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Auteur : Christelle
DABOS
Prix : 18€
Edition :
Gallimard Jeunesse
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Résumé
Deux ans et sept mois qu’Ophélie se morfond sur son arche
d’Anima. Aujourd’hui il lui faut agir, exploiter ce qu’elle a appris à la
lecture du Livre de Farouk et les bribes d’informations divulguées par Dieu.
Sous une fausse identité, Ophélie rejoint Babel, arche cosmopolite et joyau de
modernité. Ses talents de liseuse suffiront-ils à déjouer les pièges
d’adversaires toujours plus redoutables ? A-t-elle la moindre chance de
retrouver la trace de Thorn ?
Mon avis
Tout
d’abord, je tiens à adresser tous mes remerciements aux éditions Gallimard
Jeunesse pour ce service de presse.
Cette
série avait été un total coup de cœur pour le T1 mais je me rends compte que
plus j’avance dans les tomes, moins
j’adhère à cet univers. Il y a un peu trop de loufoque là-dedans à
mon goût. Le nouveau décor
de Christelle DABOS est plein d’inventivité mais il manque le charme
du nord auquel elle nous a habitué dans le T1.
Cela
fait presque 3 ans qu’Ophélie est sans nouvelles de Thorn ; surveillée par
les complices de Dieu et désespérée de revoir un jour le Pôle et ses amis mais
aussi son époux. Pourtant elle n’est pas seule, Archibald n’a pas renoncé à
utiliser son nouveau pouvoir et permet à Ophélie de s’échapper pour qu’elle
retrouve Thorn. Avec les connaissances qu’elle a pu tirer de la lecture du
livre de Farouk, voilà Ophélie lancée dans la cité cosmopolite de Babel à la
recherche de son mari, de la vérité sur Dieu tout en enquêtant sur les meurtres
camouflés qui ont lieu.
Dans
ce tome 3, Ophélie quitte le nord et la chaleur de son arche natale pour aller
sur Babel, la cité parfaite
selon les directives de Dieu. Là-bas, il y règne un ordre militaire
avec une hiérarchie complexe fondée sur l’honnêteté et la crainte. L’influence
de la dystopie se fait fortement sentir dans cet univers mécanisé. Et pour
s’intégrer dans les rouages parfaitement rodés de la cité, Ophélie n’a pas
d’autres choix que de devenir apprentie et d’aider les dirigeants dans leur
quête de savoir. Entre les bizutages et l’ordre imposé, elle en vient à penser
que le Pôle était une
partie de plaisir. Mais DABOS a mis en place un système pour que
nous ayons malgré tout accès à notre arche préférée au travers le regard de
Victoire, la fille de Farouk. Je dois avouer que ces personnages nous manquent terriblement :
Bérénilde, Rosaline, Archibald, Farouk… Et qu’ils manquent au livre car ils n’ont
pas d’équivalents aussi charismatiques. Nous guettons les passages du Pôle avec
avidité, de même que les tête-à-tête entre Thorn et Ophélie. Son personnage a bien grandi et a
su s’affirmer autant dans son couple que dans la vie ce qui la rend plus
indépendante pour notre plus grand plaisir. Je vais devoir émettre un autre
regret survenu à la lecture de ce T3 : c’est l’effacement du charisme des
personnages. Thorn est bien moins mystérieux ou séduisant qu’il ne l’était dans
le T1, Bérénilde a perdu toute sa verve et Rosaline tout son humour. Je trouve
que l’auteure s’est un peu trop concentrée sur Ophélie et son évolution ce qui
fait que les autres personnages sont différents. Enfin mon plus grand regret
concerne la fin du livre : nous voyons le dénouement se dessiner et le deus ex machina que DABOS nous livre
ressemble bien trop à celui du T2. Pour
autant, je ne peux pas être totalement négative avec cette série que j’adore :
il est vrai qu’elle commence à devenir trop longue et que ce dernier tome est un
coup de mou mais ça doit être pour préparer l’apothéose qu’annonce le T4.
En bref
Apprécié
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Non-apprécié
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-
Retrouver l’univers
-
L’affirmation du caractère d’Ophélie
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-
L’univers loufoque de Babel
-
Des personnages un peu trop effacés
-
Le deus ex
machina de la fin
-
Le dénouement que l’on devine bien trop tôt
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Extrait
« -
J'ai passé ma vie entière à être neutre, éducation oblige, et, s'il y a bien
une leçon que j'ai retenue, c'est que "neutralité" est une jolie
façon de dire "lâcheté". Arrive un moment où il faut choisir son camp
et, en ce qui me concerne, je refuse d'appartenir plus longtemps à celui des
marionnettes. »
***
« C'est une longue histoire, dit-il en
fouillant les poches trouées de sa pèlerine. Figurez-vous que je me suis
découvert de nouvelles possibilités, de nouvelles ambitions et de nouvelles
amours !
[...]
Mesdames, vous avez sous les yeux mes nouvelles
possibilités et mes nouvelles ambitions, déclara Archibald avec un geste
possessif pour la salle entière. Quant à mes nouvelles amours, les voici ! (Il
souleva la fillette du comptoir et se mit à la brandir comme un trophée.) Ma
petite Victoire, permettez-moi de vous présenter votre marraine et la marraine
de votre marraine. »
A savoir
Vous pouvez retrouver mes
avis sur les tomes précédents ici :
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