vendredi 6 juin 2014

La Maison de la nuit T10




Couverture de La maison de la nuit, Tome 10 : Cachée
Auteur : Cast
Prix : 17 E
Edition : PKJ

Résumé

Zoey a obtenu ce qu'elle souhaitait : les intentions démoniaques de Neferet sont démasquées et le Conseil n'est plus de son côté. Mais Zoey est loin d'avoir terminé sa lutte contre le chaos qui règne dans le monde des Vampires. D'autant que Neferet prépare une vengeance terrifiante ! La tension est à son comble et même les amitiés les plus solides sont menacées. Le groupe d'amis de Zoey pourra-t-il rester uni et contrer l'avancée des Ténèbres avant qu'il ne soit trop tard ?

Mon avis

Je pense que cette chronique va être courte et très peu flatteuse car j’ai vraiment eu du mal à lire ce tome. Je me suis ennuyée, l’action n’avance pas car on tourne en rond. Neferet, a comme d’habitude, besoin de faire un sacrifice et pour ce faire, elle enlève la grand-mère de Zoey, cette dernière réagit donc. Voilà le résumé, très synthétique, je vous l’accorde. En conséquence de cela, les plans fleurissent en même temps que les amours. Lenobia se rapproche de son âme sœur revenue et Erin passe du mauvais côté. Le groupe de Zoey se retrouve éclaté même si elle tente de conserver une certaine unité.

J’espère réellement que ce tome permet de faire une transition (qui aurait pu être résumé en quelques chapitres) et que la fin de la série est proche car à vouloir faire trop long, on finit par lasser, ce qui est dommage car les premiers tomes de la série sont réellement bien.

Jeu Mortel à Echo Bay




Couverture de Jeu mortel à Echo Bay
Auteur : Jacqueline Green
Edition : Territoires => Fleuve noir
Prix : 18E

Résumé

La petite ville d’Echo Bay est soi-disant touchée par une malédiction. À plusieurs reprises, des jeunes filles sont décédées lors d’un festival.

Sydney est un peu marginale, passionnée de photographie. Caitlin est très populaire et très appréciée par tous les élèves du lycée. Dixie, la reine du lycée et meilleure amie de Caitlin, est de retour à Echo Bay après plusieurs années d’absence. Les trois jeunes filles commencent à recevoir des défis anonymes : le mystérieux expéditeur les menace de révéler ce qu’elles cachent à tous si elles ne se plient pas au jeu. Aucune n’a envie de voir son petit secret honteux dévoilé au lycée et le Festival approche…


Mon avis

Malgré le titre et le résumé aguicheur, ce roman n’est pas un coup de foudre. Pourtant tous les ingrédients étaient réunis : mélange des Menteuses et de Gossip Girl, ce livre aurait dû me plaire mais ça n’a malheureusement pas été le cas. Peut être parce que les personnages étaient stéréotypes ou parce que ce genre de lecture ne me plait plus ? Je ne sais pas…

Je vais tout de même vous faire un résumé : Sidney, Dixie et Caitlin correspondent chacune à un stéréotype du lycée :

  • Caitlyn est la jolie blonde, gentille, populaire car elle traine avec les bonnes personnes et en plus de cela, elle est parfaite dans tous les sens du terme, mais ce n’est qu’une apparence car elle cache plus de secrets que n’importe qui.
  • Dixie est la gosse de riches pourrie gâtée qui drague tout ce qui bouge et qui veut régner sur le lycée.
  • Sidney est la paria, l’amatrice d’art à qui personne n’adresse la parole.

Si Caitlyn et Dixie sont amies, Sidney, elle, n’a rien en commun avec elles… sauf le fait qu’elles ont des secrets et que quelqu’un les fait chanter.

Personnellement, je ne me suis attachée à aucun de ces personnages tant elles étaient plus exaspérantes les unes que les autres et même si l’histoire alterne entre leurs trois points de vue, on n’arrive pas à compatir au sort des héroïnes car elles sont trop égocentriques. De plus, les enjeux ne sont pas de taille, les secrets sont assez dérisoires et de ce fait, le maître chanteur ne parait absolument pas menaçant mais tout aussi, si ce n’est plus, ridicule que ses victimes. Enfin, j’ai regretté que le passé de Caitlyn et Dixie ne soit pas plus approfondi.

Bon ça c’était les côtes négatifs, alors passons tout de même aux positifs. Car, même si l’on est pratiquement sûr, le suspens demeure entier jusqu’à la révélation finale. Et la fin, même si elle est assez classique, me donne tout de même assez envie de lire la suite pour satisfaire ma curiosité. Ainsi, je pense que ce livre est parfait pour les ados de 13-16 ans mais j’ai bien peur qu’au-delà, vous réagissiez avec moins d’entrain.

Hell




Couverture de Hell
Auteur : Lolita Pille
Prix : 8E
Edition : J’ai lu

Résumé

« Je suis une pétasse. Je suis un pur produit de la Think Pink generation, mon credo : sois belle et consomme. »

Hell a dix-huit ans, vit à Paris Ouest se défonce à la coke, est griffée de là tête aux pieds, ne fréquente que des filles et des fils de, dépense chaque semaine l'équivalent de votre revenu mensuel, fait l'amour comme vous faites vos courses. Sans oublier l'essentiel : elle vous méprise profondément... Jusqu'au soir où elle tombe amoureuse d'Andréa, son double masculin, séducteur comme elle, et comme elle désabusé. Ensemble, coupés du monde, dans un corps à corps passionnel, ils s'affranchissent du malaise qu'ils partagent. Mais les démons sont toujours là, qui veillent dans la nuit blanche de ces chasseurs du plaisir.


