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Auteur :
Philippa Gregory
Prix :
17E
Edition :
Hugo Romance
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Résumé
Une saga digne de Game
of Thrones : sexy, scandaleuse et addictive
La Princesse Blanche
clôture la saga historique de Philippa Gregory sur la Guerre des Deux-Roses. Ce
conflit historique de premier ordre pour la succession du trône d’Angleterre se
déroule entre 1455 et 1485, entre deux maisons : les Lancastre et les York.
L’emblème de la maison de Lancastre était la rose rouge, tandis que celui des
York était la rose blanche, ce qui donna son nom à cette guerre, mais aussi au
roman de Philippa Gregory. L’auteur raconte la fin de cette guerre et ses
conséquences, à travers le regard de la princesse Elisabeth York (rose blanche)
dont le mariage forcé avec Henri VII (victorieux contre Richard III, qu’elle
aimait et aurait dû épouser), met fin à la guerre des Deux-Roses et la couronne
reine. Son avenir ne sera pourtant pas radieux : ses deux frères Richard et
Édouard, sont présumés morts. Elle doit faire face aux intrigues de cour. D’un
côté, sa mère fomente des rébellions pour reconquérir le trône. De l’autre, la
mère d’Henri prend toutes les décisions à la place de son fils. Plusieurs
révoltes menées par des imposteurs se prétendant prince d’York viennent
troubler l’équilibre si précaire de la couronne.
La fin de la Guerre des
Deux-Roses, souvent considérée comme le passage entre le Moyen Âge et l’époque
moderne, moment fondateur pour l’État anglais, est ici racontée avec brio par
l’une des plus talentueuse romancière du genre, qui choisit de faire parler les
femmes que l’Histoire a trop souvent tendance à oublier.
Mon avis
Enfin !
Enfin, je vais pouvoir parler de ma série coup de cœur sans avoir l’impression
de faire une digression. Peut-être avez-vous entendu parler de The White Queen, la série de la BBC
basée sur la série de Philippa Gregory.
Voici la bande
annonce : http://youtu.be/ydneyl2S30o
Comme j’avais beaucoup
apprécié, j’avais décidé de la lire mais je ne voulais pas lire une œuvre que
j’avais vu à la télé (j’ai eu le même problème avec Harry Potter) et je m’étais donc lancée dans la lecture d’Hérétiques. Si cette lecture vous
intéresse, vous pouvez retrouver mon avis sur les 2 premiers tomes ici :
Mais, alors que
j’allais me résoudre à lire les débuts de cette série, que vois-je ? La
suite parait en livre ! Je ne vous explique pas ma joie, je pense qu’elle
se sent ^^
Bon, malgré quelques hésitations
du type : « et si c’était moins bien ? », « C’est le
T5 après tout, il y a surement des passages que je ne vais pas comprendre et
des personnages qui me seront inconnus parce la série les a occultés », je
me suis lancée… Et mes aprioris n’étaient absolument pas fondés : j’ai pu
suivre comme si j’avais lu tous les tomes car la série est très fidèle. La
connaitre a même été un atout : je n’avais pas besoin d’imaginer les
personnages, les décors ou quoi que ce soit. Si je peux vous recommander
quelque chose, c’est d’abord de voir la série puis de lire les livres plusieurs
mois après.
Attention,
spoilers
pour ceux qui ne connaissent pas la série ou la Guerre des Deux Roses.
D’abord, un petit
rappel sur cette guerre (qui a d’ailleurs inspiré Game of Thrones) : la famille royale anglaise des Plantagenêts
est divisée en 2 entre les :
-
Lancastre : rose rouge dont les
représentants directs ont été tués par les Yorks mais il reste une branche
cousine plus éloignée : les Tudors
-
Yorks : rose blanche qui a pris le
pouvoir grâce à la jeunesse vigoureuse d’Edouard IV sur le déclin des Lancastre
Depuis, les Lancastre
tente de récupérer le trône mais échouent malgré la mort du roi Edouard IV. En
effet, c’est son frère, Richard III, qui reprend le royaume malgré les ordres
de son prédécesseur. Comme toujours dans les guerres de succession, il y a le
problème des héritiers et des mariages. Edouard avait 2 fils : Edouard et
Richard mais ils ont disparus et personne ne sait qui les a tués ; Lancastre
ou York ? La question demeure entière aujourd’hui. Le 1er
problème étant réglé, il reste la question du mariage. Souvent, ils assurent la
paix et Richard va faire succomber sa propre nièce, fille d’Edouard, pour
assurer sa stabilité et assurer l’unité de la famille York malgré les
fiançailles d’Elisabeth avec l’adversaire. Mais si les Yorks sont calmés, il
reste la rose rouge tenue par les Tudors. Richard part donc au combat contre
Henri et est vaincu.
