Auteur :
Melinda Salisbury
Prix :
17E
Edition :
Gallimard jeunesse
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Résumé
Je
suis l’arme parfaite
Twylla est promise au
prince héritier du royaume de Lormere. Mais la jeune élue possède un don
maléfique. Elle a le pouvoir de tuer par son simple toucher : elle est l'arme
parfaite ! La cruelle reine qui l'a adoptée la contraint à exécuter les
traîtres. Nul ne peut approcher Twylla sans risquer sa vie. Jusqu'au jour où
Lief, son nouveau garde, charmant et rebelle, fait vaciller la jeune fille dans
sa foi et sa soumission ...
Mon avis
Je
n’avais pas l’intention de lire ce livre au début mais ma libraire m’en a donné
envie en me parlant de l’univers impressionnant qui était créé. Je me suis donc
lancée et je ne le regrette pas. C’est vrai que l’univers est particulièrement
bien réussi et qu’on y croit et, de ce fait, l’intrigue qui n’est pas
particulièrement exceptionnelle arrive à accrocher son lecteur.
Dans
le pays de Lormere, vit Twylla : incarnation de la fille des dieux, elle
peut tuer par un simple toucher. Twylla est donc intégrée à la cour de la reine
pour être le bourreau des traitres à la couronne. Seuls les descendants royaux,
bénis des dieux, peuvent la toucher. Twylla souffre donc de la solitude :
aucuns amis, isolée de sa famille, crainte par les domestiques, elle est l’arme
parfaite destinée à épouser le prince. Or, son nouveau garde (Lief) arrive à
éveiller des sentiments que Twylla se croyait incapable d’éprouver :
rébellion, athéisme et surtout désir.
Bien
que ce soit un univers de fantasy, il pourrait tout aussi bien être
complètement médiéval (engouement de Game
of Throne…). Les plus pauvres sont dominés par une foi à toute épreuve, les
nobles sont dominés par la crainte de la reine et la reine est dominée par la
peur liée à l’épuisement de sa lignée et aux menaces de renversement. Or, elle
connait Machiavel : « qui veut
la paix, prépare la guerre ». Elle incarne la Reine de Cœur d’Alice au
Pays des Merveilles : la moindre infraction à son règlement ridicule et
elle hurle, non pas, « qu’on lui
coupe la tête » mais « lâchez
les chiens ! ». Ambiance garantie x). Twylla a vite compris le
but du jeu : la soumission. C’est simple, net et précis. Si vous me
connaissez un peu, vous allez vous dire que je vais la massacrer. Vous savez
que j’aime les warrior mais, cette
fois-ci, je vais faire exception : oui, elle m’a agacée car elle ne brille
pas par son héroïsme mais l’univers du livre était tellement saisissant par sa
réalité que je me suis dit qu’elle était une femme au XIIe siècle. Salisbury
exprime très bien cela à la fin du livre en écrivant : « l’histoire de Twylla est une fiction,
mais pour beaucoup de jeunes filles dans le monde, c’est la réalité. Je sais
que certains seront agacés qu’elle ne se rebelle pas contre la vie qu’on lui a
imposée, qu’elle ne s’insurge pas contre sa situation. Mais certains combats
sont menés avec lenteur, en silence. Il est de petites rebellions, qui ne
rendent pas la victoire moins héroïque. La bravoure ne consiste pas seulement à
foncer sur un dragon avec une épée, mais aussi à affronter la vérité et à s’en accommoder ».
Ces femmes étaient pieds et poings liés, leur rébellion ne pouvait pas se faire
frontalement et je ne les blâme pas. A partir de là, Twylla ne m’a plus parue aussi cruche, elle a même réussi à me
rendre fière lors du dénouement (qui a réussi à me surprendre car il s’écarte
brusquement des sentiers battus). Les personnages secondaires sont assez peu
présents : un triangle amoureux se forme entre le prince et le
garde ; Lief est aussi attachant et charmant que le prince est froid et
brisé. La reine est très peu présente mais chacune de ses apparitions est
glaciale. Elle m’a évoqué Joffrey : on se tend dès qu’elle entre en scène
tout en se demandant ce qu’il va (encore) arriver. Le suspens est maintenu
jusqu’à la fin, on est entré dans cet univers et on n’en sortira que lorsque
l’auteure l’aura décidé. Une lecture très plaisante et, qui je suis sure, en
ravira plus d’un.
Extrait
« Deux moissons se sont écoulées depuis que j’ai exécuté
mon meilleur ami. Vingt-quatre Révélations. Vingt-quatre fois j’ai du entrer
dans la pièce dont Tyrek a été sorti de force, et prendre le poison qui m’a
permis de le tuer par simple contact. En vingt-quatre lunes, j’ai tué 13 traitres,
en comptant Tyrek et les deux hommes d’aujourd’hui. Pour Lormere. Pour mon
peuple. Pour mes dieux. »
A savoir
Il n’y a que très peu
d’infos sur le tome 2 : ni titre, ni couverture, ni résumé. Je ne
parle même pas de date x)
J’ai donc contacté
Melinda Salisbury, qui m’a très gentiment répondu, malheureusement elle ne peut
pas me donner de résumé officiel pour la simple et bonne
raison qu’il n’est pas fait (ce qui ne serait tarder car son éditeur l’a
contactée pour qu’ils le rédigent).
Mais, elle a tout de
même répondu à mes questions pour que nous sachions un peu à quoi nous attendre
dans le tome 2.
Voici sa réponse :
« The second book
takes place in Tregellan, the neighbouring country to Lormere, and focuses on
new characters and their lives, and the challenges they face. War is coming,
and everyone must prepare for it, things are going to change forever because of
the events in The Sin Eater's Daughter. »
Trad perso : on copie, on crédite svp
Le 2e tome a lieu dans Tregellan, le pays
voisin de Lormere. Il se concentre sur de nouveaux personnages, leurs vies, et
les difficultés auxquelles ils doivent faire face. La guerre arrive, et tout le
monde doit s’y préparer ; les choses vont changer à tout jamais à cause
des évènements du tome 1
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