jeudi 20 avril 2017

La sirène



 
Auteur : Kiera CASS
 
Prix : 18€
 
Edition : Robert Laffont (collection R)

Résumé

UNE FILLE AU LOURD SECRET.

LE GARÇON DE SES REVES.

UN OCEAN LES SEPARE.

Kahlen est une Sirène, vouée à servir son maître l'Océan en poussant les humains à la noyade. Son arme ? Une voix fatale pour qui a le malheur de l'entendre... et qui l'oblige à se faire passer pour muette lorsqu'elle séjourne sur la terre ferme.

Akinli, lui, est un séduisant jeune homme, qui incarne tout ce dont Kahlen a toujours rêvé.

Alors que leur amour naissant leur fait courir un grave danger, Kahlen est-elle prête à tout risquer pour Akinli ?

Mon avis

Tout d’abord, je tiens à adresser tous mes remerciements aux éditions Robert Laffont pour ce service de presse.

Je me souviens à quel point j’avais aimé La Sélection bien que les tomes trop nombreux aient fini par me lasser. Aussi, je tenais absolument à lire ce livre et je ne suis absolument pas déçue ! Déjà, le fait que ce soit des sirènes m’avait à moitié convaincue mais alors que ce soit un one-shot et aussi mélancolique a fini de me convaincre.

Kahlen a 19 ans lors de son naufrage et fait un pacte avec l’Océan pour rester en vie : elle le servira pendant 100 ans avant de retourner à sa vie terrestre totalement amnésique. Quand on nous propose ça ou la mort, on accepte mais 80 ans plus tard, Kahlen compte les années qui la sépare de sa liberté. Et elle devient d’autant plus pressée lorsqu’elle rencontre Akinli… Mais elle a promis un siècle de servitude à l’Océan et celui-ci ne compte pas y renoncer de si tôt.

Honnêtement, je m’attendais à une lecture bien plus niaise mais CASS ne tombe pas dans le piège et transforme la niaiserie en mélancolie. C’est admirable. La lecture est toujours teintée d’amertume et nous rappelle Humaine de Rebecca MAIZEL. Là aussi, l’éternité représente une souffrance et il s’agit plus de lutter contre ce pacte mortifère que de trouver l’amour. Ce dernier n’est qu’une motivation. Les apparitions d’Akinli sont donc rares et attendues. Aussi, l’héroïne n’est pas aussi casse-noix que ce que je craignais ; elle est agaçante mais touchante. Elle sait s’opposer au destin que l’Océan veut lui imposer et on ne peut s’empêcher de la respecter pour cela. Par ailleurs, la trame est assez bien conçue et on a plein de références à La Petite Sirène d’ANDERSEN. Pour les amateurs comme moi, on est vite fan. Le fait que ce soit un one-shot contribue également à nous laisser une bonne impression : un peu comme un conte, on sait qu’il n’y aura pas de suite et on profite donc au maximum de l’intrigue. Voilà donc pour moi une belle lecture qui me réconcilie avec Kiera CASS !

En bref

Apprécié
Non-apprécié
-          Les références à Andersen et à son conte de La Petite Sirène
-          Les créatures présentes
-          La volonté de se battre de l’héroine contre son destin
-          Une temporalité floue dans laquelle on se perdait un peu trop facilement

 

Extraits

« Nous appartenons à l’Océan. Si tu choisis de venir avec nous, tu Lui appartiendras toi aussi. Tu ne vieilliras pas, tu ne tomberas jamais malade. Tu resteras telle que tu es pendant les cent prochaines années. »

 Je m’interromps quelques instants, pour lui laisser le temps de digérer ce message. Je regrette de n’avoir pas été assez attentive à cette partie du discours le jour où Marilyn a fait de moi une Sirène.

 « Pendant cette centaine d’années, tu deviendras une sorte d’arme. Ta voix sera fatale à quiconque l’entendra et tu ne devras le révéler à personne, pour ta sécurité mais aussi pour la nôtre. Lorsque ce siècle sera écoulé, tu récupéreras ta voix et ta vie. En attendant, tu te mettras au service de l’Océan. Tu ne seras jamais seule. Nous veillerons sur toi, et l’Océan aussi.

 — Et ma famille ?

 — Je suis désolée, mais tu ne les reverras plus »

***

Un long voile blanc flotte autour d’elle, sa robe en dentelle est gorgée d’eau de mer. Elle m’observe, le regard vitreux. Cela devait être le plus beau jour de sa vie, pas le dernier. Impossible de dire qui est le jeune marié ; tous les hommes sont habillés de la même façon. Peut-être a-t-il déjà été englouti par l’Océan.