Le livre démarre donc
avec la victoire d’Henri Tudor qui part récupérer sa promise pour assurer son
trône. Et oui ! Elisabeth, ancienne maitresse du roi, a été fiancée au
prétendant au trône par sa mère. Cette dernière voulait s’assurer que quoi qu’il
arrive, la maison York serait sur le trône. Déjà qu’être femme à cette époque
c’était pas folichon, alors avoir été la maitresse de Richard III puis la femme
d’Henri VII, c’est encore moins enviable… Sans compter qu’Henri a peut-être
gagné une bataille et est assis sur le trône mais pas la guerre et c’est loin
d’être gagné avec les prétendants qui fleurissent en se déclarant être les
enfants disparus d’Edouard IV et qui connaissent les rouages de la société
féodale…
Je
vous ai fait un résumé assez long car il est assez difficile de se repérer avec
tous ces cousins qui portent le même nom et comme c’est une époque que je
connais sur le bout des doigts, je ne peux pas vous dire si Philippa Gregory a
été claire ou non. Si vous souhaitez vous lancer dans cette série et que vous
avez peur, laissez un commentaire et j’expliquerai de façon plus approfondie
les tenants et les aboutissants, les liens de parenté des différents
personnages ; il serait dommage de ne pas lire ce livre juste par crainte
de se perdre. Sans compter que la série est très bien faite. Et puis, honnêtement,
je pense que Gregory est assez claire sur le sujet mais si ça vous effraie, je
peux le faire sans aucun problème. Bien, cela posé, passons au livre qui a un
gros point fort : une écriture simple, fluide, pour traiter un sujet aussi
complexe et une époque aussi obscure. La
vérité historique est respectée : le caractère ombrageux d’Henri, la folie
des Beauforts, la détermination des Yorks, la patience d’Elisabeth… Les guerres
ne s’arrêtent pas, les trahisons non plus et le mystère sur les enfants York
est très bien rendu Cependant, il ne faut pas oublier que c’est plus une romance qu’un livre historique (même si Gregory a su
trouver un juste milieu pour ne pas lasser le lecteur), aussi, il y a quelques petites entorses dans les bio mais
elles sont vraiment minimes. Comme par exemple la liaison entre Richard III
et Elisabeth qui est vraiment perturbante vu qu’ils sont parents directs et qui
est un peu trop idéalisée à mon goût : je ne pense pas qu’Elisabeth ou
même Richard étaient si amoureux que cela mais juste qu’ils trouvaient un intérêt
politique à être ensemble. Aussi, sa tristesse au début du livre me semblait
exagérée et contribuait à la rendre plus romanesque que véritablement
historique et accentuait l’horreur d’être mariée à l’ennemi du royaume, un
Tudor qui plus est. De même, j’ai eu l’impression que Gregory plaquait les
défauts du plus célèbre des Tudors sur Henri VII : il adorait sa femme,
vraiment, et n’a jamais eu de maitresse à la différence d’Henri VIII. Quand elle
est morte, il a été dévasté et son fils et lui se détestaient parce que Henri a
toujours préféré son premier né au second donc il me semble peu probable qu’il
allait jouer avec lui à la nurserie. Ceci dit, je vous énumère des petits défauts
et je me montre tatillon parce qu’il s’agit de mon époque. Un autre point fort
dans l’écriture : l’ambiance angoissante dans laquelle on sait qu’il y a
un traitre mais il est impossible à débusquer dans le jeu de faux semblants de
la Cour. Comme Henri, on se sent toujours menacé par quelque chose sans savoir
ce qui va nous tomber dessus ; on s’attend au pire lorsqu’il est avec
Elisabeth : sera-t-il doux ou violent ? Tous les personnages
inspirent quelque chose : du respect, de l’énervement, de l’attachement,
de la pitié, de la frustration. Il est impossible de lire ce livre en n’étant
pas impliqué et au bout d’un moment, on n’a qu’une envie : secouer le roi
par les épaules et tenter de lui ouvrir les yeux (tentative vaine puisque les Tudors
sont complètement allumés). J’ai vraiment passé un bon moment en compagnie de
ce roman et j’espère que la suite paraitra bientôt. Ironie du sort : j’ai apprécié
ce livre qui je pense reprendre la série depuis le T1 x)
Extrait
«
L’Histoire ne se souviendra de moi que comme l’épouse d’un roi et la mère d’un
autre. »
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