Auteur :
Christelle Dabos
Prix :
18 E
Editeur :
Gallimard jeunesse
|
Résumé
Sous son écharpe élimée
et ses lunettes de myope, Ophélie cache des dons singuliers : elle peut lire le
passé des objets et traverser les miroirs. Elle vit paisiblement sur l'arche
d'Anima quand on la fiance à Thorn, du puissant clan des Dragons. La jeune fille
doit quitter sa famille et le suivre à la Citacielle, capitale flottante du
Pôle. À quelle fin a-t-elle été choisie ? Pourquoi doit-elle dissimuler sa
véritable identité ? Sans le savoir, Ophélie devient le jouet d'un complot
mortel.
Mon avis
Vous
avez surement entendu parler du livre qui a gagné le 1er prix RTL et
que tout le monde dit excellent. Et, pour une fois, je suis bien d’accord ! Bon, il est
vrai que j’ai hésité (c’est français après tout, alors je me méfie ^^) mais
j’ai bien eu tort. Dabos a réussi un tour de force : elle a imposé son
livre au milieu de beaucoup d’autres américains. Regardez le rayon jeunesse d’une
librairie et le résultat est flagrant : les américains dominent le monde
du livre jeunesse. Non pas que je les blâme, hein, ce qu’ils font est bien mais
ils en deviennent étouffants car les romans d’autre origines sont dénigrés (je
plaide coupable ^^) et dès qu’un thème domine et se vend bien, dix auteurs font de même (les
vampires pour ne citer qu’eux). Pourtant la série Les Fiancés de l’hiver apporte une vraie touche de fraîcheur dans
ces rayons grâce à son intrigue ô combien originale.
Le monde créé par Dabos est un savant mélange historique du XVIe siècle et d’un futur dystopique (apparemment la planète Terre a été détruite). Sans oublier la fantasy ! Ainsi, le monde est divisé en arches dominées par des divinités dont les habitants descendent. De quoi plaire au plus grand nombre d'entre nous.
Dans ce 1er tome, nous découvrons l’arche de l’héroïne, Ophélie. Cette arche nommée Anima est peuplée de gens capables d'influer sur les objets car ceux-ci sont également doués d’une conscience propre. Le pouvoir rare d’Ophélie est de lire le passé des objets et de traverser les miroirs. Elle refuse de se marier car elle se trouve suffisamment indépendante même si elle est entourée d’une grande famille complètement délirante avec qui elle est heureuse de vivre. Cependant, les ainées de l’arche la forcent à se marier avec un homme étranger. Venant d’autre arche, Thorn ne semble pas ravi de ce mariage… Tout autant qu’Ophélie qui doit aller vivre chez lui, dans le « Pôle » et quitter sa famille. Nom ô combien évocateur ! Car c’est bien le pôle Nord qu’Ophélie doit habiter. L’été, il y fait -15° C. Et le temps glacial s’accorde à merveille à l’humeur des personnages. Si Anima était peuplée par des êtres chaleureux, ce n'est pas le cas du Pôle dont son fiancé est un parfait représentant tant il est antipathique, taciturne mais aussi tranchant que la glace. Et, pour une raison mystérieuse, le mariage ne peut pas être annulé alors, la jeune et naïve Ophélie va devoir faire face à la cour de la Citacielle (capitale du Pôle) et découvrir de nouveaux personnages aux pouvoirs bien plus dangereux que ce qu'elle imagine. Cette cour est évidemment un univers hostile où les complots et les assassinats sont fréquents. Car, à l’inverse d’Anima, personne n’est égal : les domestiques sont dénués de pouvoirs magiques et les nobles se livrent une guerre sans merci pour être dans les faveurs du roi et obtenir une partie du pouvoir. La cour se divise donc en trois clans nobiliaires :
Le monde créé par Dabos est un savant mélange historique du XVIe siècle et d’un futur dystopique (apparemment la planète Terre a été détruite). Sans oublier la fantasy ! Ainsi, le monde est divisé en arches dominées par des divinités dont les habitants descendent. De quoi plaire au plus grand nombre d'entre nous.