 Soudain, la nausée me gagne. Cette femme avait trouvé l’amour, tout comme moi. Mais aucune de nous deux n’aura droit à son happy end. Bouleversée, j’arrête de chanter.

 Même si mes sœurs poursuivent leur œuvre, mon silence brise le sortilège et la mariée, soudain lucide, se débat dans les flots.

 « Michael ! s’écrie-t-elle. Michael ? » Alors, elle m’implore du regard. J’aimerais détourner le mien, mais j’ai l’impression que la regarder mourir lui rendra sa dignité, d’une certaine façon. Des larmes roulent sur mes joues.

 « Pitié », lance-t-elle d’une toute petite voix qui couvre celle de mes sœurs.

 Spontanément, j’avance dans sa direction. À peine le temps d’esquisser quelques pas : Elizabeth me rattrape, me fait tomber, m’attrape par les cheveux et me foudroie du regard. Je me débats.

 « Lâche-moi !

 — Chante, m’ordonne l’Océan.

 — Chante ! » insiste Elizabeth. Derrière nous, Miaka et Padma persévèrent dans leur sinistre besogne. « Tu ne vois pas que tu aggraves la situation ? Chante. Finis ce que tu as commencé ! »

 Je contemple nos victimes. Certaines s’arrachent progressivement à notre emprise.

 « S’il te plaît, Kahlen, m’implore Elizabeth. Tu nous fais toutes courir un grave danger. »

«  Au lieu de lui obéir, j’implore la clémence de l’Océan. « Sauve-la ! Il y a de la place pour une cinquième Sirène ! »

 « Pas de femmes mariées. Pas de mères. Tu voudrais la condamner à cette vie ? » Il y a du chagrin dans Sa voix.

 Je me tais. Non. Un siècle de meurtres, c’est mille fois plus cruel que quelques secondes de terreur.

 Je blottis ma tête au creux de l’épaule d’Elizabeth et je me remets à chanter. La voix de ma sœur se mêle à la mienne. Je me concentre exclusivement sur Miaka et Padma, dont les visages trahissent un mélange d’émotions contradictoires : compassion, déception, colère, méfiance. Nous chantons jusqu’à ce que s’éteigne le dernier cri, jusqu’à ce que le paquebot sombre au fond de l’Océan. Le silence est tranchant comme la lame d’un rasoir, beaucoup plus douloureux que les hurlements des noyés.

 Miaka, dans une colère noire, m’attrape par les épaules et me secoue.

 « Elle aurait pu te tuer ! Elle l’a déjà fait, pour moins que ça ! Qu’est-ce qui t’est passé par la tête ? Tu as pensé à nous ? »

 Je ne m’attendais pas à cette réaction. Mes sœurs sont censées me comprendre. Elles seules ont les clefs.

 Je ferme les yeux. « Je suis fatiguée de la mort.

 — Nous sommes toutes fatiguées de la mort », rétorque Elizabeth »

***

« Viens jeter ton cœur dans les flots

Ton âme se perd, mais elle en sauve d’autres,

Bois de Mon eau et meurs

Échange ta vie contre mille vies

Viens, bois tout ton soûl

Bois et perds-toi en Moi et accueille la fin à bras ouverts

Bois et accueille la fin à bras ouverts

Tu fais partie d’un tout

Car tous doivent mourir, tous doivent périr

Offre-Moi ton corps

Que ta dernière demeure soit l’Océan

Viens et bois tout ton soûl

Bois et perds-toi en Moi

Bois et perds-toi en Moi »

dimanche 16 avril 2017

Un été pour tout changer T1



 
Auteur : Melissa de la CRUZ
 
Prix : vieille parution en poche, pas cher du tout
 
Edition : WIZ

Résumé

Elles ne se connaissaient pas. Ensemble, elles vont vivre un été inoubliable ! océan, bains de soleil, soirées branchées...et quatre bambins à surveiller : voilà les vacances de rêve qui attendent trois adolescentes embauchés comme filles au pair dans les Hamptons, la station balnéaire ultrachic près de New York. Mara, Jacqui et Eliza débarquent chacune avec leurs illusions. Mais bien sûr, rien ne va se passer comme prévu. Coups de théâtre, coups de cœur et coup de blues, cet été pourrait bien changer leur vie !

 

Mon avis

J’ai enfin réalisé mon projet de relire cette formidable série ! Je me souviens que ça a été l’un de mes 1ers coups de cœur en jeunesse. Melissa de la Cruz gère parfaitement tout les ingrédients d’un bon livre jeunesse : des personnages forts et de tous horizons, une vie parfaite qui fait rêver et des histoires d’amour sweety. Et le plus merveilleux : qu’on soit petit ou grand, on accroche toujours autant J

Elisa, Jackie et Mara sont embauchés par les Percy pour devenir filles au pair.

Elisa accepte à la suite du scandale financier qui a plongé ses parents dans la pauvreté, pour tenter de retrouver son rythme de vie ainsi que ses amis.

Jacqui est brésilienne et se déplace spécialement jusqu’aux Hampton pour retrouver Lucas.

Mara n’a aucune motivation personnelle si ce n’est l’argent mais elle va faire la découverte d’un monde qui va changer ses aspirations. Toutes trois ont des aspirations qu’elles vont mettre à l’épreuve durant cet été pour se découvrir.

 

Franchement, si vous ne l’avez lu et que vous aimez les styles de livres de l’été « sea, sex and sun » c’est celui-ci qu’il vous faut lire. C’est franchement le colosse qui a inspiré un grand nombre de publications du même style. Sans compter que l’auteure a su mêler différents personnages pour ne pas nous lasser : la peste BCBG, la bomba latina et l’insignifiante intello. On a les trois personnages habituels du teenage qui se croisent dans différentes quêtes : popularité, amour, argent. Et puis, puisqu’il s’agit de Melissa de la Cruz, n’oublions pas aussi de parler de la romance car elle sait écrire une histoire d’amour qui ne soit pas trop niaise tout en étant romantique et adaptée au public ado. Ses personnages masculins sont craquants et tout aussi vivants que les personnages féminins en offrant des dilemmes intéressants. Rarissime en litté jeunesse. De même, l’univers qu’elle peint est réaliste et prend vie sous nos yeux. Je vous le dit, on veut être fille au pair après cette lecture !

 

En bref

Apprécié
Non-apprécié
-          Personnages et quêtes variées : quand Gossip Girl côtoie Dowtown Abbey
-          Sea, sex and sun
-          Des personnages masculins travaillés pr être craquants
-          Une histoire d’amour pas trop niaise
 

 

 

Extrait

« Il s'apprêtait à lui avouer à quel point il la trouvait ravissante, quand son téléphone se mit à sonner.
—Oh , je suis désolée, dit elle d'un ton nerveux, manquant de renverser son verre en ouvrant son portable. Allo? Jim! Salut! Comment ça va?
Ryan fut coupé dans son élan. Jim? C'est qui, ce fichu Jim?

— C'est qui, Jim? demanda Ryan, comme malgré lui.

— Mon petit ami, répondit Mara en se détournant, le téléphone collé à l'oreille. »

dimanche 9 avril 2017

De feu et de neige



 
Auteur : Anne-Marie POL
 
Prix : 15,95E
 
Edition : Nathan

Résumé

1812, Moscou.

Félicité, jeune Française de 16 ans, vit avec sa mère sous la protection d'une riche famille russe. Malgré leur différence de classe, Félicité est amoureuse de Fédor, le fils de la comtesse. Mais la guerre éclate, Napoléon Ier a décidé d'envahir la Russie. Les Français sont devenus les ennemis des Russes. Félicité n'a d'autre choix que de fuir pour survivre.

Mon avis

Me voilà repartie pour une épopée dans la glaçante Russie. A la différence de Cœur de Loup, nous avons ici un récit historique réaliste inspirés de faits divers réels. En effet, l’auteure a trouvé un journal intime aux puces et l’utilise. Son roman est alors un mélange entre la retranscription du journal et l’invention de l’auteure pour combler les trous.