Mon avis

Alors que je surfais sur internet pour essayer de trouver une nouvelle lecture, je suis tombée sur ce livre et le résumé ainsi que les extraits m’ont irrésistiblement attirés (j’adore les cyniques). Ni une, ni deux, je l’ai acheté. Et pour la 1ere fois, je ne sais pas quoi penser d’un livre. Honnêtement, je ne saurais pas vous dire si j’ai aimé ou non. Tout ce que je peux affirmer, c’est qu’il est dérangeant. Vraiment… Ça commence par la narration qui va dans tous les sens : pas de description, on saute les mois sans prévenir, les phrases sont courtes… Je crois que le truc qui m’a le plus perturbé dans ce roman, c’est l’écriture qui est envoutante mais tellement étrange. On lit le roman à toute vitesse mais on ne sait pas quoi penser. Je trouve que ça donne une bonne représentation de qu’est la vie : on la subit mais on n’a pas le temps d‘analyser ou de comprendre.

On ne sait même pas quoi penser de Hell. Mais qui c’est vous allez me dire ? Hell c’est le surnom d’Ella désignant une coakaïnomane des riches quartiers de Paris (quand je dis riches, ce n’est pas exagéré : sa fortune se compte en millions). Le problème de Hell ? Elle déteste sa vie et elle ne croit en rien, elle attend simplement que la mort vienne, d’où le surnom... Puis, un jour, elle rencontre son double masculin… Si vous vous attendez à un roman d’amour classique, vous pouvez oublier et passer votre chemin. Les six mois heureux sont passés sous silence, tout comme la description que ce soit physique ou psychologique d’Andréa, autant essayer de connaitre un fantôme ; vous allez simplement suivre l’errance de Hell.

Qu’on le veuille ou non, qu’on aime ou non, la fin est si dérangeante qu’elle en devient inoubliable. D’ailleurs, j’étais si intriguée par ce roman que j’ai regardé son adaptation en film. Et…miracle ! J’ai préféré le film au roman. C’est rare ! Bon surement parce que l’écriture si dérangeante n’était pas présente ^^. On retrouve, dans ce film, ce qui manque au roman, c'est-à-dire, l’histoire d’amour et un attachement plus profond aux personnages. Honnêtement, il ne manquait au livre qu’une étincelle pour qu’il m’émeuve mais le manque d’attachement aux personnages a été fatal. Bref, tout ça pour dire que le roman et le film sont complémentaires. Seul bémol au film : le cynisme de Hell n’est pas rendu et c’est dommage car certaines réflexions du livre sont toutes à fait vraies. Si vous vous voulez une lecture hors du commun et absolument dérangeante lisez ce livre ; pour regarder une histoire d’amour dramatique, regardez le film. Mais laissez vous tenter par l’un ou l’autre, ce serait dommage de louper une  histoire pareille, même si ce n’est pas un coup de cœur (à cause de l’écriture, je ne le répèterais jamais assez), je dois avouer qu’il sera difficile d’oublier les dernières lignes du livre.



Extraits


Voici deux extraits assez contradictoires : l’un est du point de vue de Hell et l’autre de celui d’Andréa.


« On vit... comme des cons. On mange, on dort, on baise, on sort. Encore et encore. Et encore... Chaque jour est l'inconsciente répétition du précédent: on mange autre chose, on dors mieux, ou moins bien, on baise quelqu'un d'autre, on sort ailleurs. Mais c'est pareil, sans but, sans intérêt. On continue, on se fixe des objectifs factices. Pouvoir. Fric. Gosses. On se défonce à les réaliser. Soit on ne les réalise jamais et on est frustré pour l'éternité, soit on y parviens et on se rend compte qu'on s'en fous. Et puis on en crève. Et la boucle est bouclée. Quand on se rend compte de ça on a singulièrement envie de boucler a boucle immédiatement, pour ne pas lutter en vain, pour déjouer la fatalité, pour sortir du piège. Mais on a peur. De l'inconnu. Du pire. Et qu'on le veuille ou non, on attend toujours quelque chose. Sinon, on presserait sur la détente, on avalerait la plaquette de médocs, on appuierait sur la lame de rasoir jusqu'a ce que le sang gicle... »



« Je ne baisais que des putes, jusqu'à ce que je la rencontre...

Je suis assis dans mon salon, assis face à la nuit, et je contemple la ville qui s'allume. Je bois une vodka tonic, et je pense à Hell.

Je l'ai rencontrée en faisant les boutiques, elle sanglotait devant chez Baby Dior, je n'ai jamais su pourquoi. Elle était habillée tout en noir et d'une beauté d'écorchée vive, pendant deux mois, son regard m'a hanté, mais je n'ai rien fait pour la revoir. Je ne voulais pas provoquer le hasard. On s'est recroisés, un dimanche à minuit, je l'ai emmenée dîner à la Calvados, et elle a chanté une chanson de Ferré à propos des amours mortes en me regardant dans les yeux comme si elle y lisait.

A partir de ce jour, j'étais foutu, j'étais accro. Dépendre de quelqu'un d'autre que de moi-même, m'affaiblir, me torturer, c'était tout ce que je redoutais.

Hell m'avait eu et elle ne l'avait pas fait exprès. Tout ce qu'elle voulait, c'était me fuir, et pour les mêmes raisons : elle avait peur de moi, comme j'avais peur d'elle. Mais c'était déjà trop tard.

Pendant six mois, ça a été parfait, j'étais heureux, je n'ai rien à dire de cette période, des souvenirs dont la simplicité me fait mal à présent. Juste elle et moi. C'est tout. »