Auteur : Timothée de FOMBELLE
Prix : 16E
Edition : Gallimard jeunesse
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Résumé
Tobie n'est pas un
garçon comme les autres. Agé de 13 ans, portant une cicatrice horizontale sur
la joue, il est le fils d'un grand homme, d'un merveilleux savant. Il vit dans
un arbre et ne mesure pas plus d'un millimètre et demi.
Il est exilé avec sa
famille pendant cinq ans dans les basses branches parce que son père n'a pas
voulu révéler le secret d'une invention révolutionnaire. Jusqu'au jour où ses
parents sont emprisonnés. Tobie est alors pourchassé par son propre peuple,
obligé de se cacher et de vivre la nuit "comme ces animaux nocturnes,
anonymes, invisibles".
Mon avis
Cette
série étant revenue à la mode, j’ai
décidé de voir les raisons de ce succès.
La ressemblance avec les Minimoys a été décisive, je le reconnais. On retrouve
le charme des débuts des récits jeunesse : une narration
riche et une intrigue bien menée bien que rien
ne soit franchement extraordinaire.
Tobie
Lolness est une créature minuscule vivant dans un arbre et à qui la vie sourit.
Jusqu’au jour où son père, génial inventeur, est banni avec sa famille dans les
Basses Branches pour avoir refusé de livrer le secret de sa dernière
découverte. Les années passent et Tobie arrive à 12 ans lorsque sa grand-mère
meurt et remonte dans les Hautes-Branches pour son enterrement. Mais la rancœur
de Jo Mitch vis-à-vis des Lolness ne s’est pas apaisée, tout comme sa curiosité
vis-à-vis de la mystérieuse invention. Il veut savoir son secret pour détenir
le pouvoir de détruire l’arbre, kidnappant les parents Lolness pour les
questionner. Tobie se retrouve alors en fuite mais doit aussi trouver un moyen
de sauver ses parents.
On
retrouve dans ce livre les étapes du roman
initiatique et d’aventure : un jeune héros qui doit découvrir
le monde par ses propres moyens, une course poursuite pour sauver son peuple,
l’aide d’une jeune-fille… Ce T1 plante
le décor et répond à toutes les promesses du résumé. Le lecteur ne s’ennuie
pas grâce à l’alternance des flash-back et
de la fuite du héros que les illustrations mettent en valeur. Ces
dernières sont l’un des plus gros points fort du livre : elles
l’enrichissent considérablement et lui donne une véritable singularité.
L’autre point fort de Tobie Lolness
est la didactique. De
Fombelle livre de vraies leçons de vie dont les thèmes sont revenus à la
mode : l’écologie est au centre de
l’œuvre et la lutte entre Sim Lolness et le personnage de Jo Mitch, caricature
de la mafia, nous renvoie l’image de notre société divisée entre le progrès et l’anéantissement de la nature.
L’auteur se concentre donc sur les conséquences de cette lutte plutôt que sur
les personnages : on ne s’attache pas réellement à Tobie, la potentielle
histoire d’amour est très secondaire, et chaque chapitre est une petite
histoire que l’on peut lire avant de se coucher. Le public
ciblé est donc assez jeune, dans les 8-10 ans, et tout est fait pour
les sensibiliser à nos problèmes écologiques en douceur.
En bref
Apprécié
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Non-apprécié
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-
La didactique
autour de l’écologie
-
Les illustrations
qui démontrent un travail entre auteur et illustrateur et aèrent la lecture
-
La lecture facilitée pour le public ciblé
|
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Peu
d’originalité :
roman initiatique et d’aventure sans surprise
-
Personnages peu attachants
|
Extrait
«
A la fin, Limeur dit en regardant Tobie avec dégoût :
-
Le
pire, c'est que les ordures, ça fait aussi des petits.
Tobie repliqua sans réflechir :
Tobie repliqua sans réflechir :
-
Des
petits ? Vous n'êtes plus si petit, vous savez... »
***
« Tobie
mesurait un millimètre et demi, ce qui n'était pas grand pour son âge. Seul le
bout de ses pieds dépassait du trou d'écorce. Il ne bougeait pas. La nuit
l'avait recouvert comme un seau d'eau.
Tobie
regardait le ciel percé d'étoiles. Pas de nuit plus noire ou plus éclatante que
celle qui s'étalait par flaques entre les énormes feuilles rousses.
Quand
la lune n'est pas là, les étoiles dansent. Voilà ce qu'il se disait. Il se
répétait aussi : «S'il y a un ciel au paradis, il est moins profond, moins
émouvant, oui, moins émouvant...»
Tobie se laissait apaiser par tout cela. Allongé, il avait la tête posée sur la mousse. Il sentait le froid des larmes sur ses cheveux, près des oreilles.
Tobie se laissait apaiser par tout cela. Allongé, il avait la tête posée sur la mousse. Il sentait le froid des larmes sur ses cheveux, près des oreilles.
Tobie
était dans un trou d'écorce noire, une jambe abîmée, des coupures à chaque
épaule et les cheveux trempés de sang. Il avait les mains bouillies par le feu
des épines, et ne sentait plus le reste de son petit corps endormi de douleur
et de fatigue. Sa vie s'était arrêtée quelques heures plus tôt, et il se
demandait ce qu'il faisait encore là. Il se rappelait qu'on lui disait toujours
cela quand il fourrait son nez partout : «Encore là, Tobie !» Et aujourd'hui,
il se le répétait à lui-même, tout bas : «Encore là ?»
Mais
il était bien vivant, conscient de son malheur plus grand que le ciel. Il
fixait ce ciel comme on tient la main de ses parents dans la roule, à la fête
des fleurs. Il se disait : «Si je ferme les yeux, je meurs.»
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