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Auteur : Jen
KLEIN
Prix : 16,50E
Edition :
Gallimard jeunesse (collection : Scripto)
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Résumé
Il n'y a rien de PIRE
que d'être coincé
dans une voiture
tous les matins avec
quelqu'un qui a des
goûts musicaux EPOUVANTABLES,
quelqu'un que tout
vous pousse à DETESTER...
Mais avec qui vous vous sentez si bien !
Mon avis
Tout
d’abord, je tiens à adresser tous mes remerciements aux éditions Gallimard
jeunesse pour ce service de presse.
Les
oiseaux chantent, le printemps revient et le soleil est au rendez-vous. Et
quand on est de bonne humeur, on apprécie un livre
léger et sweety comme Tout pour se déplaire. Pour se détendre,
ce livre est une petite pépite si
l’on aime les romances au lycée. Et
pourtant, on évite tous les écueils avec les stéréotypes que l’on connait par
cœur, toutes mes félicitations, Jen KLEIN !
June
n’est ni l’intello du lycée, ni la plus populaire. Elle se fond au milieu de la
masse avec ses amis et son copain. Sa seule particularité est de vivre avec une
mère hippie qui l’amène à déménager et à prendre le bus plus de 2h matin et
soir pour aller en cours. Et c’est cette même mère qui a l’idée de lui faire
faire du covoiturage avec le fils de sa meilleure amie. Or, Oliver est tout ce
que June déteste : sportif au physique parfait, il adore ses années de lycée
alors qu’elle n’attend que l’université. N’ayant rien en commun et donc rien à
se raconter, Oliver lance un débat à poursuivre tous les matins pour lui
démontrer que tout est important ; même le lycée. Et au fur et à mesure de
ces matinées, June et Oliver vont affronter leur point de vue et changer
d’opinion sur l’autre.
Oui,
je ne vous le cache pas, le suspens n’est franchement pas au rendez-vous mais
qu’importe ? Le livre a tous les
éléments de la romance pour ado à
la lecture si divertissante. On ne peut pas s’empêcher d’accrocher à
cette écriture joyeuse, les joutes verbales de nos personnages et leurs
problèmes de jeunes adultes. Jen KLEIN sait nous rappeler nos
interrogations d’ado avec ses personnages attachants. Elle sait s’inscrire dans
la tradition de ce type de romans mais aussi s’en détacher ; aussi, on
retrouve les personnages du genre avec la pompon girl, le sportif, le ténébreux,
le gay… Mais aucun d’eux ne correspondent à leur rôle habituel : le
sportif est intelligent, la pompon girl vraiment bienveillante, le gay
s’intègre partout… Nous sommes loin du schéma de Mean Girls et c’est tant mieux ! Un peu de renouveau ne fait pas de mal. Pour
autant, on va quand même retrouver les disputes entre 2 caractères opposés, un
huis-clos un peu trop réducteur et une héroïne qui se pose beaucoup trop de
questions. Mais, June n’en est pas pour autant irritante, comme on a parfois
l’habitude, alors on supporte son incertitude de bon cœur. Sans compter qu’elle
a beaucoup d’humour et un
franc-parler que l’on apprécie. Quant à Oliver, il est parfaitement réussi dans
son côté sportif au grand cœur mais qui sait s’affirmer et qui sait avoir de l’autodérision. Leurs échanges sont donc mûrs et spirituels et nous
font poser des questions. Car oui, vous avez plusieurs niveaux de
lecture pour chaque âge du lectorat et c’est ça qui est bon ! A lire
pour fêter le printemps J
En bref
Apprécié
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Non-apprécié
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-
Des échanges travaillés entre June et Oliver, avec
des personnages tout aussi bien travaillés
-
Des personnages qui collent au genre de la romance
au lycée mais qui savent s’en détacher
-
Ecriture entrainante soucieuse du détail qui sait
nous rappeler nos années lycée
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Extrait
« -
On ne va pas lui faire de mal !
-
Ah
vraiment ? Vous allez lui filer des médicaments destinés aux humains rien
que pour vous amuser, toi et ta bande de potes bodybuildés, et ça ne va pas lui
faire de mal ?
Oliver
lève la main droite du volant, et lentement, trèèèèèès lentement, il fléchit
l’avant-bras pour montrer son biceps.
-
Ce
que je retiens de tout ça, c’est que tu me crois bodybuildé.
Je
n’essaye pas le moins du monde de jeter un coup d’œil sur son biceps, mais
enfin, il est là, sous mon nez, et il tend drôlement la manche du tee-shirt.
-
Pas
drôle.
-
Si
c’est drôle, un petit peu.
Je
lève les yeux au ciel mais Oliver regarde la route et ne me voit pas ?
Alors je suis obligée de me pencher vers lui pour être au moins à la périphérie
de son champ de vision, et je recommence. Avec un maximum d’effets.
Oliver
éclate de rire »
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