Félicité est une jeune française dont la mère, marquée par les évènements de la Révolution française, a choisi de se mettre au service d’une comtesse russe. Félicité se sent donc aussi bien russe que française et prévoit déjà de se marier à Fédor. C’est sans compter sur les ravages que cause la campagne russe de Napoléon. Mettant Moscou à feu et à sang, les exilés sont doublement pourchassés : les russes veulent se venger sur les français et les français se moquent de leurs patriotes qu’ils considèrent comme des traitres à la patrie. Félicité doit alors faire face à des enjeux bien plus importants que l’amour de Fédor…

Le premier point que l’on apprécie est le cadre historique : très travaillé et donc très réaliste, on se plonge véritablement dans la Russie (glamour) du XIXe siècle. La bibliographie à la fin du livre témoigne que rien n’est inventé par l’auteure ; et ce travail de recherche se ressent véritablement.  Aussi, on accroche immédiatement avec l’atmosphère du début qui rappelle Guerre et Paix. Bien que le livre soit assez court avec ses 300 pages, il reste dense et vif : les évènements s’enchainent avec fluidité et ne sont pas romancés. Le froid de la Bérézina nous gagne peu à peu, comme il arrive à s’emparer de notre héroïne. De plus, les fragments du journal de Félicité offrent une voix convaincante pour s’élever du récit. Je ne vais pas vous cacher que Félicité tape vite sur le système avec son idolâtrie pour Fédor… Mais, l’élégance de la plume de POL nous fait oublier cela. Car, au-delà de l’histoire de Félicité, POL nous pose une problématique intemporelle : quel est le sort réservé aux exilés ? Et quelle identité ont-ils ? Nous le voyons bien avec les pérégrinations de Félicité même si le récit n’a aucune propagande politique. Il se contente de nous montrer le destin d’une réfugiée qui lutte pour sa survie au milieu de deux nations déchirées ; à nous de nous faire notre propre opinion. L’identification en est renforcée et on ne peut s’empêcher de se demander ce que nous nous aurions fait.  La fin reste aussi juste dans sa tonalité : ni pathétique, ni joyeuse. Elle est simplement saisissante de réalité et nous laisse refermer le journal de Félicité avec un léger sourire aux lèvres, la tête pleine de questions.

En bref

Apprécié
Non-apprécié
-          Une histoire vraie banale dont l’auteure s’est emparée après avoir trouvé un journal intime
-          Une épopée réaliste dans la Russie du XIXe siècle : fuites, sang et larmes sont au rendez-vous
-          Des questions intemporelles : la question de l’identité quand on est d’origine étrangère dans un pays
-          Une fin absolument pas romanesque
-          Une héroïne trop égoïste et centrée sur les problèmes de son fiancé

 

ExtraitS

«  Elle a crié.

Et le son de sa propre voix réveille Félicité.

L’orage ne gronde pas dans le jour qui point, mais un martèlement sourd ébranle le sol ; la maison en tremble.

Des chevaux, comprend la jeune-fille, des chevaux de guerre…

Leurs sabots retentissement sur les planches de bois, des ponts ou des rues, résonnent dans les quelques avenues pavées ou frappent la terre battue des autres voies avec un bruit feutré ; des dizaines, des centaines de chevaux se pressent dans la ville, dirait-on. Le cliquetis de leurs gourmettes tinte comme une insupportable sonnaille ; elle rythme leur piétinement assourdissant, qui, sans cesse renouvelé, ricoche sur les murs des maisons, monte jusqu’au ciel et, multiplié par l’écho, semble n’avoir pas de de fin, tandis que çà et là, roulent les tambours.

Est-ce qu’il arrive ? »

 

dimanche 2 avril 2017

La Belle et la Bête



La Belle et la Bête par Martinez
Auteur : Carole MARTINEZ
Illustrateur : Violaine LEROY
 
Prix : 14E
 
Edition : Gallimard Jeunesse




RESUME

«Il y avait jadis une forêt de l'on disait enchantée et où personne n'osait aller. On raconte qu'un soir d'hiver, un cavalier épuisé, surpris par une tempête, s'égara entre nuit et neige. Soudain, les arbres s'écartèrent sur le parc d'un sinistre château.»

Mon avis

Tout d’abord, je tiens à adresser tous mes remerciements aux éditions Gallimard Jeunesse pour ce service de presse.

La réinvention des contes est devenue un phénomène annuel que j’attends chaque année avec impatience. Grands ou petits, on aime toujours autant ces récits à la fois merveilleux mais aussi tragiques et sombres. Et cet album, de par ses dessins et son texte poétique fait totalement honneur à notre vieux La Belle et la Bête tout en lui donnant un souffle nouveau. Je ne veux pas faire de résumé pour ne pas gâcher le plaisir et je vais me contenter de vous parler de l’album.

Si je dois avouer que le conte de Mme de BEAUMONT est loin d’être mon préféré, j’avais quand même la curiosité de voir comment on faire un album sur un récit aussi connu et aussi vieux. Mes aïeux, je n’ai pas été déçue ! Nos auteures ont su renouveler ce titre qui nous capture dès la première page. D’ailleurs, la couverture est sans équivoque : le côté glamour du conte est éliminé et pour laisser place à l’inquiétude avec cette ombre difforme qui surveille par derrière Belle. Aussi, la Bête est vraiment monstrueuse pour faire de cet album un univers original et puissant ; fini la bête masculine et bien dessinée de Disney. Ici, nous avons un monstre mi-gorille, mi-cerf, qui ne se dévoile jamais totalement. Et les couleurs des illustrations ne contribuent pas à nous rassurer : il y a peu de couleurs chaudes tandis que les formes esquissées des décors sont floues pour être d’autant plus menaçantes héritées du cinéma expressionniste allemand. En parallèle de ces illustrations sombres et captivantes, nous avons une voix douce qui s’élève du texte. La poésie est au rendez-vous mais elle est tout aussi inquiétante et à créer un suspens qui s’étire jusqu’à la dernière page. De même, certains éléments sont ajoutés et nous font frissonner même adulte, notamment le carrosse de mouches. Violaine LEROY a su distiller dans ses illustrations la peur et l’angoisse de son héroïne que Carole MARTINEZ a installée dans sa narration. D’autres éléments nous font sourire et gardent le côté cucul du conte : la bête ignore réellement son Humanité et elle ne la découvre qu’au contact de Belle. Aussi, la malédiction traditionnelle est enlevée et nous nous plongeons dans l’esprit de la Bête qui s’étonne de découvrir l’amour. Je ne me souviens plus du conte originel, mais il ne me semble pas que Belle doivent se battre pour rejoindre la Bête. Les auteures suppriment la dualité Homme/animal en montrant une héroïne capable de s’ensauvager et de vivre comme celui dont elle est amoureuse. De plus, Belle ne se distingue pas par sa beauté mais plutôt par son courage. Je crois que c’est la raison pour laquelle cet album est si génial : il arrive à donner une fin féministe au conte le plus misogyne.

En bref

Apprécié
Non-apprécié
-          Un album poétique : tendresse et violence se côtoient.
-          Des dessins à la fois enfantins hantés par une ombre inquiétante
-          Retournement de morale : transformer la Belle et la Bête en conte féministe
 

 

samedi 1 avril 2017

Les sorties d'avril


 
Beaucoup de suites de coups de cœurs pour ce mois :D

Le 3
 
Shikanoko T2 – La Princesse de l’automne de Liam HEARN
A self-assured warrior stumbles into a game of Go that turns fatal. An ambitious lord leaves his nephew for dead and seizes his lands. A stubborn father forces his son to give up his wife to his older brother. A powerful priest meddles in the succession to the Lotus Throne. A woman of the Old People seeks five fathers for her five children, who will go on to found the Spider Tribe and direct the fate of the country.
As destiny weaves its tapestry in Lian Hearn's Tale of Shikanoko series, an emotionally rich and compelling drama plays out against a background of wild forests, elegant castles, hidden temples, and savage battlefields in Autumn Princess, Dragon Child.
Le 5
 
 Fragiles de Sarah MORANT
Gabriel a toujours été le bad boy du lycée : celui qui frappe avant de parler, qui fait craquer toutes les filles mais ne s’attache jamais. Brittany incarne la peste par excellence, à la répartie vicieuse, et au joli minois qui ne laisse aucun garçon indifférent. Pourtant, derrière leurs apparences montées de toutes pièces, tous deux cachent de profondes blessures qui les éloignent des autres. Dans cette course pour cacher leurs cicatrices, Gabriel et Brittany se cherchent mutuellement… Se trouveront-ils ?
Le 12
 
Red Queen T3 – King’s cage  de Victoria AVEYARD
Mare Barrow a échangé sa liberté contre celle de ses amis. Retenue prisonnière par l’homme qu’elle aimait autrefois et désormais roi, Maven, elle est dans l’incapacité d’utiliser son pouvoir et subit maintes humiliations et mauvais traitements.
Pendant ce temps, la rébellion continue de s’organiser, de s’entraîner et d’étendre son influence, plus que jamais décidée à lutter contre l’oppresseur. Mais en l’absence de la faiseuse d’éclairs, qui mènera cette armée au bout de son ambition ?
Un troisième et avant-dernier tome tout en tension, où une simple étincelle peut provoquer le plus destructeur des incendies et où la moindre goutte de sang peut engendrer le plus terrible massacre.
Mes chroniques sur ma série adorée sont ici :
 