Dans ce 1er tome, nous découvrons l’arche de l’héroïne, Ophélie. Cette arche nommée Anima est peuplée de gens capables d'influer sur les objets car ceux-ci sont également doués d’une conscience propre. Le pouvoir rare d’Ophélie est de lire le passé des objets et de traverser les miroirs. Elle refuse de se marier car elle se trouve suffisamment indépendante même si elle est entourée d’une grande famille complètement délirante avec qui elle est heureuse de vivre. Cependant, les ainées de l’arche la forcent à se marier avec un homme étranger. Venant d’autre arche, Thorn ne semble pas ravi de ce mariage… Tout autant qu’Ophélie qui doit aller vivre chez lui, dans le « Pôle » et quitter sa famille. Nom ô combien évocateur ! Car c’est bien le pôle Nord qu’Ophélie doit habiter. L’été, il y fait -15° C. Et le temps glacial s’accorde à merveille à l’humeur des personnages. Si Anima était peuplée par des êtres chaleureux, ce n'est pas le cas du Pôle dont son fiancé est un parfait représentant tant il est antipathique, taciturne mais aussi tranchant que la glace. Et, pour une raison mystérieuse, le mariage ne peut pas être annulé alors, la jeune et naïve Ophélie va devoir faire face à la cour de la Citacielle (capitale du Pôle) et découvrir de nouveaux personnages aux pouvoirs bien plus dangereux que ce qu'elle imagine. Cette cour est évidemment un univers hostile où les complots et les assassinats sont fréquents. Car, à l’inverse d’Anima, personne n’est égal : les domestiques sont dénués de pouvoirs magiques et les nobles se livrent une guerre sans merci pour être dans les faveurs du roi et obtenir une partie du pouvoir. La cour se divise donc en trois clans nobiliaires :
- le clan des Dragons auquel Thorn appartient et qui est capable de blesser mortellement son ennemi grâce à une faculté psychique
- le clan des mirages capables de vous faire voir ce qu’ils veulent
- et le clan des liseurs de pensées capables de vous insuffler des idées et de lire dans votre esprit.
En
plus de tout cela, Thorn, bien qu'il soit proche du roi, est l’homme le plus détesté des courtisans et la haine
qu’il inspire s’élargit à Ophélie. Mais comment une fille capable de lire les
objets et de traverser les miroirs va-t-elle pouvoir se défendre face à de telles capacités ? Et
surtout pourquoi suscite-t-elle autant d’intérêt ? C’est ce qu’Ophélie va
découvrir.
Comme le témoigne ce long résumé, il y a un véritable travail d'écrivain, de tisseur, pour créer un univers cohérent, innovant et rafraichissant à la J.K Rowling. Mais la
raison pour laquelle j’ai aimé ce livre est la multitude de mystères qui entoure la famille de Thorn et les nombreux
complots qui me rappellent la cour élisabéthaine. Sans exagération, j’avais l’impression d’être dans la cour des Tudors ou celle des Borgia ; mais avec une
variante : les pouvoirs magiques qui pimentent le tout. Ce livre est également
génial car les personnages sont extrêmement bien réussis et leur psychologie est profonde et réelle tant et si bien que j'avais l'impression de me trouver à leur côté (ce qui est la marque des grands écrivains, si vous voulez mon avis). Si Ophélie est une
jeune fille timide et maladroite, elle s’oppose en tout point à Thorn qui fait
penser à un dieu nordique : blond, grand et taciturne en plus d’être
un mystérieux inconnu. Un peu comme Thor… Mais ne vous méprenez pas, pas de scènes de
sexe !! Ce n’est absolument pas du new adult. On pourrait croire que si les personnages principaux sont si réussit et réaliste, les personnages secondaires seront fades en comparaison. Mais que nenni mes amis ! Ce sont même ceux
que j’ai le plus appréciés comme la tante Roseline qui s’oppose à tout et
critique sans peur ces gens du Nord tellement rustres. Ou bien encore Berenilde. Rien dans ce livre n'est laissé au hasard ou négligé et l'univers nous enveloppe et nous happe de telle manière qu'il est impossible d'oublier cette lecture. Comme le disent les chroniqueuses de Dans notre petite bulle : "nos auteurs ont du talent !" et je rajouterai : "faites leur confiance, ça vous changera des lectures insipides qui pupullent". C'est donc un roman piquant,
un brin historique, un brin dystopique qui vous fera passer de très bons
moments et qui vous changera radicalement de tout ce que vous avez pu lire. J’attends donc le second tome avec impatiente même si je sais que j’en
ai pour un bout de temps, vu que Dabos est en train de l’écrire.
Extraits
« - J’ai tué un homme.
Il avait jeté cela d’un ton nonchalant, comme une banalité,
entre deux lampées de soupe. Les lunettes d’Ophélie blêmirent. A côté d’elle,
la tante Roseline s’étrangla, au bord de la syncope. Berenilde reposa sa coupe
de vin d’un geste calme sur la nappe de dentelle.
-
Où ? Quand ?
Ophélie, elle, aurait
demandé : « Qui ? Pourquoi ? »
-
A l’aérogare, avant que je n’embarque pour Anima, répondit Thorn
d’une voix posée. Un disgracié qu’un individu mal intentionné m’a dépêché aux
trousses. J’ai quelque peu précipité mon voyage en conséquence.
-
Tu as bien fait.
Ophélie se crispa sur sa
chaise. Comment donc, c’était tout ? « Tu es un assassin, parfait, passe-moi le
sel… ». Berenilde perçu sa raideur. D’un mouvement plein de grâce, elle posa sa
main tatouée sur son gant.
-
Vous devez nous juger effrayants, susurra-t-elle. Je constate
que mon cher neveu, fidèle à lui–même, ne s’est pas donné de vous mettre au
parfum.
-
Nous mettre au parfum de quoi ? se formalisa la tante
Roseline. Il n’a jamais été question que ma filleule épouse un
criminel ! »
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