Auteur :
Becca Fitzpatrick
Prix :
17E
Edition :
MsK
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Résumé
L’appel du danger est
irrésistible…
En décidant de passer
un week-end à la montagne avec sa meilleure amie, Britt était loin d’imaginer
que son ex, Calvin, serait aussi de la partie. Tandis qu’elle profite du trajet
pour réfléchir à leur histoire, Britt et Korbie se retrouvent bloquées au
milieu de nulle part dans une terrible tempête de neige. Bravant le froid glacial,
elles finissent par trouver refuge dans un chalet occupé par deux beaux
inconnus. Deux malfaiteurs en fuite qui les prennent en otage.
Tandis qu’elle
échafaude des plans pour trouver une issue, l’angoisse de Britt grimpe d’un
cran : elle découvre que plusieurs meurtres ont été commis dans la région. Sans
compter que le comportement bienveillant de Mason, un des deux ravisseurs, est
déconcertant : est-il un ennemi ou un allié ? Peut-elle lui faire confiance ?
Les apparences sont trompeuses au milieu du blizzard, et les secrets bien
gardés…
Mon avis
Becca
Fitzpatrick est l’une de mes auteures préférées grâce sa saga Hush Hush (que j’ai lue il y a trop
longtemps pour pouvoir faire une chronique valable). Aussi, est-ce avec
enthousiasme que je me suis jetée avidement sur son nouveau livre, surtout que
le concept me semble être vraiment innovant. Bref, en attendais-je trop ?
Suis-je trop vieille pour ces lectures ? Je me pose toutes ces questions
car j’ai eu une lecture vraiment divisée et j’ai peur de relire Hush Hush…
Britt
semble être le stéréotype de la fille populaire, sans plus, du lycée qui a son
groupe de copines, assiste aux fêtes et se soucie à la fois de ses études et de
son springbreak. Le concept ? Partir pendant les vacances de printemps à
Cuba, Hawai ou autre pour faire la fête. C’est ce que font en tout cas tous les
américains de 17 ans. Cependant, Britt choisit de faire un trekking dans les
montagnes où sa meilleure amie, Korbie, possède un chalet. Cependant, les
parents inquiets de les laisser seules, engagent le grand frère de Korbie,
Calvin, pour surveiller les filles et les accompagner dans leur randonnée. Le
problème ? Calvin est l’ex de Britt et celle-ci entreprend cette randonnée
pour le reconquérir. Jusque là, tout était parfaitement planifié par Britt mais
elle ne peut pas dompter la tempête de neige qui va s’abattre sur la montagne
et la forcer à se réfugier dans un chalet habité par deux garçons étranges voire
assez névrosés et qui vont tourner sa petite randonnée en véritable cauchemar.
J’ai
vraiment adoré l’ambiance : suspens, meurtres, guerre psychologique,
errance… Vraiment, j’étais captivée et je me demandais qui allait sortir vivant
de cet enfer tout en me disant que, décidemment, j’aimais profondément ma
bouillote, ma couette et mon pyjama en pilou ^^. Bref, j’étais passionnée et
prise dans l’intrigue et il n’y aurait pas eu la romance, la mayonnaise aurait
complètement prise. Pourquoi ? Je ne sais pas si c’est le personnage
masculin qui ne semblait être qu’une pâle copie de Patch ou si c’est parce que
les scènes me semblaient trop enfantines. Bref, j’ai eu l’impression que les
personnages étaient trop jeunes pour moi. Après c’est normal vous me direz,
c’est destiné à des ados. Peut-être suis-je désormais trop vieille pour ce
genre de choses (mon cœur se brise en écrivant cette phrase ^^). Je suis
pratiquement sure qu’un ado de 15 ans aurait adoré et la fin correspondait
vraiment à une fin pour romans d’ado typique. Cette liste de défauts n’est
pourtant pas rebutante parce que je peux vous dire que j’étais prise dans mon
histoire et que je ressentais chaque courant d’air qui s’engouffrait dans les
doudounes des personnages tout en bénissant mon radiateur. Bref, une ambiance
vraiment intéressante, une héroïne forte de caractère qui m’a inspiré du respect
(personnellement, je n’aurai pas fait un tiers de ce qu’elle a fait ^^) et une
romance jeune public. Ce livre a les qualités nécessaires pour séduire un large
public, il ne reste plus qu’à se lancer.
Extrait
Britt et son ex
« — Pas de relation sérieuse, alors ?
— Pourquoi ? s’enquit-il en pressant son index contre mon
épaule. Tu as quelqu’un, toi ?
— Bien sûr !
— C’est ça, s’esclaffa-t-il. Korbie m’en aurait parlé.
Je ne me démontai pas et haussai les sourcils.
— Crois-le ou non, mais Korbie ne te dit pas tout.
Il se renfrogna et, à sa mine désabusée, je compris qu’il était
sur le point d’adhérer à mon histoire.
— Qui est-ce ? demanda-t-il.
