisé entre ses sentiments et sa culpabilité car Sawyer est plus que son cousin, il est comme un frère. C’est le seul de toute sa famille à le traiter correctement mais c’est aussi celui qui le protège des brimades de la ville. Toujours plus de pathos... Jamais je n’ai eu tant envie de balancer un livre contre un mur ! L’ennui et le sommeil me guettaient à chaque bout de pages et même le rebondissement censé consister la grosse surprise (qui ne concerne pas directement le triangle amoureux) a finalement été saluée par un soupir de soulagement de ma part et un : « enfin il a compris ! ». Car oui, la surprise n’en est pas une, on voit venir le mélodrame bien avant les personnages. Plus j’y pense et plus je me dis que Glines a trop regardé les Feux de l’Amour dans sa jeunesse. Oui, la révélation censée vous laisser sur le cul aurait pu être ponctuée de la musique dramatique si célèbre de ce soap-opéra. Il me semble ce livre reste beaucoup trop mièvre pour séduire les lectrices ayant dépassées les 16 ans (et je suis généreuse). Les ados de 14 ans, quant à elles, seront ravies si elles apprécient les clivages ordinaires du lycée américain et les stéréotypes des USA (et notamment ceux du Sud, c'est-à-dire : pom-pom girls, quaterback, maisons victoriennes, familles catholiques exigeantes envers leurs enfants…) . Bref, un livre sans réflexion ni culture, aussi ennuyant que ses personnages. Je ne trouve aucun bénéfice à ce qu'il soit édité tant l'image de la femme est dégradée. Le livre de trop !!
Ainsi, la partie romance qui représentait l’aspect le plus attractif du roman, est bien trop vite traitée et c’est le dilemme des personnages qui domine : d’un côté Ash qui ne veut décevoir personne et qui fait gentiment tout ce que l’on exige d’elle ; et de l’autre, Beau qui est divisé entre ses sentiments et sa culpabilité car Sawyer est plus que son cousin, il est comme un frère. C’est le seul de toute sa famille à le traiter correctement mais c’est aussi celui qui le protège des brimades de la ville. Toujours plus de pathos... Jamais je n’ai eu tant envie de balancer un livre contre un mur ! L’ennui et le sommeil me guettaient à chaque bout de pages et même le rebondissement censé consister la grosse surprise (qui ne concerne pas directement le triangle amoureux) a finalement été saluée par un soupir de soulagement de ma part et un : « enfin il a compris ! ». Car oui, la surprise n’en est pas une, on voit venir le mélodrame bien avant les personnages. Plus j’y pense et plus je me dis que Glines a trop regardé les Feux de l’Amour dans sa jeunesse. Oui, la révélation censée vous laisser sur le cul aurait pu être ponctuée de la musique dramatique si célèbre de ce soap-opéra. Il me semble ce livre reste beaucoup trop mièvre pour séduire les lectrices ayant dépassées les 16 ans (et je suis généreuse). Les ados de 14 ans, quant à elles, seront ravies si elles apprécient les clivages ordinaires du lycée américain et les stéréotypes des USA (et notamment ceux du Sud, c'est-à-dire : pom-pom girls, quaterback, maisons victoriennes, familles catholiques exigeantes envers leurs enfants…) . Bref, un livre sans réflexion ni culture, aussi ennuyant que ses personnages. Je ne trouve aucun bénéfice à ce qu'il soit édité tant l'image de la femme est dégradée. Le livre de trop !!
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire