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Auteur : Philippa
GREGORY
Prix : 20E
Edition : Edition
ADA – coll : Hugo Romance
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Résumé
Considéré comme une menace au trône pour le volatile roi
Henry VII, Margaret Pole, cousine d’Elizabeth d’York (connue sous le nom de la
princesse Blanche) et la fille de George, duc de Clarence, sera mariée à un
partisan du roi de la maison Lancastre, Sir Richard Pole. Pour sa loyauté, Sir
Richard est chargé de la gouvernance du pays de Galles, mais la vie rangée de
Margaret est changée à jamais avec l’arrivée d’Arthur, le jeune prince de
Galles, et de sa belle épouse, Catherine d’Aragon. Margaret devient vite une
personne de confiance et amie des nouveaux mariés, cachant ses propres liens
royaux au service des Tudors. Après la mort soudaine du Prince Arthur,
Katherine maintenant veuve part pour Londres, et garde sa promesse faite lors
du décès de son mari en se mariant avec son frère, Henry VIII. Le monde de
Margaret est chamboulé par la convocation surprenante à la cour, où elle
devient la première dame de compagnie de la reine Catherine. Mais cette vie
idyllique ne durera que jusqu’à la montée d’Anne Boleyn, et la déchéance des
Tudors. Margaret doit choisir son allégeance au roi tyran, ou à sa reine
bien-aimée; l’amour de sa religion ou la théologie des nouveaux maîtres. Prise
entre l’ancien et le nouveau monde, Margaret Pole doit trouver son propre chemin,
tout en portant le fardeau d’une vieille malédiction qui afflige tous les
Tudors.
Mon avis
Tout
d’abord, je tiens à adresser tous mes remerciements aux éditions ADA- Hugo
Romance pour ce service de presse.
Chaque
été, je me fais plaisir en me replongeant dans la famille Tudor aux côtés de
Philippa Gregory. Bien que romancière,
Gregory est également historienne
et sait donc nous écrire de vraies sagas
historiques passionnantes où les femmes
sont au centre. Trop délaissées dans l’Histoire, l’auteure nous
montre qu’elles ont pourtant jouées un rôle important derrière les rois. Cette
fois-ci, c’est au tour de Margaret Pole de nous livrer sa vision de la cour
Tudor sous le règne d’Henri VII et VIII.
Ancienne
Plantagenêt et nièce des deux rois, Margaret Pole a juré de survivre aux
exécutions sommaires des Tudors. Pour une fois, être une femme est avantageux :
elle noie son nom prestigieux grâce au mariage avec un petit chevalier qui lui
permet de passer de grande aristocrate de la famille royale à petite noble ;
voilà le prix à payer pour sa survie. Mais si s’éloigne ainsi du trône, sa
nature l’empêche de totalement y renoncer. Entre trahisons,
complots et mariages, Margaret Pole navigue comme personne dans une cour en
constant changement.
Honnêtement,
je pense que n’importe quel livre de la
fresque historique de Philippa Gregory vous promet un agréable moment. Il y
a toujours ce mélange de fiction et de réalité
historique avec une pointe d’investigation qui emporte très vite le
lecteur ; ici, le rappel constant
de la malédiction faite par les femmes York se réalise : la
fleur Tudor reste sans héritiers mâle et est donc vulnérable aux prétentions au
trône des Plantagenêts. Autre atout de la série : chaque tome est indépendant de la série, les personnages précédents
sont présents au début de l’œuvre et rappellent les faits sans alourdir le
récit. Sans compter que même pour ceux qui ne connaissent absolument pas l’histoire
anglaise, Gregory sait se rendre accessible.
Mon principal reproche envers ce one-shot est la vision que donne Margaret d’Henri
VIII ; pour elle, la folie du coupeur de tête est la cause d’Anne Boleyn. Heureusement,
les remerciements suggèrent qu’il s’agit là d’un point de vue purement
subjectif car l’auteure parle de théories scientifiques bien plus sérieuses et
très convaincantes qui ont remonté le livre dans mon estime. De même, je me
suis surprise au fil du livre à détester Margaret pour sa lâcheté mais les
dernières lignes m’ont laissées une telle impression qu’elle est immédiatement
revenue dans mes petits papiers. En revanche, le XVIe siècle et le caractère d’Henri sont parfaitement
reproduits ; les sautes d’humeur du roi, sa violence, sa lente progression
vers la folie sont identiques à l’idée que l’on se fait de celui qui a inspiré le
conte de Barbe Bleue. Sans compter que
la Londres historique est très convaincante, l’écriture de Gregory donnait vie
aux monuments visités et je me croyais aussi bien dans les palais que dans les
monastères. Enfin, le tome est très riche en
complots gravitant autour de Margaret et en arbres généalogiques que
l’on assimile sûrement mais lentement. Les enjeux sont bien expliqués et nous
suivons avec une angoisse mêlée d’espoir
les péripéties de la famille
Plantagenêt qui oscille constamment entre la hache et la gloire.
En bref
Apprécié
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Non-apprécié
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Le tragique
de la vie de Margaret reproduit sans enjolivement
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Le cadre :
Londres du XVIe siècle où les complots contre le roi se multiplient et où
tout est malédiction
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La réalité
historique : un roi fou, une famille royale destituée qui refuse d’être
vaincue et des femmes victimes de leur condition
-
Les recherches faites pour coller tant à l’Histoire
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La peur
de Margaret décidément trop réaliste
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Extrait
« -
Ensemble nous formons la rose blanche, dit Montague d’une voix douce. Nous
sommes les Plantagenêts, les vrais souverains d’Angleterre. Le roi est notre
cousin. Nous devons le faire revenir à la raison.
En
voyant leur enthousiasme, je me dis que leur père m’a gardée dans l’obscurité
et la modicité, cachée du pouvoir, afin que je n’aie jamais à prendre une telle
décision : remplir mon devoir de dirigeante légitime du pays, guider le
royaume. »
A savoir sur les
adaptations et les livres
Ce tome est une suite
directe de La princesse Blanche :
http://lecturesdunenuit.blogspot.fr/2015/02/la-princesse-blanche.html
(vous trouverez également dans ce lien des rappels historiques)
La série TV
Les livres
Philippa Gregory a
écrit une série très importante et complète allant des débuts du XVe siècle
jusqu’au début du XXe siècle. Elle fait ainsi un tour des principaux rois
d’Angleterre en se concentrant principalement sur les York et les Tudors. Il
n’y a donc pas besoin de commencer par le T1 pour tout comprendre. Il doit y
avoir une vingtaine de livres et tous ne sont pas parus en France, je ne vais
donc pas traduire les résumés et me contenter de vous donner ceux qui l’ont été
x)
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La fille du faiseur de rois
Angleterre, 1465, les
grandes familles de Lancastre et York se disputent depuis plus de 10 ans le
trône. À cette époque un homme œuvre dans l'ombre pour faire et défaire les
dynasties, au gré de ses intérêts personnels : Richard Neville, comte de
Warwick, surnommé le " faiseur de rois". Celui- ci, sans héritier
homme, s'est servi de ses deux filles, Isabelle et Anne, comme des pions sur
l'échiquier politique. L'histoire est racontée ici par Anne Neville. Mariée
très jeune, Anne perd très vite son époux, ainsi que son père en 1471. Sa
mère est enfermée au sanctuaire et sa sœur mariée à l'ennemi. Elle s'en sort
en épousant Richard, le frère du roi, mais doit affronter la puissante
famille royale, notamment la reine. Après la mort de sa sœur et de son seul
fils, Anne finira par réaliser le rêve de son père en montant sur le trône
aux côtés de Richard. Malheureusement, celui-ci s'éprend de sa nièce
Élisabeth (future reine et femme d'Henri VII, la Princesse Blanche)...
