The
Mortal Instruments, Les Origines T2 : Le prince
mécanique
Auteur :
Cassandra Clare
Editeur :
Pocket jeunesse
Prix :
18 E
|
Résumé
Tessa Gray a trouvé
refuge chez les Chasseurs d'Ombres.
Le danger rôde toujours
en la personne du mystérieux Magistère, qui semble prêt à tout pour mettre la
main sur elle...même à susciter les pires trahisons.
Menacée, Tessa est
aussi tiraillée entre son affection pou Jem et son attirance pour Will, mais un
changement s'opère peu à peu chez ce dernier Tessa va découvrir que les secrets
et les mensonges peuvent corrompre même le cœur le plus pur
Mon avis
(spoilers sur
T1)
Cette
série est le spin-off d’une série déjà bien connue : La cité des Ténèbres. Ici, l’action se déroule au XIXe siècle dans
l’Angleterre victorienne. Dans le tome 1, Tessa, jeune américaine découvre
qu’elle a des pouvoirs magiques. Elle appartient à la catégorie des créatures
obscures et plus particulièrement, à celle des sorcières. Torturée par un
mystérieux « magistère » elle est secourue par les chasseurs d’ombres
(fils de l’ange Raziel, censés protéger les humains). Ainsi, elle va loger dans
leur QG et faire la découverte de Jem et Will deux garçons très énigmatiques et
antagonistes qui l’attirent tous les deux. Ils sont bien le jour et la nuit car
si Jem est aimable, Will est quant à lui détestable avec tout le monde. Je dois
avouer que le 1er tome est assez vague car ça fait longtemps que je
l’ai lu mais je sais que j’avais été déçue, Will n’apparait pas assez à mon
gout et l’intrigue était trop centrée sur le Magistère.
Ce
n’est pas le cas de ce tome 2 qui a remonté la série dans mon estime. Le tome 1,
comme je l’ai déjà dit, se concentrait
plus sur les manigances du magistère et lassait donc la romance de côté, je
comprends maintenant qu’il était nécessaire à poser les bases de la
série ; alors que dans ce tome 2, les affaires de cœur de Tessa sont
beaucoup plus présentes. En effet, Jem, Will et Tessa sont envoyés chez un
vieux Chasseur d’Ombres dans la campagne londonienne. Cette mission va mettre
en place véritablement le triangle amoureux et confronter Will à son passé afin
de nous livrer les clés de son comportement. On en apprend donc beaucoup plus
sur lui et, par conséquent, il apparait plus régulièrement, donc sa présence si
semblable à celle de Jace est appréciée et recherchée comme dans le 1er
tome mais cette fois-ci, les attentes ne sont pas déçues. Sans compter que si
il ressemble à Jace, il a un petit plus par rapport à lui : il est
beaucoup plus sensible que celui-ci même si il fait tout pour ne pas le
montrer. La découverte des raisons de son comportement est un vrai régal qui
illumine tout le livre. De plus, les personnages deviennent plus profonds et on
s’attache beaucoup plus à eux car, c’est dans ce tome, qu’on les découvre
réellement. Jem, qui me paraissait fade dans le tome 1, ne manque pas de
répartie et n’est pas que le complice silencieux de Will comme je le croyais.
Les nombreuses joutes verbales contribuent à alléger l’atmosphère et à rendre
le roman très agréable. Comme toujours, l’écriture de Clare est excellente et
très fluide ; on a du mal à lâcher le livre. Je pense que l’un de ses points forts est
également de faire d’excellentes fins qui nous fruste et nous font
hurler : « la suite ! ». C’est donc avec grand plaisir que
je vous conseille l’achat de ce livre même si le 1er tome vous a
déçu car je peux vous garantir que ce second tome remonte le premier dans mon
estime et je peux vous assurer que je n’ai pas regretté un seul instant et avec
lequel vous passerez, j’en suis sûre, un excellent moment.
Extraits
Pour vous montrer que
l’humour de Jace n’a rien à envier à celui de son ancêtre.
« A peine s’étaient ils rassemblés sous l’une des horloges
qu’un homme surgit de la pénombre. Tessa sursauta en le voyant. Il était
enveloppé d‘un grand manteau et portait un chapeau noir en toile cirée ainsi
que de vieilles bottes de marin. Une longue barbe blanche lui dévorait le
visage et ses yeux étaient soulignés d’épais sourcils neigeux. Il posa une main
sur l‘épaule de Will.
- Nephilim ? lança-t-il d’une voix bourrue. C’est toi ?