 
L'été de Summerlost  de Allie CONDIE
LA MAGIE D'UN ETE SOUS LE SIGNE DE L'AMITIE ET DU THEATRE
Un an déjà que le père et le plus jeune frère de Cedar ont disparu dans un accident de voiture. Ce premier été après le drame, l'adolescente, sa mère et son frère s'installent dans leur nouvelle maison de vacances, dans la petite ville d'Iron Creek, et tentent de se reconstruire. Très vite, les mystères se succèdent : qui est ce garçon bizarrement costumé qui passe jour à vélo devant la maison ? Qui peut bien déposer des objets sur le rebord de la fenêtre sans explication ? Dans les coulisses de Summerlost, un festival de théâtre, Cedar se laisse entraîner par Leo sur les traces d'une actrice disparue dans d'étranges circonstances...
 
 Alex and Eliza: A Love Story
Alex and Eliza: A Love Story de Melissa de la CRUZ
VO
As battle cries of the American Revolution echo in the distance, servants flutter about preparing for one of New York society’s biggest events: the Schuylers’ grand ball. Descended from two of the oldest and most distinguished bloodlines in New York, the Schuylers are proud to be one of their fledgling country’s founding families, and even prouder still of their three daughters—Angelica, with her razor-sharp wit; Peggy, with her dazzling looks; and Eliza, whose beauty and charm rival that of both her sisters, though she’d rather be aiding the colonists’ cause than dressing up for some silly ball.
Still, she can barely contain her excitement when she hears of the arrival of one Alexander Hamilton, a mysterious, rakish young colonel and General George Washington’s right-hand man. Though Alex has arrived as the bearer of bad news for the Schuylers, he can’t believe his luck—as an orphan, and a bastard one at that—to be in such esteemed company. And when Alex and Eliza meet that fateful night, so begins an epic love story that would forever change the course of American history.
 
 
Le sang des dieux et des rois T2 de Eleanor HERMAN
Magie sanguinaire, amours interdites et soif de vengeance : ni les dieux ni les rois ne sont à l'abri de la folie des hommes.
Sorti victorieux de sa première bataille, le prince Alexandre se fait violence pour devenir le chef dont son royaume a besoin.
Héphestion, temporairement écarté du pouvoir et envoyé en Égypte avec Katerina, doit la protéger d'une terrible prophétie.
Déterminé à faire une croix sur son premier amour, Jacob le guerrier s'est promis d'éradiquer la Magie de Sang et cherche l'aide de Cyané, qui croupit dans les geôles royales.
La princesse persane Zofia, enfin, qui poursuit sa quête des Dévoreurs d'Âmes, devra d'abord démêler les noirs secrets de son séduisant mais funeste ravisseur...
 
 
 
Le 19
 
La cave de Natasha PRESTON
Imaginez une maison comme n’importe quelle autre. Dedans, une pièce. Dans cette pièce, une armoire. Derrière cette armoire, une porte. Au-delà de cette porte, des escaliers. Et en bas, une cave. Une cave où sont séquestrées trois filles, Rose, Iris et Violette, soumises à la folie maniaque et meurtrière d’un homme : Trèfle.
Dans une autre maison, dans une ville où il ne se passe jamais rien, Summer mène une vie parfaitement banale. Elle a des parents, un frère, des copines, un petit ami. Mais un soir, sa route croise celle de Trèfle, et Summer ne rentre pas chez elle. Elle se retrouve enfermée dans une cave en compagnie des autres filles et rebaptisée Lilas. Mais contrairement aux autres filles, elle n’est pas prête à accepter son sort jusqu’à faner et dépérir…
 
Le 20
 
Les sorcières du Clan Nord de Irina BRIGNULL
Poppy et Clarée ne pourraient avoir de vies plus différentes. Poppy, farouche et rebelle; se fait renvoyer de tous les lycées qu'elle fréquente, tandis que l'innocente Clarée a du mal à se faire accepter par sa communauté secrète de sorcières.
Un jour pourtant leurs destins se croisent. Et elles deviennent rapidement inséparables. Mais le doute s'installe bientôt dans l'esprit de Poppy : ces phénomènes étranges qui entourent son existence, les catastrophes qu'elle provoque sans le vouloir... Ne serait-elle pas elle-même une sorcière ?
 
Et si son exil forcé dans le monde des humains avait un lien avec l'ancienne prophétie ?