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Auteur : Andréa PORTES
Prix : 7E
Edition : Michel Lafon poche
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Résumé
Pour tout le monde,
Anika Dragomir est populaire : cheveux blonds, lèvres glossées, elle a la
panoplie de la fille parfaite. De loin, car si on se rapproche, on découvre
qu’elle n’est pas tout à fait irréprochable… elle empoisonne petit à petit son
patron, vole dans la caisse, et est en train de tomber amoureuse de Logan, le
pire loser du lycée. Mais tout ça doit rester secret, car un pas de travers et
Becky Vilhauser, le Dark Vador rose bonbon qui tyrannise le lycée, fera de sa
vie un enfer.
Mon avis
Ce
livre a révélé ses surprises crescendo ;
là où je m’attendais à une lecture un peu niaise et sans rebondissements, j’ai
eu l’occasion de découvrir une héroïne sarcastique, à l’histoire touchante par
sa sincérité et très critique vis-à-vis de la mentalité du sud des Etats-Unis.
Et pourtant, le résumé ne laisse absolument pas présager cela : l’intrigue typique du lycée est omniprésente et semble
dominer tout le roman. Mais, ça, ce n’est que l’enveloppe
car le message est bien plus profond.
Anika
Dragomir est la 3e fille la plus populaire du lycée de son patelin
d’Oklaoma. Ne croyez pas qu’elle en soit fière, loin de là ! Elle-même se
demande comment elle a pu arriver à cette position et la subit. Tout comme elle
doit supporter Becky, la fille
populaire du lycée aussi tyrannique que cruelle. Et son beau-père, son patron
et l’imbécilité générale des sudistes. Bref, Anika n’aime personne. Sauf Logan,
le looser du lycée mais hors de question de le reconnaître. Heureusement que le
beau Jared s’intéresse à elle et peut lui servir de couverture...
Vous
voyez ? Ca semble très fleur bleue au premier abord et sans grande
originalité ; sauf que notre personnage a une voix très cynique
pour dénoncer les problèmes de cette culture. Par son humour,
Portes écrit un roman bien plus profond qu’un triangle
amoureux : racisme, inégalités, discrimination, armes à feu,
chômage, fanatisme religieux, sexisme… Toute l’étroitesse d’esprit
des sudistes est dénoncée. On sent le vécu derrière cette
écriture et cette dénonciation vraiment touchante. Le récit pourrait
tomber dans le mélo mais il y a une dose d’humour suffisante pour que ce ne
soit pas le cas. Alors, on se prend dans cette histoire ; on a envie de
savoir si Anika va accepter leur relation, si Tiffany va s’en sortir malgré les
discriminations, si Anika va enfin se rebeller contre Becky et sa famille.
Bref, les personnages que Portes a créés deviennent réels et on se prend d’attachement
malgré le regard acerbe de l’héroïne. On rit, on compatit, on se prend dans l’intrigue.
Jusqu’à la fin, on attend une fin heureuse, et ici encore Portes nous surprend.
Non, pas de happy-end pour nous. C’est
un roman social basé sur un fait divers alors la fin sera conforme à l’expérience
de l’auteure. Déception, perte et impression d’avoir raté quelque chose sont au
rendez-vous pour l’héroïne comme pour nous. Parfait mélange entre
phénomène de société et chick-lit, ce livre nous transporte
véritablement dans l’Amérique de Trump et
nous montre tous ses défauts. A lire absolument !
En bref
Apprécié
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Non-apprécié
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Dénonciation
sociale
très bien cachée sous l’humour et la chick-litt
-
Le regard
cynique de
l’héroïne
-
La fin qui se
distingue des autres romans du genre de chick-litt ado
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-
Une trame
connue
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Extrait
« Mon
job, là maintenant, c’est de m’assurer que personne, en particulier Brad Kline,
ne s’approche pas de la chambre en question. C’est pas facile, mais faut bien
que quelqu’un le fasse et, vu que Shelli est probablement en train de réciter
le Nouveau Testament avec Maman Foldingue, c’est à votre serviteur que cette
tâche incombe.
C’est
peu dire que beaucoup de gens dégueulent à cette soirée. Heureusement pour moi,
les deux salles de bains à l’étage se trouvent près de l’escalier, si bien que
j’ai jute besoin de rester là et tituber un peu comme si j’étais saoule mais
pas pressée d’aller quelque part, pendant que Becky entre au panthéon de celles
qui se sont fait baiser par les frères Kline. J’espère qu’il a mis une capote.
En cas de pépin, le test ADN pourrait se révéler délicat… »
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