On prétend que pour rattraper un mensonge, il faut éviter d’en
raconter d’autres. Mais je continuai sur ma lancée.
— Tu ne le connais pas. Il vient d’emménager.
— Ben voyons, comme c’est pratique. Désolé, mais ça ne prend pas.
Pourtant, je décelai le doute dans sa voix. Je voulais soudain
lui prouver que, bien qu’il ne m’ait jamais donné d’explication, j’avais bel et
bien tourné la page. Et trouvé mieux, beaucoup mieux que lui. Pas question de
le laisser croire que, pendant qu’il jouait les bourreaux des cœurs en
Californie, je passais mon temps à pleurer sur de vieilles photos de lui.
— Justement le voilà ! Regarde par toi-même, dis-je sans
réfléchir.
Calvin suivit mon geste des yeux tandis que je désignai une
Volkswagen rouge garée devant la pompe à essence la plus proche. Le type qui
remplissait le réservoir devait avoir deux ans de plus que moi. Ses cheveux
bruns, coupés courts, soulignaient la parfaite symétrie de son visage. Je ne
distinguais pas ses iris, mais j’espérais qu’ils seraient marron, uniquement
parce que ceux de Calvin étaient d’un vert éclatant et profond. La carrure
développée de l’inconnu m’évoqua aussitôt celle d’un nageur. Je ne l’avais
jamais croisé dans les environs.
— Lui ? Je l’ai aperçu en arrivant. Sa voiture est immatriculée
dans le Wyoming, rétorqua Calvin, sceptique.
— Je te l’ai dit : il vient de s’installer en ville.
— Il est plus vieux que toi.
— Et alors ?
La clochette du magasin tinta et mon prétendu petit ami entra.
De près, il me parut plus séduisant et avait effectivement des yeux sombres,
dont la couleur me rappelait celle du bois. Alors qu’il fouillait sa poche
arrière à la recherche de son portefeuille, j’entraînai Calvin derrière le
rayon des biscuits.
— Britt, à quoi tu joues ? s’exclama-t-il en me dévisageant
comme si j’étais un extraterrestre.
— Je ne veux pas qu’il me voie, murmurai-je.
— Parce que ce n’est pas vraiment ton copain, c’est ça ?
— Non. C’est juste que…
Où était ce troisième mensonge dont j’avais tant besoin ?
Avec un sourire machiavélique, Cal s’arracha à mon étreinte pour
se diriger tout droit vers la caisse. Réprimant un juron, j’observai la scène
entre deux étagères. L’air affable, il aborda le nouveau venu qui portait une
épaisse chemise à carreaux, un jean et des chaussures de marche.
— Salut !
L’inconnu le considéra à peine, mais répondit par un signe poli.
— Il paraît que tu sors avec mon ex ?
À son ton jubilatoire, je compris qu’il comptait me prendre à
mon propre piège. Enfin, son interlocuteur réagit. Il examina Calvin avec
curiosité et je sentis mes joues s’enflammer encore davantage.
— Oui, ta copine, insista Calvin. Celle qui se cache là-bas,
derrière les paquets de gâteaux.
Il me désignait du doigt. Je me redressai alors pour laisser
apparaître mon visage au-dessus des étagères. Je triturai mon tee-shirt et
ouvris la bouche, mais aucun mot n’en sortit.
Le jeune homme leva la tête. L’espace d’un instant, nos regards
se croisèrent. Honteuse, je lui soufflai un piteux : « Je peux t’expliquer. »
Mais j’en étais incapable.
Puis l’impensable se produisit. Il se retourna vers Calvin et
déclara avec aplomb :
— Eh bien oui, ma petite amie. Britt.
Je tressaillis. Comment connaissait-il mon nom ? Calvin parut
tout aussi déconcerté.
— Ah, euh… Désolé, mon pote. Je croyais que… Calvin Versteeg, se
présenta-t-il en lui tendant gauchement la main. Le… l’ex de Britt.
— Mason.
Mason fixa la main de Calvin sans la lui serrer. Il glissa
quelques billets à Willie Hennessey avant de s’approcher de moi et de
m’embrasser sur la joue. Un baiser bien innocent, qui troubla tout de même les
battements de mon cœur.
— Toujours accro aux granités, à ce que je vois ! me lança-t-il,
chaleureux et enjôleur.
Progressivement, je lui rendis son sourire. Puisqu’il semblait
décidé à entrer dans mon jeu, je comptais bien en profiter.
Je fis mine de m’éventer tout en lui adressant un regard
langoureux.
— J’ai aperçu ta voiture sur le parking alors j’ai ressenti le
besoin de me rafraîchir les idées.
Les ridules au coin de ses paupières se plissèrent. Je devinai
qu’il riait sous cape.
— Et si tu passais chez moi, plus tard, Mason ? J’ai un nouveau
brillant à lèvres à tester…
— Ah, l’épreuve du baiser, renchérit-il du tac au tac.
Du coin de l’œil, je jaugeai la réaction de Calvin. À ma grande
satisfaction, je le vis changer de couleur. »
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