La
Guerre des Deux-Roses, souvent considérée en Angleterre comme le passage
entre le Moyen Âge et l'époque moderne, moment fondateur pour l'État anglais,
est ici racontée avec brio par l'une des plus talentueuse romancière du
genre, qui choisit de faire parler les femmes que l'Histoire a trop souvent
tendance à oublier.
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La princesse blanche
La Princesse Blanche
clôture la saga historique de Philippa Gregory sur la Guerre des Deux- Roses.
Ce conflit historique de premier ordre pour la succession du trône
d'Angleterre se déroule entre 1455 et 1485, entre deux maisons : les
Lancastre et les York. L'emblème de la maison de Lancastre était la rose
rouge, tandis que celui des York était la rose blanche, ce qui donna son nom
à cette guerre, mais aussi au roman de Philippa Gregory. L'auteur raconte la
fin de cette guerre et ses conséquences, à travers le regard de la princesse
Elisabeth York (rose blanche) dont le mariage forcé avec Henri VII
(victorieux contre Richard III, qu'elle aimait et aurait dû épouser), met fin
à la guerre des Deux-Roses et la couronne reine. Son avenir ne sera pourtant
pas radieux : ses deux frères Richard et Édouard, sont présumés morts. Elle
doit faire face aux intrigues de cour. D'un côté, sa mère fomente des
rébellions pour reconquérir le trône. De l'autre, la mère d'Henri prend
toutes les décisions à la place de son fils. De plus, plusieurs révoltes
menées par des imposteurs se prétendant prince d'York viennent troubler
l'équilibre si précaire de la couronne.
Vous pouvez retrouver mon avis sur ce tome ici :
http://lecturesdunenuit.blogspot.fr/2015/02/la-princesse-blanche.html
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Deux sœurs pour un roi
« Je
serai sombre, française, à la mode et difficile ; vous serez douce, ouverte,
anglaise et belle. Quelle paire nous formerons ! Quel homme pourra nous
résister ? » Tels sont les premiers mots prononcés par Anne Boleyn à
l'endroit de sa sœur Marie quand elle la rejoint, en 1522, à la cour
d'Angleterre. Introduite au palais de Westminster, à l'âge de 14 ans, Marie
Boleyn séduit le roi Henri VIII auquel elle donnera deux enfants. D'abord
éblouie par le souverain, elle comprend qu'elle sert d'appât au milieu des
complots dynastiques. Quand l'intérêt du roi pour elle s'émousse, Anne est
chargée de le séduire à son tour.
Désir,
haine, ambitions, trahisons. Se déroulant sur quinze ans, cette fresque
historique, racontée à la première personne par Marie Boleyn, dépeint les
rivalités au sein de la dynastie des Tudor. Une histoire qui se terminera
dans le sang.
Un film du même nom s’inspire de ce
livre avec Nathalie PORTMAN et Scarlett JOHANSSON
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L'héritage Boleyn
En 1536, Henry VIII,
roi d'Angleterre, a fait décapiter pour adultère, inceste et haute trahison
sa deuxième épouse, Anne Boleyn, qui n'a pas enfanté l'héritier mâle qu'il
espérait.
Quelques jours plus tard, il épouse Jane Seymour, qui lui donnera un fils - le futur Edouard VI - mais décèdera en couches en 1537. Moins de trois ans plus tard, il se marie avec Anne de Clèves dans le cadre d'une alliance avec les Protestants. Mais, incapable de consommer son mariage, il décide d'en obtenir l'annulation pour convoler avec la très jeune Katherine Howard, nièce de l'ambitieux Thomas, duc de Norfolk. Malgré la vigilance de Jane Boleyn, sa dame d'atour alliée du duc, la nouvelle reine noue une liaison avec Thomas Culpepper. En 1542, cette infidélité causera sa perte. Elle aussi subira le sort réservé à sa cousine Anne 6ans plus tôt.
Trois
épouses, trois destins tragiques...Avec brio, Philippa Gregory nous plonge
dans les arcanes de la cour, où machinations, intrigues et complots pour
accéder ou conserver le pouvoir se succèdent, et dont les femmes sont souvent
les premières victimes...
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