- Seigneur, lâcha Will en portant la main à son cÅ“ur d’un geste théâtral. « C’est un ancien marin ! Trois jeunes gens passent, il en arrête un. » [référence au poème de Coleridge : « La complainte du vieux marin »]
- J’suis v’nu à la demande d’Aloysius Starkweather, reprit l’homme avec un accent à couper au couteau. Z’êtes les gens qu’y r’echerche ? J’ai pas toute la nuit.
- Un rendez-vous important avec un albatros ? s’enquit Will. Ne nous laissez pas vous retardez »
« - Ma Tessa, dit-il, et cette fois elle ne songea pas à le corriger.
- Will, murmura-t-elle comme il dénouait ses mains autour de sa nuque pour ôter ses gants, qui rejoignirent son masque et ses épingles par terre.
A son tour, il se débarrassa de son loup et écarta ses cheveux noirs. Le bas de son masque avait laissé sur ses pommettes des marques semblables à de petites cicatrices, et quand elle tendit les mains pour les toucher, il les serra dans les siennes.
- Non, laissez-moi commencer. J'ai tant espéré ce moment...
Sans mot dire, elle se tint immobile, le regardant fixement tandis qu'il explorait du bout des doigts ses tempes, ses joues puis le contour de ses lèvres comme s'il cherchait à les graver dans sa mémoire. Ses caresses faisaient bondir son cœur dans sa poitrine. Ses yeux aussi sombres que le fond des océans la couvaient, émerveillés. Elle ne bougea pas tandis que ses doigts quittaient sa bouche et glissaient jusqu'à son cou pour tirer sur le ruban de soie qui fermait son col. Elle ferma les yeux à demi en sentant sa main chaude sur sa gorge dénudée, et des images de son séjour à bord du Main lui revinrent en mémoire. Elle se souvint qu'un soir, le bateau avait traversé une zone où l'océan miroitait étrangement, et qu'il avait tracé un sillon lumineux dans les flots. Or il lui semblait que la main de Will laissait les mêmes traces sur sa peau. Elle s'embrasait chaque fois qu'il la touchait et sentait encore longtemps le contact de ses doigts après sur sa peau. Les mains du jeune homme glissèrent vers le corsage de sa robe, suivirent la courbe de ses seins et agrippèrent sa taille pour l'attirer contre lui. Il colla sa joue à la sienne, et son souffle contre son oreille la fit frissonner.
- Seigneur, lâcha Will en portant la main à son cÅ“ur d’un geste théâtral. « C’est un ancien marin ! Trois jeunes gens passent, il en arrête un. » [référence au poème de Coleridge : « La complainte du vieux marin »]
- J’suis v’nu à la demande d’Aloysius Starkweather, reprit l’homme avec un accent à couper au couteau. Z’êtes les gens qu’y r’echerche ? J’ai pas toute la nuit.
- Un rendez-vous important avec un albatros ? s’enquit Will. Ne nous laissez pas vous retardez »
« - Ma Tessa, dit-il, et cette fois elle ne songea pas à le corriger.
- Will, murmura-t-elle comme il dénouait ses mains autour de sa nuque pour ôter ses gants, qui rejoignirent son masque et ses épingles par terre.
A son tour, il se débarrassa de son loup et écarta ses cheveux noirs. Le bas de son masque avait laissé sur ses pommettes des marques semblables à de petites cicatrices, et quand elle tendit les mains pour les toucher, il les serra dans les siennes.
- Non, laissez-moi commencer. J'ai tant espéré ce moment...
Sans mot dire, elle se tint immobile, le regardant fixement tandis qu'il explorait du bout des doigts ses tempes, ses joues puis le contour de ses lèvres comme s'il cherchait à les graver dans sa mémoire. Ses caresses faisaient bondir son cœur dans sa poitrine. Ses yeux aussi sombres que le fond des océans la couvaient, émerveillés. Elle ne bougea pas tandis que ses doigts quittaient sa bouche et glissaient jusqu'à son cou pour tirer sur le ruban de soie qui fermait son col. Elle ferma les yeux à demi en sentant sa main chaude sur sa gorge dénudée, et des images de son séjour à bord du Main lui revinrent en mémoire. Elle se souvint qu'un soir, le bateau avait traversé une zone où l'océan miroitait étrangement, et qu'il avait tracé un sillon lumineux dans les flots. Or il lui semblait que la main de Will laissait les mêmes traces sur sa peau. Elle s'embrasait chaque fois qu'il la touchait et sentait encore longtemps le contact de ses doigts après sur sa peau. Les mains du jeune homme glissèrent vers le corsage de sa robe, suivirent la courbe de ses seins et agrippèrent sa taille pour l'attirer contre lui. Il colla sa joue à la sienne, et son souffle contre son oreille la fit frissonner.
- Depuis la première fois où je vous ai vue, je ne pense qu'à cela, dit-il. Mais vous le savez, n'est-ce pas ? »
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