Auteur :
John Green
Prix :
16,50 E
Edition :
Nathan
|
Mon avis
Je
me rends compte d’une chose : faire une chronique sur un livre qu’on a
adoré est bien plus difficile que je ne le croyais et je comprends pourquoi la 4ème
de couverture n’a mis que des citations : ce livre est si bouleversant qu’on
rencontre des difficultés à faire une présentation classique. Sachez juste que
c’est l’histoire d’une jeune fille, Hazel, victime du cancer mais qui rencontre
l’amour. Vous voyez si on le résume, il semble tellement banal que ça ne donne
aucune envie de le lire… C’est d’ailleurs la raison pour laquelle je ne l’ai
pas lu plus tôt et je le regrette !
Plutôt
que d’expliquer l’histoire entre Hazel et Augustus, je vais vous expliquer pourquoi
la critique est aussi enthousiaste et pour une fois elle a bien raison !
Tout d’abord, sachez que ce n’est pas l’histoire stéréotypée de la jeune
cancéreuse malheureuse dans un hôpital. Ici, nous avons une héroïne forte, drôle
et courageuse. Mais elle n’est pas le seul personnage comme ça, tous les,autres le sont ! Quand les blogs disaient que l’on passait du rire aux
larmes, je me disais qu’ils exagéraient mais pas du tout ! C’est
exactement ça ! Le pathétique qui n’est pas au rendez-vous, je vous en
donne même une preuve : Isaac, un ami d’Hazel, a un cancer de l’œil. On lui
en a enlevé un et on s’apprête à faire de même avec la 2eme. Lisez maintenant
comment il évoque le fait d’être aveugle : « ce matin, je suis allée à la
clinique et j’ai dit au chirurgien : « je préférerai être sourd
qu’aveugle ». Et lui m’a répondu : « ça ne marche pas comme
ça ». Et moi : « oui, je sais que ca ne marche pas comme ça. Je
disais juste que si, j’avais le choix, que je n’ai pas, je préfèrerai être
sourd qu’aveugle ». Et lui : « la bonne nouvelle, c’est que vous
ne serez pas sourd ». Et moi : « Merci de m’expliquer que mon
cancer de l’œil ne va pas me rendre sourd. J’ai vraiment de la chance qu’une
sommité intellectuelle telle que vous daigne de m’opérer ». Vous
voyez ? Sujet délicat et tragique mais on rigole tout de même grâce à
cette écriture magique dont fait preuve Green. Et les personnages sont tous drôles, aucun ne nous ennuie ou ne nous exaspère. Quand Entrainement Weekly le dit: « drôle , poignant, lumineux » ce n’est absolument
pas exagéré. Le livre se termine trop vite et je comprends mieux la citation de
la 4eme de couverture : « on
rit, on pleure, et on en redemande ».
Je ne vois aucun défauts à ce livre : faire passer son lecteur des rires au larmes démontre la qualité de la plume et l'attachement créé par l'auteur aux personnages. On parle souvent de la "magie d'un livre", spontanément je désigne Harry Potter (http://lecturesdunenuit.blogspot.fr/2014/09/harry-potter-t1-lecole-des-sorciers.html) mais maintenant, je peux parler de John Green. Je ne dirai qu’une chose : lisez-le, vous ne le regretterez
pas. Vous serez bouleversés mais pas parce que Green appuie sur le pathétique. Non, loin de là,
il fait une œuvre réaliste en nous montrant deux jeunes gens qui veulent
oublier la maladie mais il ne nous décrit pas en long, en large et en travers
leurs souffrances. Attention, il ne les minore pas non plus. Elles sont présentes sans être omniprésentes. Ici, le stéréotype du cancéreux souffrant mais se battant
vaillamment est abandonné : ce sont deux ados parfois détestables avec
leurs parents et qui veulent simplement vivre leur vie.
Extrait
Bon je ne peux pas
résister, voilà un échange entre Hazel et Augustus.
« - J’espère seulement, a-t-elle ajouté en se tournant vers
Gus, qu’ils deviendront des jeunes gens aussi réfléchis et intelligents que
toi.
J’ai résisté à l’envie
d’avoir un haut-le-cœur sonore.
- Il n’est pas aussi
intelligent que ça, ai-je dit à Julie.
- Hazel a raison. C’est
juste que la plupart des mecs canon sont stupides. Par conséquent, je me situe
au-delà des espérances.
- Oui, il est avant tout
sexy, ai-je déclaré.
- C’en est parfois
aveuglant, a-t-il renchéri.
- D’ailleurs, Isaac, un
de nos copains, est devenu aveugle à cause de ça.
- Quelle tragédie ! Mais
comment puis-je m’empêcher d’être mortellement beau ?
- Tu ne peux pas.
- Ah, c’est un fardeau
d’avoir un visage sublime.
- Sans parler de ton
corps.
- Ne me lancez pas sur le
sujet de mon corps parfait. Il faut éviter de me voir nu, Dave. Hazel m’a vu nu
et ça lui a coupé le souffle, a-t-il dit avec un petit signe de tête en
direction de ma bombonne d’oxygène. »
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire