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Auteur : Daniel
SWEREN BECKER
Prix : 17e
Edition : Hugo et Cie (coll : New Way)
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Résumé
Cody a toujours été fière d'être une One. Elle et son
copain James font partie du 1% de la population choisi au hasard pour subir des
modifications génétiques à la naissance. Les Ones sont beaux, doués, en pleine
santé. En d'autres termes, ils sont parfaits. Mais c'est loin de plaire à tout
le monde. L'inquiétant mouvement Égalité persécute les Ones en les
marginalisant chaque jour un peu plus. Jusqu'à remporter un procès qui rend
leur existence illégale. Et tout à coup, être un One devient un danger de mort.
Face à cette menace, Cody se rapproche d'un groupe radical mené par Kai, jeune leader passionné et charismatique. Les Ones n'ont plus le choix : se battre pour défendre leur identité... ou disparaître.
Face à cette menace, Cody se rapproche d'un groupe radical mené par Kai, jeune leader passionné et charismatique. Les Ones n'ont plus le choix : se battre pour défendre leur identité... ou disparaître.
Mon avis
Tout
d’abord, je tiens à adresser tous mes remerciements aux éditions Hugo Roman pour
ce service de presse.
Une
petite dystopie bien écrite nous ravit toujours autant. Surtout quand comme ici
il s’agit d’un futur pas si capilotracté…
Dès le 1er chapitre, on est plongé dans cette ambiance où on hésite entre science-fiction et réalisme poussé
à l’extrême. Et même si on sent la filiation avec Divergente, on ne peut pas s’empêcher d’apprécier la dimension clairement politique du roman.
Cody
et James sortent ensemble et font partie des heureux 1% de la population
génétiquement modifiée, ils sont incapables de rater ce qu’ils entreprennent.
Aussi, rien ne leur est impossible : sport, étude, beauté… Ils excellent
dans tout mais ce n’est pas le cas des 99% de la population. Aussi, imaginez la
jalouse et la haine qui peut se développer. Ce qui devait arriver arriva et un
parti radical prend le pouvoir et maltraite les Ones. Une résistance se monte
alors à laquelle Cody prend activement part, autant pour la cause politique que
pour suivre leur leader charismatique et terriblement attirant. Et tout cela au
détriment du consentement de James, évidemment.
Je
n’ai pas besoin de vous faire un dessin pour l’aspect politique, on nous en
parle assez dans les médias et on voit les projets de Trump… C’est en cela que
réside le charme dystopique : il s’agit d’un futur pas si lointain, ni
improbable. Notre monde vire à la dystopie ! Des thèmes que
nous connaissons sont alors au centre de l’intrigue : justice,
discrimination, terrorisme, dérives scientifiques. Daniel SWEREN
BECKER sait comment nous faire entrer dans un univers
que l’on redoute. De plus, l’héroïne ressemble aux héroïnes fortes de caractère que l’on
aime même si j’aurais aimé qu’elle s’émancipe du modèle Katniss. Certes, on
aime l’héroïne impossible à briser et symbole de résistance, mais n’est pas
Katniss qui veut et parfois on pouvait sentir un peu trop cette filiation. Cependant,
le roman à double voix permet
de nous varier agréablement pour ne pas être lassé des deux personnages
principaux. Je regrette cependant que Kai, le charmant leader, ne soit pas plus
présent mais cela a au moins permis de ne pas attirer l’attention sur le
triangle amoureux. Toute l’intrigue se concentre sur la lutte
même si je trouve que les actions sont un peu trop vite enchainées ou parfois
invraisemblables. Mais, on oublie tout cela car une seule question nous taraude :
jusqu’où Cody pourra-t-elle aller ?
Et ça, on aime toujours dans un roman ;)
En bref
Apprécié
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Non-apprécié
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-
La dystopie
très contemporaine, presque dissimulée
-
Le caractère
de warrior de l’héroine
-
Le roman à
double voix
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-
Evènements qui
s’enchainent trop vite
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Extrait
« Cody
se mit un objectif en tête : faire souffrir ceux qui l’avaient fait tant
souffrir. Mais elle valait mieux qu’eux, et la simple douleur physique ne l’intéressait
pas. Au contraire, elle voulait les frapper là où cela faisait mal. Elle
voulait défendre les droits des Elus et avait décidé de se manifester dans ce
but. »
« Et
Cody endura tout. Elle se renforça. Elle puisait du réconfort dans leur peur.
Elle accepta le fait que cela risquait de se prolonger indéfiniment sans
qu'elle puisse rien y changer. Mais elle ne perdit pas espoir. »
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