Auteur : Jamie
McGuire
Prix : 13E
Edition : J’ai
Lu
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Résumé
Travis Maddox a appris
deux choses de sa mère avant que celle-ci ne meure : Aimer ardemment. Se battre
encore plus fort. La vie de Travis est remplie de coups d'un soir, de combats
hasardeux et de violence. Mais alors qu'il se croyait invincible, Abby
Abernathy réussira à le mettre à genoux. Une histoire a toujours deux faces.
Dans Beautiful Disaster, Abby a eu sa voix. Désormais, il est temps de la
découvrir à travers les yeux de Travis.
Mon
avis
Je
sais, je vais m’attirer des ennemi(e)s mais j’avais déjà chroniqué le tome 1 de
ce dyptique ici : http://lecturesdunenuit.blogspot.fr/2014/02/beautiful-disaster.html
et je n’en avais pas fait l’éloge, loin de là. Rien que l’image donnée dans ce
livre de la femme me hérissait (et me hérisse toujours mais je pense que
McGuire vient du Sud des Etats-Unis et a eu une enfance plus conservatrice qu’autre
chose et sa vision du monde est donc totalement différente de la mienne aussi
je préfère abandonner ce débat sinon jamais je n’écrirais cette chronique ^^).
Mais sur le livre en en lui-même mes principaux reproches étaient que l’histoire
était trop sentimentale et les personnages, comme les situations, pas assez
travaillées et du même coup, trop stéréotypées. Si vous me lisez un peu, vous
devez commencer à me connaitre et savoir qu’il y a deux choses que j’abhorre :
les stéréotypes et les personnages fades et sans caractère. Et malheureusement
pour Jamie McGuire, son roman regorgeait des deux… Bref, vous devez aussi vous
demander pourquoi je lis la suite d’un livre que j’ai flingué. Je vous
répondrais en un mot : la curiosité. Je voulais voir ce que l’auteure
allait pouvoir faire de son second tome en reprenant les mêmes évènements que
dans le 1er. Verdict ? Au vu de ce à quoi je m’attendais, je
dois reconnaitre que c’est pas mal, bon, mais il n’y a pas de renouvèlement
fondamental mais j’ai eu l’impression que les personnages avaient un peu plus
de consistance. Le regard de Travis sur Abby influe le regard du lecteur et
elle semble un peu plus farouche que quand on est de son point de vue à elle.
Quant à Travis, j’ai eu la confirmation de ce que je n’osais pas dire : le
complexe d’Œdipe n’a pas été brisé et c’est bien ce qui me dérangeait le plus
chez lui, il se comportait comme un petit garçon avec Abby qui avait le rôle de
sa mère. Je sais que c’est pousser l’interprétation un peu loin, mais je ne
pense pas que ce soit totalement faux sinon l’auteure n’insisterait pas autant
sur la mort de sa mère.
Je
ne vous fais pas de résumé, l’intrigue n’ayant pas changée d’un iota : le
mauvais garçon tombe amoureux de la seule fille qui ne veut pas de lui. Sachez
seulement que ce sont les mêmes épisodes du tome 1 mais du point de vue de Travis
même s’ils ne sont pas tous racontés, ce qui m’a évité de me coltiner Parker ^^
Travis
semble même un peu moins exaspérant et je pense que cela tient au fait que nous
connaissons ses pensées et qu’il nous montre bien qu’il sait que son
comportement est excessif mais qu’il ne peut pas s’en empêcher. Ce qui n’excuse
rien mais au moins, j’ai revu mon opinion qui consistait à le considérer comme
le macho idiot qui ne réfléchit pas et tape avant de parler. C’est déjà mieux
que dans le T1 où il avait l’air d’être dans son bon droit… L’épilogue que je
déplorais dans ma chronique précédente est enfin venu compléter le tableau et
je dois avouer qu’il me satisfait plus que l’épilogue du 1er tome.
Tant que j’y pense, Mc Guire a écrit une nouvelle le développant qui sortira en
France le 8 avril 2015 et qui s’appelle Beautiful
Wedding. Je ne sais pas encore si je le lirai, tout dépendra de mon humeur
^^. En conclusion, même si ce n’est pas un coup de cœur, ni même une lecture
passionnante vu qu’elle reprend les dialogues aux mots près et n’en ajoute que
très peu, il n’en demeure pas moins que ce second tome reste convenable pour
une lecture de détente où la concentration n’est vraiment pas requise.
Cependant, il n’apporte aucun élément nouveau et offre juste la possibilité de
revivre l’intrigue du point de vue de Travis. A vous de voir si vous avez envie
de lever le rideau sur ses sentiments ou si vous préférez garder l’image que
vous aviez de lui dans le tome 1.
Extrait
« Depuis mon plus jeune âge, je faisais en sorte de vivre mon
existence de cette manière. Ces pauvres imbéciles au coeur brisé qui offraient
leur âme à la première virago en quête d’argent facile se plantaient
complètement. Mais à leurs yeux, c’était moi qui me compliquais la vie et
nageais à contre-courant. Leur façon de faire me semblait pourtant la plus
difficile. Laisser ses émotions à la porte, et les remplacer par
l’indifférence, ou la colère – bien plus simple à contrôler –, était très
facile. Écouter ses sentiments faisait de vous un être vulnérable. Chaque fois
que j’avais essayé d’expliquer cette erreur à mes frères, mes cousins ou mes
amis, j’avais dû faire face à leur scepticisme. Chaque fois que je les avais
vus pleurer ou perdre le sommeil à cause d’une pétasse à talons hauts qui ne
cherchait qu’à se faire baiser et n’en avait rien à foutre d’eux, j’étais resté
sans voix. Je ne comprenais pas. Les femmes qui méritaient qu’on se mette dans
un état pareil pour elles ne les auraient pas laissés tomber amoureux si
facilement. Elles n’écarteraient pas les cuisses sur le canapé pour un coup
vite fait, ne coucheraient pas le premier soir – et le dixième non plus. On
refusait d’entendre ma théorie, parce que les choses ne fonctionnaient pas
comme ça. Attirance, sexe, passion, et rupture. C’était l’enchaînement logique.
L’ordre des choses. Mais pas pour moi. Hors. De. Question. J’avais décidé
depuis longtemps que je me nourrirais des vautours jusqu’à l’arrivée d’une
colombe. Une fille qui ne chercherait à nuire à personne, se contenterait de
s’occuper de ses affaires et essaierait d’avancer dans la vie sans accabler les
autres avec ses propres besoins et ses petites habitudes égoïstes. Une fille
courageuse. Qui sache communiquer. Intelligente. Belle. À la voix douce. Une
créature qui s’engage pour la vie. Hors de portée, jusqu’à ce qu’elle ait une
raison de te faire confiance. »
« Je partis sans me retourner. À partir de cet instant,
l’amour de ma vie n’était plus qu’une simple connaissance. J’ignorais quelle
tête j’avais, mais je ne voulais pas qu’elle la voie. Je fis le trajet du
retour à toute blinde, faisant hurler le moteur. Arrivé chez Papa, j’entrai
dans le salon, et Thomas me tendit une bouteille de whisky. Ils avaient déjà
tous un verre.
— Tu leur as dit ? demandai-je à Trenton d’une voix rauque.
Il fit oui de la tête. Je tombai à genoux. Mes frères
m’entourèrent et posèrent leurs mains sur ma tête et mes épaules. C’était leur
façon de me consoler. »
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